Roberto Saviano : mortels ou salvateurs, bons baisers de Naples
Ciao, un bacio
ROMAN ÉTRANGER – On aurait aisément compris qu’après avoir ruiné sa propre existence en dénonçant les exactions de la mafia napolitaine, Roberto Saviano, fatigué, puisse choisir de se taire. Après tout, le roman Gomorra ne lui aura rapporté d’une protection policière rapprochée, sans aucun effet sur la société italienne. Pourtant, il continue. Tant qu’il est debout.
Avec son précédent ouvrage, Piranhas (trad. Vincent Raynaud) Saviano poursuivait sur l’examen méthodique de la criminalité organisée à Naples. Cette fois, il avait opté pour un nouveau prisme : celui des jeunes, presqu’encore des enfants — des baby-gangsters — une nouvelle génération de meurtriers, fascinés par le pouvoir et l’argent.
04/04/2019 - 17:45