La dramaturge Rayhana adapte au cinéma sa propre pièce de théâtre, À mon âge je me cache encore pour fumer, avec au casting Hiam Abbass, Fadila Belkebla ou encore Nadia Kaci. Son histoire est un vibrant plaidoyer pour la liberté des femmes face à l'intégrisme islamiste.
L'écriture de la pièce de théâtre de Rayhana s'est imposée deux ans après son exil d'Algérie, pour trouver refuge en France. « Un besoin urgent et irrésistible de témoigner et de crier face à l’Occident, sourd et aveugle, qui jouait à ne pas savoir : Qui tue qui ? Je ne pardonnerai jamais à la politique française d’avoir refusé un visa au très grand du théâtre algérien, Azzedine Medjoubi, metteur en scène, comédien et directeur du théâtre national, exécuté peu de temps après à la sortie du théâtre à Alger, dans la rue Molière… L’écriture me donnait le sentiment libératoire du poids de la culpabilité alors que des bombes et des hordes sauvages continuaient à terroriser mon peuple. Des massacres de villages entiers, hommes, femmes et enfants violés, éventrés, égorgés à la scie », raconte Rayhana.
Au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, des fesses et des foulards de Dieu se confrontent, s’interpellent entre fous rires, pleurs et colères, bible et coran… avant le sifflement d’un poignard et le silence de Dieu.