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Correspondance

Lettres à Elsa Triolet

Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet. L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées. Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF. Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique. Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'oeuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche "Petite Bibliothèque Slave".) On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'oeuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. "Cher ami", écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. "C'est seulement maintenant que je me décide à t'écrire. La mort d'Elsa Triolet m'a bouleversé. Tu sais combien j'ai été amoureux d'Elsa. [...] Si elle m'avait aimé, je serais devenu un génie."

07/2023

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Critique littéraire

Avec Elsa Triolet. 1945-1971

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, ayant perdu ses camarades de jeunesse, fusillés ou disparus en déportation, alors que lui-même est rescapé du camp de concentration de Mauthausen, Pierre Daix rencontre Elsa Triolet. Au temps des premières désillusions, elle devient sa bonne fée, sa conseillère et favorise son entrée à la direction des Lettres françaises. Au fil des pages du récit, l'auteur révèle la place qu'a eue Elsa Triolet dans les relations agitées entre le parti communiste français et l'Union soviétique, et comment elle a su, dans ces moments de fortes tensions, imposer à son compagnon Louis Aragon le comportement le plus juste, le plus digne, tout en poursuivant une oeuvre romanesque riche, émancipée, qui fut couronnée par le prix Goncourt. En dépit de son engagement politique, Pierre Daix ne cherche pas à atténuer ses sympathies, ni ses inimitiés à l'intérieur du Parti. Il rend hommage à Maurice Thorez et parle sans détour de ses affrontements avec Georges Marchais. Cette vision organique de l'appareil communiste constitue, à côté du remarquable portrait d'Elsa Triolet, la double face de ce témoignage unique.

06/2010

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Critique littéraire

Elsa Triolet et Lili Brik, les soeurs insoumises

Les deux soeurs Kagan, Lili Brik et Elsa Triolet, sont nées à Moscou à la fin du XIXe siècle. Fameuses pour leur beauté comme pour leur intelligence, elles formèrent un quatuor célèbre avec deux des plus grands poètes du XXe siècle, Vladimir Maïakovski et Louis Aragon. Lili collectionna et stimula les génies avec un oeil infaillible : Pasternak, les peintres Rodtchenko et Malevitch, le compositeur Chostakovitch, le cinéaste Eisenstein ou la danseuse étoile Maïa Plissetskaïa. Elsa, la cadette, fascinée par son aînée, dut livrer bataille pour exister et quitter l'ombre de Lili. Mais Maxime Gorki l'encouragea à écrire et lorsqu'elle fut la première femme à recevoir le prix Goncourt, après s'être illustrée dans la Résistance, Elsa comprit qu'elle avait supplanté sa soeur, confinée au rôle d'inspiratrice et d'égérie. Cette rivalité n'altéra jamais l'amour qui les unissait et le soutien indéfectible qu'elles s'apportèrent mutuellement jusqu'à la mort. Ces figures légendaires de la mythologie soviétique suivirent une longue route dans la nébuleuse communiste et surmontèrent tous les aléas de la politique en URSS ou avec le PCF en France. Elles ne furent jamais des femmes du juste milieu. Armées face aux réalités les plus cruelles, Elsa et Lili étaient prêtes à tout sacrifier pour protéger leur idéal artistique. Lili fut toute sa vie la figure centrale de l'avant-garde russe avec une originalité et des exigences très hautes. Elsa défendit sans relâche sa position et sa vie d'écrivain, tâche que ne lui facilitait pas la présence d'Aragon à ses côtés. Elles avaient plus de courage qui quiconque quand il s'agissait de défendre un talent bafoué ou de réhabiliter la mémoire d'un disparu, elles ne se laissaient pas déranger dans leurs convictions. Ces deux forces de la nature traversèrent le XXe siècle portées par l'idée que la société russe était à recréer de fond en comble et que le fascisme devait être combattu à tout prix. Exaltées par une vision plus romantique que politique de la révolution, elles condamnèrent tardivement les excès du stalinisme. Dans des appartements moscovites truffés de micros, des datchas fleuries, un hôtel particulier parisien et un moulin d'Ile-de-France roula la vie tumultueuse de ces deux "stars" que Pablo Neruda appelait l'une Lili "l'indomptable Lili" et l'autre, Elsa"une épée aux yeux bleus".

03/2015

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Critique

Le Juif imaginé. D'Elsa Triolet à Romain Gary

"Nous n'avons qu'un seul Dieu ! Et nous n'y croyons pas ! " ; "Dieu n'existe pas..." Nous n'avons qu'un seul Dieu ! Et nous n'y croyons pas ! " ; "Dieu n'existe pas... et nous sommes son peuple élu ! " : l'humour juif donne ici un modèle pour penser la confusion qui règne en France autour de la notion de judéité littéraire. Car la littérature juive de langue française n'existe pas, et ce livre va vous en parler. Encore faut-il s'entendre : un écrivain juif de langue française est un écrivain dont la judéité produit des effets dans le champ littéraire francophone. A l'image de sa judéité civique que le citoyen juif négocie dans l'espace politique, la judéité littéraire est confrontée à un large spectre de possibilités, dont le camouflage et l'ostentation constituent les deux extrémités. En explorant de façon lumineuse et délicate les oeuvres d'Albert Cohen et d'Elsa Triolet, d'Anna Langfus et de Bernard Frank, de Romain Gary, Georges Perec, Patrick Modiano, Serge Doubrovsky ou Nathalie Azoulai, cette enquête met en évidence l'empreinte profonde de la littérature juive de langue française sur des formes d'écriture (l'autobiographie) ou des événements de la vie littéraire (les prix Goncourt). Importance de la mémoire, centralité de la Shoah, poids des discriminations, phénomènes d'appropriation et de réappropriation culturelle, de symbiose et de séparatisme : en elle se résument les enjeux et les thèmes essentiels de notre modernité.

09/2023

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Littérature française

La guerre souterraine. Sous terre, on se bat aussi

Confrontés à des ennemis dont la puissance les dépassait, les hommes ont souvent confié leur survie au monde souterrain, se réfugiant dans les cavités qu'ils rencontraient, ou creusant, au prix de travaux d'une ampleur à peine imaginable, des galeries très élaborées, spécialement conçues pour pouvoir s'y installer, s'y défendre, contrer et même prendre soudainement le dessus sur l'adversaire. Fruit d'une intelligence tactique, ce type de guerre asymétrique, où le faible face au fort n'a d'autre échappatoire que de se retrancher sous terre, s'est déroulé à partir du Moyen Age en Cappadoce, en France, en Algérie, au Vietnam, en Afghanistan, en Palestine et au Liban, et s'est souvent traduit par la mise en échec de l'ennemi malgré sa supériorité technologique écrasante. Ce livre sans équivalent et à la lecture saisissante, fondé aussi bien sur l'exploitation de nombreuses sources livresques que sur l'exploration de terrain, met en évidence un phénomène méconnu, d'une remarquable homogénéité et toujours d'actualité.

08/2011

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Littérature française

Le Monument

Dans une démocratie populaire imaginaire, le gouvernement commande à un sculpteur un monument à Staline. L'artiste devient ici le siège des questions que pose l'art dans une société nouvelle. Va-t-il les résoudre ? Un problème ne se pose pas en dehors du temps et de l'espace. Nous ne sommes plus à l'époque des contes philosophiques où l'on avait loisir d'en situer les données dans un Orient de pure convention. Ici, cadre, événements et personnages sont vraisemblables, le drame est celui d'une étape datée : le roman se termine l'année de la mort de Staline. Mais le propre d'une étape est d'être dépassée. Comment la franchiront Lewka, le sculpteur, ce joyeux garçon né dans un pays de statues et d'architectures, et Torsch, le vieux révolutionnaire, qui a payé de longues années de prison le rêve d'y faire cesser la misère et la faim ?

05/1957

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