Trois lauréats sinon rien, et pas des moindres : le prix Médicis vient de remettre ses récompenses dans les catégories roman, roman étranger et Essai, avec un intéressant panel d’auteurs.
Le 08/11/2019 à 13:52 par Nicolas Gary
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08/11/2019 à 13:52
Résumé de l’éditeur : C’est l’histoire d’un monde qui bascule. Le vieux monde qui s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire... et pourtant. François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve.
Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l’instinct assassin. Qui va trahir qui ? Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence.
Son héros croit encore à la pureté. Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.
Résumé de l’éditeur : Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d’accomplir son destin : elle sera écrivain. Sauf qu’à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande. Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots — ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas —, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche...
Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.
Résumé de l’éditeur : Voici un livre de grâce, porté par la grâce. Comme un funambule qui avance, yeux grands ouverts, sur une corde au-dessus du vide, Bulle Ogier parcourt les étapes de sa vie d’enfant, de femme, d’actrice, de mère. Une vie jamais banale, pour le meilleur (l’art, la création, la fréquentation de grandes figures comme Duras, Rivette ou Chéreau), ou pour le pire (la mort de sa fille Pascale, évoquée avec délicatesse et intensité).
On pourrait énumérer les péripéties, les événements, établir des listes, mais un seul mot dit à quelle expérience le lecteur est convié : enchantement. Sur un ton qui n’appartient qu’à elle, l’actrice de tant de films, de tant de mises en scène théâtrales, la protagoniste de tant d’aventures, exerce une sorte de magie, on est avec elle, on est parfois effaré, et toujours touché, ému, bouleversé. On rit aussi, ou on sourit.
Bref, les mystères parfois contradictoires de la vie, mis en langue : ce qu’on appelle, simplement, la littérature.
Bulle Ogier, Audur Ava Olafsdottir et Luc Lang, les prix Médicis essai, roman étranger et français 2019 entourés du jury @EditionsduSeuil@EditionsZulma@EditionsStockpic.twitter.com/qucxl8gPP8
— Bernard Lehut (@BernardLehut) November 8, 2019
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