Evan Schnittman

Après des mois de négociations, l'éditeur Simon & Schuster a finalement accepté de mettre plus de 10.000 titres de son catalogue dans le service Oyster. Lancé l'automne dernier, l'offre de lecture en streaming s'inscrit dans la tendance actuelle que de proposer du Eat-All-You-Can, mais cette fois avec des livres. 

Par ce nouveau partenariat avec Hachette Book Group, dont l'annonce officielle a été faite aujourd'hui, distributeur de matériel éducatif Follett conforte sa position sur le marché des contenus et technologies destinés au milieu scolaire. Pour l'année scolaire 2013-2014, les deux associés entendent élargir aux titres les plus populaires de catégorie Jeunesse, et fournir un catalogue de livres numériques à l'usage des bibliothèques des écoles preK12.

Dès le mois de mars, Evan Schnittman devenait le vice-président exécutif, le directeur marketing et le responsable des ventes de Hachette Book Group, qui n'a donc pas peur de cumuler les mandats. Et c'est donc à Schnittman que revient la lourde tâche d'organiser, revoir et mettre au point les nouveaux contrats entre Hachette et les revendeurs d'ebooks.

Dans une interview donnée au magazine Digital Book World, au cours de la Book Expo America en juin dernier, le chef des ventes d'Hachette Book Group USA, Evan Schnittman (notre actualitté) a exprimé son avis sur la stratégie interne du groupe international : pour lui, les éditeurs doivent se contenter du texte, et ne pas créer de départements spécifiques pour les nouveaux médias.

Le débat sentait gentiment la naphtaline, et ne se retrouvait plus que dans les pages Culture du Figaro. Après, c'est Jean d'Ormesson qui le dit : « Le Figaro, pour la littérature, c'est désastreux. » Pourtant, profitant de la Foire du livre de Londres, la question est revenue : les éditeurs vont-ils mourir ?

Evan Schnittman a été nommé aujourd'hui Vice Président Exécutif, Directeur marketing et Responsable des ventes du groupe Hachette Livres aux Etats-Unis.

Comment faire en sorte d'augmenter le panier moyen d'un lecteur ? En proposant en plus du livre physique, une version numérique du même ouvrage, dans un même pack, ou « bundle ». Cela permettrait de ne pas acheter deux éléments séparés. Et cela permet donc à l'éditeur de proposer un produit avec une « valeur ajoutée » justifiant une hausse substantielle des prix.

Au Salon du livre américain («Book Expo America»), Evan Schnittman et David Steinberger ont indiqué des pistes pour promouvoir le livre numérique, auprès des lecteurs et des éditeurs.

« Un mètre quatre-vingt, des biceps pleins les manches, Je crève l'écran de mes nuits blanches », chantait Claude Nougaro. Google, c'est un peu ça : le géants, toutes catégories confondues et qui a mis les deux pieds dans le livre depuis si longtemps, que l'on a oublié presque ce qu'il faisait avant.

Au cours d'une table ronde menée durant la London Book Fair, la question des livres augmentés a été balayée. La thématique de cet entretien ? Créer une valeur durable. Les enjeux ? Faire découvrir les livres et pondérer les tarifs, en fonction de leur contenu et non du prix du papier.

Un jour, et cela semble de plus en plus probable, la foire de Francfort verra les éditeurs s'arracher les droits d'ebooks. L'institution est vieille comme Gutenberg, et à déjà vécu de nombreuses révolutions du livre. Pourquoi pas celle-ci ?

ÇA approche. ÇA arrive. Et si ÇA n'a pas encore provoqué de réaction en France auprès des parties concernées, il faut s'y préparer. Google Editions, la librairie en ligne

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Quelques principes historiques (désolé)

Passer du livre papier au livre numérique n'ira pas sans peine, moins pour les éditeurs que pour les lecteurs, voire les auteurs. Mais les premiers ont probablement de quoi ennuyer fortement les autres, du fait des mesures présumées de protection contre le piratage dont les ebooks pourront être truffés.