Rowling Potter LGBT

BookBanUSA — Chaque automne, l'éditeur Scholastic — connu pour la publication des sagas Harry Potter (J.K. Rowling) et Hunger Games (Suzanne Collins) — fournit des dizaines de livres de son catalogue aux établissements scolaires américains. Une opération commerciale, visant de nombreuses commandes, qui tourne au vinaigre en 2023 : le groupe se livre en effet à l'autocensure, en proposant aux écoles d'éviter des titres relatifs à la diversité ou à la sexualité.

À Édimbourg, J.K. Rowling finance un nouveau refuge pour femmes. Beira’s Place accueillera, courant 2023, les victimes de violences domestiques et viols. Le centre représentera un lieu sûr et gratuitement ouvert à toutes, sans distinction d’opinions ou de convictions politiques. Un lieu pour les femmes, encadré par des femmes, qui incarne aussi les convictions très critiquées de l'autrice de la saga Harry Potter.

BookBanUSA — Parce qu'elle met en scène des sorciers utilisant la magie et divers sortilèges, la saga Harry Potter a rapidement été la cible d'intégristes religieux, dénonçant sa prétendue influence néfaste sur les jeunes lecteurs. Outre-Atlantique, les livres de Rowling ont été pointés du doigt dans une bibliothèque, accusée de colporter, cette fois, une « idéologie » LGBT, la théorie critique de la race et même des thématiques trop ouvertement sexuelles.

Le jeudi 27 août, l’écrivaine britannique J. K. Rowling a annoncé sur son blog rendre le Ripple of Hope, une récompense délivrée par l’organisation des droits humains Robert F Kennedy. Cela fait suite à des propos tenus par la présidente de l’association, qui accusait l’auteure de transphobie. 

Après avoir enflammé Twitter et defrayé la chronique avec une série de messages jugés transphobes JK Rowling est de nouveau sous le feu des projecteurs. L’auteure britannique a publié hier sur son blog un long texte où elle révèle avoir été victime de violences conjugales et d’agression sexuelle. 

Activement présente sur les réseaux sociaux, J.K. Rowling est suivie par plus de quatorze millions d’abonnés sur Twitter, où elle a l’habitude de prendre parti sur des sujets d’actualités. Le 6 juin dernier, l’auteure britannique a laissé entendre à travers un tweet que seules les femmes pouvaient être menstruées. Des propos jugés « transphobes » qui ont suscité la colère des utilisateurs. 

Aux États-Unis, les personnages et les thèmes qui sortent de la norme hétérosexuelle font l'objet d'attaques et de tentatives de censure, signale l'association des bibliothèques américaines (ALA, American Library Association). En 2019, l'organisation a relevé 377 tentatives ou cas de censure, qui ont visé quelque 566 titres, dont une majorité d'ouvrages mettant en scène des personnages LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bis, trans, queers, intersexes, asexuels).

Le prochain film autour de l’univers d’Harry Potter a été confié à David Yates. Qui lui-même a choisi Jude Law pour incarner le jeune professeur Dumbledore. Le futur grand enseignant de Poudlard et mentor du petit sorcier fait l’objet d’une polémique déchirante. Le Dumbledore des romans, avait été déclaré gay par sa créatrice — mais dans ces nouveaux films…

En juin dernier, un club gay de la ville d’Orlando (Floride) avait été attaqué : un massacre ayant entraîné la mort de 49 personnes, et 53 blessés. Plusieurs auteurs de comics s’étaient retrouvés pour réaliser un album, piloté par Marc Andreyko. Le résultat, intitulé Love is Love, est une anthologie de 144 pages, fruit d’une grande collaboration.

De temps à autres, JK Rowling doit expliquer que le professeur Dumbledore, l'un des profs de Poudlard dans la saga Harry Potter, est gay. L'écrivaine l'avait dévoilé en 2007, à l'occasion d'une séance de questions-réponses au Carnegie Hall de New York, tandis qu'une personne du public l'interrogeait quant à la sexualité du protagoniste. Cependant ses lecteurs se font plus ou moins rapidement à cette idée, quand ils y parviennent.

Rowling poursuit sa grande campagne pédagogique autour de son Grand Œuvre, Harry Potter, en répondant régulièrement aux interrogations des lecteurs. Sollicitée sur les réseaux, la romancière britannique poursuit son jeu de révélations dans l'univers potterien. L'école de la magie de Poudlard n'en finit pas de se découvrir.

J.K. Rowling n'en finit plus de nous apprendre des choses sur l'univers d'Harry Potter. Récemment, en réponse à l'une de ses fans sur Twitter qui lui posait la question de savoir s'il y avait des élèves LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans) à Poudllard, l'auteur anglaise à répondu « Mais bien entendu ! »