L’autrice et journaliste canadienne Denise Bombardier est décédée ce mardi 4 juillet, emportée par un cancer fulgurant. Cette figure des lettres et des médias est la première personnalité à avoir confronté Gabriel Matzneff publiquement, en 1990, sur un plateau télé. Alors qu’elle avait été lynchée et harcelée jusqu’à chez elle pour sa prise de position, elle n’a jamais regretté. Elle aura conservé toute sa vie, une appétence pour la polémique et la contradiction, qu’elle cultivait « par conviction et par plaisir ».
Le 06/07/2023 à 12:52 par Zoé Picard
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06/07/2023 à 12:52
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D’après Le Journal de Montréal, elle s’est éteinte à l’âge de 82 ans, à la maison de soins palliatifs Saint-Raphaël, à Outremont (arrondissement de la ville de Montréal). « Ça a été la dernière étape d’une vie pleine, remplie de beaucoup de choses », explique son époux, l’historien James Jackson.
Dans son autobiographie Une vie sans peur et sans regret (Plon), celle que l’on surnommait « Madame B » déclare être « [n]ée dans un milieu culturellement pauvre où l’on s’aimait sans se le dire, où les rancœurs ne manquaient pas, où l’argent faisait défaut à la différence de l’alcool ». Titulaire d’une maîtrise en science politique de l’Université de Montréal et d’un doctorat en sociologie de la Sorbonne, elle s’est finalement extirpée de son milieu familial et social pour devenir journaliste.
Elle a été la première femme à produire et animer une émission d’affaires publiques à la télévision canadienne. Elle a reçu des hommes politiques tels que Pierre Elliott Trudeau, René Lévesque, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand mais aussi l’auteur Georges Simenon, père du commissaire Maigret, et l’autrice Benoîte Groult.
Bombardier a également été chroniqueuse dans des journaux tels que Le Devoir, Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et sur QUB radio.
Denise Bombardier a signé une vingtaine de romans et d’essais. Dans le livre Plus folles que ça tu meurs ! (Flammarion), elle explore l'idée que la vie peut être absurde et déconcertante, et met en scène des personnages excentriques qui se retrouvent dans des situations loufoques.
Avec L’Anglais (Robert Laffont), elle raconte, dans un texte autobiographique, comment une femme québécoise, engagée dans le combat féministe et ayant vécu des relations amoureuses compliquées, rencontre à un âge avancé, l'amour de sa vie lors d'un colloque à Belfast. L’autrice est aussi connue pour la biographie L’énigmatique Céline Dion (XO) qu’elle a rédigée après avoir suivi la chanteuse en tournée durant un an.
Denise Bombardier s’est également fait remarquer lors d’une séquence télé, devenue culte. En mars 1990, elle est invitée à l’émission Apostrophes de l’animateur français Bernard Pivot, aux côtés de Gabriel Matzneff, aujourd'hui visé par une enquête de viols sur mineurs.
Dans cette séquence, Bernard Pivot demande à Matzneff : « Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans les lycéennes et les minettes ? Au-dessus de 20 ans, on voit que ça ne vous intéresse plus ? » Celui qui faisait la promotion de son livre Mes amours décomposés (Gallimard) - dans lequel il met en avant ses relations sexuelles avec des enfants ainsi que ses pratiques de tourisme sexuel -, répond alors : « Je préfère avoir dans ma vie des gens qui ne sont pas encore durcis, qui sont plus gentils. Une fille très, très jeune est plutôt plus gentille. »
Denise Bombardier lui rétorque : « Je crois que je vis actuellement sur une autre planète, parce que j’arrive d’un continent où il y a un certain nombre de choses auxquelles on croit. Nous sommes à la fin du XXe siècle, et nous défendons le droit des enfants et on les protège ». Elle ajoute : « Monsieur Matzneff me semble pitoyable. [...] Dans son livre, extrêmement ennuyeux [...], il nous raconte qu’il sodomise des petites filles de 14 ans, 15 ans » Pour conclure : « Je crois que ces petites filles sont flétries jusqu’au restant de leurs jours ».
« La pédophilie, c’était un de ses combats, elle avait ça en horreur, ça la mettait hors d’elle », raconte James Jackson au Journal de Montréal. Mais cette répulsion n’était, à l’époque, pas partagée : Denise Bombardier a subi de violentes attaques après cette dénonciation publique, dans une période où la pédophilie était largement tolérée.
À LIRE - Affaire Matzneff : Beigbeder et Ardisson mis en cause dans une archive vidéo
Quelques jours après cette séquence, Philippe Sollers, l’auteur de Femmes (Gallimard), décédé ce 5 mai, l’insulte publiquement de « mal baisée ». L’écrivain Jacques Lanzmann s’était également étonné qu’elle n’ait pas reçu une « baffe en pleine figure ». Bombardier a ensuite subi des appels anonymes, des lettres de menaces envers son fils et des actes de vandalisme sur sa maison au Canada.
Comme le rappelle le média, la sortie de son roman a été totalement éclipsée par cette polémique. « Ça a été très difficile pour elle », racontait Yolande Cohen, professeure en études féministes et amie de Bombardier. Elle ajoutait : « Matzneff avait énormément d’appuis dans le milieu littéraire français, et c’est dans ce milieu qu’elle essayait de percer. Elle m’a dit: “J’ai été barrée après cette émission... parce que je me suis tenue debout” ».
Denise Bombardier a longtemps dénoncé les abus sexuels qu'elle a elle-même subis. Après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, elle publie en 2011 un livre coécrit avec la journaliste Françoise Laborde : Ne vous taisez plus (Fayard).
Le temps — qui fut très long — lui donna finalement raison. Trente après cette séquence, Vanessa Springora, l’une des victimes de Matzneff, publie Le Consentement (Grasset) et revient sur ses années adolescentes, durant lesquelles elle a entretenu une relation avec l’auteur. Dans cet écrit autobiographique, elle déclare : « Rétrospectivement, je m’aperçois du courage qu’il a fallu à cette auteure canadienne pour s’insurger, seule, contre la complaisance de toute une époque. »
Denyse Baillargeon, professeure d’histoire à l’Université de Montréal, avait visionné la scène en 1990 et reconnaissait déjà le potentiel des propos de Bombardier : « J’étais sur le bout de ma chaise. J’étais... wow! Ça demandait un énorme courage. »
En 2020, le parquet de Paris a finalement ouvert une enquête pour viol sur mineurs contre Matzneff, avec trente ans de retard...
Crédits photo : Simon Villeneuve (CC BY-SA 3.0)
Paru le 07/02/2019
459 pages
Plon
21,90 €
Paru le 23/04/2009
233 pages
XO Editions
18,90 €
79 Commentaires
Lorraine Dubé
26/07/2023 à 20:19
En conclusion, pour mieux connaitre intimement madame Denise Bombardier...
Déjeuner avec Denise et James: https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/132965/denise-bombardier-james-jackson-brexit-aide-medicale-mourir
Si intéressé
Entretien avec James Jackson, britannique, choriste, professeur de Français à Dublin, époux de Denise Bombardier. Il raconte sa naissance dans une famille d'origine irlandaise catholique à Liverpool, sa participation à la chorale du petit séminaire, son premier voyage en France et l'apprentissage du français, son changement de vocation, ses études de Français, son métier d'enseignant, sa rencontre et son mariage avec Denise Bombardier, ardente militante de la francophonie au Québec: https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/2544273001017/james-jackson
«L'homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée» (Léon Blum)
Merci Madame Denise Bombardier!!!
Lorraine Dubé
27/07/2023 à 11:29
Nul pays ne vaut notre terre natale où dorment nos aïeux. -Xavier Marmier
Bonjour cher Christian Nauwelaers
Je trouvais important de parler de la question de la langue française, le combat de madame Denise Bombardier.
Un autre exemple de cette dame qui ne craignait pas la controverse. J'admirais cette femme qui ne craignait pas d'exprimer son opinion:
Ce matin à Radio X, Denise Bombardier a commenté les propos « pacifistes » de Patrick Huard dimanche soir à TLMEP(Tout le monde en parle). En quelques mots, le comédien aurait pris position pour un combat contre l’État islamique sans fusil, se disant pacifiste. « Non aux armes en toute occasion. »
Denise Bombardier: « J'appelle ça l'ignorance crasse, l'ignorance absolue dans laquelle on est sur le plan historique. Posez la question à Huard en 1939, est-ce qu'on doit aller se battre contre Hitler? Il vous aurait répondu la même chose, car il y avait en Europe des gens qui étaient pacifistes », a-t-elle dit. « Le pacisfisme, c'est le confort des gens qui au nom d'une prétendue vertu et d'une négation de la nature humaine croient qu'on est des purs esprits et en disant qu'on va s'aimer et qu'on va faire la paix. » Elle termine en disant que Patrick Huard est peut-être un excellent comédien, humoriste et animateur, mais qu'avec cette déclaration, il a prouvé qu'il était ignorant. https://hollywoodpq.com/denise-bombardier-traite-patrick-huard-de-faux-cul/
En concluant sur le français et notre situation en Amérique, parce qu'on parle d'un génocide culturel banalisé, SVP, soyez attentifs à ce qui se passe sur notre continent, la propagande canadienne étant telle...Ayez le regard tourné vers nous.
Voici Christian ce sur quoi je me penche présentement.
Lorsque nous, Québécois, nous opposons à l'immigration de masse, on se fait qualifier de racistes et xénophobes. Il faut pouvoir intégrer ces gens et qu'ils parlent français.
Je laisse des liens uniquement en références. C'est simplement pour appuyer mes propos. Mon intention n'est pas de vous envahir d'informations. Liens à consulter si désiré.
L’ACCUSATION DE GÉNOCIDE
John A Mac Donald (Père Fondateur du Canada): «Riel sera pendu, même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur»
Louis Riel était comme nous un Métis. Tout comme nos Patriotes, il a été pendu par le régime britannique.
L'ivrogne John A Mac Donald était le pire raciste que le Canada ait connu. Il est intolérable de le voir honoré encore aujourd'hui quand on pense que l'Acte d'Amérique du nord britannique (AANB) serait frauduleux.
Mac Donald est le père de la loi infâme des Indiens toujours en vigueur au Canada depuis 1876 et dont l’Afrique du sud s’est inspiré pour ses politiques d’Apartheid. C'est hallucinant mais véridique. https://sinistrejohna.info/
Gilles Rhéaume était Métis. Les violations par le Canada des droits politiques des Québécois:
https://canadalibre.ca/2015/02/08/en-memoire-de-gilles-rheaume-les-violations-par-le-canada-des-droits-politiques-des-quebecois/
L'AANB antidémocratique comme le rapatriement unilatéral de la constitution canadienne de Londres en 1982, un coup d'État, sans qu'aucun gouvernement du Québec n'ait signé cette constitution depuis. Pourtant, nous la subissons. Le Québec n'a jamais approuvé ce rapatriement unilatéral de la constitution de Londres, qui lui enlevait trop de pouvoirs. Depuis les amendements (Pierre Elliott Trudeau-Jean Chrétien) de 1982, nous, Québécois, ne représentons plus une Nation mais une autre minorité au sein du Canada. C'est pourquoi Denise Bombardier s'en est pris à l'ancien premier ministre Jean Chrétien, tel que je vous l'écrivais dans un message précédent.
D’ailleurs l'historien Frédéric Bastien, décédé en mai à 52 ans d'une crise cardiaque, a écrit un livre choc sur ce sujet: LA BATAILLE DE LONDRES. À lire pour mieux saisir notre situation constitutionnelle, et qui était le père de Justin Trudeau; un traitre de la nation québécoise.
Extrait de Me Jean Allaire :
« Rapatriement unilatéral de la constitution en 1982. L'arnaque politique du siècle par les dirigeants fédéraux de l'époque (Trudeau-Chrétien)...Une espèce de coup d'état dans un pays supposément démocratique »
«Nos droits linguistiques, culturels et civils, incluant les pouvoirs économiques, sont enfermés unilatéralement à double tour dans un coffre-fort juridique constitutionnel depuis 1982. Les pouvoirs requis pour le Québec doivent être dans la constitution et non dans des ententes administratives ponctuelles, limitées, renouvelables par des négociations sans fin, et pouvant être réduites ou annulées à sens unique par Ottawa, sans transfert correspondant des sommes impliquées(...)»
Le Québec isolé le 5 novembre 1981, ce qu'on qualifie "la nuit des longs couteaux" où les autres premiers ministres des provinces signaient le document rapatrié de Londres, mais le faisaient à l'insu du premier ministre du Québec.
Discours du premier ministre du Québec René Lévesque, disparu du site Radio-Canada où on ne le retrouve plus : https://www.youtube.com/watch?v=BQ6uFsB8v1Q
Concernant les politiques génocidaires linguistiques au Canada, la définition de génocide culturel par Lemkin s'applique aux Peuples autochtones et aux Francophones du Canada.
Il serait important que nos représentants élus mettent de l'avant la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Ce qui y est écrit s'applique également en ce qui concerne les politiques génocidaires à l'encontre des Francophones du Canada et du Peuple québécois. C'est la grande noyade que déplorait René Lévesque, déjà dans les années 70.
L'accusation de génocide. Facing History and Ourselves (Source intégrale) https://www.facinghistory.org/fr/resource-library/genocide
Suite à un courriel de ma part concernant la définition de génocide selon Lemkin, un de mes contacts Rhéal m'ajoutait:
Je suis d'accord avec toi. Il serait judicieux que nous, incluant les députés du Bloc québécois à Ottawa(BQ) et du Parti québécois à Québec(PQ), situions les interventions sur les crimes commis par les colonialistes anglo-saxons contre la Nation française d'Amérique dans le même cadre d'analyse que celui des Autochtones et utilisant la définition de génocide culturel selon Lemkin.
Citation du Chapitre 7 :
« Toutefois, pour Raphael Lemkin, le juif polonais qui a créé le terme génocide dans son ouvrage Axis Rule in Occupied Europe, la destruction culturelle d’un groupe était tout aussi importante que l’anéantissement physique de ses membres. »
Dans l’article 2 de la convention de 1948, le génocide « s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, [en] tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : »
Le ravage de la Côte Sud et le bombardement de la population civile de la ville de Québec pendant 3 mois en 1759.
La pendaison des Patriotes et le fait de faire passer Louis Riel pour un fou et de le pendre.
Toutes les mesures d'assimilation à l'anglais.
La déportation des Acadiens.
La fermeture de toutes les écoles françaises ailleurs qu'au Québec. (...)
Nous devrions argumenter que ce sont "des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, [en] tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial".
Le multiculturalisme, outil d’assimilation massive d’un peuple:
La politique du multiculturalisme canadien semble être directement inspirée de la vision du président américain Franklin Roosevelt, qui avait suivi agacé le débat sur la conscription au Canada. En effet, débordé par les forces de Hitler, il avait démontré une bonne dose d’impatience envers ces empêcheurs d’aller en guerre, qu’étaient ces Francophones.
Voici un extrait d’une lettre de sa part envoyée au premier ministre canadien Mackenzie King:
« Tout cela m’amène à me demander si le Canada et les États-Unis, tentant ensemble vers un but commun, ne pourraient pas établir une sorte de planification – qui n’aurait pas besoin d’être écrite, ni même rendue publique – qui nous permettrait d’atteindre plus rapidement notre objectif d’assimiler les Canadiens français de la Nouvelle-Angleterre et les canadiens français du Canada dans l’ensemble de nos société respectives… On peut bien sûr, procéder de plusieurs façons, selon les circonstances locales. On pourrait peut-être leur faire miroiter de meilleures chances de réussite dans d’autre régions du Canada et des USA et, en même temps, offrir plus d’occasions aux non-canadiens français de se mêler davantage à l’autre groupe ethnique dans ses propres communautés. »
Le projet du groupe de pression torontois Century Initiative: Tripler la population du Canada d’ici l’an 2100: https://actionnationale.quebec/revues/467-numeros-publies-en-2022/juin-2022/1949-le-projet-du-groupe-de-pression-torontois-century-initiative
Triple offensive multiculturaliste:
https://www.action-nationale.qc.ca/revues/80-numeros-publies-en-2010/mai-juin-2010/550-triple-offensive-multiculturaliste
https://www.action-nationale.qc.ca/tous-les-articles/59-numeros-publies-en-2010?start=15
Voici ma réplique à ceux qui qualifient à tort les Québécois d’Allochtones. Mon père est de la Nation "Micmac". J’inclus la photo de mes arrières grands-parents maternels, Sophie Lavoie et François Xavier Ouellet, ce dernier étant décédé de la grippe espagnole. https://twitter.com/Dube101Lorraine/status/1671779969247199232
Si intéressé, c'est facultatif, d'autres liens en références de la nuit des longs couteaux :
https://www.republiquelibre.org/cousture/COUTEAU.HTM
https://baladodiffusion.telequebec.tv/32/la-nuit-des-longs-couteaux
«Les longs souvenirs font les grands peuples. La mémoire du passé ne devient importune que lorsque la conscience du présent est honteuse» -Charles de Montalembert
NAUWELAERS
28/07/2023 à 23:53
Merci chère Denise !
Quelle source incroyablement abondante d'infos et de références, c'est passionnant.
Et je ne connaissais pas la citation finale de Charles de Montalembert, qui vraiment fait réfléchir.
Brillantissime conclusion !
Bien amicalement et vive notre langue française !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Lorraine Dubé
27/07/2023 à 11:54
Bonjour Christian
Je ne veux surtout pas abuser de la patience des administrateurs du site en vous envahissant davantage... Voici mon dernier message dans cette tribune.
J’ai beaucoup aimé partager avec vous.
Pour boucler la question de la langue et de notre culture, je partage une chanson, lors d’une célébration de notre fête nationale à laquelle j’assistais en 2009. J’aime beaucoup cette pièce, même si elle parle d’un peuple colonisé par les Britanniques. Écoutez le discours patriotique de l'attachante comédienne Marie-Chantal Perron : https://www.youtube.com/watch?v=aa2SM784kA0&t=13s
Votre mention : « À part pour Céline Dion (désolé, je la fuis, n'y peux rien), je suis d'accord avec vous de A à Z. »
Plusieurs ne l'ayant encore vue, j'avais placé cette vidéo de Céline Dion en exemple. Cela nous en apprend beaucoup, je crois, sur ce que nous partagions vous et moi, soit la jeunesse des deux femmes et leur amour en suspens.
Ne vous en faites pas Christian, nous sommes peut-être plus en accord que vous ne le croyez.
Je ne vous ai pas dit que j’aimais Céline Dion. J’aime une chanson écrite par Luc Plamondon, «L’amour existe encore» et l’album DEUX, soit quelques chansons écrites par Jean-Jacques Goldman, un de mes auteurs-compositeurs préférés. J’aime aussi la personnalité de Goldman. La chanson SACHES QUE JE… pour ne nommer que celle-là.
Votre confidence fait en sorte que j'aborde cette discussion concernant Céline Dion.
Personne ne peut nier sa réussite.
À mes yeux, Céline ne semble pas toujours « authentique ». Je suis plutôt en accord avec l’opinion de notre comédienne Julie Le Breton qui avoue ne pas aimer Céline Dion et sa voix nasillarde: https://www.youtube.com/watch?v=1Zya73LXrn4
Une de mes chanteuses francophones préférées, Isabelle Boulay. J'aime également sa personnalité chaleureuse.
C'est quoi c'est l'habitude: https://www.youtube.com/watch?v=UVkSXTkdVNk
Ton histoire: https://www.youtube.com/watch?v=5sZpHJ3pOOs
J’aime Isabelle Boulay depuis cette première chanson au Festival de Granby, où elle n'était pas aussi connue. Je vivais une peine d’amour à l'époque et cette chanson décrivait bien mon histoire:
"Mon coeur en prend plein la gueule." https://www.youtube.com/watch?v=0zwGn82yY1I
En souhaitant vous lire encore même si je doute qu'il soit à nouveau question du Québec sur cette plateforme.
J'aurai compensé en vous parlant un peu de nous.
Merci infiniment pour vos partages et votre temps!
Lorraine Dubé
NAUWELAERS
28/07/2023 à 23:43
Merci chère Lorraine.
Mais enfin, nous sommes en fait en accord sur presque tout !
On ne commence pas avec nos goûts musicaux car il s'agit d'un site littéraire, ne l'oublions pas.
Si tout le monde commence à évoquer ses goûts musicaux, on n'en finit plus...
Allergique à Céline Dion, assez indifférent à Isabelle Boulay alors que j'adore certaines chanteuses françaises et étrangères mais inutile d'épiloguer.
Pour vos considérations sur la langue française, sur Bombardier et sur certaines extrémistes délirantes hélas semblables à d'autres (terme épicène !) qui sévissent par ici, je vous rejoins à 150%.
Je vous propose maintenant de vous retrouver, si vous le voulez, pour d'autres sujets à venir: fin pour Bombardier et surtout pour Matzneff, on a fait le tour et d'autres sujets nous attendent.
Bien cordialement toujours !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Lorraine Dubé
31/07/2023 à 15:07
“Dans l’histoire de l’humanité, on est obligé de reprendre le combat qu’ont mené nos aînés et leurs aînés avant eux.” De Kamel Daoud. Le Monde des Livres, 16 janvier 2015
Bonjour Christian Nauwelaers
Merci pour vos suivis!
J’aimerais ouvrir une parenthèse sur cette commémoration récente d’un nettoyage ethnique. https://twitter.com/fcfacanada/status/1684925418925617152
En effet, nous nous sommes éloignés de la littérature mais il me fallait vous exprimer que d'être Québécoise ne fait pas en sorte que je sois fermée à votre critique de Céline Dion. La comédienne Julie Le Breton exprime bien mon point de vue. Par contre, j'aurais pu ne pas élaborer.
Pour terminer l'hommage à Denise Bombardier, peut-être avez-vous déjà entendu cette autre critique? Elle avait le courage de ses opinions. https://www.youtube.com/watch?v=2Ju1A48KHYA
Nous avons effectivement fait le tour du sujet mais soyons vigilants afin de débusquer et dénoncer les dérives idéologiques abordées dans nos échanges. Je conclue par les sujets inquiétants de la novlangue, de l’écriture inclusive et avec un ajout concernant l’article que je vous faisais parvenir dernièrement: Comment un honnête homme fut broyé par l’antiracisme délirant. Au point de se suicider.
Un autre exemple de lutte : Le refus de se laisser définir par autrui. (Cis-genre et autres...)
Depuis quelques temps, une autre tendance est insupportable. Les Québécois sont définis et réduits à de simples Allochtones.
Allochtone signifie «Personne qui n’est pas née dans le pays qu’elle habite».
Je suis Métis. Il est paradoxal que des gens soient sensibles aux revendications de certaines minorités en termes de qualificatifs et genres sans tenir compte qu'on efface nos aïeuls. Nous sommes victimes de discrimination par omission.
« De 1535 à 1763, environ 10 000 Français se sont établis en Nouvelle-France. Ce sont ces migrants qui donnent naissance au peuple canadien. C’est en se métissant avec les Autochtones que nos ancêtres canadiens (québécois) ont donné naissance, depuis 3 siècles, aux enfants d’Amérique. Nous ne sommes pas le produit d'une immigration massive, mais d'une natalité massive, unique et phénoménale. » Par Jacques Noël, Sociologue, professeur, globe-trotter et journaliste, auteur du livre « La Diaspora québécoise »
AUTOCHTONE: 1er occupant d’un endroit, qui y demeure toujours; les Premières Nations.
ALLOCHTONE: Terme géologique signifiant ayant été déplacé : personne demeurant dans un endroit, un pays, différent de celui où elle est née; soit uniquement la 1ère génération de nos ancêtres!
INDIGÈNE: Individu vivant dans l’endroit où il est né; soit les Québécois de souche, de même que tous les enfants d'immigrants qui vivent encore ici.
Selon ces définitions, nous sommes des Indigènes, pas des Allochtones. Il faut s’opposer à laisser ces gens effacer nos ancêtres.
« Appropriation culturelle » et notre fête nationale.
La journée nationale des Peuples autochtones est le 21 juin. Bien entendu, tous y sont conviés pour fêter ensemble avec les Peuples autochtones. Pour la fête du Canada et du multiculturalisme, il y a la date du 1er juillet.
Le 24 juin est la St-Jean Baptiste, soit la Fête de tous les Canadiens français. Depuis 1977, le gouvernement du parti québécois de René Lévesque a officiellement fait de cette journée la Fête nationale des Québécois. Au Québec, pouvons-nous sans controverse fêter la Nation québécoise en français et que tous ceux qui le veulent se joignent à nous?! Depuis quelques années, des gens veulent rendre notre fête nationale davantage inclusive, tellement qu’on en oublie l’essence même des célébrations, soit la fierté de notre Nation, de notre langue et culture française, de notre spécificité.
Kanen une chanteuse d’origine autochtone invitée à la fête nationale des Québécois en juin dernier, faisait cette déclaration surprenante: «C’est une chanson que beaucoup d’allochtones ont connue et qu’ils étaient prêts à chanter ensemble même si ce n’est pas leur langue.»
Le chanteur québécois Louis Georges Cormier présent à notre fête nationale 2023 participe également au révisionnisme. Il endosse que nos racines ancestrales soient ainsi "édulcorées", même celles autochtones: «Quand Elisapie m’a invité à participer au Grand Solstice dans une nouvelle formule télévisée, j’étais déjà comblé. Qu’on invite un allochtone comme moi rejoignait directement mes valeurs d’ouverture et de partage.»
Louis-Georges Cormier se laisse qualifier d'Allochtone. Il est inconcevable que nos ancêtres soient occultés de la sorte. Pour ma part, mes parents sont issus de Nations autochtones.
Je rappelle l’effacement du Peuple québécois. Depuis le rapatriement unilatéral de la constitution en 1982, les amendements Trudeau-Chrétien ne reconnaissent plus la Nation québécoise, réduite dorénavant au rang d’une autre minorité au sein du Canada:
« Constitution de 1982: L'arnaque politique du siècle par les dirigeants fédéraux de l'époque (Trudeau-Chrétien)...Une espèce de coup d'état dans un pays supposément démocratique » «Québécois, vous n’êtes plus un Peuple ni une Nation. Nos droits linguistiques, culturels et civils, incluant les pouvoirs économiques, sont enfermés unilatéralement à double tour dans un coffre-fort juridique constitutionnel depuis 1982. Les pouvoirs requis pour le Québec doivent être dans la constitution et non dans des ententes administratives ponctuelles, limitées, renouvelables par des négociations sans fin, et pouvant être réduites ou annulées à sens unique par Ottawa, sans transfert correspondant des sommes impliquées (...)» Me Jean Allaire sur les conséquences de ce coup d'état contre Québec.
J'ajoute des liens en références, à consulter si vous en avez le temps, mais ces sujets préoccupants doivent être dénoncés. Nous sommes aux prises avec le même problème de manipulation et censure.
Ne trouvez-vous pas que les Français subissent également la diabolisation de leur Peuple?:
Orwell savait l’importance de l’histoire. « Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé. » Et de fait, c’est parce qu’on a diabolisé le passé de nos peuples qu’ils consentent à la déconstruction de leur identité. https://www.journaldemontreal.com/2019/06/11/1984-en-2019
L'ÉCRITURE INCLUSIVE AGRESSE LA LANGUE FRANÇAISE.
Radio-Canada nous apprenait récemment qu’Ottawa a produit un guide pour favoriser et encadrer ce que certains appellent « l’écriture inclusive ». Cette dernière repose sur une thèse paranoïaque et fausse : la langue française serait patriarcale, sexiste, transphobe et discriminatoire, et il faudrait donc la réformer en lui imposant de nouvelles règles, censées rendre visibles les femmes, les trans et les non-binaires (ceux qui ne s’identifient ni au masculin ni au féminin). Qu’on se le dise : cette écriture relève de la prise de contrôle sur la langue française d’une minorité idéologique. Pire, cette manière d’écrire n’est plus exclusive aux néoféministes les plus radicales. Je l’ai dit, Ottawa en fait la promotion, et les militants de la non-binarité souhaitent la généraliser. Ils rêvent même de la rendre obligatoire à l’école au nom de l’inclusion. Cette manière d’écrire s’impose de plus en plus dans nos médias et dans les entreprises. Pire : des gens qui détestent cette manière d’écrire pratiquent désormais cette novlangue. Pourquoi ? Parce qu’ils se feront remarquer s’ils ne le font pas. Aujourd’hui, écrire en «inclusif» est une manière d’adhérer publiquement au politiquement correct, de montrer qu’on est « progressiste ». Alors ils se soumettent… https://www.journaldemontreal.com/2022/10/18/lecriture-inclusive-agresse-la-langue-francaise
PROPAGANDE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION.
Ariane Beauféray, doctorante en science, Laurence Godin Tremblay, doctorante en philosophie:
« Puisque les comités consultatif et scientifique ont été sélectionnés par GRIS-Québec (un groupe faisant la promotion de la diversité sexuelle et de genre), le manque de nuances de cette exposition n’étonne pas. De plus, remettre en question l’exposition, selon le guide qui l’accompagne, revient à «micro-agresser». Il faut plutôt combattre «l’hétérocisnormativité», et «admettre ses erreurs». Comment ne pas voir dans cette rhétorique une forme de propagande empêchant la liberté de pensée? Une telle exposition a-t-elle bien sa place au Musée de la civilisation? » https://www.journaldemontreal.com/2023/07/26/propagande-au-musee-de-la-civilisation
Pour consulter intégralement l’article « Unique en son genre » : propagande au musée.
https://le-verbe.com/reportage/unique-en-son-genre-propagande-au-musee/
UNE SOCIOLOGIE DE LA NOVLANGUE
J'ai posé plus haut la question à savoir si la langue n'était qu'un instrument pour exprimer nos idées sur la liberté ou si elle participait à l'idée que nous nous en faisons. Aux yeux de mes observateurs, il est clair que la langue est un outil, mais aussi un cadre d'interprétation qui, dans une certaine mesure, peut court-circuiter la réflexion et la pensée individuelle. Dans un de ses éditoriaux, Lewis Lapham traduit bien le type de préoccupations qui les animent. Évoquant George Orwell dans sa critique des langages creux qu'il voyait envahir la sphère publique dans sa démocratie, Lapham disait à propos de la vérité qu'il était bien de vouloir s'en rapprocher, mais encore fallait-il, selon lui, les mots pour traduire nos idées, développer un langage qui nous permette de les exprimer. N'étudiant pas la langue c o m m e un objet fermé, chaque observateur identifie à chaque fois des causes sociales ou politiques différentes aux phénomènes linguistiques qu'ils ont observés. https://www.collectionscanada.gc.ca/obj/thesescanada/vol1/QQLA/TC-QQLA-25633.pdf
Chronique du sociologue québécois Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Montréal.
« La wokisation du Petit Robert », il se prononce sur la décision prise par les documentalistes du dictionnaire français d’intégrer le pronom neutre « iel » à leur catalogue de mots. https://zonecampus.ca/la-zone-grise-mathieu-bock-cote-et-lecriture-inclusive/
Mathieu Bock-Côté: « Lorsque la langue devient novlangue, certaines zones de la réalité deviennent inaccessibles. Les mots pour la saisir ne sont plus disponibles ou sont décrétés radioactifs. Pire encore : on ne peut y faire référence qu’à la manière d’un scandale moral. »
L’Empire du politiquement correct, Les Éditions du cerf, 2019.
Nul pays ne vaut notre terre natale où dorment nos aïeux. (Xavier Marmier)
Recueil : Les poésies et sonnets d'un voyageur (1844)
Sur les bords d'un lac, que le soleil argente,
Et dont l'onde limpide avec grâce serpente
Autour des vieux châteaux et des vieilles cités,
Souvent seul à l'écart je m'en vais en silence,
Pensif, rêvant à vous, ô mes amis d'enfance !
Ô vous que j'ai trop tôt quittés !
Oui, ce lac est riant, cette vallée est belle,
Avec ses monts lointains où la neige étincelle
Ses bois mystérieux, sa mer, sa grande mer,
Qui de tous les côtés murmure sur la plage,
Et je retrouve ici, pour charmer mon voyage,
Plus d'un être qui m'était cher.
Mais nul pays ne vaut notre terre natale ;
Si forte qu'elle soit, nulle amitié n'égale
Celle qui nous sourit dans le printemps du cœur,
Fleur de notre berceau, trésor de la jeunesse,
Baume dont le parfum, dans la froide vieillesse,
Exhale encore sa saveur.
Honte à qui ne sait pas vénérer sa patrie,
À qui ne garde point dans son âme attendrie,
Comme une loi du ciel, comme un dépôt sacré,
L'auguste et tendre aspect du tertre solitaire
Où dorment ses aïeux, de l'église où sa mère
A tour à tour prié, et pleuré.
Xavier Marmier (1808-1892)
Mes salutations et remerciements sincères pour vos échanges!
Lorraine Dubé,
Lorraine.dube@hotmail.com
Lorraine Dubé
31/07/2023 à 20:41
Je tiens à préciser que lorsque dans mon plus récent message je place un dernier lien vers Denise Bombardier, je veux démontrer le courage de ses convictions. Sans plus. Je ne veux pas me prononcer sur le couple de DSK même si comme le mentionnait madame Bombardier, c'était d'ordre public. Je n'avais aucune intention de commenter ou débattre à ce sujet.
Ce qu’il y a d’intéressant, c’est la différence avec la France en ce qui concerne le délai de prescription dont parle Denise Bombardier.
Contesté depuis de nombreuses années, le délai de prescription était de 3 ans jusqu'en 2013. Le gouvernement péquiste (PQ) de Pauline Marois avait alors élevé à 30 ans le délai pour pouvoir intenter une poursuite civile contre un présumé agresseur.
Il n'y a désormais plus aucune limite de temps. Le nouveau projet de loi déposé au Québec le 4 juin 2020 a été adopté en un temps record.
J'en reviens toujours à la notion de consentement. Denise Bombardier y accordait aussi de la nuance. Rappelez-vous ce que disait Mathieu Bock Côté, en parlant des critiques de la part de certaines féministes.
Mathieu Bock Côté : « On croise aussi plusieurs goujats et autres harceleurs sexuels que Denise Bombardier saura rembarrer de belle manière. À l’heure d’une société marquée par le #MoiAussi, l’histoire intime de Denise Bombardier n’est pas sans intérêt. Elle tranche avec un certain féminisme radical, qui enferme les femmes dans le rôle de victimes. La formule frappe : «Le radicalisme féministe n’est pas moins dommageable que le machisme dominant de nos sociétés modernes » -Denise Bombardier.
Ainsi que sa collègue
« Qui aime bien châtie bien, clame son amie Lise Ravary. Elle disait aux femmes des choses qui ne font pas du bien à entendre, qui choquent, mais qui sont nécessaires. Elle ne cherchait pas à faire l’unanimité.
Voici qui résume bien Denise Bombardier.
Le lien « La zone grise » est en guise de référence pour un article de Mathieu Bock Côté. J’hésitais avant de l’inclure mais il démontre les défis auxquels nous faisons face. Il ne signifie pas que j’en approuve l’intégralité.
Même qu’on constate que lorsque l’auteure cite l’article de Mathieu Bock Côté, elle fait elle-même des amalgames douteux. Il y a l’autre forme de censure occultée, soit celle que l’on s’inflige à soi-même de crainte de subir le châtiment du bannissement; l'autocensure. Dans «Mathieu Bock Côté et les failles de la pensée», Laura Lafrance dévoile clairement sa position face au sociologue québécois:
« Est-il nécessaire de dire que les propos de MBC, en plus d’être paternalistes, ne font que trahir les failles de sa pensée? Le Québec est un bien petit peuple si son plus grand intellectuel, ou du moins le seul qui mérite une chronique dans le Journal de Montréal, repose dans la personne de MBC. Je vote pour un avenir où les médias québécois se distinguent par leurs discours nuancés et diversifiés. Bock-Côté, avec ses multiples chroniques mensuelles, raconte la même sauce texte après texte et il est plus que temps que cela cesse. »
Quoi? Que MBC se taise? Débattre d'enjeux de société implique qu'il y ait de la dissidence. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir.
Mathieu Bock Côté est dénigré par une minorité de gens, même au point de l'avoir privé parfois d'être conférencier.
Il déclare refuser la théorie de genre.
«On a besoin de s’arracher à la philosophie wokiste», dit-il. À l'encontre de ce que certains affirment, il ne faut pas y voir un désaveu de l’inclusion des gens et de l’ouverture à la différence. Ce qu’il déplore c’est qu’il ne semble plus y avoir de limites, et que les «néoprogressistes» ne démontrent aucune ouverture à quelque concession ou dialogue que ce soit.
Madame Bombardier pensait la même chose des "wokistes" proches de la France insoumise.
Québec solidaire versus le peuple: https://vigile.quebec/articles/quebec-solidaire-versus-le-peuple
Fondé en 2006, Québec solidaire (QS) est un parti politique d’extrême gauche, d’obédience marxiste ainsi que l’avait reconnu sa porte-parole Manon Massé elle-même. https://www.causeur.fr/manon-masse-melenchon-quebec-solidaire-156369
"Elle parle bien la novlangue orwellienne, Mme. Massé."- Mathieu Bock Côté
Laïcité : QS ne veut pas modifier, mais «actualiser» sa position, dit Manon Massé. https://twitter.com/mbockcote/status/1094801283352018944
La journée du 23 avril aura constitué le temps fort du voyage de Jean Luc Mélenchon au Québec. La matinée était consacrée à la rencontre de nos camarades et amis de Québec Solidaire. Ce parti évoluant à l’échelle de la province du Québec est très proche de nos idées. https://melenchon.fr/2016/04/23/chroniques-quebecoises/
À l’école, la propagande continue. Pour ma part, Christian, j'endosse votre opinion.
La censure et le révisionnisme sont à la démocratie ce que la violence est à la dictature.
À une prochaine rencontre...
Je termine avec cette citation pour honorer le libre-penseur qui n'a pas peur d'émettre ses opinions au risque de semer la controverse et son bannissement de la sphère publique.
«L'homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée» (Léon Blum)
NAUWELAERS
01/08/2023 à 00:10
Merci Lorraine !
Il me semble que c'est la seconde fois que vous terminez une intervention par cette citation de Léon Blum (un grand homme de gauche).
Pour Bock-Côté, on peut lire ses chroniques régulièrement dans «Le Figaro» et il est chroniqueur sur Europe 1, on pourra l'écouter dans la grille de rentrée.
Certains accusent cette station d'être un outil de propagande politique pour Vincent Bolloré...
Moi j'écoute au cas par cas et je ne fais pas d'amalgame comme certains.
Je pense que tout le monde a le droit de s'exprimer et le public doit être considéré comme à respecter et à laisser penser librement.
En faisant son choix suite aux diverses tendances en présence et sans bâillon.
Toute ambiance de censure et de police de la pensée est insupportable.
Voilà et nous sommes d'accord, Lorraine.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Lorraine Dubé
04/08/2023 à 10:09
« Il me semble que c'est la seconde fois que vous terminez une intervention par cette citation de Léon Blum »
Bonjour
En effet Christian. Je voulais terminer par cette citation qui représente bien le parcours de madame Denise Bombardier qui ne laissait personne indifférent. Authentique, cette femme ne craignait pas la controverse. Je désirais souligner ce trait de caractère admirable.
La citation de Léon Blum évoque bien ce qui caractérisait la personnalité de l'auteure. Madame Bombardier avait le courage d'exprimer son opinion, ses convictions profondes.
Il est question de liberté de conscience et de parole. Il faut nous opposer avec véhémence à la rectitude politique et au bannissement du libre-penseur dans la sphère publique.
J'aurais pu conclure avec la citation d'un personnage public et chef d'État ayant eu un impact au Québec.
« La difficulté attire l'homme de caractère car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. » Charles De Gaulle
Mes salutations et remerciements pour cet entretien avec vous!
J'ai beaucoup apprécié ces échanges.
Lorraine
NAUWELAERS
04/08/2023 à 14:10
Rebonjour Lorraine,
De Gaulle en 1967: «Vive le Québec libre !»
Je tente de vivre selon l'esprit de Léon Blum.
La vraie gauche, celle de Jaurès et de Cavanna notamment.
Je ne suis pas un anti-progressiste mais un ennemi de certaines dérives et impostures actuelles qui tentent de s'imposer à grands pas.
Avec beaucoup de mauvaise foi et d'amalgames éhontés !
Peu importe, il faut rester soi-même et avancer dans la vie dans la fidélité à ses convictions, en restant bien sûr à l'écoute de ce qui se passe et en ne prenant dans les évolutions sociales et sociétales que ce qui nous convient, loin des diktats des trop nombreux prêcheurs médiatiques ou de réseaux peu sociaux, en chaire(s) de (leur!) vérité, excommunicateurs et lanceurs d'anathèmes divers, qui en outre distribuent une étiquette politique -toujours la même -à des gens qu'ils ne connaissent pas et sans leur demander leur avis.
En un mélange d'outrecuidance caricaturale et de bêtise purulente.
Vive le vrai progressisme, et non à la politique de la table rase qui n'est qu'une caractéristique de la barbarie: ancienne et moderne !
Et on adore ensemble notre chère langue française, non comme certains linguistes mais comme des écrivains, des poètes, simplement des amoureux et amoureuses de l'idiome de notre coeur...que tant de non-francophones d'origine aiment d'apprendre avec dévotion;
Je pense à ce merveilleux auteur chinois François Cheng, pour ne citer que lui -autre chose que des «linguistes atterrés» mais surtout affligeants, avec en contenu le pire de ce qu'une certaine Belgique peut exporter...(allusion à un certain pamphlet hélas publié par Gallimard au printemps).
Bonne continuation, Lorraine.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Lorraine Dubé
05/08/2023 à 08:49
«Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu'il n'y a pas d'écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d'hier et d'aujourd'hui le monopole de la pensée, de l'imagination et de la créativité» -Thomas Sankara
Bonjour Christian
J'approuve votre autre commentaire. Permettez l'ajout de ces informations.
J'inclus intégralement des articles du Devoir afin que vous puissiez y avoir accès.
J'avais écrit un courriel à Denise Bombardier et plusieurs autres concernant une jeune universitaire Caroline Sarah St-Laurent dont je fais également la mention dans cet envoi.
Bien qu'appuyées par une majorité de citoyens québécois, nous avons du mal à défendre nos législations sur la laïcité de l'État et la Charte de la langue française sans nous faire accuser de tous les maux: Islamophobes, racistes, xénophobes...
« Ce n’est pas en renonçant à être qui nous sommes ni en ignorant d’où nous venons, comme le professent les « assassins de la mémoire », que nous pourrons célébrer le progrès et nous projeter vers l’avenir. »
La dissidence est une condition essentielle au débat!
Audi alteram partem. Écouter les autres parties.
L’école pour la liberté, contre l’obscurantisme.
Jean-Michel Blanquer et Jean-François Roberge
Respectivement ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports de la France et ministre de l’Éducation du Québec:
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/641949/cancel-culture-l-ecole-pour-la-liberte-contre-l-obscurantisme
Extrait de ma correspondance avec l'universitaire madame Caroline Sarah St-Laurent à qui j'apprenais que j'avais fait des démarches auprès de la Rectrice de l'Université pour me plaindre de la censure.
Bonjour madame Dubé,
Je salue votre engagement. Notre cause est celle de la liberté académique et de l'intérêt national.
Cordialement,
Caroline Sarah St-Laurent
Un article publié suite à ma démarche: Une doctorante de l'UQÀM qui n'a pas froid aux yeux.
https://www.imperatif-francais.org/a-vous-la-parole/parole-2021/une-doctorante-de-luqam-qui-na-pas-froid-aux-yeux/
Téléchargement PDF- Péril idéologique à l'université. http://www.revueargument.ca/article/2020-11-04/745-peril-ideologique-a-luniversite.html
Laïcité: la dissidence est une condition essentielle au débat.
Marie-Laurence Desgagné, Étudiante en droit à l’Université McGill
Audi alteram partem. Écouter les autres parties. Cette phrase, régulièrement citée dans le milieu juridique, est gravée au-dessus d’une des entrées de la Faculté de droit de l’Université McGill. Or, la façon dont y est mené le débat sur le projet de loi sur la laïcité du gouvernement québécois va manifestement à l’encontre de ce principe. Une grande majorité de professeurs et d’étudiants tente d’y établir un monopole de l’argumentation, notamment juridique, qui lui soit profondément défavorable.
Pourtant, ce refus d’écouter l’autre, même lorsque son argumentaire est légitime, nuit non seulement au développement critique des étudiants et à leur rigueur intellectuelle, mais aussi à l’établissement de dialogues au sein de la faculté comme de la société en général. En offrant à ses étudiants une vision manichéenne du monde, où les bons sont contre la loi et les autres dans l’erreur et dans la peur, la faculté contribue en effet, à sa façon, à son isolement de la société québécoise et à la polarisation bien entamée qui menace cette société.
Le point, ici, n’est pas de plaider contre la prise de position des établissements d’enseignement dans un débat dont les conséquences humaines, philosophiques et juridiques sont importantes. L’Université de Montréal avait elle-même pris position contre les dispositions les plus contestées de la charte des valeurs québécoise, et ce, de manière tout à fait argumentée. L’essentiel du reproche qui doit être fait à la Faculté de droit de McGill, cependant, c’est de ne pas confronter ses étudiants à des points de vue juridiques variés au moment où un débat devient épineux.
Depuis mon entrée, on m’y vante les mérites de la dissidence et de l’expression d’une vision différente du droit. Les professeurs y font fréquemment l’éloge de la dissidence à la Cour suprême, notamment féminine, puisqu’elle contribue bien souvent à former le droit de l’avenir. Or, on passe volontiers sous silence l’appui de l’ancienne juge L’Heureux-Dubé de cette cour au projet de charte des valeurs en 2014, dont le projet actuel est une version très fortement diluée et plus sainement posée. Sur toutes les tribunes, on préfère au contraire dénoncer une loi « raciste » ou « islamophobe » et se féliciter de la « honte » exprimée par Charles Taylor lors d’un événement organisé par des élèves avec le soutien de leur université.
Il m’apparaît pourtant important de rappeler à ces étudiants que, bien souvent, même en droit, la vérité s’exprime de manière plurielle. À ce titre, il est important de rappeler que, lors du débat sur la charte des valeurs québécoises, deux anciennes juges québécoises de la Cour suprême avaient pris des positions fondamentalement opposées. Toutes deux, pourtant, se fondaient sur des argumentaires juridiques cohérents.
À l’instar de la population en général, mon opinion sur la laïcité et les actions du gouvernement, dont je vous ai épargné ici l’étalage, est appelée à évoluer au fil des débats. C’est pour cette raison que, tout comme mon doyen, je ne peux me permettre de croire en la légitimité d’une loi en me basant strictement sur son accueil populaire actuel. Cependant, c’est également pour cette raison que je souhaite que nous puissions favoriser l’expression des argumentaires de chacune des parties.
Pour ce faire, le milieu universitaire doit reconnaître la possibilité de dissidence de certains de ses étudiants quant à ses positions. Or, dans une ambiance universitaire où le débat est de plus en plus dirigé, il est devenu très difficile pour un étudiant d’affirmer son désaccord avec la position prise par son établissement d’enseignement
Pourtant, un débat respectueux bénéficierait à toutes les parties : il leur permettrait de consolider leurs arguments, de favoriser leur écoute respective et d’éviter les pièges tendus par la teneur émotive du débat. La juge Côté de la Cour suprême avait d’ailleurs rappelé, lors de son passage à McGill, que la dissidence aidait à la cohérence et au développement de l’argumentaire de la majorité.
Ma faculté gagnerait donc à assurer une ouverture et une couverture minimale des voix qui s’élèvent en son sein pour le projet de loi. Ses étudiants découvriront alors peut-être que les arguments qui sous-tendent ce projet ne sont pas tous fondés sur la peur de l’autre, mais bien souvent sur une vision différente des libertés civiles et de la neutralité de l’État.
Caractériser tout un pan de la société québécoise comme enclin à brimer des droits fondamentaux pour écraser des minorités et pour rassasier des élans suscités par la peur de l’autre est malhonnête. L’écoute et l’ouverture à l’autre seront donc essentielles à la recherche du compromis, à la lutte contre la polarisation et à la conclusion de ce débat, qui, malheureusement si souvent (et encore une fois) amalgamé maladroitement à celui de l’immigration, a occulté pendant trop d’années certains des enjeux importants auxquels font face les communautés issues de cette immigration. https://www.ledevoir.com/opinion/idees/552108/laicite-la-dissidence-est-une-condition-essentielle-au-debat
L'école et la conversation démocratique. Normand Baillargeon, 13 avril 2019.
Avec le projet de loi sur la laïcité de la CAQ, on peut craindre d’être bientôt plongés dans une tempête socio-politique ponctuée de terribles accusations — de racisme, de xénophobie, de fascisme, et j’en passe — qui signent une désolante incapacité à dialoguer avec des gens qui défendent des idées éloignées des nôtres.
Il m’a donc semblé pertinent de rappeler comment l’école peut, ou du moins pourrait et devrait, contribuer à préparer les futurs citoyens à prendre part à la conversation démocratique… même quand celle-ci porte sur des sujets difficiles, polémiques et qui sèment la division.
Des savoirs…
Si l’école prépare à l’exercice de la citoyenneté, c’est bien entendu d’abord en accomplissant sa mission propre, qui est de transmettre des savoirs.
Par eux, le futur citoyen connaît des tas de choses, par exemple l’histoire de son propre pays (et celle d’autres pays), ce qui est indispensable pour parler d’un grand nombre de sujets. D’autres importants concepts lui sont aussi familiers, comme celui de laïcité, justement, mais aussi ceux de guerre civile ou d’épuration ethnique : et il n’en use pas à la légère.
Il possède encore des notions juridiques et politiques que lui ont transmis, on peut l’espérer, les cours portant sur la citoyenneté qu’il a suivis. Il sait donc qu’existe une telle chose que la désobéissance civile, et il en connaît des exemples fameux ; il sait comment, à quelles conditions, de quelle manière et avec quels effets on choisira de l’exercer : il n’invoque pas cela à la légère non plus.
Il a aussi compris que cette autonomie que son éducation a voulu lui donner, elle veut aussi nécessairement la donner à tous ses concitoyens : il faut donc la conjuguer, tâche parfois complexe dans une société pluraliste, à un idéal de tolérance et à un respect du principe fondamental de la liberté d’expression.
Mais par-delà ces savoirs (et bien d’autres) et à travers eux, le citoyen éduqué a surtout acquis, on peut l’espérer, ce que j’aime nommer du vieux nom de vertu.
… aux vertus
On désigne par là des habitudes, intellectuelles et morales, que par la pratique l’éducation a durablement installées en nous et qui se manifestent sans qu’on ait pour cela à faire d’effort.
Elles sont de la plus haute importance.
Formé aux mathématiques, d’une part, mais aussi à la littérature et aux arts, de l’autre, notre citoyen éduqué n’a pas eu besoin que Kant lui rappelle que ce n’est pas la même chose disputer (on le fait quand, par un savoir reconnu comme vrai, on peut trancher avec certitude une question), et discuter — parce que cette fois le savoir convoqué est contesté et que s’y mêlent des préférences et des valeurs.
Il écoute donc divers points de vue et s’efforce de présenter ses arguments de telle manière que peuvent les entendre (et idéalement les apprécier) des gens qui partent de perspectives différentes de la sienne. Il discute, justement, avec eux. Il discute comme dans ce cours dans lequel, ne tenant pas pour acquis que tout dans les religions doit être respecté, on lui a parlé des athées, des agnostiques, des anticléricaux, des humanistes, des libres penseurs. Il y en avait dans la classe ; on les lisait dans le manuel. On a donc discuté de leurs idées.
Toute son éducation a en outre contribué à instiller en lui cette posture qui permet d’aborder des sujets en se décentrant, en n’en restant pas à la seule perspective personnelle et subjective. C’est que les normes de chacune des formes de savoir qu’il a étudiées l’exigent et que le travail intellectuel ne peut pas même commencer sans cela. Quand il discute comme citoyen, il est disposé à faire encore une fois ce travail de décentrement et à invoquer notamment, en le soumettant à la discussion, l’idée qu’il se fait du bien commun.
Il a encore appris, dans le volet de pensée critique de ces cours de citoyenneté, combien il faut se méfier de ces néanmoins fort utiles médias sociaux. Il redoute ce type de conformisme qu’ils engendrent parfois, en nous installant peu à peu dans ces sortes de chambres à écho où ne résonnent que des idées avec lesquelles nous sommes déjà en accord et en renforçant nos adhésions.
Dans le même cours, il a appris que ce n’est pas une bonne idée que d’attaquer les gens en les insultant, en leur attribuant des positions que chacun sait méprisables, en les jugeant coupables par association. Il sait aussi que ce n’est pas toujours sage de faire trop grand cas de l’autorité réelle ou prétendue des intervenants.
Malgré tout cela, il finira probablement par prendre position, sans doute fermement. Mais il connaît aussi la différence entre une adhésion inconditionnelle à une doctrine alimentée au défaut de prendre en compte tous les faits et tous les arguments pertinents (ce qui s’appelle l’endoctrinement), et une conviction, solide sans doute, mais en droit révisable.
Il sait vivre avec cette zone de doute et saura aussi vivre avec la décision publique finalement adoptée. À défaut, il pèsera soigneusement et en toute connaissance de cause l’option de la désobéissance civile.
Surtout, surtout, il espère que la relative sérénité qui régnait dans ce lieu de préparation à la vie citoyenne qu’il a fréquenté se retrouvera dans les débats en cours, qui seront exempts de haine et de violence. Il a bon espoir que ce sera le cas : après tout, les participants proviennent tous de cet espace juridique bien particulier qui, sans être le domicile, n’est pas non plus encore l’espace civique : l’école. https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/552104/l-ecole-et-la-conversation-democratique
Radio-Canada et la rééducation: https://www.journaldemontreal.com/2021/02/12/radio-canada-la-reeducation
J'aime cette autre citation:
«La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l’exactitude de l’information, si le citoyen n’est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire.» Jean-Francois Revel, Journaliste & philosophe, ancien directeur de l’Express.
Mes salutations et remerciements cher Christian!
Lorraine
NAUWELAERS
05/08/2023 à 23:54
Tout à fait d'accord avec vous, une fois de plus, chère Lorraine.
Rien à ajouter sauf cet élément très important et dangereux au possible qui s'impose avec fracas dans le débat public et dans la réalité socioprofessionnelle: l'Intelligence artificielle !
Mais je n'ai pas le temps d'argumenter longuement sur ce thème, encore nouveau pour moi donc svp, pas d'échanges à ce sujet.
Je les évite, merci.
Mais il est crucial bien entendu...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Lorraine Dubé
06/08/2023 à 15:31
Bonjour
Je ne commenterai pas davantage, n'ayez crainte.
Je me suis abonnée à l'Infolettre en recherchant des informations suite au décès de Denise Bombardier. J'avais alors découvert cet article.
Quant à sa mémorable prise de bec avec Gabriel Matzneff à l'émission Apostrophe en mars 1990, j'avais omis qu'étant aux États-Unis à l'époque, et voyageant dans différentes villes pour une période de plus de huit mois, je n'avais entendu parler de l'échange à l'émission de Bernard Pivot qu'en revenant chez moi.
Je quitte en remerciant également les modérateurs pour ces échanges.
Au plaisir de vous lire sur d'autres tribunes de l'Actualitté
Mes salutations!
Lorraine Dubé
NAUWELAERS
06/08/2023 à 20:11
Merci Lorraine et à bientôt, avec d'autres sujets !
Bonne continuation.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Florence
05/01/2024 à 12:47
Qu'est-ce qu'elle était courageuse pour oser braver ainsi les icônes du monde littéraire de cette époque...
L'année de cette émission , j'avais 23 ans. On entendait déjà des témognages de victimes de pédophilie, il y avait l'affaire Marc Dutroux, et petit à petit au cours de cette décennie la tendance s'est inversée, l'opinion est devenue de plus en plus hostile aux pédophiles. Je pense que cela tient au fait que les petites filles, les petits garçons aussi, qui ont subi ce type de choses ou une éducation "libérée"sont entretemps devenus adultes et capables de témoigner, de prendre la plume. Ils donnent une autre version des choses que le discours gauchiste des adultes pervers de toute cette époque ( décennies 70-80).
Matzneff et tant d'autres, ce sont des êtres vraiment pitoyables.
Madame Bombardier, nous rendons hommage à votre courage.
Winston
07/05/2024 à 11:55
C'est toujours bon de clarifier les subtilités de la langue française, n'est-ce pas? Et pour ceux qui veulent s'améliorer dans leur orthographe, je recommande de consulter le site https://1wins.com.ci/. En plus d'expliquer les règles de grammaire, vous pouvez aussi profiter de divertissements en ligne!