redoublement

Le ministère de l'Education nationale a décidé, depuis déjà de nombreuses années, de s'attaquer au taux de redoublement. Nettement plus élevé en France que chez nos voisins européens, ce taux est cependant en très forte baisse sur ces dernières années (voir notre actualitté). Désormais, le ministère voudrait aller plus loin, en l'interdisant, sauf sur demande des parents.

Si le ministère de l'Education nationale est bien engagé dans une baisse du taux de redoublement, cette pratique ne va cependant pas totalement disparaître. Il ne sera pas procédé à sa suppression pure et simple, comme cela avait été pourtant évoqué dans certains médias.

Créé par la loi pour la refondation de l’École de la République de juillet 2013, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) a été officiellement installé en janvier 2014.

Alors que la suppression du redoublement a été actée par un décret paru au Journal officiel le 20 novembre dernier (voir notre article), le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) a mené sa petite enquête en allant directement donner la parole aux élèves, les premiers concernés par cette disparition programmée.

Dans une Note d’information parue en novembre 2015, la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) comptabilise, à la rentrée 2015, dans les écoles publiques et privées, 6 805 200 élèves, soit une hausse de 16 700 par rapport à la rentrée précédente. Mais, le fait le plus marquant est la baisse importante du taux de redoublement.

La suppression du redoublement est désormais entrée en vigueur et on ne redouble plus à présent qu’à titre exceptionnel. Mais face à cette disparition, le ministère de l’Education nationale a laissé le vide. Pourtant, les moyens économisés grâce à cette suppression sont très importants et ils permettraient de mettre en œuvre des dispositifs de remédiation efficaces. Or, il n’en est rien.

Ce jeudi 3 juillet, le Conseil Supérieur de l'Education (CSE) s'était réuni pour aborder différentes problématiques. L'une d'entre elles portait sur la question du redoublement. Après avoir fait sensiblement baisser le nombre de redoublements, le ministère de l'Education nationale voudrait aller encore plus loin, le redoublement ne serait plus possible que dans le cas d'un accord avec les familles, rapporte le Café pédagogique.

Dans la dernière livraison du Journal officiel, un décret signe la fin du redoublement dans sa version classique. Il ne sera possible de redoubler que dans deux cas très précis. Tout d’abord, lorsqu’un élève a été absent pendant un temps important durant une année scolaire. Mais cette possibilité sera soumise à l’accord d’un inspecteur pour le primaire.

Si l’on sait l’école française très inégalitaire, une étude de l’Insee parue ce mois-ci confirme l’important lien qui existe entre le redoublement et l’origine sociale. Premier constat : « parmi les élèves ayant fait leur première rentrée en classe de 6ème en septembre 2011, 12,3 % accusent un retard scolaire d’au moins un an. »

Poursuivre certaines matières, en reprendre d'autres

Depuis plusieurs années, il est dans les objectifs de l’Eduction nationale de faire baisser le taux de redoublement. C’est d’ailleurs là l’incarnation d’une tentative de mieux s’aligner avec les moyennes européennes concernant ce type de pratique. Deux arguments sont présentés contre le redoublement. Tout d’abord, il est très rarement utile, et en plus il coûte cher à la société (voir notre article).

Après des années de baisse continue, la pratique du redoublement va tendre à devenir exceptionnelle au sein du système scolaire français. En novembre 2014, un décret paru au Journal officiel est très explicite sur ce point (voir notre article).

Diminuer les redoublements, Xavier Darcos dément avec force

La semaine dernière au Journal officiel a été publié un décret signant la fin du redoublement (voir notre article). Passé finalement assez inaperçu, ce texte mettait ainsi fin à des mois de discussions souvent houleuses entre les tenants des vertus du redoublement et les pourfendeurs de cette pratique encore bien ancrée dans le système éducatif français.

La France 'champion(ne) des redoublements' selon la Cour des comptes

Depuis près de trente ans, le nombre des redoublements pratiqués dans le système éducatif français est en baisse constante, avec une accélération très nette opérée ces dernières années. Pourtant, la fin du redoublement (sauf cas exceptionnels), présentée comme la solution miracle par bien des ministres de l'Education nationale, n'a pas vraiment eu les effets escomptés.

La Cour des comptes épingle le système scolaire français

La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) vient de présenter ses prévisions d’effectifs pour les rentrées 2015 et 2016 dans le primaire comme dans le secondaire. C’est la hausse qui domine pour presque tous les niveaux. La disparition du redoublement accentue le mouvement dans le secondaire.

Et que l’auteur l’excuse par avance de n’avoir probablement rien compris à son bouquin, au point de n’avoir même pas compris s’il s’agissait d’un dédoublement de personnalité classique ou bien d’une œuvre écrite à quatre mains…

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) vient d’être officiellement mis en place au Maroc. Pourtant c’était une instance prévue dans la Constitution de juillet 2011, rappelle Mustapha Sehimi, professeur de droit et avocat, dans L’Economiste.

Selon une Note d’information publiée en décembre 2014 par la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le lycée général et technologique scolarise 28 300 élèves de plus à la rentrée 2014. Cette croissance de 1,9 %, que l’on retrouve essentiellement centrée sur la classe de seconde, s’explique par des « flux de passage plus importants vers la voie générale et technologique », précise la DEPP.

Alors que la suppression du redoublement vient d’être officiellement actée (voir notre article), il semble opportun de s’interroger sur les évolutions actuelles de l’Education nationale. Et comme souvent, hélas, lorsqu’on met en œuvre de belles idées sur le papier au profit des populations les plus en danger, la mise en application conduit régulièrement à instaurer un système qui dessert encore plus ceux que l’on voulait pourtant aider.

Le détail des classes : Seconde (28h30 de cours semaine)

Dans sa Note d’information de juillet 2015, la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) épingle à nouveau le lien trop fort qui existe, dès les petites classes entre classe sociale d’origine et niveau scolaire des élèves.

Mercredi 30 avril, l'actrice et écrivain Charlotte Valandrey  était invitée sur le plateau de Touche pas à mon poste » sur D8. A cette occasion, l'animateur vedette Cyril Hanouna et sa bande ont interrogé l'actrice qui venait faire la promotion de son dernier livre, Vers le 8eme ciel (XO éditions, 360 pages, 19,90 €), rapporte Puremédia.

Mieux lire et écrire aide à la réussite scolaire

Expert éducation à l’OCED, Eric Charbonnier tient aussi un blog personnel sur Le Monde. Et ses dernières réflexions portent sur la tournure médiatique que prennent ces dernières années les grands débats autour de l’éducation.

Une révision totale de la carte des systèmes entourant l’éducation prioritaire se fera à la rentrée 2015. Des premiers aménagements ont déjà été conduits sur la rentrée 2014. Face aux importants changements qui sont en train d’être mis en place, le syndicat SNUipp, à travers une lettre ouverte adressée à la ministre de l’Education nationale, souhaite l’existence d’un plus grand dialogue. En effet, alors même qu’on annonçait des échanges, certaines cartes sont déjà connues (voir notre article).

La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) vient de présenter les résultats de son enquête concernant les effectifs 2013 dans le second degré. Et l'on note qu'avec un total de 5 472800 élèves, on est dans le cadre d'une hausse assez marquée de 0,9 %, soit 50 800 élèves de plus qu'à la rentrée 2013, rapporte Vousnousils.

Lors d'une conférence de presse, le président de la Fédération de parents d'élèves FCPE a souligné que le projet de loi sur la refondation de l'école est, pour lui, un « point de départ » qu'il espère bien pouvoir modifier par l'intermédiaire des parlementaires, rapporte l'AFP.