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Beaux arts

Combas & Kijno. Peindre à quatre mains

Ladislas Kijno (1921-2012) est considéré comme l'un des maîtres de l'abstraction, spécialiste de la technique du froissage et de la vaporisation sur toile. Sa rencontre avec Louis Aragon et Francis Ponge en 1943 l'a également amené à beaucoup oeuvrer en collaboration avec des poètes. Invité de la Biennale de Venise en 1980, l'artiste a notamment signé plusieurs oeuvres monumentales pour des édifices religieux dont la rosace de la cathédrale Notre-Dame de la Treille de Lille. Kijno a réalisé aussi une représentation de la Cène pour l'église du plateau d'Assy, sur la commune de Passy (Haute-Savoie), décorée par les plus grands artistes de l'après-guerre. Robert Combas a apporté à l'aube des années quatre-vingt une nouvelle peinture figurative. Présent sur la scène artistique dès 1979, il est le créateur d'un mouvement que Ben appela la Figuration Libre, mouvement regroupant Rémi Blanchard, François Boisrond et Hervé Di Rosa. Peinture faite de libertés elle parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance des gens, de leurs petits bonheurs, de leur petitesse, de leur grandeur... Elle s'inspire du rock dont l'artiste est un fin amateur, des images populaires, des livres d'enfance, des manuels scolaires de tout ce qui fait une culture populaire accessible à tous. Robert Combas a souhaité rendre hommage à celui qui fut un ami, Kijno, mort en novembre 2012. Cette exposition et le catalogue qui l'accompagne présentent une série réalisée en commun, un Chemin de croix, ainsi que deux oeuvres aux thématiques partagées : Bouddhas, galets, crucifix... Un véritable dialogue entre la puissance de l'abstraction de Kijno et la foudre de la figuration libre de Combas, une vision commune de l'engagement, du sacré et de la peinture.

06/2013

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Histoire internationale

Où vont les Etats-Unis ? Espoirss et clivages d'une société en crise et d'un Empire déclinant

Au lendemain de la victoire de Barack Obama, la société américaine est plus déchirée que jamais. L'économie ne s'est pas remise de la crise de 2008. Le chômage et le sous-emploi frappent des millions de personnes. Malgré la puissance des appareils policiers et de l'impitoyable système carcéral, où plus de deux millions de personnes, en majorité des Noires, se trouvent confinées, l'insécurité sévit dans les villes. Un peu partout dans le monde, la puissance impériale est mise à mal, tant sur le plan économique que sur le plan symbolique. Sans compter le fait que la " guerre sans fin " déclenchée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 s'enlise et grève le budget du pays déjà lourdement endetté. Le rêve américain devient un horizon de plus en plus inaccessible. Devant cela, une partie de la population se tourne vers les sectes religieuses et une culture populiste de droite qui repose sur l'idée du tout-le-monde-contre-tout-le-monde. La fracture politique est profonde entre le Sud et le Nord, entre les Blancs et les non-Blancs, entre les hommes et les femmes, entre les générations. Est-ce la fin de l'American way of life ? Mais les Etats-Unis, c'est aussi la créativité, la résistance, la capacité de dire non dans la lignée des Jefferson, des Lincoln et des Roosevelt. Ce sont les réseaux mis en place pour contester le pouvoir du 1 % de la population, cette élite qui détient la richesse, qui ont su mobiliser, bien qu'avec réticence, pour Obama, un Obama qui en a déçu plusieurs lors de son premier mandat, mais en qui une majorité de gens des couches populaires ainsi que des minorités ethniques ont encore confiance. L'essai de Donald Cuccioletta nous offre les clefs pour comprendre l'Empire déclinant.

02/2013

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Littérature française

Les latrines

"Les latrines", vaste plongée dans les bas-fonds de Port-au-Prince, est une grande aventure. De celles qui n'arrivent qu'une fois tous les dix ans chez un éditeur. Le talent est bouleversant. Comment écrire absolument quand on ne sait qu'écrire ? S'inventer alors sa propre mythologie, en faisant de la vie un acte de parole. Makenzy Orcel a compris qu'il ne faut pas y aller par quatre chemins. Il dessine ses fantômes. Le reste, ce sont des phases qui vont et reviennent comme une toupie. Ce roman est une fête du langage. Un parti pris de la jouissance alors que manque terriblement la jouissance. Des radoteurs sur la Place d'armes délient leur langue. Sous l'arbre à palabres, tout se raconte. La parole naît des latrines, se propage à la vitesse de la lumière et tourne dans la spirale du quotidien. Des dizaines de voix se lèvent, se racontent dans le vent. Dans ces lieux délabrés où la misère fait rage, les humbles partagent leur folie, leurs désirs et leurs secrets. Histoire d'un lieu et de ses ailleurs, mais aussi histoire des gens simples, dans l'urgence des gestes. "Les latrines" a été un pari audacieux pour Makenzy Orcel : "J'ai toujours rêvé d'écrire sur l'endroit où je suis né, alors j'ai décidé d'écrire sur les latrines, c'était difficile au début, je me demandais comment écrire sur les latrines sans se jeter soi-même dans la merde". Célébration de la vie. Célébration de la parole. Et on reste médusé devant l'exigence d'un regard qui sait aller au fond de la plaie. Makenzy Orcel nous rappelle que l'écriture est d'abord magie.

03/2012

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Littérature étrangère

Siam. Ou La Femme qui tua un homme

Ce roman énigmatique, obsédant, celui d’une innocence perdue, se déroule en Thaïlande, alors que débute la guerre du Vietnam. Claire, une jeune Bostonienne qui vient de se marier avec un militaire un peu plus âgé qu’elle, débarque avec lui à Bangkok le 9 mars 1967, le jour même où l’aviation américaine commence à bombarder le Nord-Vietnam à partir de ses bases thaïlandaises. Lors d’une soirée, peu de temps après leur installation, Claire rencontre Jim Thompson, un célèbre entrepreneur américain, fondateur de la Thai Silk Company. La disparition de Thompson, quelques semaines plus tard, donne lieu à de nombreuses spéculations, aussi contradictoires que perturbantes pour elle. Car Claire est tombée sous le charme de cet homme, dont la distinction, l’élégance, la culture tranchent avec son quotidien. Déstabilisée tout à la fois par les silences pesants de son mari (concernant son activité, la situation géopolitique et la disparition de Thompson), par un environnement violemment inhabituel, par le rapport à la vérité - pour le moins problématique à ses yeux - des gens qu’elle côtoie, et par une solitude plus subie que choisie (son mari s’absente beaucoup, et elle peine à nouer de véritables amitiés), Claire devient la proie d’obsessions et d’inquiétudes qui, toutes, la ramènent vers Jim Thompson. A sa manière maladroite, inquiète, Claire se lance alors dans une sorte de quête naïve, éperdue, d’une vérité inaccessible. Basé sur un fait divers réel (Lily Tuck a elle-même rencontré Jim Thompson), moralement imprégné du désastre que représenta pour les Etats-Unis leur implication militaire en Asie du Sud-Est, Siam est un roman tranchant, tragique, élégant, dans la tradition de Graham Greene et de Joan Didion.

02/2012

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Livres 3 ans et +

L'homme à la tête en forme de machine à laver

Ce livre raconte l'histoire d'un homme qui avait une tête en forme de machine à laver, et qui désirait redevenir entièrement humain. On l'utilisait souvent pour essayer de laver un coeur abandonné ou du linge sale. Les mauvaises rencontres de la vie (les gens en carton, les hommes à la tête de loup et de serpent) l'avaient rendu plutôt triste. Un jour, un drap de voilier fut lavé dans son tambour, et lui décrivit la mer. Le coeur lourd de l'homme à la tête en forme de machine à laver fut tellement apaisé, qu'il décida de découvrir la mer. Alors, avec sa soeur qui a une tête en forme de tiroir (elle doit y enfermer tous les problèmes des autres, les mots tordus, les mots lassons, les mots lusques), il partit. Durant ce voyage, il rencontra l'homme à la tête en forme de boite à musique. Ce dernier était parti sous la pluie promener son chien au coeur de glace qui devenait verre. Il marcha jusqu'à ce que la pluie cesse. Il ne parlait pas beaucoup, cependant lorsqu'il parlait, il faisait du bien à l'homme à la tête en forme de machine à laver (A rien ne sert de fuir ses problèmes car on les emmène avec nous, pour faire un voyage il faut déjà faire le tour de soi-même). Ils ont avancé tous ensemble durant plusieurs mois. Jusqu'au jour où il aperçut une voile, la mer était donc toute proche, son coeur s'envola, il le suivit, vit la mer qui le charma avec une danse du ventre. Il pleura de joie, la larme se mêla à l'eau salée, son cœur cicatrisa alors, et son vœu se réalisa. Il laissa la machine à laver à côté de son corps avec un petit mot Hors service, merci.

09/2012

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Histoire internationale

De Jörg Haider à Heinz-Christian Strache. L'extrême droite autrichienne à l'assaut du pouvoir

Né en 1950 en Haute-Autriche, Jörg Haider est devenu, à partir de 1986, le leader charismatique et flamboyant, à l'allure de play-boy, d'un parti de nostalgiques du IIIe Reich, le FPÖ. Il a su se bâtir une image de Robin des bois moderne, d'avocat des intérêts du "peuple" et des petites gens. A partir de 1995, Haider a donné à cette formation un profil idéologique antieuropéen, anti immigrés et antisystème. Ses dérapages sémantiques faisant des camps de concentration des "camps de travail", ses dithyrambes à la gloire de "la génération du Front" - en particulier de la SS - ont fait scandale. Avec 27 % des suffrages lors des élections de 1999, le FPÖ est entré dans un gouvernement d'alliance avec le parti conservateur, entre 2000 et 2006, ce qui a même mené la Communauté européenne au bord d'une crise internationale. La scission du FPÖ, en 2005, et surtout la mort de Jörg Raider dans un spectaculaire accident de voiture, le 11 octobre 2008, pouvaient laisser croire que l'extrême droite entrerait en décomposition. Pourtant les obsèques quasi nationales réservées à Haider ont montré la profondeur de l'ancrage populiste dans une partie de la population. Ce qui est aujourd'hui confirmé par la montée en puissance d'un nouveau leader charismatique du FPÖ, Heinz-Christian Strache, qui pourrait accéder au pouvoir en 2012. Dans cet ouvrage, Patrick Moreau aborde de manière approfondie l'histoire du phénomène populiste de droite le plus spectaculaire de ces vingt dernières années en Europe. Il soulève le problème de l'attitude des forces de la droite traditionnelle à l'égard de ces partis populistes, qui a, entre autres, dominé la scène politique française depuis deux décennies en raison de la présence récurrente du Front national de Jean-Marie et de Marine Le Pen.

02/2012

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Policiers

Rendez-vous avec un spectre

Un inédit, dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’orLe dimanche après-midi, Mervyn Toebeck entra dans sa vie par effraction.Pour Cedric, gamin de quinze ans qu’on surnomme « le Professeur » et qui vit mal d’avoir pour père un original dont toute la ville se moque parce qu’il construit une tour, la vie ne sera plus jamais pareille. Car Mervyn Toebeck et son inquiétant acolyte, « le Spectre », lui font découvrir un univers nouveau et terrifiant : celui du vol, du trafic d’alcool frelaté, du chantage… Happé par cette spirale, et ne sachant plus comment se débarrasser de ses deux « amis » de plus en plus envahissants, Cedric se retrouve confronté à des dilemmes de plus en plus cornéliens : d’un côté il a bon fond et n’éprouve aucune attirance pour le crime, mais de l’autre, il vit mal d’être marginalisé dans la petite ville où il habite et qui fit subir à sa famille de graves préjudices qu’il est tenté de venger. Lorsqu’une terrible machination ourdie par les trois jeunes gens tourne mal et que le Spectre disparaît, il semble que l’irréparable se soit produit. Cedric sombre dans la paranoïa. C’est alors qu’en haut de la tour de son père apparaît un mystérieux guetteur…Peinture d’une petite ville étouffante dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’or, mais aussi du monde frustrant d’un adolescent qui, las de se réfugier dans ses livres, décide de vivre l’aventure pour de vrai, Rendez-vous avec un spectre est le deuxième roman du Néo-zélandais Ronald Hugh Morrieson publié chez Rivages après L’Epouvantail.

02/2012

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Littérature étrangère

Où as-tu passé la nuit ? Une histoire personnelle

1968. Une jeune fille blanche, issue d'une dynastie bostonienne prestigieuse dont l'histoire remonte à la fondation des Etats-Unis d'Amérique, et un jeune étudiant noir, élevé dans la misère et qui ne peut, quant à lui, se targuer d'aucun arbre généalogique, font le choix de s'unir par les liens du mariage. De la couleur de leur peau à leurs origines sociales, tout oppose ces deux jeunes gens aussi brillants et charismatiques l'un que l'autre : prometteuse incarnation de l'espoir d'un changement pour toute une génération, le couple vole néanmoins en éclats quelques années après, laissant derrière lui trois enfants brisés. Longtemps plus tard, l'aînée, Danzy, devenue écrivain, et épouse et mère à son tour, s'assigne pour mission de décrypter les raisons du naufrage. Au prix d'une difficile enquête qui l'entraîne sur les routes de l'Amérique profonde. elle tente de reconstituer les chapitres manquants de l'histoire d'un père aux allures d'éternel fugitif, aussi insupportable que chéri. Confrontée à l'ignorance, à l'omission délibérée, aux stratégies du non-dit ou à la simple confusion du souvenir, elle n'a bientôt d'autre choix que de reparcourir, pour son propre compte, l'histoire raciale de l'Amérique telle qu'elle se révèle au fil de récits d'une déconcertante plasticité. Courageux et bouleversant voyage dans la mémoire collective comme individuelle, Où as-tu passé la nuit ? témoigne de ce qu'il en coûte de se mettre en quête d'une identité déchirée par l'Histoire, face à une société qui exige que chacun réponde de ses origines mais qui ignore de quelle inconsolable et étrange fierté se nourrit parfois un sentiment d'appartenance auquel on ne peut se soustraire.

01/2011

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Romans historiques

Face à l'île du Levant. Suivi de Retour à Bormes

1856, La guerre de Crimée vient de se terminer. Le traité de Paris impose à la Russie de limiter la présence de sa flotte aux détroits de l'Europe méridionale. La santé de sa mère Alexandra Féodorovna sert de prétexte au nouveau tsar, Alexandre II, pour ancrer des bateaux dans la rade de Villefranche, à proximité de Nice. Fuyant les brumes d'Albion, des aristocrates anglais ont déjà fait de la Riviera leur villégiature hivernale. Le raz de marée russe va déverser fastes, richesses et donner lieu à des fêtes somptueuses et inoubliables. La beauté de la comtesse Alexandrovna Draguilev, dame d'honneur de l'impératrice, séduit le baron écossais Stuart Campbell. Bravant interdits et convenances, elle lui sacrifie sa condition. De cette union illégitime naît Ivan Alexandre... A la même période, Ange Casalta, fils d'un chevrier, devenu, par son mariage et son sens des affaires, un riche et orgueilleux armateur toulonnais, acquiert la Jonquière, une bastide au bord de la mer, près de Bormes, face à l'île du Levant. Sa fille Laetizia, belle adolescente indocile, fait la rencontre d'Ivan sur la plage. Les deux jeunes gens, héros de ce roman, s'éprennent follement l'un de l'autre, mais le destin très vite les sépare... A travers la jeunesse tragique et bouleversante d'Ivan et Laetizia, Annie Bruel nous plonge dans l'histoire de la Provence et du comté de Nice, dans la société brillante de la Côte d'Azur, mêlée à la rude condition des pêcheurs et des paysans. De Nice à Toulon en passant par Cannes et aussi le Paris de la Commune, les amours d'Ivan et Laetizia, s'oubliant, se retrouvant et se perdant, nous entraînent à un rythme haletant.

06/2010

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Théâtre

Petit lexique amoureux du théâtre

T comme Trac : Le trac c'est cette sensation diffuse qui vous envahit le bas-ventre lorsque la représentation s'approche avec ces gros sabots de salle qui se remplit. C'est une solitude de derrière le velours, personne ne peut plus rien pour vous, alors vous faites le tour de tout plusieurs fois, à commencer par le texte que vous savez pourtant depuis longtemps. Vous vous le récitez en italienne, très vite, en marchant dans les décors, le tour des loges pour serrer des mains moites, étreindre des corps en instance de costumes, taper des épaules, des paumes, faire des clins d'oeil, des sourires qui peinent à décoller vers la décontraction. Vous faites le tour de vos accessoires: oui, le mouchoir est bien dans la poche, oui, la lettre aussi. Oui, tout est là et vous le savez mais vous savez aussi que vous allez encore le vérifier au moins trois fois pendant le quart d'heure qui vous sépare de l'appel d'air. Certains s'isolent, moi je papillonne en espérant un jour faire comme eux, rester au calme dans ma loge et écouter de la musique adéquate, regarder la photo de mes enfants et de ma femme et leur sourire lorsque le régisseur annonce le début du spectacle. Mais je n'y arrive pas. Pardon. J'ai peur. Et personne ne me rassurera, surtout pas les gens que j'aime. Ma peur me rend sauvage et blessé, mais mes blessures, je les choisis et je ne les échangerais pour aucun confort. Le trac c'est ENFIN. Le trac c'est tant pis ou tant mieux. Le trac c'est maintenant et c'est bon que ce soit maintenant. Le trac vous raccroche à l'enfance et à son ignorance dans un monde tellement savant. C'est être définitivement puceau.

11/2009

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Littérature française

Chroniques. Les murmures de la liberté

"J'aime les mots, j'aime les gens". C'est ce qu'aime à répéter l'écrivain Michel Etiévent. La formule résume à merveille, entre essais historiques, documentaires, récits de fiction, écrits collectifs issus d'ateliers d'écriture avec les mondes de la souffrance, tout un chemin de vie. Un parcours en quête de dignité et de solidarité. Trente ans de journalisme aussi, dont il nous livre ici à travers ses chroniques désormais célèbres, ce qu'il appelle sa route d'écriture. Le choix ne fut pas simple entre le millier d'articles donnés à la presse nationale, régionale, aux différents magazines ou revues littéraires. On retrouvera dans ces textes brillants tous les thèmes chers à l'auteur. La belle écriture tout d'abord, fruit de patience et d'exigence qui porte tout ce qu'il aime : le combat pour la dignité, le devoir de mémoire, la longue marche des femmes et des hommes dans les siècles. Portraits, réflexions, essais se suivent pour dire la montagne et ceux qui la peuplent. "Peuple" justement qui, du paysan au résistant, de la bergère née dans les champs d'alpage à l'ouvrier d'ici ou d'ailleurs, a bâti au fil des douleurs et des espérances un territoire à vivre et à aimer. On goûtera aussi les senteurs de la terre, ces fragrances d'arbres sous la lumière des saisons, cette émotion qui partout affleure, au creux d'un bois, d'un visage ou à l'orée d'une lisière flamboyante d'automne. Des écrits tout à la fois sensibles, incisifs et doux qui donnent à saisir une vie en quête de profonde humanité. Une longue balade comme un résumé des espoirs et des blessures du temps.

12/2009

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Science-fiction

Les six druides et les six épreuves. Tome 1

Cette histoire met en scène la vie de deux jeunes gens, François et Catherine. Au coeur de Brocéliande, dans un lieu sacré, ils partent à la rencontre du Grand Druide, guidés par leur instinct et les réminiscences de leur propre passé. Ils doivent se confronter à six épreuves dont la plus difficile, la dernière. Le Seigneur des Ténèbres fait alors irruption en personne dans le lieu sacré. En effet, le Mal est à l'origine des six épreuves et, à ce titre, le Mal, représenté par le Seigneur des Ténèbres, ne peut intervenir que pour la dernière épreuve. Le but du Mal est de faire échouer Catherine et François lors d'une des cinq premières épreuves. L'univers aurait appartenu au Seigneur des Ténèbres. La sixième épreuve est la dernière chance du Mal. Le Seigneur des Ténèbres s'est inspiré de l'idée du Grand Druide, qui a inventé toute une vie à Catherine et François. Une vie entièrement fausse. Un leurre dont Catherine et François doivent se débarrasser pour retrouver leur véritable identité. Pour se retrouver eux-mêmes ! Les Six Druides et Les Six Epreuves est le Tome 1 d'une future saga. Une saga racontant la difficulté de protéger l'univers des forces maléfiques. Une lutte sans répit entre le mal et le bien. Une saga où tous les hommes et les femmes sont égaux. La saga 'Les Six Druides' est une épopée se déroulant dans différentes planètes reliées par un seul passage : Brocéliande. Les six druides doivent lutter pour protéger leurs espaces respectives. Lutter contre les attaques acharnées du Seigneur des Ténèbres. Mais une autre personne veille à ce que le mal reste à sa place. Il s'agit du Grand Druide, gardien de l'endroit sacré et des six druides.

09/2009

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Philosophie

L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2 Paix intérieure et politique étrangère

Loin de désigner seulement l'absence de guerre, la paix, comme l'entend Rousseau, est synonyme de la promotion des valeurs humaines et de la protection des droits essentiels des individus. Conçue de la sorte, elle n'a pas comme unique opposé l'insécurité, mais également l'injustice, l'inégalité et la perte de liberté. Par le biais du contrat, la communauté du droit s'instaure, le pouvoir politique se légitime et le peuple se constitue en souverain. L'idéal démocratique et l'ordre républicain sont aussi tributaires de réduction nationale. Les citoyens ont besoin d'être instruits pour pouvoir renoncer à leur moi absolu, et suivre la volonté générale qui agit au nom du salut collectif. La formation des enfants, le redressement des opinions et l'organisation des fêtes publiques sont les piliers de cette dénaturation positive à l'issue de laquelle les individus s'élèvent à la vertu politique. La régénération des hommes est aussi l'oeuvre de la religion civile qui scelle le pacte fondamental en attribuant à ses clauses et aux lois qui le mettent en application un caractère sacré. Pour Rousseau, la paix ne peut régner que sur le plan national. Car l'organisation de la vie politique interne a pour revers le désordre international. Prenant amplement ses distances contre le projet de l'abbé de Saint-Pierre, Rousseau soutient que les rapports entre les Etats ne peuvent être que des rapports d'anomie et de sauvagerie. Pour atténuer les méfaits des conflits armés entre les nations et protéger les particuliers et les peuples vaincus contre la cruauté des vainqueurs, Rousseau estime qu'il est nécessaire d'élaborer dans le droit des gens, un ensemble de règles relatives à l'acte de guerroyer.

05/2010

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Ethnologie

Ils ont osé défier le bois sacré

Les Konkomba sont très peu touchés par le monde moderne : un habitant d'un village éloigné d'environ 8 km est considéré comme étranger ; il n'y a que six jours dans la semaine, et le concept d'année est inexistant ; la polygamie est une vertu, et la solidité de votre mariage peut reposer sur le fait que votre soeur sert de dot pour votre épouse. Ici, les gens les plus puissants dans les villages ne sont pas les chefs tribaux, mais les sorciers, qui ont pratiqué leur art pendant des siècles. Les bois sacrés sont considérés comme tabou. Ils sont craints et respectés depuis des générations, pour votre survie, il vaut mieux les éviter soigneusement. Bien que le Ghana soit considéré comme l'une des histoires à succès dans l'Afrique de l'Ouest, Ronaldo et Rossana Lidorio n'ont pas été dans le sud développé, mais dans le nord où, en plus des importantes barrières de la culture et de la langue, il y a toujours des guerres tribales et des sacrifices humains. Auriez-vous osé défier le bois sacré? Ceci est l'histoire passionnante des pionniers missionnaires modernes. On y voit Dieu agir puissamment pour libérer des hommes de la peur. Ronaldo et Rossana Lidorio, profitant des fondations posées par d'autres, ont pu apporter l'évangile de manière à ce qu'il ait un sens par rapport aux traditions des Kokomba. Ils ont été témoins de l'implantation de 17 églises dans une région auparavant non atteinte, et ont formé plus de 80 responsables d'église. A présent, les Kokomba envoient leurs propres évangélistes dans d'autres régions pour apporter la Bonne Nouvelle du Christ à plus de personnes.

01/2010

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Religion

Le coeur de Dieu et l'amour du père

Les Konkomba sont très peu touchés par le monde moderne : un habitant d'un village éloigné d'environ 8 km est considéré comme étranger ; il n'y a que six jours dans la semaine, et le concept d'année est inexistant ; la polygamie est une vertu, et la solidité de votre mariage peut reposer sur le fait que votre soeur sert de dot pour votre épouse. Ici, les gens les plus puissants dans les villages ne sont pas les chefs tribaux, mais les sorciers, qui ont pratiqué leur art pendant des siècles. Les bois sacrés sont considérés comme tabou. Ils sont craints et respectés depuis des générations, pour votre survie, il vaut mieux les éviter soigneusement. Bien que le Ghana soit considéré comme l'une des histoires à succès dans l'Afrique de l'Ouest, Ronaldo et Rossana Lidorio n'ont pas été dans le sud développé, mais dans le nord où, en plus des importantes barrières de la culture et de la langue, il y a toujours des guerres tribales et des sacrifices humains. Auriez-vous osé défier le bois sacré? Ceci est l'histoire passionnante des pionniers missionnaires modernes. On y voit Dieu agir puissamment pour libérer des hommes de la peur. Ronaldo et Rossana Lidorio, profitant des fondations posées par d'autres, ont pu apporter l'évangile de manière à ce qu'il ait un sens par rapport aux traditions des Kokomba. Ils ont été témoins de l'implantation de 17 églises dans une région auparavant non atteinte, et ont formé plus de 80 responsables d'église. A présent, les Kokomba envoient leurs propres évangélistes dans d'autres régions pour apporter la Bonne Nouvelle du Christ à plus de personnes.

01/2010

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Littérature française

Ciao bella

Nous habitions, avec mon père, dans l'une de ces îles qui font la sentinelle à l'ouest de la Sicile et du continent, une maison de pierre construite des mains patientes d'un aïeul garibaldien à quelques pas de la Méditerranée, en bout du village. Par un phénomène que je ne m'expliquais pas à l'époque, la pauvreté nous était moins pesante que pour les autres familles de pêcheurs. Mon père possédait son propre bateau dont il avait renouvelé le diesel Fiat, modèle 1933, sans trop d'efforts et il employait même pour compagnon Giuseppe Cucagna, un mort de faim dégingandé, illettré mais dévoué, qui l'aidait à tirer le filet : ceci, moyennant sa subsistance et le vin noir d'une vigne que mon père possédait à flanc de volcan et qu'il lui mesurait d'autant moins qu'à défaut de boire, Giuseppe n'était bon à rien. Nous menions une vie paisible qu'aucune ombre ne menaçait et je ne pouvais qu'espérer dans les événements à venir tant ils me paraissaient inscrits dans un programme à l'avance organisé par un destin bienveillant. Aimé de mon père, aimé d'Agrippina Foscari dont je parlerai plus loin, aimé des gens de mon île et même aimé du Duce comme quarante millions d'Italiens, je voyais s'annoncer l'été le plus magnifique, le plus prometteur de ma jeune vie, en ce temps où j'abordais les rives de l'âge d'homme. Rien. Je ne savais rien. Jean-Pierre Cabanes, né en 1949, exerce une profession libérale dans le Midi de la France et écrit des romans dont l'action se déroule souvent en Italie. Ciao bella est son dix-septième roman.

03/2009

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Sociologie

Genres de vie et intimités. Chroniques d'une autre France

Renouant avec la tradition " durkheimaussienne " de regroupement de mémoires originaux, Genres de vie et intimités, qui s'inscrit dans la droite ligne de Conditions et Genres de vie de la même collection, est constitué de véritables mémoires de sociologie descriptive conceptuellement et empiriquement étayés, dont l'objectif est de donner à voir la " société française autrement ". La sociologie et l'anthropologie académiques livrent bien souvent une image inhumaine car a-humaine de la société. Celle-ci est certes faite de marchés, qui produisent et distribuent des biens et des maux, ainsi que de dispositifs institutionnels plus ou moins publics qui norm(alis)ent et encadrent la vie des personnes. En bref, d'économie et de politique. Mais la " vraie vie " des gens n'est pas là. Elle est dans la manière dont ils s'adaptent aux contraintes et aux opportunités, dans la façon de " tenir le coup ", de s'inventer un imaginaire inversant le monde réel et permettant de le supporter, dans des pratiques de réalisation de soi qui donnent le sentiment d'exister comme être humain au milieu d'un environnement de plus en plus réifié et porteur de risques. Ces Chroniques invitent à regarder l'envers du décor, " l'autre rive " des structures sociales et des institutions, autrement dit le comment (sur)vivent concrètement les êtres humains avec leurs ressources, au milieu des aménités et des nuisances, la manière dont le temps de la vie se passe ou se rompt... Un regard " décalé " sur la diversité de la vie quotidienne en quelque sorte, qui est ici structuré en quatre tableaux : les conditions de la vie liées au travail, au cadre de vie et à la position sociale ; les seuils et les changements existentiels ; les sociabilités familiales, et enfin, les intimités en actes.

07/2005

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Littérature française

CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE : LES CONTES POPULAIRES. Tome 3

Les saints n'hésitent pas à descendre sur terre pour de petits voyages d'agrément et, si l'on en croit nos conteurs, la Bretagne est une destination qu'ils apprécient tout particulièrement. Mais leurs séjours ne sont pas toujours de tout repos. Saint Pierre peut en témoigner qui reçoit des volées de coups, lui aussi dont les Bretons sonneurs ou danseurs notamment - arrivent régulièrement à déjouer la vigilance pour pénétrer dans un paradis dont il leur défend l'entrée. Le diable - qui dans les contes de Bretagne occupe souvent le rôle de l'ogre - n'est pas mieux loti qui se voit régulièrement berné dans des récits quelquefois à la limite du conte et de la légende. Dupé encore, le charagine, avatar vannetais de l'ogre, dont les héros, à la manière d'Ulysse face au cyclope Polyphème, crèvent les yeux pour s'échapper de la grotte où il les tient prisonnier. Berné, enfin, le seigneur qui devra se laisser tailler des lanières de peau pour s'être mis en colère, celui que défie victorieusement le roi des voleurs, celui que sa sottise entraime à se noyer à la poursuite d'un trésor imaginaire. Autant de thèmes fort appréciés des conteurs, de leur auditoire et de François Cadic qui, prenant plaisir à les noter, y voit une forme de leçon: " Dans ce monde, on ne doit pas juger les gens sur la mine. Tel qui, d'apparence, n'est qu'un malheureux destiné à végéter aux derniers degrés de l'échelle sociale, est au contraire appelé à jouer les grands rôles, parce qu'il porte en lui un cœur de héros ou de saint. " Contes religieux et contes facétieux constituent la part principale du troisième volume des contes populaires recueillis par François Cadic.

03/1999

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Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

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Romans historiques

La fille de Maître Jacques Tome 2 : Le Piqueur maudit

Saumur 1771. Gavots et devoirants, compagnons menuisiers appartenant à deux sociétés rivales, se sont affrontés dans l'espoir de devenir maîtres de la ville. Mais en lieu et place de la grande bataille qui devait régler leur sort, une succession de crimes atroces ont été perpétrés, jetant le discrédit sur tout les compagnons, et brisant la jeune vie de Pierre Le Languedoc, le menuisier soupçonné à tort d'être l'auteur des assassinats. Fraîchement arrivé dans la paroisse de Nantilly, ignorant ces terribles événements, le père Ambroise y découvre la chaire que Pierre s'intéresse d'un peu trop près au secret des deux étranges aristocrates qui l'ont recueilli. Très vite, il découvre que le baron de la Giberdière n'a pour tout héritier qu'un fils valétudinaire, Adhémar, sauvé de la mort, quinze ans plus tôt, par le marquis de Belmar. Mais à quel prix ! celui-ci a convaincu le baron d'engendrer un bâtard sur lequel, par une opération diabolique, il détourne les maladies du petit héritier. Et cela marche... Pierre comprend que le fils sacrifié est son ami André. Comment le trouver pour le mettre en garde contre les véritables intentions du baron ? Car Adhémar est à nouveau souffrant, et l'on aurait bien besoin de transférer à nouveau sa maladie sur André. Les recherches de pierre sont d'autant plus difficiles qu'il doit être prudent : beaucoup de devoirants ont disparu, ces derniers temps, dans la région de Saumur. Et tout étaient présents lors de l'attaque de la Cayene. L'enquête révèle à Pierre le fil mystérieux qui relie tous ces événements... et qui le ramène à Marie-Noëlle. Amour, triomphe de la chaire enfin achevée, fortune... tout semblerait sourire aux deux jeunes gens, si l'ombre inquiétante de Belmar ne menaçait encore leur bonheur.

06/2005

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Religion

Le ciel dans la mer. Christianisme et civilisation maritime (XVe-XIXe siècle)

Immense, violente, imprévisible, dévoreuse d'hommes, la mer convie au sacré, et depuis l'aube des temps la religion occupe une place essentielle dans l'existence des gens de mer. Est-il imaginable que leurs conditions de vie, si particulières, n'aient pas d'incidences sur leurs pratiques, voire sur leurs croyances ? Peut-on penser que le temps des Réformes - qui est aussi celui des navigations lointaines - ait fait d'eux des chrétiens semblables à ceux des communautés rurales ou urbaines ? Chez ces hommes séparés de leur famille, vivant dans un cadre et à un rythme si différents, dépourvus de lieux de culte et presque toujours privés de l'assistance de clercs, il semble par exemple établi que le recours aux intercesseurs (Vierge, saints) prenait le pas sur la dévotion au Christ, et que beaucoup de leurs gestes ou de leurs invocations relevaient davantage de la magie que d'un christianisme épuré. Bien d'autres indices encore permettent de déceler une fragilité, une ambiguïté certaines de leurs convictions. L'écho des préceptes et des conduites prescrits par les autorités religieuses leur parvient assourdi, affaibli, avec retard. Ce n'est pas avant le milieu du XIXe siècle que les Eglises se soucient vraiment d'une pastorale qui s'adresse à eux. C'est alors que se multiplient les paroisses côtières, que se répandent les bénédictions de l'océan et les pardons des pêcheurs morutiers, que les aumôneries navales se structurent durablement. Mais, dans le même temps, tandis que s'amorce la déchristianisation des sociétés, les conditions techniques de la navigation se modifient, et le danger se fait moins pressant. Dès lors, le christianisme maritime perd une part de son originalité et de son unité, bien que ces mutations soient désormais masquées par l'image du marin fervent et fidèle façonnée par la littérature.

05/1990

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Critique littéraire

J.-M.G. Le Clézio. Avec 1 CD audio

Sorti de sa chambre d'adolescence, revenu de ses incursions chez les Indiens, de ses recherches de signes codés, de ses combats pour l'homme, J.-M.G Le Clézio sait que depuis Le Procès verbal, son premier livre publié en 1963, et pour lequel il reçut le prix Renaudot, il a mis en marche une machine littéraire qui ne cesse de creuser dans la direction de Valmy, village que son ancêtre François Alexis Le Clézio a quitté pour prendre la mer. C'est là, pour lui, que le magnétisme de l'île Maurice commence. Divisé en sept chapitres, accompagné d'une anthologie, d'une chronologie, d'une bibliographie et d'un cahier iconographique, l'essai de Gérard de Cortanze aborde les grands thèmes de l'oeuvre de Le Clézio : l'appréhension sensuelle du monde, l'exploration de l'enfance et de l'histoire familiale, le voyage et les peuples amérindiens, la nostalgie des mondes premiers. Il nous dit pourquoi le prix Nobel de littérature 2008 sait, plus que nul autre, nous faire éprouver le désir du réel, nous donner à voir ce qui existe. En un mot : nous offrir un savoir acquis non avec l'abstraite intelligence, mais avec les sens, mais avec la vie. CD audio INA inclus : trois entretiens avec J.-M.G. Le Clézio où il est successivement question du désert et des Gens des nuages, du Mexique, et de l'Afrique et de son père : " Carnet nomade " (avec Jemia Le Clézio, France Culture, 1997), " Mexique, dernier : soleil " (France Culture, 1998), tous deux par Colette Fellous, et " Cosmopolitaine " (France Culture, 1998) par Paula Jacques. Des enregistrements des archives de l'Ina, l'Institut national de l'audiovisuel.

06/2009

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Littérature étrangère

Lianes d'amour. Kinzinga

Une case plantée au sommet d'une colline, quelque part en Afrique Centrale, dans les années cinquante : c'est le début. Une ville avec ses immeubles, son aéroport dans les années quatre-vingt-dix : c'est la fin. Comment trois générations ont opéré ce "miracle", malgré l'égoïsme des uns, la rapacité des autres ? Sous la forme d'une saga, Munkonda Mbuluku Mikiele présente l'image positive d'un développement qui saurait respecter la tradition. Dans une langue poétique, sans didactisme, mais non sans pédagogie, par-delà une magnifique histoire d'amour, émergent les deux axes de réflexion qui sous-tendent son œuvre : Quelle démocratie assurera le développement de tous ? Quelle éducation saura valoriser chacun ? " Tandis que je dormais, je vis le soir revenir. J'étais tout enfant, marchant à côté de mort père, dans le village où les gens nous saluaient avec entrain. Où allions-nous ? Nous dépassâmes les dernières cases en planches, là où aujourd'hui se dressent les immeubles de luxe, tels des aigrettes, les pieds dans la rivière. Nous la traversâmes. Les oiseaux dans la forêt criaient. Ils nous appelaient. Nous avançâmes. Devant nous, les reptiles fuyaient. Un caméléon nous regarda de ses gros yeux. - Le voilà enfin celui dont je t'ai toujours parlé. Si ça se mangeait, je t'en aurais nourrie tous les jours, afin que tu te remplisses de sa sagesse. Cet animal est ton idéal. Ne dis rien sans réfléchir ; tu regarderas toujours d'où tu viens, et où tu vas ; ne va jamais trop vite, ne cours pas après mille et mille chemins, et que ton cœur soit ouvert à la vie. Le cœur de l'homme est un fruit d'amour. Et l'amour lui-même, l'oasis du pardon.

08/2004

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Sciences historiques

Le Peuple de Paris. Essai sur la culture populaire au XVIIIème siècle

Entre le peuple chaud de l'histoire militante et le peuple froid d'une histoire trop pensée, j'ai tenté de retrouver l'identité spécifique d'une classe qui se constitue. Michelet nous y invite. " Oh, qui saura parler au peuple ?... sans cela nous mourrons " disait-il au chansonnier Béranger, signifiant ainsi l'existence d'un état populaire originel qui pour lui était la terre promise. Le peuple de Michelet n'est pas seulement l'objet d'une démonstration historique. C'est aussi un personnage familier, observé le dimanche aux barrières de Paris, entendu dans le témoignage d'une grand-mère perspicace et qui se souvient des années noires comme des bons moments, interrogé dans l'atelier, sur le chantier, au cabaret : Michelet, historien de l'immédiat, montre comment il faut confronter les écrits des observateurs. Pour l'historien du dernier quart du XXe siècle, toute la difficulté est là. L'unanimité sensible qui fonde la cohérence du Peuple romantique peut-elle être projetée sur le monde laborieux qui s'entasse dans le Paris des Lumières ? Oui, dans une certaine mesure, si l'on confronte l'observation du dedans et celle du dehors, si l'on admet que les changements dans les classes inférieures sont bien plus lents qu'en haut, si l'on concède aux petites gens le droit à l'étrangeté que leur refusent en tous temps les hommes d'ordre. Pour arriver à ce but, il faut utiliser à la fois les témoins et les archives dormantes, principalement celles que les notaires ont laissées. Il faut aussi interroger les " littérateurs ", les économistes moraux ", les médecins. Tous ces témoignages et réflexions permettent de replacer le peuple parisien au cœur d'une méditation générale sur la croissance dont les figures principales sont la Ville et l'individu urbanisé.

01/1998

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Sociologie

Mémoires. Tome 1, Ma belle époque 1947-1969

" Les illusions de la Libération, la vie mesquine, la grogne dans le métro, la terreur de la bombe, la honte de la Shoah, les premières douleurs de la décolonisation : quand on a vingt ans, terrible époque ! J'étais trotskiste et sartrien. Mais une fois libéré de ces carcans, ma belle époque a commencé. Tout semblait à nouveau possible, il suffisait d'écouter les gens : plus on les écoutait et plus ils parlaient. Écouter, enquêter, penser en toute liberté ! Je me suis fait sociologue, avec passion. Bientôt viendrait le temps de l'aventure américaine, de la Californie à Harvard, celui des enquêtes de terrain. Comment oublier le regard des employées des Chèques postaux écoutant mes questions ? Ce fut aussi le temps de l'aventure politique, à Esprit et au Club Jean-Moulin. C'est avec Mai 68 que se clôt ma belle époque. Il faut dire que c'est dans mon amphithéâtre précisément, à Nanterre où j'enseignais alors, que Daniel Cohn-Bendit fit ses premières armes un beau jour de novembre 1967... Quoi qu'il en soit, cette révolution n'allait décidément pas dans le sens de ce qui, jusque-là, avait été mon engagement de sociologue et d'intellectuel. " L'un des plus illustres sociologues français, dont l'œuvre signe l'engagement réformateur (le Phénomène bureaucratique, la Société bloquée, l'Acteur et le Système, État modeste, État moderne, la Crise de l'intelligence notamment), livre le premier volet de ses Mémoires, qui court depuis sa naissance dans une honnête famille de la banlieue parisienne jusqu'en Mai 1968. Portraits, anecdotes, instantanés de vie : voici l'histoire d'une formation intellectuelle au cœur des Trente Glorieuses, ces années qui ont tant marqué la France.

10/2002

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Histoire de France

L'AN MIL ET LA PAIX DE DIEU. La France chrétienne et féodale 980-1060

Les années 980-1060 passent pour le moment où la " féodalité " a connu en France son expression la plus parfaite, où le dénuement, la barbarie, la violence et le désordre ont été à leur paroxysme. Désespérés, les gens de ce temps auraient alors cru dur comme fer à l'imminence de la fin du monde, et ce n'est qu'en lançant le mouvement de la paix de Dieu que l'Église aurait redonné confiance au peuple et obligé la chevalerie à limiter son agressivité. Une véritable mythologie nationale est venue plus tard se mêler à l'histoire, envahissant jusqu'à l'œuvre des plus grands chercheurs. Une lecture attentive des sources et des raisonnements oblige pourtant à en rabattre : aucun des " dossiers de l'an mil " ne révèle - à la fin du Xe siècle et dans la première moitié du XIe - une peur panique de la fin des temps ni même une crise sociale. C'est nous, les modernes, qui projetons nos propres inquiétudes sur le haut Moyen Age ! Les multiples textes exhumés ou réexaminés ici (chroniques, chartes, décrets de conciles, récits de miracles) prennent en défaut une tradition historienne somme toute récente et permettent de bâtir à nouveaux frais un captivant récit de l'époque des trois premiers rois capétiens (Hugues Capet, Robert le Pieux, Henri Ier). On n'en saisit que mieux, au fil des pages, l'étrangeté d'une société adonnée à la vengeance et en même temps régulée par les tractations et les procédures de paix ; d'une religion férue de châtiments miraculeux et qui prône des pratiques aussi surprenantes que le jugement du fer ardent ou l'épreuve de l'hostie. Loin de s'opposer dramatiquement, le christianisme et la féodalité s'interpénètrent de façon quasi inextricable.

11/1999

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Histoire de France

La monarchie de Juillet. 1830 - 1848

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société - gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante -, par l'impressionnante galerie des " hommes nouveaux ", par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des moeurs et des institutions libérales était un projet solide, réaliste, conçu pour l'avenir. C'est lui qu'il faut créditer du progrès des libertés, du développement économique, du maintien de la paix au prix de quelques déconvenues et même de l'exceptionnelle floraison romantique. Si ces avancées, cette acclimatation au parlementarisme, cet enrichissement , certes bien inégalitaire, du pays ont fini emportés par le torrent de 1848, c'est en partie parce que les équipes dirigeantes, à l'épreuve du pouvoir, n'ont pas bien su accompagner le projet : défaut d'imagination devant l'événement, routine, rivalités personnelles, aveuglement ou sincérité douteuse du roi, scandales, résistance au changement, particulièrement en matière sociale, tout vint pervertir et gauchir une construction qui aurait peut-être assuré à la France un avenir meilleur. On aurait tort de condamner les idées et les aspirations des hommes de 1830 au motif que le régime a sombré dans le discrédit et a partiellement échoué à unir la nation. Nourri de l'intime connaissance que son auteur a de l'orléanisme, éclairé par de longs passages dus à d'illustres témoins - de Hugo à Chateaubriand, de Tocqueville à Guizot, de Rémusat à Louis Blanc... -, enrichi des recherches et des problématiques les plus récentes, ce livre offre la synthèse précise et vivante qui manquait. Un grand pan de notre histoire, longtemps négligé, nous est ainsi révélé.

05/2011

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Histoire de France

Journal d'un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers 12 décembre 1941 - 23 septembre 1942

Benjamin Schatzman est arrêté le 12 décembre 1941, au cours de la rafle dite des " notables " juifs. Alors âgé de près de soixante-cinq ans, il est interné successivement dans les camps de Compiègne, Drancy et Pithiviers, avant d'être déporté à l'Est via Drancy. " Benjamin Schatzman est un des rares internés à tenter de surmonter cette tragédie par une stratégie double : pour conserver un état de santé acceptable et pour ne pas se laisser aller, il se fixe une hygiène personnelle de vie. Pour transcender la situation et en quelque sorte la maîtriser, il décide, après quelques semaines d'apathie où il n'a pas encore accepté la permanence de la condition dans laquelle il est impliqué, de tenir un journal scrupuleux sur son état physique et moral et sur les événements de ce camp où, jour après jour, les gens s'affaiblissent, s'amaigrissent et souffrent sous la torture de la faim, du froid et du manque de médicaments que nécessitent l'âge et la santé de la plupart des notables arrêtés. Il s'agit d'un texte tout à fait extraordinaire. Le seul de son espèce à rassembler des spécificités à nulles autres comparables un homme d'une haute élévation intellectuelle et morale, un scientifique éclectique, doté d'une grande culture générale qui se voit supplicié et qui décrit minutieusement les étapes de son supplice, ballotté entre le désespoir et l'espoir, tout en contraignant son esprit à réfléchir intensément, à analyser avec lucidité les raisons des persécutions que subissent les internés de Compiègne l'antisémitisme, la désorganisation de l'Europe. Cet immense texte impose le respect pour cet homme, dont nous savons que quelques mois plus tard il trouvera la mort soit dans le convoi à destination d'Auschwitz soit dans une chambre à gaz.

05/2006

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Récits de voyage

Le ciel sera mon toit

Enfant, on rêve de traverser de vastes forêts, de remonter des rivières mystérieuses, de franchir des cols au-dessus des nuages, de se perdre dans l'immensité des montagnes; on rêve d'y rencontrer des chasseurs, des caravaniers, et pourquoi pas de belles inconnues ; on rêve d'apprendre leur langage, de partager leur vie, de forger avec eux des amitiés aventureuses. Ces rêves, Eric Valli, bercé par les récits des grands voyageurs, les a réalisés dès son adolescence. Tout au long de ses périples himalayens, il n'a jamais cessé de rédiger des carnets de route, qui forment la matière première de ce livre. Le ciel sera mon toit perpétue avec chaleur et intrépidité la tradition des Bruce Chatwyn, des Nicolas Bouvier, et nous fait découvrir des peuples ignorés parfois même de leurs voisins. Valli n'hésite pas à partager, des mois voire des années durant, les habitudes de vie souvent très rudes des gens qu'il a décidé de rencontrer. ll participe ainsi à la transhumance des yacks porteurs du sel des grands lacs tibétains vers les basses vallées du Népal, il court les forêts avec les chasseurs de musc ou de miel : des mois de voyage dans le froid extrême, au cours desquels le danger et la précarité scelleront des attachements profonds. On reste frappé par l'extraordinaire obstination dont Eric Valli fait preuve, ne se laissant jamais abattre par un refus, un échec, un accident de parcours. Il semble animé d'une force qui le dépasse et le pousse sans cesse en avant. Voyageur avant d'être photographe, il ne cherche pas le cliché spectaculaire, mais le partage authentique. Cette générosité donne à ses textes un souffle, une fraîcheur, un charme incomparables.

05/2006

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Sciences historiques

D'ailleurs et de nulle part. Mendiants, vagabonds, clochards, SDF en France depuis le Moyen-Age

De tout temps, l'errance a interpellé la société sédentaire. Pauvre ou non, elle a toujours intrigué. Cette plongée dans le monde étrange, D'ailleurs et de nulle part, cherche à traquer la réalité au ras du sol. Qui sont donc ces errants ? Leur réalité multiforme est envisagée ici depuis le Moyen Age. Hier, mendiants valides, vagabonds ; errants et migrants à la recherche d'un travail ; gitans et "rouleurs" de toutes sortes... Aujourd'hui, clochards et SDF ; étrangers sans papiers ; Roms et gens du voyage ; routards... André Gueslin s'attache au glissement sémantique qui va du vagabond à l'origine, au SDF désormais, en essayant de scruter dans une véritable généalogie leurs similarités et leurs différences au fil des siècles. Dans une démarche d'histoire totale, toutes les facettes de l'existence des errants pauvres - des hommes et des femmes "sans" - sont présentées : comment vivent-ils ? Que font-ils ? En quoi croient-ils ? La thématique de leur exclusion sociale est au centre de ce livre. Ce monde d'altérité, censé refuser le travail et donc démuni, suscite la compassion, mais aussi diverses peurs, auxquelles répondent tout au long de l'Histoire ambiguïtés et tâtonnements de la société dominante comme de l'Etat. Pourtant, les représentations sont loin d'être uniformes. La dimension baroque du trimard fascine de Villon à Kerouac, en passant par la chanson, le théâtre, l'opéra et le cinéma. Voilà s'affirmer le versant lumineux de la route. Sacré au début du Moyen Age, puis rapidement diabolisé, le qualificatif "vagabond" revêt, dès le XXe siècle, une dimension précieuse de curiosité intellectuelle. André Gueslin, qui réussit le tour de force de mêler analyses historiques, ethnosociologiques, psychologiques et littéraires, retrace magistralement l'histoire de cette déambulation.

02/2013