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Critique

Conrad detrez

Evoquer le parcours personnel, politique et littéraire de Conrad Detrez revient à exhumer des pans entiers de passions collectives et de débats de société qui ont marqué le XXe siècle, et dans lesquels plusieurs générations se sont, au sens très précis du terme, «engagées». En effet, la vie de l’éternel jeune Belge, bien que fugace et prématurément interrompue, donne à voir le foisonnement des convictions, des certitudes et des engagements, souvent contradictoires, qui ont nourri toutes formes de militance, voire de martyre. Mais, par ailleurs, et un peu à son insu, comme Detrez devait l’avouer dans Les Noms de la tribu, face à un monde en mutation, son écriture et sa pensée pointent déjà les soucis nouveaux et les lignes de force majeures de l’interprétation du fait littéraire tels qu’ils ont fini par s’imposer à la critique aujourd’hui, et qui ont pour noms études postcoloniales, ethnicité, sexualité?/?genre, études culturelles et études régionales (Area Studies). En effet, la poétique detrézienne prend assez tôt acte du tournant du discours (idée) vers la culture (réel), raison pour laquelle elle s’avère toujours si stimulante et captivante, et continue d’interpeller la recherche en littérature dans ses différentes tendances, perspectives et thématiques.

12/2022

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Critique littéraire

Pour Jean Prévost

Le 1er août 1944 tombait, au pied du Vercors, Jean Prévost, alias capitaine Goderville, les armes à la main. Il avait quarante-trois ans, la fureur de vivre libre, et la passion d'écrire. Romancier, essayiste, poète, ce chroniqueur brillant de La NRF avait publié une trentaine de livres et travaillait encore à une étude sur Baudelaire quand il entra dans la Résistance. Elève d'Alain, complice de Saint-Exupéry, et protégé de Martin du Gard, il a été journaliste, champion de boxe, et stendhalien... Curieux de cinéma, d'architecture, d'économie, de politique et de sport, ce normalien au tempérament fougueux fut sans doute, dans les années 30, l'intellectuel le plus curieux de son siècle. Il rêvait de le comprendre et ambitionnait d'être utile à ses contemporains. Jérôme Garcin raconte, en les mêlant intimement, l'œuvre et la vie de l'auteur de Dix-huitième année. Avec ferveur, il sort de l'oubli un grand esprit ; avec émotion, il plaide pour qu'on relise, cinquante ans après sa mort, cet humaniste exemplaire. Ce livre a reçu le prix Médicis de l'Essai en 1994.

09/1999

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Romans historiques

Nous les Deprez, bâtards de Louis XIV

Des Grands, à la cour de Versailles, au XVIIIe siècle, nous savons tout. Mais que connaissons-nous du quotidien des nobliaux de province ? De ceux qui refusèrent de quitter leurs terres, leurs traditions et leurs tributaires ? De ceux qui vécurent l'apothéose et la chute de l'absolutisme royal depuis le coeur d'une France qui pensait d'abord à survivre ? Rien ou presque. Inspiré de faits réels, ce récit historique relate, sur un siècle, l'histoire d'une famille issue d'une fille illégitime de Louis XIV. Les héros en sont le chevalier Deprez et ses huit enfants. Les personnages secondaires, des nobles, bourgeois et paysans qui partagent tous le même mode de vie. Les décors, une belle résidence de Montfort l'Amaury, l'école de jeunes filles de Saint-Cyr, les frégates de La Pérouse. Les événements, ceux de la nature, rudesse des saisons et faiblesse des récoltes, et ceux de l'existence, baptêmes, mariages, enterrements, rixes avinées et ébats dans les bottes de foins. Loin des éclats de la Galerie des glaces et des fracas des batailles, c'est tout un pays qui vivote, plus inquiet de la suite des jours que de la gloire ou de la santé du monarque. Saisissante, émouvante, vivifiante, telle est la fresque que brosse Diane Pradal de cet autre peuple. Celui que ni Louis XIV, ni Louis XV, ni Louis XVI ne se savaient pour sujet. Celui pour lequel aucun discours ne fut prononcé pendant la Révolution ou sous l'Empire. Celui que la République elle-même continuera et continue d'ignorer.

10/2015

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Critique littéraire

Jean Prévost le multiple

Vingt ans de vie littéraire : c’est très peu, trop peu. Surtout quand on sait le temps nécessaire pour apprendre à devenir un homme. Certes, Jean Prévost ne perd pas de temps, car il a très tôt le souci extrême de son propre développement intellectuel au sein d’une Europe qui se cherche durant l’entre-deux-guerres et que, ayant tous les talents, il est armé pour la vie, même s’il doit la perdre prématurément en 1944. Soixante-dix ans après sa mort, une relecture attentive de son oeuvre – forte d'une trentaine d'ouvrages et de plus d'un millier d'articles –, inachevée par le fait des circonstances, ouvre de nouvelles perspectives de découverte de Jean Prévost. Prévost entre dans la «carrière» des lettres à l’âge de 23 ans par la grande porte, celle de La Nouvelle Revue française. Jusqu’à la soutenance de sa thèse sur Stendhal en 1942, il s’est dépensé sans compter, écrivant des essais, des romans, des préfaces, des articles et des conférences. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Prévost est un homme plein d’espérance : «J’ai cherché ici ce qui peut être l’espoir des hommes ; j’écrivais en un temps où nous avions besoin d’espérance.» Qui oserait dire que ce mot n’est pas d’actualité aujourd’hui ? Et qui oserait croire que nous n’aurions pas besoin en ce moment d’un écrivain et penseur de la trempe de Jean Prévost ? Un Jean Prévost multiple certes, mais aussi étonnamment moderne.

10/2015

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Poésie

Autobiographie. Suivi de Conrad Detrez

Dans Autobiographie, le lecteur est entraîné par le rythme, ses sursauts et ses plages de calme apparent, se trouve pris dans un flux où la détresse, l'homosexualité, la hargne, le dégoût de vivre et les images d'un bonheur fuyant composent une fresque narrative d'une rare puissance d'évocation. Il en est de même avec le Conrad Detrez, thrène ou tombeau - à la manière de la Délie de Maurice Scève - où Cliff évoque une amitié sans nuages avec l'auteur de L'Herbe à brûler, prix Renaudot 1978, mort du sida en 1985. Là aussi, le rythme et la forme sont essentiels. Le tragique de l'existence du «héros» constitue le miroir idéal où l'auteur se découvre et se constitue. «La leçon de William Cliff puise sa force et sa cohérence dans la tradition baudelairienne, médiévale, romantique, latine (et j'en passe), vivifiée sans hiatus par des accents parfaitement maîtrisés. La présence de Cliff - du poète et de l'homme - s'affirme au-delà de toute allégeance. La vie de Cliff, c'est toujours sa poésie.» Jean-Claude Pirotte.

02/2009

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Droit

Une juge à abattre

" J'ai décidé de parler pour être fidèle à l'idée que je me fais du métier de juge. Je franchis le pas pour dire que le pouvoir de l'argent a fini par vaincre la justice. Pour raconter comment la partie a été perdue par ceux qui croient au droit s'opposant à l'arbitraire. La justice a commis plus qu'une faute, un crime de lèse-majesté en cherchant à s'opposer aux dérives de l'argent. Les juges devaient le payer, peu importaient le temps que cela prendrait et les moyens qu'il faudrait employer. J'ai voulu, pour ma part, transcrire l'histoire de cette justice qui avait conquis son indépendance plus qu'on ne la lui avait accordée, et se donnait encore et toujours pour principe de ne faire aucune distinction entre les riches et les pauvres ". I P-D.

05/2010

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