Le cinéma est probablement l’art le plus populaire au monde : une industrie planétaire qui produit des milliers de films chaque année. Et assez souvent, les créations cinématographiques s’inspirent d’autres œuvres, notamment celles venant du 9e art. La bande dessinée est un des vecteurs culturels les plus importants pour partager des histoires et façonner un imaginaire commun.
Le 04/11/2020 à 06:09 par Clément Solym
Publié le :
04/11/2020 à 06:09
En France, les industries du cinéma et de la BD jouissent d’une forte adhésion du public ces dernières années : plus de 200 millions de spectateurs dans les salles de cinéma, et 44 millions d’albums de bandes dessinées pour l’année 2019.
On assiste régulièrement à des adaptations de bandes dessinées au grand écran. De la BD franco-belge aux comics américains, tous les genres y passent avec plus ou moins de succès. Malgré la grande richesse du genre actuellement, nous avons pu sélectionner 7 films emblématiques inspirés de bandes dessinées. (Re) Découvrons ces succès du grand écran ensemble.
Son pull rayé jaune et noir est une signature reconnue. L’élève Ducobu est une comédie qui a su charmer son public : 1,5 million d’entrées en France et 14 millions de dollars de recette. Le synopsis du film reflète bien la thématique de la BD créée en 1992 par Zidrou et Godi. L’élève Ducobu s’est fait renvoyer une fois de plus et se retrouve à Saint-Potache, dernière chance pour éviter la pension.
Pour réussir son année, notre cancre préféré doit déployer des trésors d’imagination face à l’intraitable Mr Latouche, incarné à l’écran par Élie Semmoun. Sans oublier Léonie Gratin, première de la classe, sur qui Ducobu va essayer de s’accrocher pour atteindre son objectif. Le film de Philippe de Chauveron nous replonge dans notre enfance, avec une mise en scène attendrissante et des scènes d’humour mémorables.
Dans les adaptations de BD au cinéma, les comics occupent une place importante. Et la franchise des X-Men est l’une des plus importantes de l’univers comics. Créés par Stan Lee et Jack Kirby, le duo mythique qui a fondé l’univers Marvel Comics, les X-Men sont une sous-espèce humaine disposant d’un gène X, source de capacités particulières. Ils font leur apparition en septembre 1963 dans la première édition de la BD éponyme.
Ayant fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, c’est la huitième franchise ayant le plus rapporté d’argent, avec six milliards de dollars de recettes au box-office. X-Men : Days of Future Past est le septième film de la série. La trame de ce film réalisé par Bryan Singer met en scène les tensions habituelles entre les X-Men et les humains, en les inscrivant dans le cadre historique des relations internationales dans les années 60 et 70. La guerre du Vietnam et l’assassinat de J. F. Kennedy sont notamment évoqués.
C’est bien à dessein que nous avons choisi de présenter ce film après X-Men. La rivalité entre Marvel et DC Comics — les deux plus grandes maisons d’édition américaines de BD — est une ligne de faille marquante parmi les fans du genre. De nombreuses machines à sous de style bande dessinée basées sur les productions de ces deux géants sont d’ailleurs accessibles en ligne. Le film The Dark Knight : le chevalier noir est probablement l’adaptation la plus réussie de personnages de DC Comics. Il s’inscrit dans la trilogie consacrée à Batman. Le personnage apparait pour la première fois dans le Detective Comics de mai 1939. Très vite, le succès est au rendez-vous, et dès l’année suivante, Batman à son propre magazine.
Le personnage va évoluer sous l’impulsion de divers dessinateurs, tant sur le plan graphique que sur le caractère, adoptant progressivement des tons de plus en plus sombres. Et le film s’inscrit résolument dans cette veine : dans un Gotham en pleine décadence, Batman aidé du policier Jim Gordon et du Procureur Harvey Dent relance son combat contre le crime. Mais il fera face à un ennemi dont la ruse et le génie n’ont d’égaux que sa brutalité et son vice : le Joker. Le succès de ce film est colossal, tant sur le plan critique que commercial. The Dark Knight : le chevalier noir remporte 2 Oscars pour 8 nominations, et traverse la barre du milliard de dollars de recettes. C’est le meilleur film de l’année 2008 sur ce plan.
38 albums et 380 millions d’exemplaires plus tard, Astérix est certainement la BD française la plus connue dans le monde. Traduite en 111 langues, la série de bandes dessinées créée par le scénariste René Goscinny a une recette de maitre pour son succès : parodier subtilement la société française contemporaine, tout en nous faisant voyager au temps des célèbres Gaulois.
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est le deuxième d’une série de 4 films dans lesquels les rôles principaux sont incarnés par le duo légendaire Gerard Depardieu — Christian Clavier. Réalisé par Alain Chabat, le film raconte les péripéties de vaillants Gaulois dans l’Égypte pharaonique. Le succès qu’il remporte est extraordinaire. Avec 14 millions d’entrées en France, c’est le film le plus vendu de l’année (2002). Il recevra 3 nominations aux Césars, remportant celui des meilleurs costumes.
On ne saurait parler de comics adaptés à l’écran sans mentionner Avengers : Endgame. Ce film est le plus grand succès du box-office mondial, et le 22e de la série de films qui compose l’Univers Cinématographique Marvel (MCU en anglais et pour les aficionados). Imaginé par le producteur Kevin Feige, président de Marvel Studios, cet univers filmique fait interagir les héros de plusieurs comics différents dans les films.
Il s’agit d’un développement d’une logique qui existait déjà chez Stan Lee, qui faisait parfois intervenir un de ses superhéros hors de sa propre série. Ainsi, il est difficile d’identifier de façon spécifique quels albums constituent les références à partir desquelles le scénario du film est conçu. Néanmoins, certains d’entre eux vous permettront d’avoir une meilleure compréhension des intrigues développées :
Ces comics révèlent Thanos, le grand méchant de la phase 3 du MCU, dans son histoire et ses objectifs. C’est à lui que font face dans Avengers : Endgame Thor, Captain America, Iron Man, ou encore Hulk.
Sin City est une série de comics créée et développée par Frank Miller. Ce dessinateur, producteur et réalisateur détient aussi la paternité de certains tomes de Batman, notamment les Batman : Dark Knight et Batman : Year One. Publiée de 1991 à 2000 sous forme de roman graphique en noir sur blanc, Sin City est une bande dessinée très forte en caractère. La violence, le sexe et la corruption y occupent une place importante, au milieu des intrigues qui se déroulent dans la mégalopole de Basin City. Cet encrage particulier est revendiqué par Frank Miller. Ce dernier s’implique d’ailleurs toujours dans la production et/ou la réalisation des films adaptés de ses BD.
Ainsi, le film reste très fidèle au comics, tant dans le scénario et le ton que dans l’esthétique. Bruce Willis, Clive Owen et Mickey Rourke donnent vie aux personnages iconiques de la série : John Hartigan, Dwight Mac Carthy et Marv. Réalisé principalement par Robert Rodriguez, le film suit une approche non linéaire à la Pulp Fiction. L’une des scènes du film est d’ailleurs spécialement réalisée par le maitre du genre, Quentin Tarantino. Sin City a obtenu un succès critique et commercial notable.
Garfield est probablement l’un des chats les plus connus de la planète. C’est un personnage de comic strip (bande dessinée paraissant de façon quotidienne dans la presse écrite) créé par Jim Davis. Dans un ton drôle et décalé, l’auteur de bande dessinée fait publier la première édition du comic strip Garfield le 19 juin 1978. L’inspiration pour créer ce personnage lui vient d’une BD précédente — qui n’a pas eu de succès — et de son enfance. Jim grandit dans la maison de ses parents avec son frère et 25 chats.
La personnalité du célèbre chat ainsi que son nom est inspirée du grand-père de Jim Davis. Paresseux, gourmand et doté d’un humour assez caustique, Garfield a conquis le monde avec ses aventures. Sa première édition est publiée dans 41 journaux. En 2004, on en est à 2 600 journaux dans 11 pays. Le film est une adaptation fidèle du comic strip. On retrouve même Odie le chien et leur maitre Jon Arbuckle. Dans le monde, le film génère 200 millions de dollars.
illustration : anncapictures CC 0
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