Tokyo Tower

Véritable amour du manga ou tentative de séduction auprès des jeunes japonais ? Le nouveau Premier ministre du Japon depuis ce 4 octobre, Fumio Kishida, a déjà annoncé quelques promesses. Avec l'une d'elles, il s'engage à travailler sur une augmentation des salaires dans l'industrie du manga et de l'animé. Un secteur connu pour ses cadences infernales et ses rémunérations limitées. Lui-même fan du manga Demon Slayer d'après ses propres dires, le nouveau chef de l'État japonais pourrait ne pas avoir choisi ce manga par hasard.

Le syllogisme en politique a des effets dévastateurs : les jeunes aiment les mangas, le président de la République valorise les mangas, donc les jeunes aimeront le président. Court ? À la veille d’un calendrier électoral d’envergure, tous les coups sont permis : Emmanuel Macron, avec l’ouverture des JO à Tokyo, aurait ainsi tort de se priver. L’instrumentalisation du genre et de ses créateurs les plus populaires ne mange pas de pain. Ni de riz vinaigré, quitte à verser dans les idées reçues.

Faire de la culture une arme de tourisme massif, voici la mission confiée à Olivier Poivre d’Arvor par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Nommé ambassadeur de l’attractivité culturelle, le voici parti pour un circuit de 46 destinations, jusqu’au mois de juillet. Le Grand Tour ne pouvait pas manquer Angoulême, alors que le festival de la BD battait son plein. 

Les licences ont trouvé le moyen de poursuivre sûrement leurs exploitations avec l'ouverture de parcs d'attractions. En France, le Parc Astérix avait ouvert la voie, avant Harry Potter, Spirou ou le Petit Prince. Cette fois, le manga est à l'honneur, avec l'ouverture prévue pour 2015 d'un parc à thème consacré au manga One Piece.

La nouvelle bande dessinée des éditions Ankama sortira en librairie le 27 juin prochain. Ni heroic-fantasy, ni polar, Paloma Crescendo « Espionne avant tout » vit dans les années 70 et partira en mission pour le plus grand plaisir des lecteurs à Venise, en France, en Turquie, au Népal…

Trois années après la catastrophe de Fukushima, un manga dernièrement publié, et réalisé par Tetsu Kariya, provoque un véritable scandale. L'éditeur a tenté de défendre Oishinbo, la série que dessine le mangaka, mais c'est un véritable tollé qui emporte la communauté japonaise. En cause, un chapitre du manga qui présente des journalistes de presse écrite, qui enquêtent sur les radiations liées à la centrale de Fukushima, et relèvent différents symptômes auprès des habitants.

Deux ans après l'incident, la situation sur les lieux ne semble pas prête d'être stabilisée. Tandis que l'autorité nucléaire s'inquiète toujours de ce que l'exploitant de la centrale atomique de Fukushima accumule les problèmes liés à l'eau radioactive, l'AFP rapporte qu'un manga raconte la vie des ouvriers employés au sein du complexe sinistré. Publié dans l'hebdomadaire japonais Morning, le témoignage graphique d'une quarantaine de pages, signé par un nom d'emprunt, susciterait la polémique parce que jugé trop positif.

L'animation donne une image « cool » du Japon