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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Critique littéraire

Hommage à Michel Lemoine

Michel Lemoine (1944-2016) était sans doute le meilleur connaisseur à la fois de la vie et de l'oeuvre de Georges Simenon. De toutes les composantes de cette oeuvre, depuis les pochades de la jeunesse jusqu'aux Mémoires intimes, point d'orgue de la création, en passant par la production alimentaire sous divers pseudonymes, les Maigres ainsi que les "romans durs" qui ont fait la renommée internationale de l'écrivain, et les Dictées entreprises quand l'imagination romanesque s'est tarie. Disciple du professeur Piron, à qui l'on doit le legs, à l'Université de Liège, des archives du plus célèbre des écrivains liégeois, Michel Lemoine n'a cessé de tisser le fil de la biographie et celui de la création simenoniennes, mais souvent en privilégiant des aspects de cette dernière négligés par d'autres spécialistes. A première vue, on a affaire à des travaux d'érudition sur des sujets marginaux, mais l'ensemble de ces travaux s'avère, à y regarder mieux, une ambitieuse entreprise de connaissance d'un artiste dont la créativité, comme il l'a maintes fois reconnu lui-même, s'enracine profondément dans le vécu personnel. C'est un très modeste aperçu d'une oeuvre critique immense, impeccablement documentée et dont la fiabilité a été maintes fois saluée que nous donnons dans ce volume d'hommage. On y trouvera d'abord un panorama des espaces fictionnels simenoniens, ensuite un gros plan sur le cadre ligérien de plusieurs romans et un article sur l'image de l'Italie dans la fiction comme dans les Dictées. Viennent alors un essai sur le motif des cloches dans le roman et les écrits autobiographiques, un plaidoyer pour l'auteur de L'heure du nègre, suspecté d'ethnocentrisme sinon pire, une étude sur une nouvelle très peu connue, vaguement fantastique, imprégnée par une des obsessions de l'écrivain : celle de l'abolition du moi et de la fusion harmonieuse dans le monde ambiant. Le recueil se clôt sur un essai de synthèse, écrit voici une trentaine d'années, qui entrebâille bien des portes que Michel Lemoine a ensuite ouvertes au large.

01/2019

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Thèmes photo

Au rendez-vous des Robins. Vie d'un bistrot de campagne

Emilie Hautier vient régulièrement dans le café "Au rendez-vous des chaseurs" (Saône-et-Loire) pendant dix ans avant d'entreprendre un travail photographique. Pascal Dibie raconte ce que représente le bistrot de campagne pour ces espaces et ces sociabilités. Ce livre traduit l'atmosphère de ce monde en marge, rural, rude et tendre. Emilie Hautier découvre le café " Au rendez-vous des chasseurs ", dans la campagne de Saône-et-Loire, au hameau des Robins, durant l'été 2005. Elle y revient régulièrement durant une dizaine d'années avant d'entreprendre un travail photographique, pour raconter ce qui se passe là, faire toucher l'atmosphère de ce bistrot rural. Le lieu ne répond pas aux critères attendus du café : l'enseigne apposée au mur annonce bien " CAFE au Rendez-vous des chasseurs ", tandis que les images sont celles d'une grande table rassemblant des habitués. Ils se retrouvent chez " Dame Ginette " à l'heure du café pour lire le journal, pour l'apéritif, ou pour jouer aux cartes le soir. Dans de nombreux villages aujourd'hui, les cafés ferment, un lieu de la sociabilité rurale disparaît. " Dame Ginette " résiste. Pascal Dibie, fin analyste des espaces campagnards, est sensible lui aussi à cet " endroit où on peut pour un temps clore ou plutôt enclore son monde, juste de façon à ne pas s'en échapper totalement tout en le quittant un peu quand même (...). Petit bistrot du fond des bois qui inquiète le passant mais rassure les présents, qui sent l'humus et la disparition, bistroquet des lisières et des écluses qui réchauffe les mariniers et inspire Simenon, bistrots des bords de ville qui abreuve sa marge, établissement reconnu du centre-ville, partout on rejoint un bistrot ou son homonyme le café comme on gagne le paradis. " Les photos d'Emilie Hautier et le texte de Pascal Dibie suggèrent cette atmosphère chaleureuse, rassurante et pourtant empreinte de solitude, souvent au bord d'une dérive. C'est une atmosphère qui est donnée à ressentir, c'est un récit de ce monde en marge, rural, rude et tendre.

12/2022

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Poésie

Par tous les chemins. Florilège poétique des langues de France (alsacien, basque, breton, catalan, corse, occitan)

"Il y a des livres possibles, des livres pourquoi pas, des livres on se demande pourquoi, et des livres nécessaires : celui-ci en est un", écrit le grand poète Jean-Pierre Siméon dans la préface de cet ouvrage. Et il argumente ainsi son propos : "Toute langue non conforme à la langue dominante est une terre de liberté. En outre nulle langue n'est seule : elle est toujours terre de migration, le français si profondément métissé depuis toujours, comme les autres. C'est donc une chance inestimable à mes yeux que le français cohabite en son lieu même d'usage avec d'autres langues : Il me plaît d'imaginer que des millions de locuteurs bilingues, voyageant chaque jours d'une langue à l'autre, apportent au français des accents neufs, des mots oubliés, des syntaxes imprévues, des couleurs qu'elle avait perdues. C'est toujours la rencontre avec l'autre qui nous fait meilleur." On ne saurait mieux exprimer l'intention des coordonnateurs de ce projet collectif : à l'opposé de tout enfermement identitaire, rassembler en un même ouvrage l'expression poétique contemporaine dans 5 langues de France dites "régionales", accompagnée d'une traduction française. Cette entreprise est la première en date. S'il existe des publications associant deux langues régionales (occitan et catalan, occitan et basque, occitan et corse, par exemple), nul n'avait jusque-là entrepris de rassembler en un même ouvrage la poésie contemporaine en alsacien, basque, breton, catalan, corse, occitan. Gageons que la parution de cet ouvrage et sa mise en circulation généreront d'autres rencontres et, pourquoi pas, d'autres entreprises éditoriales de cet ordre.

05/2019

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Poésie

Au bord de l'infini. Suivi de : Dialogue avec Rothko

"Carolyn Carlson est, depuis toujours, foncièrement, intrinsèquement et pleinement poète. Et, de grâce, qu'on en accorde pas à cette appellation la valeur molle et complaisante qu'on lui attribue trop souvent. Etre poète ce n'est pas, quoi ? Une particulière disposition à la sensibilité, être rêveur, contemplatif, amant des belles choses, ou se montrer un élégant musicien des mots. Quant à moi, je n'emploie pas le mot à la légère et c'est d'une chose autrement plus grave qu'il s'agit : est poète qui voue sa vie, sa vie entière, sans compromis, à un questionnement radical, à la scrutation obstinée des raisons et des moyens de l'existence hors des discours bavards qu'on en fait, sans égard pour les réponses morales, idéologiques, religieuses qu'on oppose à l'énigme et qui closent le débat. C'est s'adonner, à ses risques et périls, à cette plus-value du sens qui défait tout savoir et régénère incessamment la vie en l'ouvrant à son mystère irréductible. C'est en ce sens que je dis que Carlson est d'abord et en tout essentiellement poète. Il s'ensuit cette vérité, qui est la réalité de sa vie : tout ce qu'elle a fait, fait ou fera, tous les signes qu'elle crée pour retourner les apparences et révéler les infinis visages du mystère, tout cela est poésie, haute poésie. Qu'importent alors les moyens ou les supports, corps, gestes, espaces sculptés et traversés, papiers, encres, poèmes. Ce ne sont là que des traces du passage de la poésie, de ses formes visibles et donc partageables." J.-P. Siméon

03/2019

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Littérature érotique et sentim

En mâle d'amour Tome 4 : Oser espérer

Tristan est le deuxième plus âgé des frères Brennan et le plus étrange. La majorité des hommes de la famille Brennan a une carrière dans les forces de l'ordre, mais en tant que psychiatre, Tristan a choisi d'aider les gens d'une manière différente. Calme et discret, il est satisfait de rester dans l'ombre de ses frères beaucoup plus sociables. Puis, il rencontre deux hommes, chacun brisé et endommagé par des pertes. Gabriel Simenson pleure la mort de son amant. L'acte de violence qui a pris la vie de Gio a laissé tout le monde chez En Mâle d'Amour sous le choc. La seule chose qui empêche Gabe de se noyer dans la souffrance, c'est l'amitié qu'il a forgée avec Micah, le modèle le plus récent d'En Mâle d'Amour. Il continue de lutter, et à la demande de sa famille d'En mâle d'amour, Gabe accepte de s'entretenir avec Tristan à une condition : Micah doit venir avec lui. Micah Solo sait ce que c'est, d'être confronté à une perte insupportable ayant perdu sa jambe et beaucoup plus en Irak. Au cours des deux dernières années, il a été seul, à la dérive et vulnérable - les souvenirs de la guerre hantant ses rêves et empiétant sur sa vie quotidienne. Chez En Mâle d'Amour, Micah a trouvé l'acceptation qu'il désirait et la famille qu'il avait perdue, pourtant il désire encore trouver le bonheur et la paix. L'amitié entre les trois hommes est instantanée, l'attrait mutuel évident. Ils se tournent autour, voulant plus, mais ne sachant pas si c'est vraiment possible. La vie est-elle la réalité banale qu'ils ont chacun fini par accepter ou oseront-ils espérer ?

10/2017

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BD tout public

Hergé. Portrait intime du père de Tintin [EDITION EN GROS CARACTERES

Présentation de l'éditeur Tintin, héros déjà légendaire en Europe, est sur le point d'atteindre une renommée planétaire grâce au 7e art. Connaît-on bien toutefois son créateur, le très discret Hergé, né Georges Remi (1907-1983) ? La figure de ce pionnier de la bande dessinée francophone n'émerge pas toujours de façon distincte des ouvrages qui lui ont été consacrés jusqu'ici. Sous le masque du jeune reporter apparu en 1929 dans Tintin au pays des Soviets se dissimule le tempérament complexe, versatile et ambitieux d'un des quatre Belges emblématiques du XXe siècle avec Simenon, Magritte et Brel. Les auteurs de ce livre en font un portrait précis et attachant parallèlement à un nouveau décryptage de son travail. Parmi les révélations qu'ils apportent figure notamment l'importance du rôle de la mère de l'artiste, une femme fragile, dont il partageait le tempérament inquiet, et qui lui a transmis sa passion pour les films muets. La peur de la folie, qui a fini par emporter Elisabeth Remi, irradie l'oeuvre de celui qui, depuis son plus jeune âge, se réfugie dans le dessin. Alors que les premiers albums de Tintin, publiés en noir et blanc, faisaient de celui-ci le héraut moderne d'une Europe encore triomphante, le séisme de la Seconde Guerre mondiale va profondément modifier la vision du monde d'Hergé. A partir d'Objectif Lune, l'humoriste intégrera à sa " comédie humaine " ses tourments les plus intimes. Son premier mariage n'aura pas été épargné par ce renversement de valeurs. Et, à partir des années 1960, une nouvelle vie s'offre à lui avec Fanny, sa dernière compagne. Auprès de celle-ci, il trouve la sérénité, se passionnant pour le taoïsme et l'art contemporain. Les figures d'Hergé et de Tintin finiront alors par se confondre, notamment lors du retour médiatique en 1981 de Tchang Tchong-Jen, qui avait inspiré Le Lotus bleu, dérobant aux yeux du public le véritable Georges Remi, que ce livre fait enfin apparaître. Biographie de l'auteur Benoît Mouchart, directeur artistique du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, est également l'auteur de livres consacrés au romancier Jean-Patrick Manchette et à la chanteuse Brigitte Fontaine. François Rivière est romancier, journaliste littéraire, biographe (Agatha Christie, Frédéric Dard, Enyd Blyton), scénariste d'une soixantaine d'albums de bande dessinée et membre du comité éditorial de " Bouquins ".

05/2012

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Histoire internationale

Gaston Barras. Un destin à Crans-Montana et dans le monde

"J'ai hérité du sens commercial de mon grand-père maternel, Ignace-Louis Rey, et surtout de celui de ma mère Josette et de l'entêtement des Barras, de mon père Victorin et de mon grand-père François-Siméon Barras, mais pas seulement..." raconte Gaston Barras qui ajoute : "Ca, c'est l'héritage qui m'a permis de devenir Gaston Barras." Ce livre propose au lecteur de découvrir le destin d'un homme hors du commun, à la fois profondément enraciné dans son Valais natal et dont le rayonnement international est remarquable. Grâce à sa curiosité, à son énergie et surtout à son sens des relations il deviendra l'une des personnalités clés de Crans-Montana au moment où la réputation du Haut-Plateau valaisan est à son zénith. Un parcours exceptionnel marqué par une enfance paysanne, le goût d'apprendre et l'intelligence de savoir tirer profit du développement touristique de Crans-Montana. Il aura une seule ligne de conduite : réaliser des événements et des affaires qui profitent à tous. Il rencontrera des mentors prestigieux et tissera des liens privilégiés avec les grands de ce monde, familles royales, hommes politiques, banquiers, industriels, acteurs et artistes. Il sera aussi un président rassembleur de la commune de Chermignon pendant vingt ans. En Suisse et en Europe, le nom de Gaston Barras est avant tout associé au golf, un jeu qui lui a valu en 2000 le titre de promoteur du sport suisse et qui constitue véritablement le fil conducteur de son existence : caddie enfant, excellent joueur jeune homme, président du Golf-Club Crans-sur-Sierre puis de l'Association suisse de golf et infatigable défenseur de l'European Masters. Anecdotes et souvenirs personnels ponctuent le récit d'une vie qui se lit à la fois comme un roman et un éclairage de l'histoire du Valais contemporain.

12/2019

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Poésie

Pour plus de lumière. Anthologie personnelle (1990-2012)

On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.

10/2020

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XIXe siècle

Premières plongées. Vingt milles nautiques sous la mer

"Les grands esprits font les choses avec passion et amour. Siméon Bourgois, Charles Brun et Camille Doré font partie de ces hommes qui ont eu une ambition pour la Marine française du XIXe siècle, celle de naviguer de manière autonome sous l'eau. En avance sur leur temps, ils ont travaillé avec persévérance et sans compter pour transformer un projet hors normes en réalité, celui du submersible Le Plongeur, qui fût construit à Rochefort. [... ] cent soixante ans plus tard, à l'heure où le dernier né des sous-marins nucléaires d'attaque, lui construit à Cherbourg, entre en service dans la Marine nationale, nul mieux qu'un Rochefortais amoureux de sa région, officier de marine et ancien commandant de sous-marins nucléaires pour raconter cette épopée unique en son genre". Vice-Amiral d'Escadre Jean-Philippe ChaineauCommandant les forces sous-marinesAu-delà de l'aventure de ces hommes, de ce sous-marin et de la marine du Second Empire, le premier roman historique de François Guichard nous immerge dans la vie quotidienne de Rochefort, de celle de son arsenal, de ses rues et de ses habitants. Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer est un véritable voyage dans le temps d'une richesse exceptionnelle, qui ne manquera pas d'emporter les amoureux de la mer comme les passionnés d'Histoire, de technologie et d'innovation. Officier de marine, François Guichard a réalisé une première carrière embarquée qui lui a permis de commander plusieurs sous-marins nucléaires, avant d'être en charge de la construction de sous-marins nucléaires d'attaque. Il vit aujourd'hui à Rochefort, ville dont il est tombé amoureux. Il signe avec Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer son premier ouvrage aux Editions Vérone.

06/2021

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Histoire internationale

Les rois ne meurent jamais. L'aventure des familles princières en Europe, de Victoria d'Angleterre à Albert II de Monaco

Le samedi 2 février 1901, à l'enterrement de Victoria d'Angleterre, " ils " sont tous là, de l'ardent Kaiser Guillaume II à l'élégant grand-duc Michel, frère du tsar de toutes les Russies, en passant par le sombre François-Ferdinand, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie. Empereurs, rois et princes " par la grâce de Dieu ", ils sont liés par un sentiment plus fort que tout : la certitude d'appartenir à un monde différent. Aujourd'hui, plus d'un siècle après l'événement, " ils " sont toujours là. Les empires se sont disloqués, des familles royales ont été massacrées, d'autres se sont résignées à l'exil. Les souverains encore en place ont perdu l'essentiel de leur pouvoir, mais qu'ils règnent ou non, ils suscitent toujours autant de curiosité et de fascination. Pour raconter le destin de onze familles royales européennes, les auteurs ont choisi de croiser les chemins empruntés par les unes et les autres, en relatant avec précision les événements familiaux ou politiques qui les ont rapprochées ou séparées, de 1901 a nos jours. Au temps des brasiers, quand la guerre, la mort et la révolution emportent le quotidien de ces familles offertes à la violence, succède celui des flashes qui, dans leur intensité, les transfigurent et les assassinent. En témoigne la mort tragique des deux princesses, Grace et Diana, foudroyées en pleine gloire. S'il est donné au lecteur d'assister aux rencontres secrètes du comte de Paris et du général de Gaulle, à la nuit du 23 février 1981 quand Juan Carlos sauve la démocratie espagnole, à la survie flamboyante et désespérée des Romanov, à la victoire électorale du roi Siméon de Bulgarie, c'est en plongeant dans l'intimité officielle des princes, au cœur des secrets qui hantent ces palais de contes de fées.

11/2006

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Théâtre

La vie, je l'agrandis avec mon stylo. L'engagement : écrits de jeunes et réflexions

" Jeunesse " et " engagement ", deux mots que l'imaginaire collectif a longtemps associés : le jeune âge comme berceau de la révolte. Depuis la prétendue fin de l'histoire, ces deux notions se fuiraient, se tourneraient le dos ? Le Théâtre du Pélican, dirigé par le metteur en scène Jean-Claude Gal à Clermont-Ferrand, a souhaité organiser cette confrontation de concepts par le détour du théâtre et de l'écriture. Ainsi, un vaste chantier concernant quatre cents enfants, adolescents et jeunes adultes a été mis en place entre 2009 et 2012, accueillant en résidence cinq auteurs de théâtre pour animer des ateliers d'accompagnement à l'écriture et écrire un texte théâtral personnel sur les thèmes liés à l'engagement : Michel Azama, Jean-Pierre Cannet, Françoise du Chaxel, Lise Martin et Dominique Richard. Dans La vie, je l'agrandis avec mon stylo, sous la direction du poète et dramaturge Jean-Pierre Siméon, un florilège des productions de ces jeunes a été sélectionné, au côté d'extraits des pièces produites par les auteurs et de leurs consignes d'écriture. L'auteure de bande dessinée Gabrielle Piquet a également suivi ces travaux : on retrouvera ainsi son reportage graphique dans le concret des ateliers, ne s'interdisant pas d'effectuer des embardées dans l'imaginaire. Et pour redonner des couleurs au vocable " collectif ", penseurs, écrivains, poètes, metteurs en scène, psychologue et enseignants réfléchissent à l'émancipation possible de cette jeunesse par la pratique et la rencontre artistiques : Edgar Morin, Claude Ber, Gérard Noiret, Michel Séonnet, Christian Duchange, Geneviève Lefaure, Christine Leprince et Isabelle Galtier. A la fois report d'expérience humaine, artistique et pédagogique et boîte à outils théoriques et pratiques, cet ouvrage vise le double geste politique et poétique du partenariat et de la découverte.

05/2012

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Critique littéraire

Poésie sur les ondes. La voix des poètes-producteurs à la radio, avec 2 CD audio

Après la seconde guerre mondiale, la radio française a volontiers confié ses émissions de poésie à des poètes : Philippe Soupault, Pierre Emmanuel, Pierre Jean Jouve, Jean Amrouche, Jean Lescure, Francis Carco, Michel Manoll, André Beucler, Loys Masson, Louis Foucher, Luc Bérimont, Paul Eluard, Claude Roy, Jean Breton, Pierre Béarn, Armand Robin, Frédéric Jacques Temple, Claude Royet-Journoud, Jean Daive, André Velter, Frank Smith, Jean-Pierre Siméon... Sans doute avec l'idée que ceux-ci seraient bien placés pour faire entendre la poésie à la radio - comme on fait appel à un sociologue pour parler de sociologie ou à un médecin pour parler de médecine-, tout en contribuant à enrichir, en tant que créateurs, l'expression radiophonique. Il y a bien des façons de parler de poésie sur les ondes, de dire et de faire entendre des poèmes, comme en témoignent les deux CD d'archives sonores joints à ce livre. Mais par-delà la diversité des styles, des formats et des intentions, les émissions présentées dans ce volume, produites entre 1946 et 2007, chacune à leur manière rendent audible une idée de la poésie, interrogent la place de celle-ci dans le champ littéraire et dans la société, manifestent le rapport du poète-producteur au public de son temps et mettent en oeuvre une poétique du dire et de la parole radiophonique. Certaines d'entre elles, sans être conçues comme des poèmes, font oeuvre. Au croisement de l'histoire littéraire, de l'histoire de la radio et d'une esthétique des formes et de la réception, Poésie sur les ondes examine la spécificité des "voix de poètes" à la radio. Puisse ce livre convaincre aussi de leur nécessité dans la sphère publique et le paysage sonore contemporain !

03/2018

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Apprentissage oral et apprenti

Une année de phonologie GS

Une année de phonologie GS est un guide tout-en-un pour travailler la phonologie en grande section ! 3 types d'activités et leurs ressources associées pour faire travailler les élèves dans différentes situations de classe et bien ancrer les apprentissages : des activités ritualisées, des activités dirigées et des activités autonomes. Une programmation complète des séances sur l'année, par période et par semaine. 200 activités ludiques et progressives, testées en classe par des enseignants. Une mascotte attachante, Siméon le caméléon, pour mettre en confiance et accompagner les élèves dans leurs apprentissages. LA PROGRAMMATION DES SEANCES PAR PERIODE ET PAR SEMAINE La programmation de la période, semaine après semaine : Les activités ritualisées (comptines, jeux vocaux...) pour travailler de nouvelles notions chaque jour. Les activités dirigées pour mettre l'élève en situation de découverte et d'apprentissage. Les activités autonomes pour revoir et réinvestir les connaissances de l'élève. Les Fiches bilan pour valider les acquis de l'élève à la fin de chaque semaine. LES ACTIVITES DU GUIDE Les activités ritualisées (en groupe classe) Les activités dirigées (en atelier de 4 à 8 élèves) Les activités autonomes (travail individuel autocorrectif) LE MATERIEL COLLECTIF ET INDIVIDUEL Des comptines et leurs cartes images associées, des affiches pour visualiser la consigne, des plateaux de jeu, des fiches d'activité et leur corrigé, des fiches bilan... La famille des sons et ses comptines associées pour apprendre la forme de la lettre et le son qu'elle produit. LE SITE COMPAGNON => phono. mdi-editions. com Propose en téléchargement : L'ensemble du matériel au format PDF La famille des sons et ses comptines associées Le sous-main avec la famille des sons et les écritures des lettres. TELECHARGEMENT GRATUIT => La version numérique enseignant

05/2023

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Littérature française

Les messes basses de Nicolas Flamel

L’originalité de l’ouvrage tient à ce que l’auteur met en scène l’histoire le Flamel dans une version romancée contemporaine, sous forme d’enquête policière. On pourrait qualifier cet ouvrage de roman historique… Mais les termes de « roman cabalistique » ou « à énigmes », conviendraient mieux.Ce roman permet d’apporter des réponses claires sur quelques questions fondamentales… Qui était réellement Nicolas Flamel ? Comment a-t-il fait sa fortune ? Les écrits qu’il a laissés disent que c’est en fabriquant de l’or ! Mais… De nombreux chercheurs ont tenté de percer le secret de la « Pierre Philosophale » et de la transmutation des métaux vils en or le plus pur. Pour cela encore faut-il savoir quelle matière cuire ? C’est tout simplement ces trois énigmes que le lecteur devra résoudre avec l’aide de l’auteur. Voilà ce qui distingue Mathias Ollivier de tous ceux qui ont écrit avant lui sur le même sujet. Cet ouvrage est un traité d’alchimie savoureuse qui se lit comme du Simenon. Il met fin à six siècles de spéculation sur les mystères qui entourent la vie de ce personnage, sage, populaire et bien-aimé. Attendez-vous à quelques surprises ! Si l’on vous dit qu’il faut être un(e) intellectuel(le) pour entrer dans ce livre, n’en croyez rien, mais soyez philosophe… Mathias Ollivier part du postulat que Nicolas Flamel est toujours en vie et fait ainsi de lui un contemporain. Ce choix est une manière de rendre accessible à tous le langage et les symboles alchimiques, et d’éclairer totalement le propos. Cet ouvrage retrace la carrière de Nicolas Flamel qui débuta à Paris comme petit écrivain public, dont la vie fait couler l’encre depuis six cents ans. Le récit s’articule comme une enquête policière en laquelle la légende et les écrits de Flamel sont passés au peigne fin. Le but de l’auteur est d’amener le lecteur à découvrir par lui-même qu’elle était la véritable identité de l’alchimiste et en terminent avec six siècles de recherches et de controverses au sujet de la nature véritable de la « Prima Mataeria » (Matière Primordiale sur quoi repose tout le Grand Œuvre, permettant de confectionner la Pierre Philosophale), dont on a vainement cherché jusqu’ici le nom secret. Les « messes basses de Nicolas Flamel » devraient ouvrir la carrière à de nombreux philosophes, adeptes et alchimistes en herbes, ce qui n’est pas négligeable, en temps de crise du « pouvoir d’achat. Sans parler aux frayeurs que cela pourrait causer à ces Messieurs de l’Hôtel des monnaies... Mathias Ollivier, dévoile la véritable identité de Flamel ; il vous invite à cette découverte surprenante. (Bénédicte Civet-Lobstein).

11/2010

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 1

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : La chorale (Jean-Paul Alègre) – La répétition générale d'une chorale ; personne n'y met beaucoup de bonne volonté. Entre Alain qui descend dans la salle saluer ses parents, Gavroche qui dort sur un canapé dans les coulisses et Inès qui a largué Benoît pour Claudius... pas facile d'être une jeune chef ! Le rapport des enfants sur l'état du monde (Stanislas Cotton) – Quand les enfants se mettent à parler du monde qui les entoure, les adultes en prennent pour leur compte. Lucilfée, Mélibée, Alcidias, Siméon et leurs compagnons mettent pourtant tous les espoirs dans ce rapport s'il en est fait bon usage. Ca vous dit ? (Eric Durnez) – Tatiana et Michaël, deux adolescents jusque-là sans problème, ont décidé de ne plus parler. Parents, enseignants, psychologues, amis essaient désespérément de les faire parler mais les deux jeunes restent plongés dans leur mutisme... pire : ils font des émules. Par les temps qui courent (Sylvain Levey) – Une succession de monologues et dialogues sur les petits et gros problèmes vécus au quotidien par les jeunes... et les adultes. Traitées avec humour et émotion, ces courtes scènes devront être intégrées dans une dramaturgie originale à inventer. La dégradation des communs (Pierre Lorquet) – Les Colombes et les Natifs vivent respectivement dans les tours et dans les premières maisons du quartier. La tension est à son comble entre les deux gangs lorsque Edouard, pyromane sorti de prison, entreprend de se venger. La romance de Neige et Alexandre changera-t-elle le cours des choses ? Rue des Oubliettes (Francis Parisot) – Gontran, qui a fait une grosse bêtise, rend visite au "marchand de souvenirs" qui échange un mauvais souvenir contre un bon. Une aubaine... mais chaque médaille a son revers et le mauvais côté de l'échange ne tarde pas à apparaître.

11/2019

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Impressionnisme

Peindre en Normandie

Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux et réunit de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus autour de la représentation de la Normandie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Honfleur, Le Havre et plus tard Rouen, ces noms symbolisent des moments d'intense création et d'échanges autour de grandes innovations qui nourrissent la peinture de paysage dans cette région marquée par l'influence de l'aquarelle anglaise, lieu d'un dialogue expressif entre physique de la nature et physique de la peinture. De Monet à Jongkind, de Lebourg à Delattre, de Marquet à Dufy, ce sont autant de rencontres qui pendant plus d'un siècle ont conféré à la Normandie l'image emblématique d'une peinture dépouillée de toute velléité littéraire. Le tire de la collection dit assez bien qu'elle représente un chemin de traverse dans ce phénoménal territoire qu'est la Normandie des rivages et des campagnes, à la fin du XIXe siècle. Inscrits dans la continuité du naturalisme romantique et de la fonction méditative du paysage, les tableaux recueillis s'attachent à faire valoir la part méconnue, réservée, parfois secrète, des influences du pays sur la peinture, moins spectaculaire et mondaine que celle des sites achalandés. De Corot à Boudin se révèle l'impressionnisme gris et de Signac à Louvrier, le colorisme nacré. Ce cabinet de peinture réunit exceptionnellement l'ensemble des oeuvres de la collection selon un parcours associant physique et topographie et qui, partant des rencontres de la ferme Saint-Siméon, s'attarde sur les bords de mer et la notion de villégiature pour se poursuivre le long de la Seine et se conclure sur le pays intérieur, dans la pleine terre normande.

10/2022

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Religion

Bullarium maronitarum. Bullaire maronite

Aux côtés de Léon X, Grégoire XIII, Urbain VIII, Clément XII et Benoît XIV, souverains Pontifes romains, s'illustrent dans le Bullaire maronite les Patriarches maronites Georges de Sebeel, Estéphan Douwayhi, Siméon Awwad et Toubia Khazen. Quand la traduction du Bullarium Maronitarum fut entreprise, l'objectif était clair : mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail susceptible de les aider à surmonter divers problèmes, principalement ceux de la langue. 1213 et 1899 sont les dates des deux bulles qui bornent dans l'oeuvre un intervalle de quelques siècles marquant profondément l'histoire des maronites, et des rubriques desquelles se dégage symboliquement une tonalité imprimée à l'ensemble : la communion ecclésiale, souci majeur du Saint-Siège. En effet, la première bulle donnée en 1213 par Innocent III à Jérémie Amchiti, et invitant ce dernier au Concile de Latran projeté en 1215, entend récupérer la Terre Sainte, condamner les hérésies et procéder à la réforme de l'Eglise universelle. L'avant-dernière bulle adressée en 1899 en confirmation de l'élection du Patriarche maronite Elias Houwayek est suivie de la formule de profession de foi prescrite uniformément aux Orientaux et Latins. Néanmoins, si le corpus des deux cent treize bulles réunies par Toubia Anaissi (1870-1950), moine de l'Ordre Mariamite Maronite et abbé de l'Hospice-Collège Maronite de Rome, est imprégné par la prééminence d'une Eglise qui se veut unifiée, il charrie selon un rythme inégal, très timide entre le XIIIe et le XVe siècle et s'intensifiant dès le XVIe siècle pour constituer une solide correspondance, un événementiel lourdement chargé dont les maronites ont vécu les vicissitudes avec plus ou moins d'acuité dramatique : la période mamelouk, la mission franciscaine représentée par Grifon de Courtray, la Compagnie de Jésus par l'Italien Jérôme Dandini, l'ascension du Collège Maronite, tournant décisif dans la vie des maronites dont une élite réussit une brillante insertion dans la République des Lettres, notamment Joseph Simon Semaani, pionnier du Synode Libanais. Lui aussi le Synode bénéficie dans cette littérature épistolaire de l'attention qui lui est due, tout comme l'affaire de Hindiyyé, les élections patriarcales, les réformes dogmatiques et liturgiques, celle du monachisme, la christologie et la communication des décrets de Propaganda Fide.

04/2019

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Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023