droit de prêt ebooks

Le 6 janvier prochain, la médiathèque d'Issy-les-Moulineaux va lancer une grande campagne auprès de ses 13.000 usagers en organisant le prêt dans les mêmes conditions qu'un document classique (24 jours) de lecteurs ebook, avec pour partenaire Le MOTif.

Expérimenter la lecture numérique

En tout, 19 lecteurs ebook seront disponibles, avec 4 en présentation sous verre et 15 donc destinés au prêt. Sony et Bookeen ont été sollicités pour cette aventure, puisque les usagers pourront emprunter un PRS-505, un Cybook Gen3 ou encore le petit dernier, l'Opus, qui lui supporte l'ePub.

La totalité des lecteurs sera préchargée avec une sélection de 200 ouvrages libres de droit nous explique David Liziard, directeur de la médiathèque. « Nous avons réalisé un classement par thème, policier, science-fiction, etc., pour que les personnes puissent mieux s'y retrouver, et surtout sélectionné les livres », insiste-t-il. Un passage important, pour tester au mieux cette nouvelle manière de lire.

Mais alors, une offre de téléchargement pour l'emprunt d'ebooks a-t-elle été envisagée ? « Non, nous ne nous sommes pas concentrés sur ce point. Pour le moment, il est juste prévu de mettre à disposition les liseuses et donner l'occasion de se familiariser avec elles. » L'idée est donc de susciter l'intérêt des usagers et de les confronter avec ces machines dont la presse parle de plus en plus.

19 lecteurs ebook et des volontaires

Dix-neuf lecteurs, achetés grâce au budget municipal, pour moins de 5000 €. «Notre initiative reste une première, même si d'autres expérimentations ont eu lieu, que ce soit à la Bibliothèque universitaire d'Angers ou à la BPI. Mais nous sommes la première médiathèque municipales à offrir le prêt dans les conditions habituelles d'un document. » Bon, manifestement, il aura fallu se fournir chez la FNAC pour assurer la quantité de Sony Reader, mais au moins sont-ils là.

Pour encadrer les personnes qui viendront découvrir ce service, une quinzaine de bibliothécaires volontaires se sont au préalable frottés aux choses. En outre, un présentoir sera disponible pour manipuler sans avoir à emprunter et on pourra toujours venir prendre des informations directement au bureau des renseignements.

Piratage et suivi

Mais quid de la problématique du piratage ? « Nous ne communiquerons pas particulièrement sur ce sujet. Dans les clauses d'utilisation, nous mentionnerons simplement que l'on doit rendre la liseuse avec son contenu initial. » Solution simple, en effet.

Par la suite, et dans le cadre de leur partenariat avec le MOTif, un questionnaire sera remis pour découvrir les impressions des cobayes. Une mention devrait également apparaître sur le site de la ville d'Issy, avec quelques éléments de question réponse. On attendra le 6 janvier pour en savoir encore un peu plus...

Il existe beaucoup de formats pour créer un livre électronique (ou ebook). Dans ce tutoriel, je vous présenterai comment en faire un pour Mobipocket. Mobipocket est un logiciel leader dans la création de livres électronique. Récemment racheté par la société Amazon, il permet de créer des ebooks pour le Kindle. Mais aussi pour d’autres types d’appareils (BlackBerry, Palm, Pocket PC, iRex reader, Hanlin, Bebook sans oublier les PC tournant sous Windows).

Le principal avantage de Mobipocket (outre le nombre de plateformes par lesquelles il est supporté) et que le lecteur ainsi que le logiciel de création de livre numérique est gratuit (ce qui n’est pas forcément les cas pour tous ; par exemple, avec Isilo : le logiciel de création est gratuit, mais le lecteur est payant).

L’autre avantage de Mobipocket est qu’il offre deux types de licence de diffusion pour votre œuvre : gratuite ou payant (avec DRM). Dans ce cas, il existe une fonctionnalité permettant de mettre un certain pourcentage de votre œuvre à disposition du lecteur pour qu’il s’en fasse une idée. Pour ce tutoriel, j’ai choisi de créer un e-book à partir de ma nouvelle "Les Adultes ne jouent plus".

Il faut commencer par télécharger le Mobipocket Creator et, lors de l’installation, choisir l’option « Creator Publisher Edition ».

Commençons par créer un nouveau projet de livre. Il existe des modèles de document (Guide Voyage, Dictionnaire...), mais pour notre projet, nous opterons pour "Blank Publication" Créer le livre en prenant garde à sélectionner "International UTF8" dans le champ "Encoding" :

La première étape consiste à insérer le contenu de votre livre à partir de fichiers HTML (dans notre cas, un seul). Comment créer un fichier HTML si vous travaillez avec un éditeur de texte (Word ou Open Office) ? Ces outils permettent d'enregistrer votre travail dans un fichier HTML. Si votre oeuvre vient de Word, préférez le Type de Fichier "Page Web filtrée (*.htm; *.html)" au moment de l'enregistrement :

Reprenons nos travaux sous Mobipocket. Il nous faut maintenant choisir une couverture pour notre livre. Dans le menu de gauche, cliquer sur "Cover Image" puis sur "Add a cover image" :

Si vous souhaitez insérer une table des matières dans votre oeuvre, voir le tutoriel : une table des matières pour votre eBook mobipocket. On continue avec l'entrée de menu "Book settings" qui va vous permettre de mettre à jour les propriétés de votre oeuvre. Voici une explication des champs :

Encoding : sélectionner UTF8 à part pour une oeuvre exclusivement en langue anglaise. Book Type : dans notre cas "eBook". Ne pas cocher la case "This book is a dictionnary" à moins de faire un dictionnaire.

En général, il n'y a rien à changer sur cet écran. Pensez à cliquer sur le bouton "Update", sans quoi, votre travail ne sera pas sauvegardé.

C'est plutôt dans l'écran "Metadata" qu'il va falloir être attentif. Surtout si vous souhaitez diffuser votre oeuvre sur Internet. Voici une explication des champs :

eBook Title : Titre de l'oeuvre. Author : Nom de l'auteur. Il faut écrire dans l'ordre le nom de famille puis le prénom séparés par une virgule. S'il y a plusieurs auteurs, les séparer par un point-virgule. Publisher : Seulement si vous avez un éditeur attitré. ISBN : si votre livre est immatriculé. Language : langue principale de l'oeuvre. Main subject : C'est la catégorie dans laquelle sera classée votre livre. Dans notre cas "Novels" pour romans. Description. Review : Commentaires ou critiques sur l'oeuvre. Publishing Date : si vous remplissez une date dans l'avenir, votre livre ne sera pas disponible au téléchargement avant cette date. Adult only : si votre oeuvre est pour un public averti. Demo PRC file : Si vous souhaitez vendre votre livre, vous pouvez fournir un eBook de "démonstration" (contenu sélectionné). Si vous ne remplissez pas ce champ, le site de distribution donnera aux lecteurs les premiers 5% du contenu en démonstration aux lecteurs potentiels. Suggested Retail Price : Saisissez le prix de vente de votre livre et la devise (Euros, dollars US). Selon la plateforme vers laquelle vous diffusez, ce prix fixera votre revenu par vente. Par exemple, si vous indiquez 10€ et que la plateforme de diffusion reverse 50% à l'auteur, vous toucherez 5€ par vente. Territory Restriction : permet de restreindre la diffusion à une liste de pays.

Pensez à cliquer sur le bouton "Update", sans quoi, votre travail ne sera pas sauvegardé.

Votre livre est presque prêt, il faut maintenant le compiler. Dans la barre des tâches, en haut à droite, cliquez sur "Build". Choisir le niveau de compression (No=Pas de compression, Standard=Moyen, High=Elevée). Si vous n'avez aucune idée de ce qu'est la compression, laissez ce qui est coché par défaut. Et le niveau de protection de votre oeuvre (avce le champ "Encryption Option"):

No Encryption : diffusion libre. Content Encryption : Le contenu peut être ouvert dans Mobipocket Reader sans mot de passe mais Mobipocket Reader ne permet pas de copier/coller le contenu de votre oeuvre. Content Encryption with password : Mettre un mot de passe sur l'oeuvre. Seuls ceux qui le connaissent pourront la lire. Content Encryption with DRM : Système dans lequel c'est la plateforme de diffusion de l'oeuvre qui alloue le droit de lecture seulement à celui qui achète le livre numérique et sur un seul appareil.

Cliquer sur Build et voilà ! Votre eBook Mobipocket (un fichier .prc) se trouvera dans "Mes Documents" puis dans le dossier "Mes Publications".

Merci à Computure pour ce dossier

Voilà un an que s'est développée l'offre de livres numériques de Publie.net et elle s'agrémente aujourd'hui d'une nouvelle solution de lecture, par le biais de deux abonnements confirmant une résolution claire : « Il devient primordial que les auteurs contemporains puissent affirmer ce qui, pour nous, compte et pourquoi : il ne s’agit pas d’une démarche marchande, mais bien d’une nécessité vitale pour notre existence littéraire. »

Des abonnements particuliers sont ainsi proposés, selon deux orientations : la lecture en ligne uniquement, pour l'accès à l'ensemble du catalogue, à 65 € par an, ou celle qui ajoute le téléchargement des fichiers au format PDF, sans DRM, au tarif de 95 €.

Dès lors, les 200 ouvrages édités, avec des auteurs tels qu' « Olivier Rolin, Jacques Roubaud, Jacques Serena, Eric Chevillard, Bernard Noël, André Markowicz, Claro, Chloé Delaume, Dominique Viart, Emmanuelle Pagano... Jean Rouaud récemment... Arno Bertina prochainement... » et d'autres encore deviennent plus simplement encore accessibles.

L'offre de Publie.net a également été intégrée par des bibliothèques publiques, comme celle universitaire d'Angers, qui l'a couplée à son prêt de Cybook pour les étudiants.

Lecture en ligne et droits d'auteur

Enfin, le contrat d'édition reste extrêmement limpide, « basé sur des principes de non-exclusivité, et pour lequel nous avons maintenu l’idée de départ du site : 50 % des recettes téléchargement pour l’auteur (ou 30 % des abonnements, par péréquation selon le nombre de lectures individuelles de chaque texte). »

Concernant la lecture en ligne, et la liseuse, nous publierons une série d'observations plus détaillées prochainement, mais annonçons déjà qu'elle est d'une grande simplicité d'utilisation et permet de prendre des notes à tout moment, ainsi que de les partager avec d'autres lecteurs. Un premier pas vers un réel réseau d'échange sur les livres, qui semble encore manquer dans les propositions de lecteurs d'ebooks, lesquels ne disposent pas de connexion au net.

Les infractions sont connues et elles sont été résolues avec un achat de silence à la hauteur de 125 millions $ : Google numérisait les livres sans prendre le temps de s'assurer des droits en cours et les éditeurs un peu partout dans le monde ont levé les boucliers bien haut, et menacé juridiquement. Mais qu'en est-il réellement ?

Sur la somme annoncée, 34,5 millions $ partiront à... Google, pour « fournir une assistance technique dans les domaines de la conception, du développement et de l'entretien du registre » futurement créé. En clair, plus d'un quart de la somme allouée pour le futur nouveau Google Books.

Selon les propos de l'Electronic Frontier Foundation, Google ne connaît pas le terme obstacle : si un arrangement peut d'ailleurs être trouvé, et c'est presque toujours le cas, avec la victime titulaire des droits, le problème se résout de lui-même, mais Google va fermer la porte derrière lui, pour empêcher ses concurrents de prendre également part aux réjouissances.

C'est ce qui se passe aux États-Unis, c'est ce qui se passera probablement en Angleterre, c'est ce que l'Europe entière risque de connaître : bref, Google n'exploite pas une situation monopolistique, Google la créé, et parvient à retirer du marché toute forme de concurrence, en délimitant lui-même le terrain sur lequel les négociations vont avoir lieu.

Alors question : peut-on encore l'empêcher de mettre la main sur la culture, et surtout qui est en mesure de le faire ? Microsoft ? Sa solution a été arrêtée voilà un an, et ce renoncement a fait l'effet d'une bombe. On pourrait évoquer l'existence de Hathi Trust, l'éléphant de 78.000 Go de base de données, mais qui piétine assez peu les platebandes de Google.

Quels opposants ?

Alors qui ? Europeana ? C'est en tout cas le rêve que caresse le Syndicat national de l'édition, qui n'a manifestement pas saisi l'importance du sujet et de sa problématique. Car l'encyclopédie européenne a plus vocation à devenir une sorte de musée collectif qu'une entreprise qui fait des bénéfices et s'associe à divers acteurs pour faire jouer la concurrence. Et de toute façon, Europeana est trop neutre pour s'engager dans cette voie. Alors Gallica 2, peut-être ? Hmm...

Mais aucun de ces acteurs ne semble disposer de la puissance de frappe de Google : prêt à affronter tous les procès, à les laisser traîner le temps nécessaire pour que la solution qui sera proposée soit unanimement acceptée par la / les partie(s) adverse(s), Google est un mastodonte qui ne souffre pas des décisions de la justice.