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Histoire de France

Comète. Le réseau derrière la ligne DD

Grâce à plus d'une décennie de recherches en Belgique aux archives de la Défense, du Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines et de divers musées ou encore aux Archives Nationales américaines et britanniques (NARA), Philippe Le Blanc nous propose une monographie détaillée, mais aussi démystifiée du plus célèbre réseau d'évasion de la Seconde Guerre mondiale, le réseau Comète, qui acheminait des aviateurs alliés tombés en territoire occupé vers Gibraltar et le Royaume-Uni. Des réfractaires, des résistants, des agents secrets et des rapports d'espionnage suivaient la même filière d'exfiltration. Ce réseau comprenait un peu plus de deux mille cinq cents agents belges et quatre cents agents français. Au-delà des quelques acteurs de la Ligne - célèbres guides et autres passeurs glorifiés par les autorités dès la fin de la guerre, le présent ouvrage met en évidence le mérite de milliers d'anonymes, moins connus, qui ont bravé autant de dangers et ont payé le même prix du sang, en insufflant la vie au réseau tout entier. Pièces à l'appui, l'auteur rétablit une vérité plus complète sur l'importance réelle de l'action de certains et nous montre comment Comète était infiltrée par les services secrets de l'occupant dès ses premiers pas. En 1947, Andrée De Jongh clôturait son rapport d'activités en ces termes : (L'exposé ci-dessus) «ne se flatte pas d'être complet. Mais nous espérons, du moins, qu'il pourra constituer une sorte de cadre, dans lequel pourront venir s'insérer les rapports des autres survivants de cette histoire.» Plus de soixante-cinq ans plus tard, sous la plume de Philippe Le Blanc, ce cadre se remplit enfin singulièrement et l'historiographie traditionnelle s'efface au profit d'un inventaire plus complet, jusqu'au début 1943, de l'histoire de cette ligne et du réseau global sur lequel elle s'appuyait. L'histoire de Comète ne s'arrête toutefois pas en février 1943, à l'arrestation d'Andrée De Jongh. D'autres vont prendre la relève et développer encore le réseau, amplifier son action. Ce deuxième acte est encore à investiguer et à écrire.

05/2015

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Critique Roman

Philippe Forest, l'autre côté du savoir

Cette étude menée à partir de l'oeuvre de Philippe Forest tente un "coup double" : c'est à la fois la première thèse de doctorat entièrement consacrée à cet écrivain déjà majeur du XXIe siècle, une monographie qui s'efforce d'embrasser l'ensemble protéiforme de sa production (récits, romans, essais, articles critiques et journalistiques), et simultanément une réflexion sur la relation que nous entretenons aujourd'hui avec le savoir, les sciences, plus largement avec la connaissance et la transmission de ce qui fait son coeur sensible et vif. L'écriture et la pensée de Forest font surgir ce champ d'interrogation, l'ouvrent même brutalement, à la mesure de l'expérience qui a été la sienne lorsque le décès de sa fille Pauline, en 1996, a bouleversé son existence. La césure infligée alors au temps de la vie, la littérature qui en résulte, ne semble pas pouvoir être traitée à l'aune unique d'un improbable "récit de deuil" (dont l'auteur démontre l'impossibilité et même l'inanité) : c'est pourquoi cet essai cherche à élargir et sédimenter plus profondément ce que Forest, depuis un événement personnel, dévoile de notre présent et des manières singulières dont la mort, la perte et le manque trouent les discours du social, du politique, de la rationalité positiviste et chiffrée. Philippe Forest combat toute tentation nihiliste : l'auteur oppose à la maîtrise d'un certain savoir la connaissance sensible et désirante du non-savoir (qui d'ailleurs n'empêche ni l'érudition, ni la pensée rigoureuse) ; à l'illusion du pouvoir de la littérature la puissance de son impouvoir. A la croisée des champs académique et artistique où il intervient tour à tour, Forest invite à sonder les savoirs fantômes, oubliés, refoulés, nourris de lectures d'enfance et de récits enfouis, d'expériences sensibles et d'énigmes murmurées par l'existence. Il oblige à entendre - sans la dissoudre ! - toute l'ambivalence de notre époque, tiraillée qu'elle est entre les demandes de certitude adressées à la science et aux technologies, et les soupçons toujours plus virulents envers tout discours d'autorité.

02/2022

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Beaux arts

Henri de Toulouse-Lautrec. La stratégie de l'éphémère

Personnage haut en couleurs, à la fois tendre et railleur, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) est célèbre pour ses portraits intransigeants, ses scènes de maisons closes d'une incomparable justesse et surtout ses images des nuits montmartroises dont il fut l'un des seigneurs. Maintes fois mises en exergue, ces réalités finissent trop souvent par cantonner son oeuvre à une dimension quasi-documentaire, au risque d'occulter d'autres facettes tout aussi fascinantes de son travail et de sa personnalité. Le regard que Lautrec porte sur son époque est plus proche de celui d'un Edgar Degas, à la fois sans concession mais dépourvu de la dimension moralisatrice ou idéologique du naturalisme pictural. Sélectif, attentif, précis mais nullement exhaustif, Lautrec n'a laissé entrer dans son oeuvre que son propre monde, un monde d'excès et d'urgence, fait d'instants éphémères comme la danse. Cet ouvrage offre une réflexion sur les mécanismes par le biais desquels Lautrec a imposé cette identité fortement caractérisée qui aujourd'hui encore lui permet d'échapper à toute espèce d'étiquetage réducteur. Peintre mais aussi lithographe, dessinateur de presse, illustrateur et affichiste, l'artiste s'est attaché à des modes d'expression variés qui font écho à une curiosité insatiable. La diversification des supports et par conséquent la multiplicité des publics visés sont aussi l'expression d'une stratégie d'autopromotion. Au tournant des années 1890, alors que sa production peinte est encore peu connue, sa réputation grandit à la faveur notamment de l'affiche illustrée, la reine des images fugitives. Lautrec s'impose comme un maître du genre et son activité d'affichiste cristallise à elle seule le paradigme d'une stratégie de l'éphémère. A travers un regard neuf sur ses oeuvres et ses choix de carrière, relayés par une riche iconographie, cet ouvrage a pour ambition de suivre la trajectoire et le positionnement esthétique et social de Toulouse-Lautrec au sein du paysage artistique complexe de son époque. Cette monographie est publiée à l'occasion de l'exposition Toulouse-Lautrec. (1864-1901) Résolument moderne, Paris, Grand Palais, 9 octobre 2019 - 27 janvier 2020.

10/2019

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Musique, danse

VIENNE UNE HISTOIRE MUSICALE

Nulle ville n'a connu sur une si longue période pareil rayonnement musical ni offert le souvenir de tant de noms illustres, de tant d'oeuvres immortelles, de tant d'événements à jamais inscrits dans l'Histoire. Terre de naissance ou d'adoption d'un nombre impressionnant de compositeurs et d'artistes musiciens parmi les plus grands, ce haut lieu de la musique développa un style qui lui était propre et qui ne s'est encore jamais perdu. A côté de la musique sérieuse illustrée par une extraordinaire suite de génies (Gluck, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Bruckner, Mahler, Wolf, Berg, Schoenberg, Webern) pour ne citer que les plus célèbres, Vienne, on le sait, a dans le même temps su préserver une tradition de musique légère sur laquelle le temps semble ne pas avoir de prise, où l'élégant balancement de la valse le dispute à l'irrésistible frénésie des polkas, galops et autres quadrilles, ainsi qu'aux charmes mélodiques de l'opérette qu'illustrèrent, entre beaucoup d'autres, la famille Strauss et Franz Lehar. Poumons de cette vie musicale intense : les bals, les cafés, les kiosques à musique, dominés par ces institutions prestigieuses et vénérables que furent et demeurent la Staatsoper (l'Opéra), la Volksoper (opéra populaire), l'Orchestre philharmonique (considéré comme le meilleur orchestre au monde) ou encore l'Orchestre symphonique, qui tous virent défiler les plus illustrissimes baguettes et les chanteurs les plus estimés. Sous l'apparence d'une gloire à peu près continue, cette longue fresque peuplée d'innombrables seconds rôles dévoile une histoire tissée d'intrigues, de querelles et de cabales, pleine de paradoxes et de contradictions dont les effets sur le cours de la musique restent jusqu'à aujourd'hui d'une incommensurable portée. Henry-Louis de La Grange, à la fois musicologue et critique, est reconnu comme un des plus éminents spécialistes de Mahler sur lequel il a donné à travers le monde de très nombreuses conférences. Sa monumentale monographie en trois tomes sur le compositeur plébiscitée dans le monde entier en a fait un des meilleurs connaisseurs de la vie musicale viennoise.

10/1995

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Musique, danse

Robert Schumann

Voici le livre de référence sur Schumann qui manquait au public français. Compositeur de première importance, l'un des emblèmes du romantisme, Schumann n'avait pas fait jusqu'aujourd'hui, en France, comme ses pairs et amis Chopin ou Liszt, l'objet d'une monographie aussi détaillée qu'approfondie. L'ouvrage tente dans les deux premières parties de cerner au plus près la complexité du personnage, retraçant les étapes de sa vie sous l'aspect privé et artistique, les deux inextricablement mêlés. Les jeunes années tentées par la littérature, baignent dans l'éblouissante floraison poétique du romantisme allemand. Le couple qu'il forme avec Clara Wieck, brillante pianiste devenue sa femme après une lutte interminable contre un père tyrannique, constitue un axe fondamental de son existence dont l'auteur n'hésite pas à éclairer les zones d'ombre. Le travail incessant de Schumann est décrit ici dans tous ses aspects : l'activité de compositeur bien sûr, mais aussi d'écrivain et de critique musical, qui joua dans l'Europe de son temps un rôle capital à la tête de sa revue Neue Zeitschrift für Musik où il rendait compte, de façon engagée, de la plupart des productions de son temps. La " folie " de Schumann ayant suscité de nombreux commentaires scientifiques ou " romantiques ", Brigitte François-Sappey étaie par une sérieuse information médicale son récit d'une vie écourtée par la maladie. A sa mort à quarante-six ans, Schumann laissait plus de cent cinquante oeuvres que l'auteur étudie en détail dans la troisième partie de l'ouvrage. Accordant la plus grande importance aux chefs-d'oeuvre souvent commentés (les oeuvres pour piano - la Fantaisie, les Etudes symphoniques, les Scènes d'enfants... - et les cycles de lieder tels que L'Amour et la Vie d'une Femme), elle s'attache également à ce qui a été considéré longtemps comme de moins bonne venue, les oeuvres plus tardives, scéniques, symphoniques et chorales (Genoveva, Scènes de Faust). Présentant un Premier et un Second Schumann comme il y a un Premier et un Second Faust, elle montre l'évolution d'un musicien qui, de pianiste hoffmannien, est devenu symphoniste goethéen, et elle rend un hommage admiratif à la grandeur et à la complexité d'un musicien capital.

03/2000

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Photographie

Louis Stettner. Ici ailleurs

Editions Xavier Barral juin 2016 Photographies : Louis Stettner Textes : Clément Chéroux et Louis Stettner En coédition avec le Centre Pompidou Exposition : Galerie de photographies - Centre Pompidou du 14 juin à fin septembre 2016 Louis Stettner, Ici Ailleurs La qualité atmosphérique Cette première monographie française du photographe américain présente plus de soixante années de travail, et fera l'objet d'une exposition durant l'été 2016 à la galerie de photographies du Centre Pompidou. L'ouvrage regroupe toutes les séries importantes de Stettner : de sa première photographie de son jardin prise à la chambre 20 x 25 en 1938, à sa dernière série dans les Alpilles (2014), travail graphique autour des arbres. Outre ses séries les plus connues, comme celle du métro de New York de 1946, le livre fait la part belle à sa période humaniste pendant laquelle Stettner, installé à Paris, fait le lien entre la French photography et la street photography américaine. A cette époque, il se lie d'amitié avec Brassaï et Boubat. De retour aux Etats-Unis en 1952, il photographie " the cool life " et témoigne des mouvements qui agitent l'Amérique à travers sa série " Protest ". Le livre présente aussi ses recherches plus personnelles comme la série Pepe et Tony, autour de pêcheurs, dans l'Espagne de 1956 ou l'Amérique des années 80. Louis Stettner a commencé la photographie dès son adolescence en 1938. Ce natif de Brooklyn (1922), s'installe à Paris à la fin des années 40 après avoir opéré dans le Pacifique pendant la seconde guerre mondiale. Stettner se lie d'amitié avec des figures de la photographie humaniste. Après avoir été diplômé de l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques, il s'établit comme photographe freelance. Il retourne vivre aux Etats-Unis, il remporte le concours de jeune photographe organisé par le magazine Life et est exposé au MoMa. Stettner entame alors un travail photographique entre Paris et New York qu'il mènera pendant plus de 60 ans et livrera un temoignage important sur l'évolution parallèle de ces deux villes. Il s'installe définitivement en France en 1990, où il vit toujours.

06/2016

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Littérature étrangère

Hwabyeong

Hwabyeong est une hypothèse. Sous couvert d'une nouvelle, une timeline se déroule cherchant sa voie entre réel et fiction, entre mémoire refoulée ou fantasmes sublimés. Hwabyeong est une ligne de feu, une colère froide - à la fois collective et individuelle - serpentant dans les méandres d'un outre-monde en proie au chaos. Hwabyeong est polymorphe et crie de plusieurs voix, un drone en manque de cible remplace le narrateur. Hwabyeong n'est ni une analyse ni une vision surplombante de l'actualité ou de la société, plutôt une immersion subjective dans les reliquats d'un monde en constante évolution. Découpée en trois parties, cette nouvelle fait émerger le quotidien de protagonistes vivant dans les trente dernières années du siècle passé. Témoignant d'une quête amnésique, d'une manifestation sauvage sans réel but et d'une fin post-apocalyptique, cette confrérie de destins éclatés tente de décrire de l'intérieur les entrailles d'un présent de plus en plus opaque, alternant effets de réels et de fiction. Kim Seob Boninsegni a écrit Hwabyeong à la place de publier une monographie. Suivant un fil narratif, ce sont les thèmes chers à l'artiste qui sont développés et exposés au lecteur. Comme à son habitude, Kim s'est entouré de plusieurs voix. Ainsi, l'ouvrage fait intervenir Yvan Alvarez, Luca Beeler, Nicolas Brulhart, Timothée Calame, Eléonore Chalié, Marie Matusz, Léo Bachiri Wadimoff et un anonyme. "Une dent pend d'une gencive défoncée par des années de bruxisme. Une dent étrange, dont la blancheur contraste avec les stries laissées par le tabac sur l'émail de ses congénères. Le dentiste qui transpire à grosses gouttes hésite à l'arracher. De ses deux doigts tremblants il s'essaie à la bouger, voire à la tirer non sans malice. La dent résiste et en tirant plus fort, il actionne la fermeture de la mâchoire qui lui sectionne son pouce et son index à la hauteur des première et seconde phalanges. Au moment d'encaisser la consultation, ses deux doigts emmitouflés dans un pansement réalisé en urgence, le dentiste esquisse un sourire maladroit et grincant : "Celle-ci est pour moi. Ce sera une consultation que le système n'aura pas. ""

03/2017

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Divers

Casterman. DE TINTIN À TARDI

L'image de Casterman est, aujourd'hui encore, étroitement associée aux Aventures de Tintin, dont le succès commercial et la postérité critique éclipsent parfois la riche histoire de la maison. L'exploration des vastes archives Casterman offre un nouveau regard sur cette entreprise bicéphale, à la fois maison d'édition et imprimerie, dirigée par la même dynastie familiale de sa fondation à Tournai en 1776 jusqu'en 1999. Le livre explore ainsi les mutations de l'entreprise et de sa production, depuis les lendemains de la Grande Guerre jusqu'aux processus de globalisation éditoriale à la fin du XXe siècle. Représentants de la cinquième génération d'entrepreneurs, les frères Louis et Gérard Casterman impulsent un nouveau cycle de croissance lorsqu'ils prennent en 1919 la direction de l'entreprise. L'imprimerie se modernise dans l'entre-deux-guerres, tandis que la maison d'édition investit le marché de l'enfance, en publiant notamment les albums d'Hergé. Le succès colossal des Aventures de Tintin après la miseen couleur des albums initiée par l'éditeur en 1942 change le centre de gravité du catalogue. Porté par les albums d'Hergé puis par la série Martine, Casterman s'affirme comme un acteur majeur de l'édition jeunesse et BD durant les Trente Glorieuses. En 1978, le lancement de la revue (A Suivre) et l'arrivée d'auteurs comme Hugo Pratt, Tardi, Comès et Geluck marque l'entrée dans la bande dessinée moderne. Les transformations de l'économie du livre, les mutations technologiques rapides de l'imprimerie et la dilution de l'actionnariat fragilisent dans le dernier tiers du XXe siècle le modèle entrepreneurial de Casterman, jusqu'à la vente de la maison d'édition au groupe Flammarion en 1999. Agrégé d'histoire, Florian Moine a réalisé une thèse d'histoire à Paris-I sous la direction de Pascal Ory sur l'histoire des éditions Casterman. A travers cette monographie, fondée sur le dépouillement des riches archives de la maison, il s'agit de comprendre l'importance, le rôle et les particularités de cet éditeur dans l'histoire de la bande dessinée et de la presse enfantine francophone.

10/2022

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Beaux arts

MATISSE

L'oeuvre d'Henri Matisse décrit une trajectoire qui l'amène du réalisme à l'abstraction, de l'obscurité à la lumière, du Nord au plein Sud. De tous les artistes de ce siècle, Matisse est celui dont le rayonnement est aujourd'hui le plus grand. L'ouvrage monumental de Pierre Schneider représente le fruit de quatorze années de recherches ; il est depuis sa parution la référence obligée sur celui qui est aux yeux du monde entier le peintre français par excellence. De tous les artistes de ce siècle, Matisse est celui dont le rayonnement est aujourd'hui le plus grand. Son influence sur l'art vivant, jamais négligeable, ne cesse de croître. Il est aux yeux du monde entier le peintre français par excellence. L'oeuvre d'Henri Matisse (né en 1869 au Gateau, mort en 1954 à Nice) décrit une trajectoire qui l'amène du réalisme à l'abstraction, de l'obscurité à la lumière, du Nord au plein Sud , itinéraire jalonné de découvertes révolutionnaires telles que l'explosion de la couleur au moment du Fauvisme, ou l'invention des gouaches découpées. , à l'heure où la plupart des artistes se reposent sur leurs lauriers. Il est d'autant plus surprenant que depuis de longues années aucun ouvrage d'envergure n'ait été consacré à Matisse. Le livre tant attendu de Pierre Schneider vient ainsi combler une des graves lacunes de l'édition d'art contemporaine - et cela d'une façon magistrale. Outre des vues originales et personnelles sur l'art de Matisse et ses relations avec notre temps, l'auteur apporte une masse impressionnante d'informations ignorées aussi bien du public que des spécialistes. Parmi les illustrations, on trouvera un grand nombre d'oeuvres reproduites ici pour la première fois, ce qui fera de cette monographie l'ouvrage de référence sur Matisse. Le lecteur découvrira des aspects inconnus ou peu connus de l'artiste : à côté du peintre se profilera l'aquarelliste, le pastelliste, le céramiste ou l'architecte. Grâce à ce livre, le Matisse que l'on croyait connaître apparaîtra sous une lumière nouvelle.

08/1993

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Critique littéraire

Editeurs et éditions pendant la guerre d'Algérie (1954-1962)

Entre l'histoire des éditions de Minuit d'Anne Simonin et l'histoire de l'édition française sous l'Occupation de Pascal Fouché, cette histoire globale de l'édition pendant la guerre d'Algérie vient combler un vide laissé par une communauté scientifique jusqu'alors soucieuse d'étudier l'action des seuls opposants (médiatiquement visibles) à la torture. A partir d'un corpus de près de 1 000 livres et brochures publiés pendant la guerre d'Algérie - guerre de l'écrit comme l'avait été l'affaire Dreyfus - ce travail issu d'une thèse de doctorat rend compte du traitement éditorial riche et complexe d'un des derniers traumatismes de l'histoire nationale. En prenant en compte les diverses formes (brochure, monographie, tract) et les différents acteurs (administrations, armée, militants, professionnels de l'édition) producteurs d'imprimés, il offre une contribution actualisée à l'histoire de l'édition politique, généraliste, universitaire ou scolaire. Découpé selon un plan qui reflète le rythme de la production, le développement de l'ouvrage rend compte des reconfigurations opérées, au cours de chaque période, au sein du champ éditorial. Des mobilisations intellectuelles de l'automne 1955 et de la publication de L'Algérie hors la loi des époux Jeanson aux dénonciations de la torture du printemps 1957, dans lesquelles les comités de citoyens jouèrent un rôle important, une première radicalisation s'observe. La relative réussite des anticolonialistes à invalider le discours d'Etat sur les "opérations de maintien de l'ordre" incite les éditeurs dominant le champ littéraire à traiter de l'histoire immédiate. Sur fond d'émergence politique et culturelle du Tiers-monde, le rythme de production s'accélère. Les positions se radicalisent à nouveau. La crise de régime de mai-juin 1958 fournit une occasion de traiter de la guerre, sans nécessairement faire preuve d'ouverture politique. Une édition nationaliste s'efforce de contrer les anticolonialistes, tandis que l'édition littéraire réactive les idéaux-types de l'orientalisme. Au début des années 1960, les Prétoriens de Jean Lartéguy peinent à couvrir le vacarme des Damnés de la terre de Frantz Fanon.

09/2012

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Ecrits sur l'art

Là, il y aura oracle.. Pour André Masson

L'art fut une source inépuisable de réflexion et d'écriture pour Bernard Noël, dont le travail sur le regard est essentiel. L'oeuvre d'André Masson a constitué un vivier particulièrement fécond puisqu'il lui a consacré une monographie, un récit-monologue à partir des autoportraits ainsi que de nombreux autres écrits. Ce volume rassemble ses onze textes critiques sur Masson, parus entre 1985 et 2010. L'Atelier contemporain réalise là un projet d'édition que l'auteur avait lui-même en tête dès 1995 et qui n'avait pu voir le jour. Noël considère Masson comme "? un peintre majeur du XXe siècle ? " et "? l'un des très grands dessinateurs de notre temps ? ". Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, l'artiste crée dans une urgence vitale pour exprimer son tumulte intime. Bernard Noël compare le geste automatique d'André Masson à un "? sismographe de pulsions internes ? ". Mais cette spontanéité a la particularité d'être nourrie d'une intense recherche intellectuelle. Le peintre entretient ainsi en lui "? un court-circuit constant entre la culture avec ses éclaircies et l'animalité profonde avec ses pulsions obscures. Son graphisme est en quelque sorte l'éclair électrique - la décharge - résultant de ces commotions entretenues et provoquées. ? ". C'est ce que Noël appelle "? la main-cerveau ? " de Masson ? ; elle combine corps organique et corps culturel en réussissant à "? rétablir l'origine de la pensée dans la chair ? ", une démarche qui le touche car elle rejoint la sienne en tant qu'écrivain. Son admiration pour l'artiste s'augmente de ce qu'il fut l'ami de Georges Bataille qui lui est cher. Il consacre d'ailleurs un texte au lien entre ces deux êtres excessifs qui voulaient chacun franchir les limites de leur art en engageant "? tout ce qu'ils savent vers ce qu'ils ne savent pas ? ". Etonnamment, Bernard Noël n'a jamais rencontré André Masson mais par le travail verbal, il parvient à capter son énergie à la fois tellurique et pensive, si bien que Guite et Diego Masson lui écrivent, à propos de l'un de ses textes ? : "? Vous nous faites retrouver l'homme avec une réalité fulgurante. ? "

04/2024

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Littérature française

Autour de la table

George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé. On trouvera dans ce volume des morceaux opposées par le sujet et qui datent d'époques bien diverses : toutes ces monographies, expressivement vivantes, ont les deux mérites suprêmes du bon sens et de la beauté. Chacune d'elles ferait la réputation d'un critique et le mettrait hors pair. Comme l'objet même, la forme varie de l'une à l'autre si l'on sent qu'elles viennent de la même main, on aperçoit aussi que cette main seule pouvait s'assouplir à des procédés si différents : c'est tantôt une familiarité enjouée, tantôt une gravité noblement et fortement savante aux souvenirs personnels et d'intimité s'adjoignent des considérations élevées ou sur les lois du beau ou sur la morale publique et privée. L'indulgence n'y fait pas tort à la rectitude, la raison à l'enthousiasme. Jeunes gens, qui voulez écrire, votre modèle est là penseurs , vous trouverez dans ce livre les vérités les plus énergiques artistes, il vous montrera par où et comment vous devez vouloir être loués. Les femmes, à leur tour, bien qu'elles aiment peu la critique, si ce n'est la critique qu'elles font elles-mêmes, y profiteront. Lorsque George Sand veut bien être familier et causer bonnement, sa conversation est l'exemple instructif du ton véritablement exquis, de la bonhomie ingénieuse, de la malice veloutée sans finauderie. GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une oeuvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l´armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume.

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Littérature française

Autour de la table

George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé. On trouvera dans ce volume des morceaux opposées par le sujet et qui datent d'époques bien diverses : toutes ces monographies, expressivement vivantes, ont les deux mérites suprêmes du bon sens et de la beauté. Chacune d'elles ferait la réputation d'un critique et le mettrait hors pair. Comme l'objet même, la forme varie de l'une à l'autre si l'on sent qu'elles viennent de la même main, on aperçoit aussi que cette main seule pouvait s'assouplir à des procédés si différents : c'est tantôt une familiarité enjouée, tantôt une gravité noblement et fortement savante aux souvenirs personnels et d'intimité s'adjoignent des considérations élevées ou sur les lois du beau ou sur la morale publique et privée. L'indulgence n'y fait pas tort à la rectitude, la raison à l'enthousiasme. Jeunes gens, qui voulez écrire, votre modèle est là penseurs , vous trouverez dans ce livre les vérités les plus énergiques artistes, il vous montrera par où et comment vous devez vouloir être loués. Les femmes, à leur tour, bien qu'elles aiment peu la critique, si ce n'est la critique qu'elles font elles-mêmes, y profiteront. Lorsque George Sand veut bien être familier et causer bonnement, sa conversation est l'exemple instructif du ton véritablement exquis, de la bonhomie ingénieuse, de la malice veloutée sans finauderie. GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une oeuvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l´armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume.

10/2022

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Sciences politiques

Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979

Plus qu’une simple question de politique étrangère, les relations avec la Russie sont, pour la République islamique d’Iran, une question de survie du régime. En raison de son hostilité à l’égard de l’Occident, la République islamique a dû adapter sa stratégie internationale pour assurer la pérennité du régime ainsi que la survie économique du pays. A un moment où la Russie joue un rôle crucial dans la protection des intérêts iraniens sur la scène internationale, l’auteur propose la première étude complète portant sur l’histoire des relations irano-russes depuis la révolution islamique (1979). L’un des principaux objectifs est de contribuer au développement de la réflexion sur les différentes dimensions de la politique étrangère de la République islamique d’Iran. En effet, la plupart des monographies privilégient le point de vue des grandes puissances dans l’étude des relations entre l’Iran et la Russie, l’Iran et la Grande Bretagne ou, à partir du XXe siècle, de l’Iran avec les Etats-Unis. L’accent est donc ici mis sur les perspectives iraniennes dans les relations entre Téhéran et Moscou, depuis 1979. L’auteur ne néglige pas pour autant l’inscription de son étude dans le temps long des relations entre l’Iran et son grand voisin du Nord. Il remarque ainsi qu’en dépit des bouleversements idéologiques et des changements de régime, les deux pays ont maintenu des relations diplomatiques ininterrompues, depuis le XVIe siècle, même si, à plusieurs reprises, la présence diplomatique russe ou soviétique à Téhéran a été menacée. Clément Therme développe trois axes de réflexion principaux : premièrement, il interroge la dimension idéologique qui affecte cette relation : anti-américanisme, visions russes et iraniennes du système international. Il s’efforce ensuite de répondre à la question du poids de l’héritage historique conflictuel dans les continuités et les ruptures entre les politiques mises en œuvre vis-à-vis de Moscou par les régimes Pahlavi et islamique. Cet héritage joue-t-il encore un rôle, après la fin de la guerre froide, dans les dynamiques sous-jacentes aux relations irano-russes ? Troisièmement, il inscrit son analyse portant sur la relation bilatérale russo-iranienne dans le cadre plus large des relations entretenues par Moscou et Téhéran avec les Etats-Unis. Cette dimension américaine des relations entre Téhéran et Moscou est incontournable pour comprendre les périodes de crises tout autant que les phases de réchauffement que traversent les relations entre les deux pays à l’époque contemporaine ou, du moins, depuis la crise de la nationalisation du pétrole et la chute de Mossadegh (1953).

09/2012

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Sociologie

L’Etat social à distance. Dématérialisation et accès aux droits des classes populaires rurales

Cet ouvrage présente les résultats d'une enquête empirique portant sur le rapport aux administrations des classes populaires rurales. Il s'adresse toute personne intéressée par l'analyse des effets de la dématérialisation sur l'accès aux droits sociaux. L'utilisation des outils numériques est de plus en plus répandue dans les administrations de l'Etat social. Alors qu'ils sont censés simplifier les démarches d'accès aux droits et lutter contre le non-recours, ils produisent, en pratique, des effets inverses à ceux escomptés. Ceci est d'autant plus problématique en milieu rural, où la dématérialisation s'accompagne de mouvements de retrait de l'Etat. Or, loin des centres urbains, les classes populaires sont confrontées, plus qu'ailleurs, aux effets des crises économiques et sociales, précarisant leurs conditions de vie et accroissant leurs dépendances vis-à-vis des droits sociaux. Cet ouvrage donne à voir en quoi les réformes de dématérialisation entravent l'accès aux droits sociaux des classes populaires rurales. Reposant sur une monographie, l'enquête menée retrace leurs parcours d'accès au minimum social (le RSA, Revenu de solidarité active). Observant ce qui se joue en amont des guichets, elle met en évidence qui parvient à accéder à une prise en charge administrative et qui n'y parvient pas. L'un des principaux résultats est de montrer que, à rebours des discours politico-médiatiques portant sur l'assistanat et la fraude sociale, avant de devenir bénéficiaire du RSA, les demandeurs font l'objet de mécanismes de tris et de sélection. Ces mécanismes sont le résultat des normes imposées par les fonctionnements administratifsA : normes de déplacements urbains, qui impliquent le franchissement de distances spatiales et sociales ; normes administratives, liées à la division du travail de l'accès aux droits et à la délégation d'une part des tâches aux demandeurs ; ou encore normes de comportement, liées aux représentations de ce qu'est un " bonA " ou un " mauvaisA " pauvre. Dès lors, pour accéder au RSA, il faut suivre des chemins du droit au cours desquels on apprend à devenir un bénéficiaire de l'Etat social. Ce sont alors les plus précaires qui parviennent le plus difficilement à faire valoir leurs droits. Ainsi, cet ouvrage éclaire la manière dont l'action publique peut se transformer en un mécanisme de renforcement des inégalités sociales.

06/2023

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Sciences historiques

Histoire de Chartres. Tome 1, Des origines au XIVe siècle

L'ouvrage que je donne au public est le fruit de huit années d'études. A peine arrivé à Chartres, j'ai voulu connaître son histoire et j'ai feuilleté ses historiens. Je cherchais la cité, la commune je trouvais partout la cathédrale et le Chapitre. Je me suis demandé si les archives de ce pays se taisaient complètement sur son passé municipal ; je les ai consultées, et une mine inexplorée s'est ouverte à mes yeux. J'en ai conclu que l'histoire de Chartres restait à faire. J'ai pensé que je devais, autant que possible, circonscrire mon récit aux murs de la cité, et qu'en écrivant une monographie, il était de mon devoir de me défier de cette tendance de quelques-uns de mes devanciers à sortir des bornes de leur sujet pour aborder le champ des hypothèses de l'histoire générale ; en un mot, il m'a semblé que je ne devais pas faire une histoire de France à propos de Chartres. J'ai emprunté les divisions de mon travail aux faits principaux de l'histoire locale ; j'ai cherché à conduire de front les hommes et les choses, de manière à offrir à mes lecteurs un tableau animé et vrai de la vie de Chartres à chaque siècle ; lorsque j'ai jugé que certaines matières exigeaient quelque développement, je les ai traitées à fond dans des chapitres particuliers, après en avoir fait incidemment usage dans le corps du récit. Sans prétendre avoir fait mieux que mes devanciers, je puis affirmer que j'ai fait autrement. J'ai travaillé avec l'intime conviction que, pour être goûté, l'auteur d'une histoire locale doit être consciencieux, exact, exempt de froideur comme de pédantisme ; qu'il ne lui est pas permis de négliger les sources même les plus arides ; que son mérite gît presque tout entier dans le classement judicieux des documents dont il fait usage. Si je ne réussis pas, je ne devrai m'en prendre qu'à mon inhabileté, car les matériaux ne m'ont pas manqué ; sans parler de l'ample récolte que m'ont fournie les archives du département, de l'Hôtel-Dieu et de la Mairie. Que les Chartrains lisent mon livre, et s'ils y trouvent leur histoire nationale, mon labeur sera largement payé ! .. (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1854).

06/2019

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Monographies

David Hockney. Une chronologie

Artiste pop, peintre de la vie moderne et des paysages, maître de la couleur, explorateur de l'image et de la perception - depuis soixante ans, David Hockney est connu pour être un artiste qui trouve toujours de nouveaux moyens pour explorer le monde et les façons de le représenter. Il n'a cessé de créer des images inoubliables : des lignes graphiques et des insertions de texte dans le Londres des années 1960 ; la fameuse série des piscines, une chronique du style de vie californien dans les années 1970 ; des portraits finement observés et d'immenses paysages saturés de couleur après son retour dans son Yorkshire natal. Outre les dessins où il transpose ce qu'il voit directement sur le papier, des collages de Polaroïds de points de vues multiples ouvrent l'espace en une myriade de vues détaillées, et ses dessins sur iPad, dans lesquels il saisit la lumière au moyen de l'outil le plus moderne, qui témoignent du goût intense et durable de Hockney pour l'expérimentation. Cette édition spéciale a été composée à partir des deux volumes de la monographie David Hockney : A Bigger Book pour célébrer le 40e anniversaire de TASCHEN. La vie et l'oeuvre de Hockney y sont présentées année après année, dans un dialogue entre ses oeuvres et les voix de chaque époque, ainsi que les commentaires des critiques et les réflexions de l'artiste dans un texte chronologique, enrichi de portraits photographiques et de vues d'expositions. Ainsi réunis, ces éléments ouvrent de nouvelles perspectives qui, page après page, révèlent de quelle manière Hockney entreprend sa quête artistique, comment il élabore ses peintures et ce qui lui inspire son travail aux multiples facettes. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. En 2020, nous fêtons 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

10/2021

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Archéologie

Un quartier de frange urbaine en milieu humide (IIe-XVe siècle) : les fouilles de la rue Fontgiève à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Cet ouvrage réunissant les contributions dune quinzaine de chercheurs présente les principaux résultats d'une fouille archéologique prévenu réalisée en 2012, à l'angle des rues Docteur Gautrez et Fontgiève, au nord-ouest du centre historique de Clermont-Ferrand. Les vestiges qui ont pu erre étudiés illustrent l'évolution d'un quarter de périphérie urbaine sur le temps long entre le Haut-Empire et à la fin du Moyen Age. Pour la période romaine, les constructions les plus marquantes correspondent a un moulin hydraulique aménagé sur la berge d'un chenal, à un bassin monumental circulaire, ou encore à un édifice bâti au-dessus d'un captage de source. L'humidité du milieu et la conservation d'une quantité importante de bois gorgés d'eau rendent ces découvertes d'autant plus exceptionnelles qu'elles permettent d'une part d'affiner les chronologies et, d'autre part d'approcher des pans de l'architecture, de l'artisanat et de la vie quotidienne bien souvent inaccessibles. Au-delà, pour cette période, c'est le rythme d'occupation du site qui doit retenir l'attention, dans la mesure où il reflète concrètement les phases de développement et de repli de la capitale de cité, Augustonemetum. L'Antiquité tardive et le haut Moyen Age sont pauvres en vestiges matériels, comme souvent dans ce type de contexte urbain, mais, pour autant ces deux périodes ont pu être appréhendées par le biais des sources textuelles et par les données paléoenvironnementales. Celles-ci ont d'ailleurs été d'un apport crucial à la compréhension générale du site, toute période confondue, tant pour l'appréciation des structures que pour celle de l'environnement. La fin du Moyen Age marque de son côté un nouvel essor de la ville, illustré par la constitution progressive, à partir de la fin du XIIIe siècle, d'un quartier de faubourg. Si les vestiges de cette période sont moins spectaculaires que ceux du Haut-Empire, ils n'en demeurent pas moins exceptionnels puisqu'ils offrent une vision, là aussi rarement documentée par l'archéologie, de l'évolution d'une occupation médiévale urbaine extra muros. Cette monographie, constituant le premier ouvrage de synthèse archéologique sur un quartier ancien de Clermont-Ferrand, s'inscrit dans la liste des nombreuses fouilles préventives réalisées en centre-ville depuis 2010. Elle marque, espérons-le, le point de départ d'une série de volumes qui contribuera à restituer l'histoire du chef-lieu arverne.

10/2021

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Photographes

Nicholas Nixon. Une infime distance

Ce livre est le seul du photographe disponible en français et paraîtra à l'occasion de l'exposition au Château d'eau, à Toulouse. Nicholas Nixon (né en 1947 à Détroit) est un artiste américain connu pour ses portraits en noir et blanc et ses photographies documentaires de grand format. Il a notamment photographié la vie rurale du Sud des Etats-Unis, les écoliers de Boston, les hommes et les femmes ordinaires et simples, mais aussi ceux des maisons de retraite, les aveugles ou encore les malades du SIDA. Son travail le plus célèbre est celui qu'il a engagé en 1975 en photographiant sa femme et ses trois soeurs, à raison d'une image par an. Cette série, The Brown Sisters, montre à la fois l'endurance du photographe mais également l'effet du temps sur la famille, le domaine favoris de Nixon. Ce travail est entré dans toutes les plus grandes collections muséales du monde et notamment au MoMA de New York et à la Maison européenne de la photographie, à Paris. En 1975, année de la création des Brown Sisters, Nixon entame sa série Industrial Landscapes qui porte à la vue de tous ces paysages urbains altérés par l'homme. Fortement influencé par le travail d'Edward Weston et de Walker Evans, qui sont la raison pour laquelle il a commencé à utiliser des appareils photo grand format, Nixon conserve cette esthétique singulière d'une photographie de grande dimension qui le place comme l'un des grands photographes américains de notre époque. Photographe américain en grand format, Nicholas Nixon explore des sujets intimes pour de créer un lien unique avec le regardeur. Des paysages industriels à ses portraits de familles rurales du Sud, Nixon développe cette connexion qui le caractérise depuis plus de 45 ans. Cet ouvrage monographique s'attache à revisiter l'oeuvre de cet artiste renommé en proposant une vision transversale de son travail sous le prisme de l'intimité poétique. Le noyau dur du livre sera évidemment l'emblématique série des Brown Sisters, ces 4 soeurs qu'il photographie depuis plus de 45 ans et qui constituera le cahier central, réunis en entier pour la première fois dans une monographie. Autour de ce corpus viennent s'organiser les différents portraits et paysages qui permettent de découvrir un travail riche qui s'étend sur toute une vie.

11/2021

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Religion

Deux pélerinages au XIXe siècle. Ars et Paray-le-Monial

Les grands pèlerinages du XIXe siècle n'ont pas beaucoup retenu l'attention des historiens. Par une heureuse rencontre, deux mémoires de maîtrise d'histoire furent consacrés, l'un au pèlerinage d'Ars, l'autre à celui de Paray-le-Monial. Ces deux travaux, pour l'essentiel, sont repris dans ce volume. Entouré des conseils de Maurice Agulhon et de Claude Langlois, Philippe BOUTRY n'a pas craint, à partir des procès de béatification, des archives paroissiales, des manuels de pèlerinage, de jeter un nouveau regard sur le curé d'Ars. Il décrit une pastorale fondée sur les fêtes, la communion fréquente, les confréries, qui fait d'Ars un ilot de chrétienté. En d'heureuses formules, il montre en Jean-Marie Vianney ce "missionnaire immobile" , que des milliers de pèlerins assaillent à son confessionnal, véritable "prisonnier des âmes" . Il insiste, plus que ses devanciers, sur le culte de sainte Philomène, la "petite sainte" du curé d'Ars, dont Pauline Jaricot avait introduit le culte en France. Guidé par un historien de la spiritualité aussi averti que Claude Savart, Michel CINQUIN, à partir notamment des archives du monastère de la Visitation, fait revivre cet autre lieu privilégié de la France religieuse du XIXe siècle. Du premier versant du siècle, du temps. de la restauration catholique, des oeuvres et des congrégations, l'attention se porte vers ces années où s'affirment la religiosité ultramontaine, un catholicisme intransigeant dans son refus du monde moderne. Ce livre vaut par l'aptitude à faire revivre un monde et à faire sentir, tâche toujours difficile, des réalités spirituelles. Il vaut aussi par la fraîcheur du regard et la nouveauté du propos. Ses auteurs se sont refusés à lire le passé à la lumière des préoccupations du présent, à chercher de fausses continuités, à céder à quelque mode qui idéaliserait la religion romantique et intransigeante. Ils ne sont pas tombés dans les débats parfois artificiels sur la religion populaire. Ils ont, en revanche, restitué dans leur vérité et leur spécificité la physionomie de deux pèlerinages. Du curé d'Ars au culte du Sacré Coeur, ils ont su aller au plus profond de l'histoire spirituelle de la France du XIXe siècle. L'histoire religieuse a paru parfois s'enfermer dans les cadres et les interrogations de la monographie diocésaine. Ce livre, par les horizons qu'il ouvre et les questions qu'il suggère, renouvelle les perspectives.

09/1980

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Histoire des idées politiques

Analyse de la déraison

Sous le titre d'Analyse de la déraison, le choix des quelque 71 textes de ce volume, rédigés de 1945 à la fin des "? Trente Glorieuses ? ", entend rendre justice à une oeuvre décisive de philosophie politique. Loin de s'en tenir à la publication d'ouvrages philosophiques d'importance, Augusto Del Noce n'a cessé de prendre part aux débats de son temps, afin de discerner de quel fond et de quelle histoire idéologiques provenaient les choix progressifs de la société contemporaine, et quelles pouvaient en être les conséquences. L'analyse de la ressemblance et parfois de la concomitance entre le fascisme et un certain antifascisme, la définition du totalitarisme aux multiples visages, souvent inattendus, la description des conséquences auxquelles mène une "? société permissive ? " (point sur lequel Del Noce se trouve d'accord avec un esprit qui pourrait sembler au regard français son adversaire le plus diamétralement opposé, Pasolini), la généalogie des étranges alliances ayant permis l'émergence progressive de cette société (de Sade au surréalisme et au marxisme, dans le dépassement-accomplissement que leur donne à chacun, paradoxalement, la société bourgeoise par sa propre expansion - ce que Del Noce comme Pasolini appellent le totalitarisme de la dissolution), voilà autant de points sur lesquels la lecture de Del Noce est éclairante et décisive pour notre temps. Pour aider le lecteur à le mesurer, il a donc paru utile de lui proposer, sous la guise d'articles de presse, un parcours dans la pensée de l'auteur ? : études serrées de généalogie historico-­philosophique (ainsi à propos du surréalisme, de la "? révolution sexuelle ? " ou du "? nouveau totalitarisme ? "), réflexions sur l'actualité (le "? colonialisme à l'envers ? ", le terrorisme), monographie sur un concept central, l'autorité, et les raisons de sa mécompréhension contemporaine, engagements argumentés sur une question, celle du divorce, qui est loin de se réduire à la problématique spécifiquement italienne dans un pays concordataire, mais qui révèle en acte, pour ainsi dire, les questions de rationalité ou de manquement à la rationalité que nos sociétés contemporaines font paraître, par l'intermédiaire d'un auteur cherchant à fonder la modernité en renvoyant dos à dos "? pensée réactionnaire ? " et "? progressisme ? ". L'oeuvre que poursuivait Del Noce est bien celle, aussi problématique que féconde, que Massimo Borghesi, en 2011, appelait "? la légitimation critique de la modernité? ".

06/2023

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Critique littéraire

Claude Cahun. L'Exotisme intérieur

François Leperlier retrace l'étonnant parcours de Lucy Schwob, nièce de l'écrivain Marcel Schwob, née à Nantes en 1894, et connue sous le pseudonyme de Claude Cahun qu'elle adopta en 1917. Après la Première Guerre mondiale, installée à Paris, dans le quartier de Montparnasse, avec son amie intime, Suzanne Malherbe, elle se lie avec Adrienne Monnier, Sylvia Beach et Chana Orloff. Poète, essayiste et photographe, elle collabore à plusieurs revues et journaux. Elle publie des proses poétiques et des nouvelles d'inspiration symboliste qui remettent en question l'image de la femme. En 1930, elle manifeste son androgynie, son ambivalence et sa " manie de l'exception " dans l'essai autobiographique illustré de photomontages, Aveux non avenus. Elle développe une méditation particulièrement audacieuse sur le narcissisme, la mise en scène de soi, le dépassement et la métamorphose des genres (féminin/masculin ; homosexualité/hétérosexualité). Au milieu des années vingt, elle se lie étroitement avec Henri Michaux, puis avec Robert Desnos et René Crevel. Elle participe à l'aventure du Théâtre ésotérique (Georgette Leblanc, Nadia), et à celle du théâtre du Plateau (Pierre Albert-Birot). En 1932, elle adhère à l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires et rencontre André Breton. Elle s'associe au mouvement surréaliste dont elle soutiendra les grandes orientations, notamment dans un essai polémique : Les Paris sont ouverts. En 1935, elle participe à la fondation de Contre-Attaque, aux côtés de Bataille, Klossowski, Breton et Péret. Elle s'éloigne de l'attitude " oppositionnelle " trotskiste, pour s'orienter vers des positions libertaires qui renouent avec l'individualisme rebelle de sa jeunesse. Durant la guerre, à Jersey - où elle s'est installée en 1938 -, elle va mener des actions de résistance contre l'occupation nazie. Arrêtée et condamnée à mort, elle échappe de peu à l'exécution. Elle laissera inachevée son autobiographie, Confidences au miroir, avant de s'éteindre en 1954. Révélée dans les années 1980, l'œuvre photographique de Claude Cahun, qui privilégie la mise en scène (travestissement, jeu de masques, théâtre d'objets), fut d'emblée reconnue comme l'une des plus singulières et des plus inventives de l'entre-deux-guerres. Elle anticipe largement sur les recherches contemporaines. La nouvelle édition de ce livre, remanié et abondamment enrichi, se présente à la fois comme une biographie d'une femme subversive et une monographie de son œuvre littéraire et photographique.

05/2006

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Ecrits sur l'art

Les dialogues du Louvre

Les dialogues du Louvre Chagal, Sam Francis, Giacometti, Miró, Newman, Riopelle, Soulages, Steinberg, Bram van Velde, Vieira da Silva, Zao Woo-Ki Une coédition La Barque, Le Louvre Ouvrage illustré d'oeuvres des artistes présents et de tableaux convoqués dans les dialogues. Ecrivain, critique d'art... , Pierre Schneider (1925-2013), ainsi que lui-même définit sa démarche, était un essayiste, "avec la liberté - mais aussi les risques - que ce genre indéfinissable comporte". C'est aussi que, ayant dû fuir jeune homme l'Allemagne nazie jusqu'aux Etats-Unis ("en Amérique" disait l'auteur) en passant par la France qu'il fut contraint de fuir également, il avait "cessé d'être restreint par les limites d'une frontière" , y compris donc celles d'un genre bien déterminé. Aussi s'efforça-t-il, en élargissant ses convictions comme son savoir, "d'échapper à la spécialisation quelque peu paralysante" , et de décloisonner l'art et l'histoire des idées. Il ouvra de même "la nature du regard jeté sur l'art" , comme ici avec ce livre, par le fait même d'accueillir amicalement la parole de quelques-uns des artistes les plus considérables de la seconde moitié du XXe siècle avec lesquels il s'était rendu au Louvre, faisant et donnant de chacun d'eux un portrait "vivant" à cette occasion : Chagal, Sam Francis, Giacometti, Miró, Newman, Riopelle, Soulages, Steinberg, Bram van Velde, Vieira da Silva, Zao Woo-Ki - chacun dont il fut le contemporain, et parmi lesquels comptèrent certains de ses amis (Riopelle ou Sam Francis notamment, mais aussi Bram van Velde), choisi "parmi ceux qui [lui] semblaient suffisamment en froid avec l'opinion, le savoir établis pour ne pas être prévisibles". "Il s'agissait, précisait-il, tout au plus, d'un espoir". Restitution "d'un univers englouti dans le silence" , chacun de ces dialogues a donc eu lieu au musée du Louvre, "sur le même fond de signifiance" . Pour autant, il ne s'agit pas d'un livre d'entretiens stricto sensu, mais, rappelant le Dante de Mandelstam, d'une approche mêlant l'entretien lui-même à l'essai. Ainsi le témoignage côtoie-t-il l'interprétation ou le commentaire, comme le passé le présent... Façon pour l'auteur d'une monographie importante de Matisse, fruit d'un travail de longue durée, de poursuivre avec ce livre de dialogues son entretien intérieur, comme on le dirait d'une expérience intérieure, avec l'art.

11/2023

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Ethnologie et anthropologie

Inde - Chine - Mexique. Philosophie de l'histoire

L'ouvrage présente des textes majeurs de Carlo Cattaneo (1801-1969) : six articles diversement monographiques, sous deux guises essentielles - l'étude monographique proprement dite, aux accents totalement inédits, de trois pays lointains d'une part, envisagés dans la perception conjointe de leur histoire, de leur culture, de leur économie et de leur droit ; et d'autre part, la conception de la philosophie de l'histoire et de l'homme lui-même qui soutient une telle étude. En 1993, dans l'une de ses dernières leçons devant ses étudiants en architecture, Giancarlo De Carlo leur conseillait vivement de faire quelques lectures décisives s'ils voulaient apprendre à connaître le paysage et le territoire, les questions à leur poser, les enseignements à tirer de leur histoire ; parmi elles, essentielle à ses yeux, celle de Cattaneo, India Messico Cina, " un très beau livre, peut-être un peu difficile à trouver [G. De Carlo songeait à la seule édition indépendante de ces trois textes, celle de Bompiani en 1942], où il parle précisément de la formation du paysage et du rapport entre le paysage et les économies des différents pays " (G. De Carlo, La città e il territorio, Macerata, Quodlibet, 2019, p. 43). C'est bien cela en effet qu'apprendront les étudiants en parcourant cette histoire incarnée de trois pays, reconstituée dans un dessein d'ensemble qu'il importe de méditer aujourd'hui ; et ce n'est pas sans raison que G. De Carlo se tournait vers Cattaneo : soucieux d'ouvrir les étudiants à une approche pluridisciplinaire de l'architecture, il était naturel qu'il retrouvât le rédacteur du Politecnico, à l'inlassable curiosité s'impatientant de frontières trop étroites. " Notre culture ", écrivait-il, " et pas seulement la culture architecturale, a été mutilée par le phénomène de la spécialisation : pour aller plus vite, pour résoudre des problèmes quantitatifs, pour accroître l'efficacité, on se concentre à chaque fois sur une petite partie du monde, en croyant qu'on retrouvera dans un second temps une vision d'ensemble. Mais cela s'est rarement produit, parce que la distorsion congénitale de la spécialisation fait qu'en se concentrant sur un point, elle perd le sens de la raison pour laquelle ce point existe " (ibid.). Cattaneo fournira l'antidote parfait aux risques qui inquiétaient l'architecte. En ce sens, Il Politecnico, la revue qu'il fonda en 1839, et en laquelle on a vu " le plus beau périodique de culture et de sciences que l'Europe ait eu à cette époque " (Elio Vittorini), sera, en certains domaines, le laboratoire le plus vivant de la pensée du XIXe siècle, et en d'autres, la chambre d'enregistrement la plus fidèle des innovations et des avancées qui s'y produisirent. C'est à cette revue que sont empruntés la majorité des textes que présente ce volume. Il y a cependant une grande cohérence dans la diversité même des intérêts de Cattaneo. Elle se retrouve jusque dans ses pages les moins liées en apparence à la philosophie de l'histoire qu'il développe, et dont ce recueil voudrait être la manifestation à la fois théorique (les Considérations ou les pages sur Vico) et appliquée (les monographies sur l'Inde, la Chine, le Mexique, et pour joindre pour ainsi dire les deux approches, celle sur les " types humains ", admirable leçon disqualifiant à la fois le racisme et, à l'avance, l'" antiracisme ", comme autant de manquement et à la pensée et à la réalité mêmes). Une diversité, donc, mais exigeante et orientée, aimantée par l'idée d'une commune dignité du genre humain ayant à méditer sur sa propre histoire et à se demander à lui-même le développement le plus harmonieux. On trouvera ici des formules décisives de cet humanisme scientifique, tout ensemble rêveur et curieux de tout, inventif et fervent ; partout règne la même attention à l'unité du genre humain, une unité incarnée, diverse, étrange parfois, mais toujours féconde et pour la pensée, et pour le projet politique, caressé en sous-main, d'un fédéralisme des nations gouverné par la foi dans le développement harmonieux des sciences, des cultures, des civilisations. Ainsi dans son De bello nelle arti ornamentali, " Du beau dans les arts décoratifs ", si éloigné que paraisse un tel texte des études à la fois historiques, géographiques, économiques, culturelles, juridiques, que parvient à mener Cattaneo dans les monographies de pays ou les études plus proprement philosophiques réunies ici, on retrouve, en peu de mots, le fond essentiel de ses convictions, qui peuvent emprunter toutes les voies - philosophique, " sociologique " avant la lettre, esthétique, etc. - pour se dire : " Il n'y a pas de raison qu'un pont de fer, dans sa gracilité apparente, ne puisse devenir aussi élégant qu'un arc massif en marbre. Il n'y a pas de raison qu'une pesante locomotive ne puisse recevoir de telles proportions formelles que les spectateurs ajoutent l'admiration pour sa beauté sévère à l'étonnement que leur inspire sa redoutable efficacité " ; il faut " accepter les cadeaux de tous les siècles et de toutes les nations, en faisant, comme disait, non sans grâce, Annibal Caro, non gerbe de toute herbe, mais guirlande de toutes fleurs [... ] De même, quand on a appris la grammaire d'une langue, on peut rencontrer le même assemblage de formes mentales dans celle d'une autre ; et à la fin, dans la contrariété babélienne des paroles humaines, on voit paraître un même tronc revêtu d'un feuillage différent " (Scritti letterari, artistici, linguistici e vari, a ura di A. Bertani, Florence, Le Monnier, vol. I, pp. 135-137). C'est à cet ouverture admirative et raisonnée sur la diversité du monde que Cattaneo nous convie. Les pages que nous réunissons donnent un premier aperçu de cet art du regard, de l'attention et de la pensée.

11/2021

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Géographie

ATLAS DE LA POPULATION EUROPEENNE

Un atlas pour toute l'Europe. L'Atlas de la population européenne couvre l'ensemble du continent, y compris la partie occidentale de l'Union soviétique. L'Europe, de l'Atlantique à l'Oural, a été le théâtre depuis deux siècles, d'une véritable révolution démographique: progrès de la longévité, chute de la fécondité, vieillissement. Bien qu'elle ne se soit pas produite partout en même temps dans l'aire étudiée, cette révolution, par sa précocité et son intensité, a clairement individualisé, sur le plan démographique, l'espace européen par rapport aux territoires environnants, en particulier la Turquie et le Maghreb. La prise en compte de l'ensemble du continent permet également de mesurer, d'une manière éclatante, les divergences induites dans les comportements démographiques du fait de l'instauration, après 1945, de deux ordres politico-économiques distincts en Europe. Aussi bien en termes de fécondité que d'espérance de vie, par exemple, la fracture entre les deux moitiés du continent est aujourd'hui bien connue. Un atlas pour toutes les régions. L'Atlas de la population européenne est à la fois transnational et régional. Comme dans bien d'autres publications plus classiques, les cartes permettront de comparer les pays entre eux. Mais ces valeurs nationales masquent le plus souvent de grands contrastes régionaux au sein même des Etats : en termes de fécondité et de vieillissement, tout oppose l'Andalousie à la Galice, les Pouilles à l'Emilie- Romagne, la Lorraine au Limousin, la Slovénie au Kosovo, pour ne citer que quelques exemples. Souvent connus grâce aux monographies nationales, ces contrastes sont mis en lumière, d'une manière comparable et homogène, dans toute l'Europe. Le maillage territorial retenu, de 600 à plus de 900 unités selon les cartes, donne une image à la fois fine et synthétique des caractéristiques de la populations européenne. La population européenne: des approches nouvelles. Les aspects classiques - densité de population, fécondité, mortalité, dynamique démographique, structures par âge et par sexe - en côtoient d'autres, plus originaux, dont certains touchent à l'anthropologie culturelle - naissances hors mariage, état matrimonial, structure des ménages. Ces différentes caractéristiques ont été cartographiées et analysées à deux moments : le début des années 1960 et celui des années 1980 ; chaque fois que cela a été possible, l'analyse a été poussée jusqu'en 1988. Les cartes remettent en cause bien des idées reçues: les régions les plus fécondes ne sont pas toujours, loin s'en faut, rurales et sous-développées ; les fortes longévités ne sont pas liées de manière mécanique au développement économique; la structure des ménages et l'état matrimonial témoignent de l'existence de profonds contrastes culturels, religieux, voire anthropologiques, au sein de l'espace européen.

01/1991

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Monographies

Towards the Sun. The Artist - Traveller at the Turn of the Twentieth Century

Bien qu'il y ait eu des monographies sur les artistes voyageurs britanniques du XVIIIème et du début du XIXème siècles, il n'existe aucune enquête de ce que l'écrivain Henry Blackburn décrivait de "voyage artistique" un siècle plus tard. A partir de 1900, le "Grand Touriste" est devenu un globe-trotteur muni d'un appareil photo et, malgré le développement de la photographie instantanée, l'enregistrement visuel immédiat en huile et aquarelle reste le plus répandu. Kenneth McConkey's exciting new book explores the complex reasons for this in a series of chapters that take the reader from southern Europe to north Africa, the Middle East, India and Japan revealing many artist-travellers whose lives and works are scarcely remembered today. He alerts us to a generation of painters, trained in academies and artists' colonies in Europe that acted as crèches for those would go on to explore life and landscape further afi eld. The seeds of wanderlust were sown in student years in places where tuition was conducted in French or German, and models were often Spanish, Italian, or North African. At fi rst the countries of western Europe were explored afresh and cities like Tangier became artists' haunts. Training that prioritized plein air naturalism led to the common belief that a well-schooled young painter should be capable of working anywhere, and in any circumstances. At the height of British Imperial power, and facilitated by engineering and technological advance, the burgeoning tourism and travel industry rippled into the production of specialist goods and services that included a dedicated publishing sector. Essential to this phenomenon, the artist-traveller was often commissioned by London dealers to supply themed exhibitions that coincided with contracts for colour-illustrated books recording those exotic parts of the world that were newly available to the tourist, traveller, explorer, emigrant, or colonial civil servant. These works were not, however, value-neutral, and in some instances, they directly address Orientalism, Imperialism, and the Post-Colonial, in pictures that hybridize, or mimic indigenous ways of life. Behind each there is a range of interesting questions. Does experience live up to expectation ? Is the street more desirable than the ancient ruin or sacred site ? How were older ideas of the 'picturesque' reborn in an age when 'Grand Tours' once confi ned to Italy, now encompassed the globe ? McConkey's wideranging survey hopes to address some of these issues. This richly illustrated book explores key sites visited by artist-travellers and investigates artists including Frank Brangwyn, Mary Cameron, Alfred East, John Lavery, Arthur Melville, Mortimer Menpes, as well as other under-researched British artists. Drawing the strands together, it redefi nes the picturesque, by considering issues of visualization and verisimilitude, dissemination and aesthetic value.

11/2021

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Philosophia Scientiae Volume 27, N° 1/2023 : La "parenthèse Vichy" ?

Cette proposition de dossier thématique vise à rassembler des contributions de spécialistes en histoire du droit, des sciences sociales, de l'économie et des sciences exactes afin de compléter ou d'interroger l'historiographie dévolue aux disciplines académiques, aux universités ou aux institutions scientifiques durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Dès les années 1990 et 2000, des études globales ont été consacrées aux universités sous Vichy [Gueslin 1996], ainsi qu'à l'épuration des universitaires [Singer 1997] et [Rouquet 2010]. Des monographies ont par ailleurs été spécialement dédiées à des universités ou des Grandes Ecoles durant la Deuxième Guerre mondiale. Nous pouvons citer à ce propos les exemples de l'Ecole polytechnique [Baruch et Guigueno, 2000], de l'Ecole normale supérieure [Israël 2005], de la Reichsuniversität Strassburg et de l'Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand [Crawford et Olff-Nathan 2005], [Baechler, Irgesheim et Racine 2005] ainsi que [Möller 2020]. L'historiographie sur les disciplines académiques face à la double contrainte du régime de Vichy et de la puissance occupante s'est en outre sensiblement enrichie ces dernières années, comme en attestent [Chandivert 2016], [Eckes 2018], [Gouarné 2019] ou encore [Brisset et Fèvre 2021]. Sur un plan méthodologique, les soumissions proposées adopteront ou combineront diverses échelles d'observation et d'analyse. Certaines d'entre elles pourront ainsi se focaliser davantage sur des trajectoires individuelles envisagées d'un point de vue tant académique que politique. Elles mettront alors en avant et tenteront de comprendre dans toute leur complexité les comportements adoptés par des savants et universitaires confrontés à des contextes de contraintes très évolutifs entre l'automne 1940 et l'été 1944. A cette échelle d'observation, les réflexions développées par des spécialistes de la période tels que Pierre Laborie, François Marcot ou encore Jacqueline Sainclivier sur les comportements individuels et collectifs sous l'Occupation pourront s'avérer très précieuses. D'autres contributions viseront à reconstituer des réseaux d'acteurs partageant un même programme scientifique ou participant à une entreprise commune façonnée par les pouvoirs économique et politique sous Vichy ou par les instances d'Occupation. D'autres enfin porteront plus globalement sur des institutions scientifiques ou des disciplines académiques dont il s'agira de cerner les reconfigurations durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Les contributions ainsi rassemblées viseront également à faire ressortir les éléments de continuité et de rupture sur un plan tant institutionnel que disciplinaire ou scientifique, en adoptant une périodisation plus large - des années 1930 aux années 1950. Un intérêt marqué sera alors porté au processus complexe d'épuration des savants et universitaires, en essayant d'en mesurer les effets à court et à long terme sur les représentations collectives liées à la période de l'Occupation.

03/2023

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Poésie

Fleurs d'âme. Poèmes (1897 à 1906)

Chaillé-sous-les-Omeaux et Paris, du bocage yonnais à l'Exposition Universelle (1899), quel rapport ? Un homme, Edmond Bocquier, né dans le village au bord de l'Yon qu'il prend pour sujet d'une Monographie et qu'il présente lors de la fameuse manifestation. En effet, à la charnière des XIXe et XXe siècles, l'instituteur Edmond Bocquier manifeste une curiosité et une compétence scientifiques remarquables dans les domaines de ce que l'on appelle les Sciences de la Vie et de la Terre : biologie, géologie, botanique, archéologie, malacologie, etc. , auxquelles on pourrait ajouter l'écologie dont il paraît être un évident précurseur. Son terrain d'études privilégié, ce sont les vallées de l'Yon, du Marillet et du Graon (depuis, engloutie sous les eaux d'un barrage) si bien que, chemin faisant, le jeune savant rencontre la poésie. Poète, il compose les textes de Fleurs d'âme que Jean Vimpère a rassemblés et préface avec une méthodique érudition, une pertinente intelligence et une sensibilité complice. Bien plus que des "poèmes de jeunesse" - auxquels on ne prêterait qu'une condescendante indulgence - ce sont les poèmes d'un jeune poète : par exemple, Les Hiboux condense les influences novatrices de l'époque (Baudelaire, de Nerval, Verlaine et les autres ! ) dans une écriture qui cherche sa propre singularité. Certes, Edmond Bocquier ne révolutionne pas le monde des Lettres mais ses poèmes s'inscrivent sans complexe dans le mouvement qui ouvre à la modernité du XXe siècle. Il se fait également éditeur d'une revue, La Terre vendéenne, pour publier les auteurs qu'il admire : P. Loti, F. Mistral, A. Le Braz, L. Frapié, M. Rollinat, etc. et l'alors tout jeune Pierre Menanteau. Bien sûr - et on le sait trop ! - nul n'est prophète en son pays. Si les travaux scientifiques et les livres d'Edmond Bocquier sont répertoriés dans de prestigieux Instituts et enrichissent les meilleures bibliothèques, bien peu de vendéens en ont connaissance aujourd'hui, en particulier dans sa commune natale, à l'exception notable de l'érudit local André Boutin. Et il a fallu l'obstination quasi "filiale" de Jean Vimpère pour que ce livre prenne vie. Or dans un livre, l'auteur reste vivant. Comme dans la mémoire de l'ami qui trouve les mots pour l'évoquer : le jadis jeune compagnon de poésie d'Edmond Bocquier devenu nonagénaire, Pierre Menanteau, est nombre de fois venu m'en parler dans mon atelier d'éditeur de poésie - la boucle est bouclée ! - à Chaillé-sous-les-Ormeaux. Louis Dubost

03/2021

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Non classé

Ingres

Il est des livres de critique qui sont comme un apport versé aux oeuvres. Le lecteur y devine le parti-pris d'une sensibilité? ; il comprend que l'auteur y manifeste sa vision singulière et que celle-ci instille dans les tableaux un principe insistant, retient et accentue certaines de leurs tendances, dépose à leur surface le glacis d'un regard. Mais cette vision est si persuasive, elle se glisse si harmonieusement parmi les formes de la peinture, les épouse si bien et les sublime à un tel degré, en un propos qui a pour lui, plus encore que la conformité d'une description, la vérité d'une écriture - on pardonne à l'auteur cette sorte de partialité, et même on lui en est reconnaissant. L'Ingres de Gaëtan Picon est de ces livres-là. Parue en 1967 chez Skira, cette monographie pro-clame sans ambages le "? génie ? " d'Ingres ? : génie précoce et immédiat, génie durable, comme soustrait aux atteintes du temps - mais aussi bien, génie faillible, inégal, qui aurait laissé derrière lui, à côté de portraits et de compositions "? naturellement ? " infaillibles, des oeuvres "? douteuses ? ", des échecs. Or cette inconstance, nous dit Picon, loin de parler de façon univoque en défaveur de l'oeuvre, nous conduit en son coeur ? : "? Si Ingres est un sujet privilégié, c'est que parler de lui nous imposant à la fois la perspective du constat et celle du jugement, nous sommes ramenés à cette vérité aujourd'hui assez méconnue que la cohérence de l'oeuvre, constatée et décrite comme système et nature, n'est rien d'autre que la réussite aléatoire d'une aventure. ? " Cette "? aventure ? " - l'intrigue de ce roman de critique, pour ainsi dire - serait celle d'un regard épris à un point tel de la beauté de la "? nature ? ", de la beauté antique, qu'il retire tous ses modèles du drame de l'histoire, du passage du temps, de la "? combustion de l'espace ? ", afin de les figer, avec une minutie égale en chaque endroit du tableau, dans des compositions que ne traverse pas le souffle de la vie ? : "? Chaque chose ne resplendit que séparée, ensevelie dans sa forme. ? " Principe d'éternité par lequel Ingres immortalise, ou principe mortifère qui tue en voulant conserver. En l'énonçant, Gäetan Picon précise le statut de l'oeuvre en son siècle ? : contemporaine de celle de Delacroix, Courbet, Manet, elle apparaît pourtant dans une solitude absolue ? : "? Nul ne répond à Ingres, et il ne répond à personne ? : il n'est pas là? ".

11/2021

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Beaux arts

Jean-Charles Bouloc

Ce bel ouvrage est la monographie du peintre Jean-Charles Bouloc. Jean-Charles Bouloc est né le 25 novembre 1930 dans l'Aveyron en France. Après des études secondaires, puis les Beaux Arts, il part découvrir le monde. A l'âge de 18 ans, commence une jeunesse voyageuse, vouée à la peinture et au dessin. Il ira en Afrique (Egypte, Sénégal, Ghana...), réalisant des portraits, participant à l'expédition ethnologique de Lhote en 1956, puis mène une vie d'aventurier. Jean-Charles Bouloc retournera en Europe en 1957 pour s'y marier. Il aura une fille, Virginie. Les voyages reprennent au Brésil, en Afrique du Nord. En 1962, de retour à Paris, où il a créé une boîte de nuit. Il y rencontre Laiza et Francis Sandford, rencontre qui va l'emporter vers le Pacifique. Il débarque à Tahiti le 13 juillet 1962. Il a mis fin à son mariage et s'installe à Bora Bora. Ses premières années en Polynésie sont marquées par de nombreuses rencontres d'îles en îles, par son goût de peindre, ses premières expositions et le décès de sa fille en 1963. Il s'applique à découvrir les îles Polynésiennes, peint en s'imprégnant de son environnement. Sa première exposition à la Galerie Winkler date de 1964. L'année suivante, Jean-Charles Bouloc part aux Etats-Unis. Il restera trois ans à Hollywood, vivant de sa peinture, exposée à la Galerie MacKenzie où il aura le plaisir de rencontrer le peintre Andrew Wyeth. A son retour à Tahiti, il voyage à nouveau, aux Australes, aux Marquises puis au Cambodge. En 1969, il épouse Marguerite Liu, dont il aura deux fils, Stéphane et Dewi, et il ouvre une galerie d'antiquités orientales "Noa Noa" à Papeete. Il y expose sa peinture et celle d'autres peintres. Un de ses portraits sera choisi comme timbre officiel de la Poste de Polynésie française et obtient le premier prix de la Philatélie. Pendant trente ans, installé avec sa famille à Tahiti, Jean-Charles Bouloc, va quand même voyager abondamment en Asie (Cambodge, Vietnam, Chine, Indonésie...), élargissant le cercle, cette fois à la recherche d'étoffes, de tapis, d'objets de rituels, de céladon, de porcelaines pour alimenter sa galerie. Il reprendra ses travaux de peinture en 1980 et s'y consacrera totalement après la fermeture de sa galerie "Noa Noa" en 1990. Il exposait régulièrement à la galerie Winkler à Papeete. Jean-Charles Bouloc est mort début mars 2014 sur l'île de Tahiti.

11/2009