taliban

David Hicks, ancien prisonnier de Guantanamo, avait publié un ouvrage racontant son expérience de détenu, et les différents enseignements qu'il avait pu en retirer. Mais le gouvernement australien avait décidé, en juillet 2011, de le priver de ses droits d'auteurs, pour un ouvrage qui s'était vendu à 30.000 exemplaires, après sa publication en 2010. Surnommé le taliban australien, David Hicks était dans une fâcheuse posture…

27 septembre 1996 : les Talibans s’emparent de Kaboul.

Les étagères s’emplissent d’ouvrages, dans ce sous-sol de Kaboul, loin de l’animation des rues et de l’oppression des armes. Privées de scolarisation en vertu des lois du régime taliban, ces femmes – elles sont des centaines – se retrouvent ici. Pour apprendre, lire et échapper aux interdits qu’a posés le gouvernement voilà près d’un an. 

Faut-il prendre les consommateurs américains pour des benêts passifs ? Les censeurs du gouvernement estiment que le livre Le magicien d'Oz nécessite d'être encadré, et censuré, et ce, au nom de la protection de la sécurité nationale. 

Depuis plusieurs semaines, le monde entier constate avec effroi la mainmise retrouvée des talibans sur l'Afghanistan – symbolisée par l'entrée dans la capitale, Kaboul, dès le 15 août dernier, la fuite du président et les scènes observées sur le tarmac de l'aéroport. La population se prépare à basculer dans l'obscurantisme, et prend les devants pour éviter les représailles, en dissimulant notamment les livres.

L’Éveil du Léviathan, The Expanse 1, a fait l’objet d’une adaptation en série TV qui sera diffusée aux États-Unis en 2015, sur la chaîne Syfy. Actes Sud publie le tome 2 dans la collection Exofictions, La guerre de Caliban, traduit par Thierry Arson.

L'auteure indienne Sushmita Banerjee a été tuée par des talibans en Afghanistan ce mercredi, a annoncé la police locale. Pourchassée depuis des années pour ses convictions sociales portant notamment sur l'éducation des femmes, elle s'était rendue dans le pays pour vivre avec son époux, l'homme d'affaires afghan Jaanbaz Khan.

Sur les photographies, Zholia Parsi apparait régulièrement un livre à la main, ou en tête de cortège d'une manifestation. Et pour cause : cette infatigable militante afghane des droits des femmes ne ménage pas sa peine. Et constitue malheureusement une cible évidente pour les talibans, au pouvoir depuis 2021.

L'universitaire afghan Faizullah Jalal, professeur de droit et de science politique, a été interpelé par les autorités le samedi 8 janvier dernier à Kaboul, capitale de l'Afghanistan. Très critique vis-à-vis du gouvernement taliban, il avait qualifié Mohammad Naeem, le porte-parole des Talibans, de « veau ».

La mainmise des talibans sur l’Afghanistan provoque des montées de sève chez Roberto Saviano. L’écrivain italien, engagé depuis des années dans la lutte contre les narcotrafiquants, le revendiquait voilà bien longtemps : légaliser le cannabis reviendrait à soustraire des sommes colossales aux organisations criminelles. La drogue, financement idéal du terrorisme international, voici qui mérite d’être rappelé.

Depuis le 15 août 2021, les talibans ont repris le contrôle de l’ensemble du territoire afghan. Aujourd’hui, le pays risque fortement de retomber dans l’obscurantisme de la fin des années 1990. Pour éviter un tel fléau, la bibliothèque de l’UC Berkeley, l'Université de Californie, a lancé un projet pour archiver les sites web afghans menacés de disparition sous le régime taliban.

Au Pakistan, des écrivains contre Al-Qaida et les Talibans

Presque deux ans après la prise de pouvoir des talibans, l'Afghanistan vit toujours de tristes heures pour les libertés individuelles et la démocratie. L'organisation non gouvernementale PEN International, investie dans la défense de la liberté d'expression, dénonce ainsi l'arrestation du poète Haseeb Ahrari, le 1er juin dernier.

Le libraire Shah Muhammad Rais ne vous dit peut-être rien, mais vous pourriez bien l'avoir croisé dans un livre : la journaliste Åsne Seierstad avait raconté son quotidien dans Le Libraire de Kaboul (Le Livre de Poche, traduit par Céline Romand-Monnier). Aujourd'hui exilé au Royaume-Uni, il avait tout perdu avec le retour des talibans, en 2021, qui ont mis à sac son enseigne. Pourtant, il persiste et signe.

Le comité Nobel norvégien a salué deux personnes pour le Prix : Kailash Satyarthi et Malala Yousafzay, pour leur combat contre la violence exercée des enfants et des jeunes, et « le droit pour tous à l'éducation ». L'Académie rappelle que tous les enfants ont un droit fondamental d'accéder à la scolarité et de ne pas être exploités financièrement. Et ces deux personnalités ont mené une lutte farouche pour le maintien de ces droits. 

Le cinéaste américain James Mangold, qui réalise Logan, troisième aventure cinématographique adaptée du comics Wolverine, a dévoilé la photo d’un nouveau personnage issu de l’univers Marvel. Il s’agit du pisteur Caliban, un mutant albinos aux superpouvoirs lui permettant notamment de localiser les individus porteurs du gène X, 40 kilomètres à la ronde. Mais la créature est sensible au soleil. L’acteur Stephen Merchant lui prête ses traits.

L'adolescente pakistanaise Malala Yousafzai, que les talibans avaient tenté d'assassiner, n'a pas fini de subir leur colère. Selon Dawn, les libraires seraient même menacés de représailles, s'ils commercialisaient les mémoires de la jeune fille. Son ouvrage, Moi Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans, a été publié par Calman Lévy en France. Mais au Pakistan, sa diffusion est particulièrement surveillée.

ON peut être taliban et avoir des aspirations poétiques. Si fait. Pour preuve, un éditeur britannique vient d'accepter la publication des textes dudit taliban, assurant qu'ils partagent une expérience universelle. Pour d'autres, il s'y trouve plutôt des thèmes justifiant par eux-mêmes la propagande... Ambiance feutrée...

Il existe une librairie au monde où vous pourriez chercher des heures durant un exemplaire l'ouvrage d'Asne Seierstad, Le librairie de Kaboul. C'est justement chez l'intéressé décrit dans le roman.

L’histoire d’une jeune fille de 11 ans, vivant avec sa famille à Kaboul, alors que les talibans font régner une oppression constante. Parvana, le roman de Deborah Ellis, était publié en septembre 2003 chez Hachette, traduit par Anne-Laure Brisac. Un livre qu’Angelina Jolie avait adoré, au point d’en produire le film. 

Après avoir suscité quelques grincements de dents, en raison de son impressionnant coût de 188 millions £, la plus grande bibliothèque d'Europe ouvre finalement ses portes à Birmingham. Et c'est une adolescente, Malala Yousafzai, qui après s'être fait tirer dessus par les Talibans pour avoir défendu le droit des femmes au Pakistan, aura l'honneur de glisser le dernier bouquin sur les étagères de l'institution : L'Alchimiste, de Paolo Coelho.

Ce qui était à craindre pour les femmes d'Afghanistan semble se confirmer. Le nouveau pouvoir taliban a annoncé la réouverture progressive des écoles, d'abord seulement secondaires, mais uniquement pour les garçons. Une décision qui s'accompagne d'une mesure similaire pour les enseignants : seuls les hommes pourront donner des cours. Des dispositions qui rappellent aux mauvais souvenirs du premier gouvernement taliban. L'Unesco tire la sonnette d'alarme.

BONNES FEUILLES - « Dieu ne répond jamais aux prières des filles », a-t-on dit à la jeune Homeira lorsque les talibans ont envahi sa ville dans les années 90. À travers l’histoire de cette enfant, devenue une figure de défense des droits des femmes, se dessine la condition des Afghanes qui vivent sous la férule des talibans. 

Afghanistan : à quand la fin d'une guerre vraiment inutile ?

#BONNESFEUILLES - Un témoignage aussi poignant qu'engagé sur l'histoire récente de l'Afghanistan, du départ des Talibans à leur retour le 15 août 2021.

Des femmes muselées. Des prisonnières, mises en cage sous leur burqa, victimes éternelles de la barbarie des talibans. Ainsi sont-elles figées dans nos imaginaires. À rebours des clichés misogynes qui les frappent traditionnellement, quatre générations de femmes afghanes se racontent. Ce documentaire de 75 minutes signé Solène Chalvon-Fioriti sera diffusé le dimanche 12 mars à 20h55 sur France 5.

La semaine passée, dans la capitale du Pakistan, Islamabad, située au Nord du pays, une conférence de presse était organisée par Mirza Kashif Abbasi. Ce dernier présentait un livre, I am Not Malala, qui intervient en totale réaction contre le texte qu’avait fait paraître la jeune fille, qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014. Elle fait suite à la journée contre Malala, initiée l’année passée.

À l’occasion de la Journée internationale de l’éducation 2023, ce mardi 24 janvier, l’UNESCO organise un événement au siège des Nations Unies, à New York. Sa directrice générale, Audrey Azoulay, dédie cette journée aux filles et aux femmes en Afghanistan, alors que le régime taliban est revenu au pouvoir en août 2021.

Les talibans ont rapidement revendiqué d'être à l'origine de l'attentat du Centre culturel français, situé à Kaboul. On déplore aujourd'hui 20 blessés et un mort, suite à l'explosion déclenchée par l'attentat suicide qui s'est déroulé dans la capitale afghane. 

Parallèlement au retrait des forces internationales, l'Afghanistan connaît une nouvelle offensive des Talibans depuis le mois de mai dernier. Ces derniers jours, la progression des insurgés dans le nord du pays est très nette. Dans ce contexte houleux, le poète et historien Abdullah Atefi a été retrouvé mort, assassiné.