Libreka

Avec l'arrivée du printemps, le paysage des librairies françaises se renouvelle, dans cette saison de transformations et d'espoirs. Mars ouvre le bal avec des inaugurations prometteuses, des reprises pleines de courage, et des innovations, même si quelques fermetures viennent ternir ce tableau...

Nathalie Hirschsprung, directrice de la librairie Vice-Versa, installée à Jérusalem depuis 2000, ne décolère pas après la fermeture de l'enseigne. Elle déplore en effet la concurrence de la vente en ligne, mais aussi l'absence de soutien des institutions françaises installées dans la capitale israélienne.

Depuis le rachat de la librairie Arthaud de Grenoble, en octobre 2020, les nouveaux propriétaires n’ont pas chômé : dans les cartons, un projet qui se dévoile au grand jour, Lireka, librairie universelle. Mot-valise au croisement de Lire et Eurêka, l’équipe espère avoir trouvé la solution pour une meilleure jonction entre librairie physique et commerce du livre en ligne. Le tout autour de la vente de livres en français, partout dans le monde. Archimède adore déjà !

Rakuten OverDrive a récemment annoncé sa collaboration avec le distributeur numérique allemand Libreka, afin d’étendre l'accès de son catalogue de livres numériques et de livres audio aux bibliothèques publiques allemandes, autrichiennes et suisses. 

L’Allemagne, qui compte 82,2 millions d’habitants, est le premier marché du livre en Europe, en termes de chiffre d’affaires et de volume. Les Allemands sont plus de 13 millions à lire un livre chaque semaine, et disposent d’un des plus importants réseaux de librairies au monde.

En décembre 2014, la librairie numérique allemande Libreka annonçait qu’elle fermait ses portes pour devenir Buchhandel. Un changement de nom qui préfigurait une nouvelle organisation, alors que la transition s’opérait depuis avril de cette même année. Et maintenant, l’entreprise s’offre un nouveau modèle économique.

La Foire du livre de Londres avait anticipé l’événement : le 11 juin prochain, tous les e-distributeurs européens se retrouveront à Madrid pour évoquer leurs stratégies et parler de l’avenir du livre numérique. Entre modèles émergents et expériences innovantes, la Casa del Lector accueillera le programme European Ebook Platforms. Et tout le gratin devrait s’y retrouver.

La modification de la fiscalité au sein de l'Union européenne sur les produits numériques va donc être modifiée à compter du premier janvier prochain. L'occasion pour Amazon d'informer ses clients, autant que les utilisateurs de sa solution d'autopublication, le Kindle Direct Publishing, que quelques changements sont à attendre. 

Le service de vente de livres numériques Libreka, ou Libreka !, avait ouvert ses portes en 2009, sous les meilleurs auspices du Börsenverein, organisation professionnelle réunissant libraires et éditeurs. Les acteurs de l'industrie s'associaient, pour proposer une réponse au piratage, ainsi qu'une alternative aux plateformes américaines. La librairie fermera ses portes peu avant Noël, au profit du site Buchhandel.de.

Pour les livres audio, comme pour les ouvrages numériques, un taux de TVA réduit devrait prochainement s'appliquer en Allemagne, soit le passage 19 % à 7 %. Une harmonisation que la France et le Luxembourg avaient déjà mise en place, et pour laquelle la Commission européenne a lancé une procédure d'infraction. Depuis quelque temps, l'Allemagne a décidé de se rapprocher de la position des deux pays.

L'affaire est entendue : à partir du 1er janvier 2015, le commerce en ligne européen sera encadré par une nouvelle mesure destinée à faire payer la TVA sur les ventes de produits selon le taux en vigueur dans le pays de l'acheteur. Avec comme objectif une concurrence plus saine, et surtout la fin des pratiques d'optimisation de certains vendeurs en ligne, qui profitaient d'une TVA plus faible dans le pays où est implanté leur siège social. Mais les effets ne seraient pas forcément ceux attendus...

C'est à l'occasion de la Foire du livre de Leipzig que la plateforme Libreka avait été dévoilée, le 12 mars 2009. Le but était d'offrir d'ici trois à cinq ans tout ce qui est disponible en allemand aux lecteurs, par le biais de ce service en ligne. On évoque ainsi de 500 à 700.000 livres. Leur prix sera fixé par les éditeurs et les fichiers seront lisibles par différents lecteurs. Eh bien le sujet est presque clos.

Perspectives, évolutions et croissance du marché du livre en Europe

Ouvrir les formats de livres numériques, un impératif

Depuis quelques semaines, ActuaLitté tente de retracer les différentes réflexions qui ont poussé le secteur du livre à se lancer dans l'aventure du registre ReLIRE. Pourquoi numériser les oeuvres indisponibles et les confier à un organisme de gestion collective ? Si l'intérêt patrimonial est mis en avant, il semble que l'on puisse trouver une tout autre réponse, qui semble bien plus économique, elle. Voici la suite de la genèse de ReLIRE.

Il ne faut jamais perdre de vue que derrière la conception du registre ReLIRE, c'est la crainte de Google Books que l'on retrouve omniprésente. Nous avons précédemment évoqué dans un article comment le Syndicat national de l'édition, et plus précisément, la Commission numérique, avait envisagé de faire de Gallica 2 un outil de numérisation pour des oeuvres indisponibles. 

On se souviendra des vers d'Edmond Rostand, quand il écrivait Cyrano de Bergerac. Alors que Christian de Neuville se présente aux cadets de Gascogne, la compagnie où Cyrano officie, il est charitablement mis en garde par des Cadets. Charitablement, parce que ledit Cyrano est assez susceptible et qu'il vaut mieux en être averti...

Selon un communiqué de presse, le diffuseur de livres numériques français, Numilog, s'associe en Allemagne avec la plateforme de distribution de MVB (Marketing und Verlagsservice des Buchhandels GmbH's). Dans le cadre de leurs activités de distribution numérique, les associés pourront échanger leurs catalogues respectifs et accroître considérablement les offres de leurs points de vente partenaire.

Le marché du livre en Allemagne est classé parmi les trois plus grands dans le monde, mais les e-books ne représentent encore qu'un très faible pourcentage des ventes totales. L'année 2011 semble pourtant avoir montré des signes positifs, révélant que l'Allemagne pourrait être en train d'amorcer un lent virage vers l'avenir du numérique : selon les éditeurs, les e-books ont représenté une moyenne de 6,2 % des ventes totales en 2011 contre 5,4 % en 2010.

Comment lutter contre le piratage ? Le mot est dans toutes les bouches. Que ce soit en France au cours des débats entourant la loi Hadopi, au Congrès américain pour la SOPA ou lors de la Digital Book World Conference la semaine dernière. Alors oui, comment combattre un ennemi sans visage et ô combien présent ? Pour le PDG d'Anobii, un réseau social utilisé entre autres comme plateforme de commercialisation par les éditeurs britanniques, la solution n'est pas le DRM. En aucun cas.

La chasse aux pirates est une activité à temps complet, en Allemagne. En juin dernier, les ayants droit faisaient valoir que 3000.000 pirates étaient pourchassés chaque mois, avec des sommes réclamées allant de 300 à 1200 €.

BuchReport vient de publier les résultats d'un sondage mené auprès de 200 éditeurs autrichiens sur leur activité numérique. Le marché paraît globalement démarrer lentement, avec prudence et circonspection.

L’étude commanditée par entre autres le « Börseverein des Deutschen Buchhandels » et son communiqué virulent contre le piratage se sont révélés être un des événements marquants de l’IFA, un salon dédié à l'électronique des particuliers.

À peine né, le marché du livre numérique est déjà condamné par les portes-paroles de l’édition allemande. S’appuyant sur des données contestables, et n’offrant toujours pas d’offre numérique conséquente, ils crient au loup. Pendant ce temps, les américains et les canadiens s’installent.

Comme l'indique le menu, rédigé en anglais, 96% des livres proposés par le portail allemand de Kindle sont dans la langue de Shakespeare. Mais les lecteurs anglophones ne représentent que 10% du marché Outre-Rhin.

Avec un catalogue de peu ou prou 25.000 ebooks, dont quelques milliers libres de droit, en langue allemande, Amazon vient donc d'ouvrir son ebookstore directement chez nos voisins d'outre-Rhin. La chose était plus qu'attendue, pas de grande surprise de ce côté...

Google Books ne se limite pas simplement au territoire étasunien. Annabella Weiss, responsable Google Livres, Allemagne, Autriche, Suisse, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions sur ce projet.

La plateforme de Bertelsmann et Holtzbrinck, un danger pour Libreka ?