Je n'aime pas les historiettes
Je n'aime pas les livres sans histoire. Bon ok, dit comme ça, ça ne veut pas dire grand-chose !Alors disons que je n'aime pas les livres où s'enchaînent les petites histoires de quelques lignes, une page tout au plus, sur un sujet récurrent ou les enchainements de phrases, sans lien autour d'un thème. Il y a quelques mois, je n'avais pas trop apprécié Mine de petits riens sur un lit à Baldaquin de Radu Bata. Avec le recul et plusieurs mauvaises expériences récentes, je me dis que la forme y était sans doute pour beaucoup.Quand je lis des nouvelles, j'ai souvent un sentiment de frustration, l’impression que ma lecture et l’'intrigue sont inachevées. Alors imaginez mon désarroi avec la lecture d’histoires de quelques paragraphes. J'ai essayé cette forme à plusieurs reprises ces derniers temps, dans différents registres, pour voir si je parvenais à passer outre mais il semblerait que non…Le premier c'est Corentin Candi ne s'est pas fait en un jour (d'après sa maman), de Corentin Candi, chez Onlit Books. Il s'agit-là d'un ensemble (365 pour être exactes) de maximes à prendre sans doute au 12ème degré. Mais je n'y suis pas parvenue. Je n'ai pas trouvé ces phrases drôles ou un tant soit peu utiles. Peut être que ma vision du texte aurait été différentes sur un calendrier perpétuel avec une phrase par jour par exemple. Je n'en suis même pas sûre. En tous cas, ce fut malheureusement une première expérience déçue de la découverte des ouvrages d’Onlit. Il faudra donc que je retente l'expérience avec un autre ouvrage.Le deuxième fut un manuscrit, une vingtaine d’historiettes autour d’un thème commun : ces petites choses du quotidien qui vous gâchent les bons moments. L’idée est bonne et plaira sans doute à certains mais la petite taille des textes fait qu'au bout de la troisième ligne, on comprend déjà la fin de l’histoire. Aucune surprise donc et aucun plaisir à la lecture.Enfin le troisième fut un livre référence en matière de crimes : Crimes exemplaires de Max Aub. Un recueil qui raconte les raisons qui ont poussé des personnes au crime dans le Mexique des années 50. Cela va de l'énervement, à la crise de folie en passant par la simple envie ou le crime passionnel. Il s'agit-là d'un simple enchaînement des explications des criminels, longue d'une phrase à une page. Mais cette lecture ne m'a rien apportée. Selon moi, il manque une mise en contexte de chaque crime. Peut-être que le ressenti de la lecture ne serait plus le même. Je trouve dommage qu’on ne sache rien, même pas si la victime est la mère, la femme, un illustre inconnu qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ou le meilleur ami du criminel.Alors voilà, après ces diverses expériences ratées, pour le moment j’abandonne le genre historiette, je vais me replonger dans des romans plus consistants !
13/06/2012 - 17:02