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Histoire de France

La SNCF et la Shoah. Le procès G. Lipietz contre Etat et SNCF

Jusqu’en 2001, la jurisprudence du Conseil d’Etat interdisait de demander une indemnisation à l’Etat pour les actes du « gouvernement illégal de Vichy ». Aussitôt levée cette amnistie de droit, Georges Lipietz et son frère Guy demandèrent une indemnisation pour leur transfèrement et leur emprisonnement de Toulouse à Drancy en 1944. En 2006, le tribunal administratif de Toulouse condamnait l’Etat et la SNCF. Celle-ci fit appel en plaidant l’incompétence des tribunaux administratifs, et, en 2007, la cour d’appel de Bordeaux infirmait le jugement. L’Etat lui, n’ayant pas fait appel, reste condamné. C’est cette épopée judiciaire et historique que relate ici Alain Lipietz, ainsi que les remous qui en découlèrent dans l’opinion. C’est l’occasion pour lui de soulever une série de questions légitimes et passionnantes, autour de la question de l’amnistie et du délai pour demander justice, de la responsabilité d’une personne morale et, bien sûr, de la responsabilité propre de la SNCF, qui appliqua aveuglément sa mission de « transport » durant les années de la déportation. Autant de questions qui convergent finalement vers cette interrogation essentielle : pourquoi faire justice ?

10/2011

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Histoire internationale

Histoire de la création de la Médina de Dakar

Notre Médina, qui avait commencé de recevoir ses premiers hôtes en août 1914, en comptait déjà plus d'une dizaine de milliers, au moment de nous accueillir au début des années 1930, mes amis et moi, à notre venue au monde. Le rythme d'installation de ses habitants s'étant ralenti durant la période de la Première Guerre mondiale (1914/1918) était reparti de plus belle avant l'éclatement de la seconde (1939/1945). Durant l'entre-deux-guerres, la résistance d'une bonne partie des Lébous à l'autorité coloniale, refusant de quitter leurs traditionnelles et ancestrales maisons de leur ville de Ndakarou (Dakar) pour un transfèrement à la Médina, avait laissé un grand vide dans le peuplement du Village. Leurs velléités de désobéissance face aux Injonctions de déguerpissement étalent d'ailleurs favorisées par la disparition, de facto, des raisons exhibées par l'administration coloniale pour les obliger à déménager de Dakar-Plateau pour la Médina. Il n'y avait, en effet, plus d'épidémie de peste (prétexte majeur mis en avant) depuis la dernière datant de mai 1914 ; et ceux d'entre eux encore demeurés en ville n'édifiaient plus d'habitat en bois ou en paille évitant, ainsi, de transgresser une règle principale dite de salubrité et d'hygiène imposée par l'autorité locale.

03/2017

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Histoire internationale

La Chine et le Traité de Versailles (1919). Une trahison occidentale

Au tout début de la Première Guerre mondiale, le Japon, qui avait choisi le camp des Alliés, chassa les Allemands de leur base comptoir de Kiao-Tchéou au Shantung, position acquise par le procédé de la canonnière en 1898. Contre toute attente, au lieu de rétablir immédiatement la pleine souveraineté de la Chine sur sa province, les décideurs du Traité de Versailles transférèrent au Japon les droits ex-allemands au Shantung. La Chine s'estima trahie par l'Occident. L'étude de cette facette de la Conférence de la Paix - tenue à Paris en 1919 - est riche d'enseignements. Elle révèle les difficultés de l'arbitrage des intérêts des nations, les impasses, les compromis de la politique internationale, la transgression des valeurs affichées, les bonnes intentions aussi - dont la création de la Société des Nations - le pouvoir exclusif du Conseil des Quatre, son indifférence et sa cécité à l'égard de l'Asie, le cas quasi-pathologique du président Wilson. L'affaire du Shantung constitue un cas d'école de la diplomatie, de la géopolitique et du droit international ; elle conserve son intérêt dans l'analyse actuelle des relations de l'Occident avec l'Asie, avec la Chine tout particulièrement.

08/2014

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