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Littérature française

Ruine

"LilletsRougets à la niçoiseGigot aux quatre épices doucesFromagesCafé liqueurAu cours de cet interminable repas, excédé et impuissant, j'assiste, au milieu des conversations des autres convives, ponctuées par la présence à intervalles réguliers de l'entêtant parfum de muguet de la serveuse en noir, à l'incroyable débandade de Sebain, l'ancien propriétaire des Eaux de Clarbec, et il me faudra pour finir écouter cette insupportable confession dans la salle vide du restaurant de l'Auberge de la Côte, où à moitié défait, au bord de la suffocation, le corps secoué de hoquets provoqués par l'absorption imprudente de calvados de la maison Dupont à Victot-Pontfol, il parlera dans la confusion, pendant que, gêné par son visage ruisselant de sueur et ses hoquets, je ferai mine d'être absorbé par la photographie de la baleine échouée sur la plage de Luc-sur-Mer".

04/2004

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Littérature française

L'usine

Ne pas tomber dans le voyeurisme quand on écrit sur le monde (lu travail demande du doigté. surtout quand il "animalise les hommes" pour en faire "des automates, de simples rouages, des brutes sans autre horizon que la paie du samedi, la soupe du soir, l'amour à la va-vite du samedi soir et la partie de cartes du dimanche". Jean Pallu relève le défi avec brio en 1931. En treize récits, il compose en creux le portrait de L'Usine et de ses travailleurs pour façonner une communauté et un lieu de vie. Au moment où se posait la question de l'écriture du travail, Jean Pallu choisit d'apporter un témoignage de première main, lui, le prolétaire pointant tous les matins à la fonderie. Il parvient d'emblée à raconter le peuple à l'ouvrage avec ces textes qui sont autant de vies dévoilées que suggérées. Dans le large panorama de ce film donnant à "voir le peuple", ce premier livre s'inscrit clans l'air du temps des années 1930 où la figure de l'ouvrier s'imprime durablement dans l'inconscient collectif. L'usine, traitée en objet symbolique, révèle la peine des hommes et l'aliénation du prolétariat au quotidien. L'Usine procure un véritable plaisir de lecture par un style associant une écriture fluide, sans emphase ni effets, sachant tenir à distance aussi bien le ton journalistique que la condescendance. Louis Guilloux écrit dans Europe en octobre 1931 : "Je donne son livre comme un des plus beaux qui aient été écrits depuis longtemps sur la vie des travailleurs... Ces courts récits, ces tableaux pathétiques ont tous le même centre : le travail... En un mot, c'est un livre de tout premier ordre".

02/2018

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Littérature étrangère

L'usine

L'Usine, un gigantesque complexe industriel de la taille d'une ville, s'étend à perte de vue. C'est là qu'une femme et deux hommes, sans liens apparents, vont désormais travailler à des postes pour le moins curieux. L'un d'entre eux est chargé d'étudier des mousses pour végétaliser les toits. Un autre corrige des écrits de toutes sortes dont l'usage reste mystérieux. La dernière, elle, est préposée à la déchiqueteuse de documents. Très vite, la monotonie et l'absence de sens les saisit, mais lorsqu'il faut gagner sa vie, on est prêt à accepter beaucoup de choses... Même si cela implique de voir ce lieu de travail pénétrer chaque strate de son existence ? Dans une ambiance kafkaïenne où la réalité perd peu à peu de ses contours, et alors que d'étranges animaux commencent à rôder dans les rues, les trois narrateurs se confrontent de plus en plus à l'emprise de l'Usine. Hiroko Oyamada livre un roman sur l'aliénation au travail où les apparences sont souvent trompeuses.

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Littérature japonaise

L'usine

L'Usine, un gigantesque complexe industriel de la taille d'une ville, s'étend à perte de vue. C'est là qu'une femme et deux hommes, sans liens apparents, vont désormais travailler à des postes pour le moins curieux. L'un d'entre eux est chargé d'étudier des mousses pour végétaliser les toits. Un autre corrige des écrits de toutes sortes dont l'usage reste mystérieux. La dernière, elle, est préposée à la déchiqueteuse de documents. Très vite, la monotonie et l'absence de sens les saisit, mais lorsqu'il faut gagner sa vie, on est prêt à accepter beaucoup de choses... Même si cela implique de voir ce lieu de travail pénétrer chaque strate de son existence ? Dans une ambiance kafkaïenne où la réalité perd peu à peu de ses contours, et alors que d'étranges animaux commencent à rôder dans les rues, les trois narrateurs se confrontent de plus en plus à l'emprise de l'Usine. Hiroko Oyamada livre un roman sur l'aliénation au travail où les apparences sont souvent trompeuses.

04/2023

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Poésie

Ruine balance

Ruine balance reprend le flot du Journal de l'attente et de Nuit témoin, fait corps avec eux, constituant ainsi le troisième volet d'un triptyque, se déployant comme le livre de la "renaissance" , de la traversée, du passage, après la perte et l'effondrement : "tout l'été enterrer nuit témoin" . Et si "le désastre n'est jamais scellé" , l'obscur, la ruine toujours là, en flux et reflux, en remous, "capable le désir attaque / au cinquième coup du matin / dans le corps l'abondance s'obstine / reconnaître à la vue l'avidité" . Ruine balance, alors, c'est aussi jeter le passé par-dessus bord, un délestage. C'est vouloir s'ouvrir au jour, à l'été, la chaleur, l'ailleurs, et toujours et encore au désir, à la jouissance, en "rythme et forces d'aller" , en "travail sur l'impact d'un verre qui se brise" . Ici on quitte la chambre de la nuit pour le dehors, pour un Sud qui comprend Brésil, Portugal, Mexique, Espagne (mais aussi une multitude de lieux d'ici et là, Toulouse, Paris ou Brest), là où "la langue nomade envahit" , mots et noms étrangers qui affluent alors tout au long du poème "y segunda lengua" . Comme l'a si bien relevé Laurent Albarracin à propos de Nuit témoin, l'écriture de Laurine Rousselet est "une écriture du désir, du corps amoureux, livrée au passionnel et au pulsionnel, à l'éperdu et à l'organique, et en même temps une écriture de l'effort, de la volonté, du travail, de la maîtrise de soi" . Ici plus que jamais chez Laurine Rousselet, "crire résiste et investit l'espace" , "ruine balance répond à l'échappée" et "parcourt l'immensité du mour" . Crire et mour, deux néologismes propres à l'auteure, crire qui est crier et écrire, mour qui est amour et mourir, qui pourraient exprimer à eux seuls, comme tensions contraires, l'intensité fiévreuse de son écriture, son aspect épique et sauvage, ardent, exalté et sexuel, où "le corps quadrille la scène" , "le sexe partout s'expose" . De manière percutante toujours, avec des vers à la syntaxe élémentaire d'une très grande acuité sensorielle et charnelle, qui halètent et jaillissent sur la page. Encore une fois, Ruine balance montre comme chez Laurine Rousselet crire est "s'enfoncer dans le vivre" , "continuer d'éclairer [malgré le "claquement des ans" , "l'heure intérieure" qui émaillent le poème] / de page en page / avec perte solitude et franchissement" , ce "flot incommensurable / au-dessus de la perte / le torrent entre bleu et pourpre" .

04/2019

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Littérature étrangère

Le bateau-usine

Enfin traduit en français, le Bateau-usine est le chef d'oeuvre de Kobayashi Takiji. Ce classique décrit les conditions de vie inouïes des travailleurs à bord d'un navire pêchant le crabe dans les mers froides et dures, entre Japon et URSS. Exploités et humiliés, ces hommes découvrent la nécessité de l'union et de la révolte. Réaliste et novateur, ce texte culte connut un succès international. II rencontre aujourd'hui un regain d'intérêt, entraînant la sortie de plusieurs films, mangas, etc. Quatre-vingts ans après sa parution, en 1929, il est devenu au japon le porte-flambeau d'une jeunesse désenchantée. Une oeuvre engagée et avant-gardiste, plus que jamais d'actualité.

10/2009

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