Dans la Roumanie totalitaire du régime de Ceaușescu, les poèmes subversifs d’Ana Blandiana circulaient en cachette sur des feuilles volantes retranscrites avec du papier charbon. À l’instar du poème Totul/Tout, inventaire sec et atroce de petits riens d’un quotidien sans rêves, complété d’ailleurs par des lecteurs anonymes, dans un geste poétique de résistance collective clandestine.