sex toy lectures

Un district scolaire américain, le Leander Independent School District, est accusé d'avoir censuré plusieurs titres, en particulier des bandes dessinées, retirés de la liste des lectures proposées aux élèves et étudiants. Des titres aux thèmes LGBTQIA+ sont visés, comme souvent dans ces affaires, mais aussi V pour Vendetta, d'Alan Moore et David Lloyd, ou encore La Loterie de Miles Hyman, d'après la nouvelle de Shirley Jackson.

EDITO – « Nous ne sommes pas populaires sans raison », bramait la réclame d'une banque dans les années 90. À l’ère des influenceurs, que vaut ce slogan, sinon pour la jolie punchline, facile à rentrer dans le crâne ? On lui opposerait volontiers Hugo : être nécessaire, plutôt que populaire. Et dans une époque de machine, où se retrouve le peuple, dans cette popularité ?

C’est à partir de l’interactivité entre la lecture et le sensoriel que la société B.Sensory s’était montée, à l’initiative de Christel Le Coq. La société s’articulait autour d’un sex-toy, le Little bird, capable de réagir suivant le fil d’une lecture coquine. Le tout mis en relation par une application. Mais l’aventure prend manifestement fin. 

Deux années de travail et de réflexion, pour aboutir à la création du Little Bird, ce sex toy connecté, qui vibre des lectures... Et la société B.Sensory qui est à l’origine de ce projet fait état de « zones de turbulences ». La livraison et la commercialisation de l’appareil seront retardées, après s’être pourtant extirpé d’obstacles financiers et techniques. 

Depuis la parution du livre Cinquante Nuances de Grey, la littérature érotique est devenue une mode. Difficile de se balader dans une libraire sans croiser des livres qui vous donnent chaud. C'est cette nouvelle tendance qui a inspiré la start-up française E.Sensory à lancer son nouveau produit : accrochez-vous bien mesdames, le Little Bird est un sex-toy qui vibre en phase avec votre e-book érotique.

La littérature érotique est un genre plus vivant que jamais : d'abord, il a désormais acquis ses lettres de noblesse, avec les apports d'auteurs du XXe siècle comme Anaïs Nin ou Georges Bataille. Ensuite, l'apparition du lecteur ebook faisait de ce dernier le support idéal des lectures érotiques en public, débarrassées de leur parfois gênantes couvertures. Et enfin, parce que le texte fait toujours bander. Entretien avec la comédienne et camgirl Charlie F., qui perpétue l'art de la lecture à voix haute sur LSFRadio, « première radio coquine du Net ».

Internet était hilare, souvenons-nous : en août 2012, une série de vidéos baptisée Hysterical Literature est montée par un photographe, Clayton Cubitt. Son projet ? Filmer des femmes en train de lire, avec un petit plus : l'usage d'un vibromasseur, à pleine puissance, pour conclure sa lecture sur un orgasme. L'effet semblait particulièrement efficace. Mais l'exercice manquait d'hommes. Sérieusement ? 

La crise n'épargne personne, estime Charles Arthur, ancien responsable des nouvelles technologies pour le Guardian. Venant de sortir un livre, Digital Wars, il évoque chez nos copains (oui, nous avons des copains...) de Publishing Perspectives l'actuelle situation d'Amazon. 

Fin août 2014, une petite bombe faisait frémir de plaisir les lecteurs et lectrices, en quête de sensations fortes. La société B.Sensory de Christel Le Coq se lançait dans un projet à même de faire vibrer le cœur de chacun. Il s'agissait d'un sex-toy connecté, relié à une tablette de lecture, pour rendre plus immersives les séances, face à son livre. « Grâce à elle, vous pourrez ressentir de vraies sensations physiques, déclenchées automatiquement au fil de vos lectures coquines », promettait la société... Aujourd'hui, le projet prend définitivement forme. 

L'époque appelle les sondages les plus bigarrés, et le site de rencontres Victoria Milan, spécialisé dans les rencontres adultères, propose le sien. Il s'agit de savoir ce que les hommes offrent en priorité à leur maîtresse et leur épouse pour l'occasion de la Saint Valentin. Très, très éloquent...

Quand une partie de la France s'émeut de ce qu'un sapin de Noël stylisé installé Place Vendôme, lui rappelle la forme d'un plug-anal, un sex-toy assez connu, personne ne s'attend à ce que, justement, les sex-toys puissent provoquer la fin de l'humanité. Ou pas loin. La création de Paul McCarthy, qui provoque la colère de vieux réactionnaires trop honteux pour avouer où ils ont trouvé le terme de plug-anal, ne vont pas se remettre du nouveau roman de Chuck Palahniuk.

Conjuguer les vertus de la lecture numériques, à celles de la stimulation sexuelle, par l'intermédiaire de sex-toys, voilà qui incarne le dicton joindre l'utile à l'agréable. À manipuler dans le sens que l'on souhaite. La société de Christel Le Coq s'est lancée dans la découverte de nouveaux plaisirs de lecture, B.Sensory. Elle vient de lancer une application de lecture, qui couple les textes érotiques avec une connexion à un sex-toy.