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Le magasin des suicides, sur BDfugue.com

« objets littéraires »Philippe PASTORINO

En juillet dernier, le magazine Elle publiait un article qui faisait frémir d'un doux effroi : 

Salon du Livre de Parisarticle sur les couvertures françaises souvent très(trop) sobres l'opération "Plomb VendrediLecture

BOOKS BY WOMEN – Cela faisait quelques semaines que la rubrique s’était absentée… pour d’excellentes raisons, vous verrez en fin d’article!

William n'est pas encore très vieux, mais son métier le passionne : il est auteur de BD. Et comme son génie n'a d'égal que son humilité et sa générosité, de planche en planche, il confie aux lecteurs ses astuces pour, comme lui, connaître le succès (d'estime) et crouler sous les demandes (des créanciers). Prêts pour une visite guidée des coulisses du neuvième art ? William sera votre guide.

Fuir des ennuis, fuir un pays. Fuir l’autre. C’est sur cette double dimension, géographique et humaine, que s’articule le récit.

ESSAI – Écrits entre 2008 et 2014, ces articles ainsi regroupés déroulent le point de vue extrêmement nourrissant de Rebecca Solnit sur le féminisme et les inégalités de genre aujourd’hui. 

En cet automne 1934, tout le village de Biescas de Obago, dans les Pyrénées Aragonaises, s’est soudain senti pris de fièvre lorsque, par l’intermédiaire d’un migrant à Huesca, revint la nouvelle d’un article paru dans un journal de là-bas et relatif à des évènements survenus au pays. Cet article, sans nul doute dicté par la recherche d’informations à sensations d’un journaliste du Heraldo de Aragón, dont il constituait un simple entrefilet, a provoqué, lors de sa lecture au bar du village, un torrent d’indignation et tous les habitants : ceux dont on citait le nom tout autant que ceux dont on ne le citait pas.

Homme de plume, il maîtrise les feuille blanches qu'il affronte sans peine, contrairement à d'autres qui en restent tétanisés, pour rédiger des articles qui paraissent dans divers périodiques. Non, écrire ne l'effraie pas.

Rentreelitteraire23 – La danse des damnées de Kiran Millwood Hargrave (trad. Sarah Tardy) plonge les lecteurs dans le Strasbourg du XVIe siècle. Le roman s'articule autour de la danse d'une femme, servant de base à l'intrigue : disco ? Pas tout à fait...

À l’orée des années soixante-dix, j’avais créé dans les pages littéraires du quotidien Combat une rubrique sur la vie de l’édition visant à mettre en valeur une nouvelle génération d’éditeurs qui émergeait. Ainsi, fus-je l’un des premiers à publier un article sur les Éditions Alain Moreau sises Quai aux Fleurs en marge du petit univers « germano-pratin ». Déjà un symbole ! Par Jean-Clément Texier

Imaginez : notre monde, dans un bon nombre d’années – combien précisément, on ne le saura jamais. Un monde désormais complètement chamboulé, où l’équilibre s’articule autrement. Le capitalisme est une notion vétuste, notre société telle qu’on la connaît aujourd’hui s’est tout bonnement écroulée. La cause ? Une révolution.

Dans son nouveau recueil élégamment intitulé Imprécations Nocturnes, préfacé par Jean-Louis Kuffer, l’auteur poursuit sa quête inlassable ou plutôt sa « hantise insondable », amplement signifiée dès son premier recueil, Conspiration du Réel, dont j’avais dans un article précédent vanté les qualités littéraires. Mais également le contenu singulier, dont les thèmes récurrents qui n’ont rien d’une argumentation passive ou poussive, c’est selon, convoquent une fois de plus les affres de la vie et plus encore ses pernicieux revers.

Quoi qu’on en dise, un livre, ce n’est pas qu’un texte, c’est un objet aussi ; graphique, dont la couverture dit souvent bien plus que certains articles ou un engouement télévisé... Encore faut-il passer la porte d’une librairie pour la voir, mais vous qui lisez ceci n’avez pas ce problème, n’est-ce pas ? 

Aujourd’hui on paraphrase Marian Keyes : les livres écrits par des hommes sont sur-estimés. L’autrice de l’article rajoute même : « Please don’t reel off a list of great male writers to me. I have read them. That was called education. » Ce qui signifie, grosso modo : « Ne me sortez pas une liste de grands auteurs masculins. Je les ai lu. Ça s’appelle l’éducation. » Bref, il est temps de comprendre la nécessité de lire et de promouvoir de la littérature variée, avec des personnages issu.e.s de la diversité...

Le printemps semble pointer le bout de son nez, on n'a qu’une envie, c’est de lire dans un parc non ? Foutu virus. En attendant, Elsa et Elura vous présentent aujourd’hui 2 romans/thrillers qui, le temps de leur lecture, feront oublier le reste du monde. D'ailleurs, les deux libraires entrent dans la dernière semaine de leur projet de crowdfunding : il reste à peine 2000 € à récolter, et elles ont besoin de soutien plus que jamais ! Le lien vers la cagnotte se trouve en fin d'article.

ROMAN ÉTRANGER - C’est un article accompagné d’une photo qui a inspiré Isla Morley à écrire Le vallon des lucioles. Une image d’un autre temps que l’on aurait dit trafiquée tant la teinte bleue de la peau des personnes photographiées y est profonde. Alors, elle imagine deux journalistes que rien ne prépare à cette rencontre. Traduite pour la première fois en français, Isla Morley explore les limites de la tolérance, la violence des préjugés et pose également la question de l’éthique, de la justice et de la bienveillance dans son troisième roman.

Une tribune de la ministre de la Santé Marisol Touraine sur l’innovation en matière de santé et un récent article du Monde sur les progrès de la correction du génome humain relancent la polémique sur les limites éthiques de la science. C’est une bonne occasion de relire deux ouvrages majeurs sur cette problématique du devenir de l’être humain : L’avenir de la nature humaine de Jürgen Habermas et Règles pour le parc humain de Peter Sloderdijk. Leur querelle, désormais célèbre, a opposé deux conceptions bien différentes de ce que l’homme est et doit être.

La collection « Secrets » des éditions Dupuis ferme boutique avec une ultime parution, intitulée « Heureuse vie, heureux combats ». Dans la préface, Frank Giroud nous révèle l'anecdote à l'origine de ce projet éditorial dont il a été le pilier central des années durant : le scénariste se promenait dans le cimetière du Père-Lachaise en compagnie de Marianne Duvivier, pour imaginer un projet commun. C'est là que l'idée a surgi : construire une série de bande dessinée dont l'intrigue s'articule autour d'un secret de famille, longtemps enfoui, puis enfin révélé.

« Le devoir de qui aime les hommes est peut-être de faire rire de la vérité », écrivait Umberto Eco dans Le nom de la rose. Cette citation résume bien la démarche de Priscille Lamure, dont les Drôles d’histoires, cabinet de curiosités historiques et déjantées est le premier ouvrage (Éditions du Trésor). 

Dans cette vie contemporaine qui ne laisse le temps de rien, pourquoi s’engager dans la lecture des 1 300 pages de Jérusalem et ses multiples histoires sur le quartier populaire des Boroughs à Northampton ? 

Quelques phrases suffisent pour basculer sans s'y attendre (et y demeurer avec régal pendant plus de 300 pages) dans l'univers explosif et fougueux, indocile d'une très jeune et très douée écrivaine mexicaine, Aura Xilonen.