illettrisme prisons

80.000. C’est le nombre d’ouvrages à sacrifier dans le déménagement de la Bpi, Bibliothèque Publique d’Information, prévu en avril 2025. Quittant le centre Pompidou (Ier arrondissement) en travaux pour 5 ans, elle gagnera le quartier de Bercy (XIIe). Les équipes préparent un désherbage d’une ampleur inédite : 20 % des 390.000 livres disparaîtront. Pas pour tout le monde... 

L'autrice de Berline, publiée aux éditions du Sonneur, a été désignée lauréate du Prix national Lions de Littérature 2023. Le prix lui a été remis à Marseille, le 27 mai, lors de la Convention nationale des Lions de France, par Françoise Bourdon, présidente du jury 2023. 

À compter du 1er mai 2022 entrera en vigueur un code pénitentiaire, corpus législatif et réglementaire réunissant les dispositions relatives au droit des peines et au service public pénitentiaire. Plusieurs textes publiés au Journal officiel explicitent ce code, et la partie réglementaire détaille notamment les droits et devoirs en matière d'activités culturelles ou d'accès à l'écrit, notamment.

Le premier protocole passé entre les ministères de la Justice et de la Culture remontait à 1986. Probablement était-il plus que temps de réviser les accords successifs — et d’entrer en adéquation avec les principes de développement de la lecture auprès des publics empêchés. Ainsi, Éric Dupont-Moretti et Roselyne Bachelot entérinent un nouveau protocole, accompagné d’un projet de prix Goncourt des détenus.

La deuxième édition du concours d’écriture en prison, Lire pour en sortir, est amorcée. Ce projet vise à favoriser la réinsertion des personnes détenues en luttant contre l’illettrisme. Le concours est ouvert à toutes et à tous. 

La lecture, grande cause nationale : en déplacement dans les Hauts-de-France, le président de la République annoncera que la lecture et le livre seront mis en avant à partir de cet été, et pour un an. Une opération médiatique, doublée d'engagements politiques et économiques, est prévue.

Adeline Hazan, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, a publié un document de recommandations « minimales » pour le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes privées de liberté. Le texte reprend « l'essentiel de la doctrine élaborée par le CGLPL depuis sa création en 2008 », et évoque donc le droit à l'information, et notamment aux livres.

Si le confinement renforce, voire creuse les inégalités, une catégorie de la population se trouve dans une position particulièrement délicate : les personnes détenues, dont l'accès à la culture est réduit en temps normal, se trouvent totalement dépourvues. Sur son blog, la commission AccessibilitéS de l'Association des Bibliothécaires de France fait le point sur les initiatives qu'il est possible de mettre en place, dans ce cadre.

Mise à jour : « Étant donné les circonstances de la crise sanitaire, nous sommes contraints de reporter le congrès. L'inscription rouvrira à une date ultérieure », indique l’ABF sur son site. Le congrès sera donc reporté du 29 au 31 octobre.

Une nouvelle fois, le Congrès américain a mis un coup d'arrêt aux baisses des budgets des bibliothèques réclamées par le président Donald Trump. Dans sa proposition de budget fédéral pour l'année fiscale 2020, on trouvait ainsi la suppression de l'Institute of Museum and Library Services (IMLS) et de ses fonds, qui viennent soutenir l'activité des bibliothèques fédérales. Il en sera tout autrement.

L’ensemble des actions menées par Livre et Lecture en Bretagne, au cours de l’année 2018, couvre un périmètre particulièrement large. Avec 618 auteurs, illustrateurs, photographes et traducteurs sur le territoire, l’activité ne manque pas. Et pour l’année passée, on recense 90 maisons d’édition ou structures éditoriales, 148 librairies, 987 bibliothèques et 90 manifestations littéraires.

La Fondation M6 et l’Education Nationale lancent pour la 4ème année consécutive le concours d’écriture « Au-delà des lignes » en partenariat avec l’Administration Pénitentiaire. Ce concours national se déroulera dans 56 établissements pénitentiaires sur l’ensemble du territoire français, y compris en Outre-mer.

De Montréal – La question ne se pose pas : les salons du livre doivent se réinventer, constamment. Leur principe même repose sur l’attractivité qu’ils sauront exercer sur les lecteurs. Il y a les visiteurs gagnés d’avance, et ceux à (re)conquérir — et ceux que l’on ne verra jamais. Et au milieu, les éditeurs, les auteurs, les libraires…

Les collectivités locales sont des partenaires indispensables : sans leur engagement il n’y aurait pas de partenariat avec les bibliothèques publiques, pour permettre l’essor de la lecture en prison. Cette implication des bibliothèques publiques découle d’un partenariat fondamental.

Pour assurer une présence efficace des livres dans les prisons, les coordinateurs culturels exercent un rôle crucial. Leur fonction, essentielle dans les échanges, permet de maintenir une cohésion entre les services. En Bretagne, la plupart sont membres de la ligue de l’enseignement.

Quartier livre est un projet porté par Livre et lecture en Bretagne et financé par la DISP du Grand-Ouest et la DRAC Bretagne, dans le cadre de la Convention régionale culture/justice. Il s’est décliné à travers trois volets, du mobilier spécifique, l’intervention de compagnie de théâtre et une résidence d’écrivain.

On compte sept établissements pénitentiaires en Bretagne, répartis sur tout le territoire, ce qui représente près de 2500 personnes détenues, selon les périodes de l’année. La grande majorité d’entre eux sont des hommes, en Bretagne, comme à l’échelle nationale. Pour articuler les campagnes de promotion du livre, différents acteurs sont à l’œuvre.

La Journée professionnelle Lire en prison, organisée par Livre et lecture en Bretagne, en partenariat l’ABF (Association des Bibliothécaires de France) le 7 avril 2017, a permis de faire le point sur la question et de mettre en valeur diverses opérations, comme Quartier Livre. Étaient réunis bibliothécaires, libraires, militants associatifs, artistes intervenants, et même un surveillant de prison... 

Pour Arnau Garin, tout commence à Quimper, avec les ateliers pour les enfants du mercredi, à l’École des Beaux-Arts. À 16 ans et demi, il passe l’examen pour rejoindre les « grands », dans cette même école. Les expositions de ses œuvres dans des bars rennais lui ont ouvert ensuite bien des portes.

Parmi les projets développés à l’occasion de l’opération Quartier Livre, dans l’esprit « Facile à lire », des meubles ont été fabriqués par des détenus, au centre pénitentiaire de Lorient-Plœmeur, sous la direction de la coordinatrice culturelle de la Ligue de l’enseignement, Emmanuelle Le Ménach.

Voilà peu encore, la Chambre britannique des Lords soulignait l’importance cruciale des bibliothèques, déplorant leur fermeture. Mais l’organisme caritatif, la Tinder Foundation, fait valoir que certains établissements doivent plier boutique. Parce que c’est ainsi que va le monde...

Ce n’est pas la première fois que la Chambre des Lords s’inquiète de la fermeture des bibliothèques britanniques. Cette fois, la séance a été particulièrement vivace, comme plusieurs d’entre eux ont dénoncé l’attitude du gouvernement. 

La Fondation M6, l’Éducation Nationale, et l’Administration Pénitentiaire ont organisé entre janvier et juin 2016 la 1re édition du concours d’écriture « Au-delà des lignes » à la maison d’arrêt de Sequedin, dans le département du Nord. 4 détenus ont été récompensés pour leurs textes.

La Fondation M6 et l’Education Nationale ont lancé, avec la Direction Inter-Régionale de Lille et des détenus de la maison d’arrêt d’Arras, leur 1er concours d’écriture dans des établissements pénitentiaires. Ce concours a pour objectif de favoriser la réinsertion des personnes détenues en luttant contre l’illettrisme et la récidive. Cette 1ère édition a pour thème les « souvenirs de jeunesse ».

Pour la première année, la Fondation M6 et l’Éducation nationale se sont associés pour lancer leur 1er concours d’écriture, « Au-delà des lignes » organisé dans les établissements pénitentiaires. Présenté en association avec la Direction interrégionale de Lille et des détenus de la maison d’arrêt d’Arras, ce concours a pour objectif de favoriser la réinsertion des personnes détenues, tout en luttant contre l’illettrisme et la récidive. 

Livre et lecture en Bretagne, établissement public de référence pour la filière du livre et de la lecture, développe dans le cadre du dispositif Culture/Justice, un projet régional ambitieux autour du livre et de la lecture, intitulé « Quartier Livre », pour la prévention et la lutte contre l’illettrisme dans les 7 établissements pénitentiaires bretons.

D’ici la fin juin, ou le début du mois de juillet, un projet de loi devrait arriver dans la Fédération Wallonie Bruxelles, pour légiférer sur le prix de vente des livres. Le cabinet de la ministre de la Culture, Joëlle Milquet, planche sur un projet, qui s’accompagne d’un autre, celui de la mise à mort de la tabelle, sorte de surcoût aujourd’hui, et depuis 20 ans, dénoncé de toutes parts. Une pétition proposée par le Syndicat des libraires francophones a dépassé les 10.000 signatures pour que cesse cette pratique d’un autre âge.

Si le livre a bien sa place quelque part, excepté dans une bibliothèque, c'est au sein des lieux de privation de liberté. En Italie, au Brésil et dernièrement en France, des programmes de réduction de peine contre des heures de lecture ont été mis en place, tandis que les organisations non gouvernementales concentrent leur action contre l'illettrisme derrière les barreaux. Mais, au Royaume-Uni, des mesures sécuritaires entravent l'action des ONG.

Les militants ou membres d'association donnent l'alerte au Canada, où une vague de coupes dans les budgets des prisons menace, d'après eux, l'accès des détenus aux livres. Les budgets et le personnel des bibliothèques pénitentiaires se réduisent à vue d'oeil, et l'inquiétude grandit quant à la réintégration ou à l'équilibre mental des détenus.

La réforme pénale de Christiane Taubira, aussi connue sous le petit nom de Prévention de la récidive et individualisation des peines, semblait faite, dès son titre, pour un amendement déposée par l'UMP, proposant des remises de peine contre des livres lus. Une initiative inédite en France, rejetée à l'Assemblée nationale. Toutefois, une deuxième lecture au Sénat a permis de trouver un consensus autour d'une réécriture de l'amendement, par le gouvernement.