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Beaux arts

Radovan Ivsic et la forêt insoumise

"A la fin de XVIIIe siècle, Chateaubriand aurait constaté : "Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent." Ce qui pouvait alors passer pour une vue pessimiste sur l'histoire occidentale est devenu réalité qui vaut désormais pour la planète entière. De son côté, évoquant en 1943 la folie meurtrière du pouvoir, Radovan Ivsic imaginait un personnage, le Roi Gordogane, qui, après avoir tué tout le monde, allait dans la forêt pour anéantir, arbre après arbre, ce qui vivait encore. Vision prémonitoire de ce à quoi nous assistons aujourd'hui. D'emblée, Radovan Ivsic a su que tout se jouait et allait se jouer dans et autour de la forêt, là où il s'agit moins de retrouver une forêt mythique que de faire vivre, en nous et au dehors de nous, une forêt devenue le théâtre du monde, en ce que tous les enjeux existentiels - politiques, érotiques, poétiques... - s'y rejoignent." Annie Le Brun

11/2015

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Romans d'espionnage

Le dossier K.

- Karadzic est en train de s'enfuir ! Ils examinèrent les sorties possibles. Soudain, une odeur nouvelle se superposa à celle de l'encens. Une bonne odeur d'ail et de persil, Jovan Oric et Dragana, occupés à chercher une façon de sortir, ne semblaient pas y prêter attention. Malko, lui, comprit que c'était l'odeur de la Mort. C'est le général Ratko Mladic qui avait mené à bien le crime de guerre, mais les ordres venaient de plus haut, de Rodovan Karadzic, ancien psychiatre devenu président de l'éphémère Republika Srpska. Quatre mois plus tôt, en mars 1995, sa " directive n° 7 " avait été très explicite : " Les Serbes doivent pousser la guerre à son paroxysme afin d'obtenir un règlement politique favorable. " Malko est amené à rechercher où se cache le serbe Radovan Karadzic, auteur de crimes contre l'humanité.

12/2022

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Poésie

A tout rompre. Controverse

Sous la forme dramatique d'un texte où apparaissent les figures les plus dérangeantes du théâtre de la première moitié du XXe siècle, Radovan Ivsic traite en poète de l'essence de ce théâtre en opposition aux tentatives contemporaines de metteurs en scène à la mode. Il rappelle quelques vérités élémentaires sur le texte, la dramaturgie, la vie qui est convoquée sur scène. Trois sorcières shakespeariennes et les voix de l'auteur sont là pour plaider pour une parole de feu qui accompagne les abondantes citations d'Antonin Artaud, Jacques Copeau, Philippe Soupault, Alfred Jarry, Edward Gordon Craig, Vsevolod Meyerhold, Filippo Tommaso Marinetti... Il y a une certaine ingéniosité entraînante dans ce collage aux allures de brûlot. Il plaira aux " purs ", à ceux qui n'abdiquent pas. Cette liberté a du prix.

06/2011

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Littérature française

Rappelez-vous cela, rappelez-vous bien tout

Comment, après avoir choisi de se retirer au fond d'une forêt d'Europe centrale, se retrouve-t-on aux sources vives de la modernité ? Pourquoi, au croisement des routes, prend-on l'une et pas les autres ? Si Radovan Ivsic a attendu le plus tard possible pour tenter de répondre à ces questions qui l'auront hanté pendant près de cinquante ans, c'est d'abord par souci de ne tirer aucun profit d'une trajectoire qui l'aura conduit d'une solitude délibérée à une ultime proximité d'André Breton. Mais c'est aussi afin d'avoir le plus de recul pour considérer ce qu'auront dessiné les chemins empruntés.

05/2015

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Poésie

Poèmes

Quiconque lit les poèmes de Radovan Ivsic en français est frappé par le dépouillement de la syntaxe, d'où naît l'impression qu'une sorte de vide entoure les mots, leur conférant une capacité maximale d'irradier autour d'eux. Bien que souvent choisis parmi les plus courants, les vocables en reçoivent des résonances illimitées; les phrases s'égrènent une à une comme si elles étaient énoncées dans le silence nocturne. En outre, faisant entendre un langage d'espace autour du langage des mots, des dispositions typographiques variées ont en commun la propriété de ménager de grandes plages de blanc dans la page, qui parfois n'accueille plus que quelques lignes incandescentes, comme dans l'admirable " Mavena ". Le miracle est alors qu'isolées les unes des autres par ces traces de l'inconnaissable, les phrases imposent au lecteur avec une autorité souveraine la richesse de l'univers secret dont elles sont issues. Étienne-Alain Hubert.

01/2004

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Théâtre

Théâtre

Ce volume, qui rassemble la production théâtrale de Radovan Ivsic, est avant tout remarquable par sa profonde diversité. Il contient non pas un théâtre, qui serait régi par une formule préconçue, mais plusieurs théâtres, où se joue un langage d'une liberté extrême... Comme l'a souligné Annie Le Brun, les pièces de Radovan Ivsic sont d'abord un voyage, un vrai voyage au pays du langage. Et ils sont bien rares, ceux qui, comme leur auteur, s'embarquent seuls pour une telle aventure, " les yeux fixés au large et les cheveux au vent ". Au lecteur, à présent, de s'immerger dans le courant des mots, afin de découvrir un théâtre à l'image même de son auteur : libre et solitaire, mais relié aux autres par la force et la plénitude multiple de son langage. La voix qui s'y fait entendre est, d'un bout à l'autre, celle d'un poète qui, pour paraphraser le mot de Breton, n'a jamais démérité, n'a jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être aimé et de l'eau glissant sur les feuilles et les fougères.

02/2005

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