Le 17 août prochain paraîtra chez Grasset le prochain roman de Virginie Despentes, avec un nom évocateur, Cher connard. Ce futur roman épistolaire de 300 pages racontera l’amitié surprenante entre personnes qui n’ont à priori rien à faire ensemble. Le tout sur fond de violence des rapports humains et postures idéologiques auxquelles on s’accroche quand elles échouent depuis longtemps à saisir une réalité en constante évolution.
Le 13/05/2022 à 08:29 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
13/05/2022 à 08:29
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Les lecteurs passionnés de Virginie Despentes pourront retrouver ses personnages « experts en polytoxicomanie », « transfuges de classe que la bourgeoisie n’épate guère », grandes gueules et vulnérables. Jusqu’à ce que l’amitié leur tombe dessus, plus forte que la faiblesse humaine, et les oblige à baisser les armes…
Rebecca a dépassé la cinquantaine, elle est actrice, elle est toujours aussi séduisante.
Oscar a quarante-trois ans, il est un auteur un peu connu, il écoute du rap en essayant d’écrire un nouveau livre. Ils sont des transfuges de classe que la bourgeoisie n’épate guère. Ils ont l’un comme l’autre grandi et vieilli dans la culture de l’artiste défoncé tourmenté et sont experts en polytoxicomanie, mais pressentent qu’il faudrait changer leurs habitudes.
Zoé n’a pas trente ans, elle est féministe, elle ne veut ni oublier ni pardonner, elle ne veut pas se protéger, elle ne veut pas aller bien. Elle est accro aux réseaux sociaux – ça lui prend tout son temps.
Ces trois-là ne sont pas fiables. Ils ont de grandes gueules et sont vulnérables, jusqu’à ce que l’amitié leur tombe dessus et les oblige à baisser les armes.
« Roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation », Cher connard s'attellera à peindre une galerie de personnages. Tous sont « condamnés à bricoler comme ils peuvent avec leurs angoisses, leurs névroses, leurs addictions aux conflits de tous ordres, l’héritage de la guerre, leurs complexes, leurs hontes, leurs peurs intimes ».
Une annonce qui suit celle du lancement, par l'auteure de Baise-moi, de sa propre structure éditoriale avec la photographe et vidéaste Axelle Le Dauphin. Ensemble, elles montent La Légende éditions, qui devrait voir le jour à l’automne prochain. Créée en août 2021, au sein de l’association du même nom, la société entend publier 9 ouvrages par an. La maison n’a pas encore communiqué de diffuseur ou de distributeur.
Virginie Despentes publie son premier roman en 1993, Baise moi, aux Éditions Florent Massot, qui fit grand bruit. Elle rejoint les Éditions Grasset en 1998 avec le roman Les jolies choses, prix de Flore. Elle est notamment l’auteur de King Kong Théorie, paru en 2007, ou Apocalypse bébé en 2010, qui lui vaut le Prix Renaudot.
A LIRE: Despentes n’a pas du tout apprécié le Vernon Subutex de Canal
Son dernier roman en date, troisième opus de sa trilogie, Vernon Subutex, est paru en 2017. La série s'est écoulée à 1,799 millions d’exemplaires tous formats confondus. Une adaptation en bande-dessinée est également parue en 2020, avec des dessins de Luz.
Crédits : Elen Nivrae (CC BY 2.0)
Paru le 17/08/2022
343 pages
Grasset & Fasquelle
22,00 €
Paru le 02/03/2016
429 pages
LGF/Le Livre de Poche
8,40 €
Paru le 30/03/2016
408 pages
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Paru le 02/05/2018
405 pages
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Paru le 12/11/2020
304 pages
Albin Michel
29,90 €
Paru le 02/03/2016
283 pages
LGF/Le Livre de Poche
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Paru le 29/02/2012
376 pages
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Paru le 01/03/2006
245 pages
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7,40 €
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Cicéron
14/05/2022 à 19:19
A priori : locution latine ... pas d accent sur le a