Khaled Lotfy editeur

L’établissement rouvrira ses portes ce 19 janvier, s’appuyant sur quatre piliers, soutiens indéfectibles de ses colonnes : cultures, rencontres, arts et littératures. De quoi ouvrir un nouveau chapitre pour le célèbre établissement, soutenu par quatre associés : « La vigie du détroit de Gibraltar ne s’éteindra pas », promettent-ils.

Après avoir purgé la quasi-totalité de sa peine de 5 années de prison, l'éditeur égyptien Khaled Lotfy (aussi orthographié Khaled Lutfi) a pu retrouver ses proches le 19 novembre dernier, indique l'Union internationale des éditeurs. Il avait été condamné en 2019 pour divulgation de secrets militaires et propagation de fausses rumeurs.

La maison d'édition vietnamienne Liberal Publishing House, fondée en 2019 à Hô-Chi-Minh-Ville (Saïgon) par un groupe de dissidents pour tenir tête au contrôle politique de l'édition, a reçu le Prix Voltaire 2020, qui salue chaque année la liberté de publier exercée par un éditeur dans le monde. Le lauréat du prix reçoit une dotation de 10.000 francs suisses.

Chaque année, l'Union internationale des éditeurs (UIE ou IPA, International Publishers Association) décerne un Prix Voltaire, qui récompense un représentant de la profession pour son travail dans un contexte hostile à la liberté d'expression et de publication. Quatre éditeurs, de Malaisie, Turquie, Vietnam et Pakistan, font partie de la dernière sélection avant la remise de la récompense.

Trois millions de visiteurs attendus, venus à la rencontre de quelque 3000 exposants : le Salon du livre du Caire 2020 s’ouvrira cependant sur une note amère. Les organisateurs ont choisi d’exclure Tanmia Publishing. Au prétexte que son fondateur, Khaled Lotfy, cofondateur de la librairie du même nom, est actuellement en prison.

La fin de l'année 2019 a été marquée par une regrettable décision judiciaire, en Égypte : Khaled Lotfy (ou Lotfi), éditeur à la tête de la maison Tanmia Publishing, écopait de 5 ans de prison, pour la publication d'un livre. Les possibilités de recours étant épuisées, l'Union internationale des éditeurs demande au président Abdel Fattah al-Sissi d'user de la grâce présidentielle à son égard.

Le traité signe entre Israël et Égypte voilà quarante années maintient une paix agitée de soubresauts. Depuis le 26 mars 1979, le pays des pharaons reste extérieur aux conflits dans les territoires. Pour autant, publier le roman d’un auteur israélien ne va pas sans difficulté. Lesquelles aboutissent parfois à une peine de prison. 

Chaque année, le Prix Voltaire, décerné par l'Union internationale des éditeurs, salue le travail d'un professionnel de l'édition face à la censure et aux pressions d'organisations ou de gouvernements. En 2019, la récompense est revenue à Khaled Lotfy (aussi orthographié Khaled Lutfi), condamné à 5 années de prison en octobre 2018 — sentence confirmée en février 2019 — pour la publication d'un livre.