Pour inaugurer l’ouverture de la 31e édition du Salon du Livre, Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture et de la Communication et son prédécesseur, à quelques générations près, Jack Lang ont prononcé quelques mots pour célébrer les 30 ans de la loi Lang, sur le prix unique du livre.
Le 18/03/2011 à 07:59 par Clément Solym
Publié le :
18/03/2011 à 07:59
Accompagnés par Benoît Bougerol, le président du Syndicat des Libraires et par Antoine Gallimard, président du Syndicat National de l’Edition et président du Salon cette année. C’est cette dernière casquette qui lui a valu l’honneur de prendre la parole en premier.
Saluant l’ouverture du Salon, il a exprimé sa joie de voir recommencer chaque année un évènement d’un tel impact sur le monde culturel français. Puis M. Gallimard a abordé le sujet de la loi Lang, rappelant comme il avait été difficile de la mettre en place et comment finalement, elle a été reconnue à l’unanimité au bout de quelques années.
Benoît Bougerol a renchéri : La loi Lang a été d’une importance primordiale pour les libraires. Il remercie d’autre part Mitterrand et Lang pour leur implication constante et efficace au service de la lecture et du livre, en particulier dans le contexte actuel de l’émergence du numérique : « Les librairies sont des structures fragiles qui ne pourraient pas porter elles-mêmes ce discours. » Encourageant l’appui des politiques mais aussi celui des éditeurs, affirmant que ce sont eux qui détiennent le plus fort pouvoir décisionnel dans le cadre du numérique.
C’est au tour de Jack Lang de prendre la parole. Rappelant que la mise en place de la loi Lang avait été une bataille difficile, mais avant tout une bataille collective, il appelle à recommencer cet effort commun pour le livre numérique. Soutenant donc logiquement la loi sur le prix unique du livre numérique, qu’il considère comme la suite logique de son propre travail. Un propos qu'il n'a pas toujours soutenu... Jack Lang prône la cohérence politique, nous explique-t-il. C’est également dans ce but qu’il soutient la loi Hadopi : « Je suis heureux et fier d’avoir soutenu Hadopi […] c’était en cohérence avec mes projets et favorable à l’industrie de la culture. »
Et qu'en dit Monsieur le ministre ?
Lang a terminé son discours en exprimant son mécontentement envers les évènements de Bruxelles et la visite des cowboys. Ce qui a permis à Frédéric Mitterrand de débuter son intervention en appuyant les propos de son prédécesseur : « les éditeurs méritaient plus d’égards », il s’agit d’une véritable « répression symbolique » a-t-il insisté avant de revenir à la loi Lang : après 30 ans, le bilan est « très positif » et les mentalités ont évolué par rapport à l’objet livre qui n’est plus considéré comme n’importe quel autre produit commercialisable. De même, le ministre préfère parler de « lecteurs » plutôt que de « consommateurs ».
Quand on aborde le sujet du numérique, Mitterrand explique : « Je viens de rentrer d’un voyage aux Etats-Unis et j’ai vu les effets dévastateurs de la concurrence des prix. » C’est pourquoi « nous devons définir un cadre particulier afin que les livres numériques puissent bénéficier aussi de la loi Lang. La loi sur le prix unique du livre numérique sera un pilier essentiel dans cette régulation. »
Le ministre a conclu ses propos avec beaucoup d’enthousiasme : « Longue vie à la loi Lang et à sa descendance naturelle ! »
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