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Poésie

Soleil du soleil. Le sonnet français de Marot à Malherbe, une anthologie

"On trouvera dans ces pages à la fois des textes autrefois connus de toute personne ayant accompli des études secondaires (Heureux qui comme Ulysse... ou Comme on voit sur la branche...), d'autres qui n'ont été découverts qu'assez récemment (Sonnets de La Ceppède, Papillon, Mage, Sponde ou Vermeil), d'autres enfin dont on peut raisonnablement penser qu'ils n'ont eu pratiquement aucun lecteur depuis le moment de leur publication (les Sonnets jetés en avant-propos de Flammermont) ou de leur copie manuscrite (le Brouillas de quelques miens vers de Louis de Gallaup de Chasteuil). La supériorité des premiers sur les seconds et les derniers, encore implicitement admise aujourd'hui par l'école ou l'université, ne m'apparaît plus aussi évidente. Cette anthologie s'inscrit donc dans un mouvement, assez général quoique lent, de réévaluation critique de la poésie du passé. Le titre que j'ai choisi est emprunté à un vers de Guy Le Fèvre de La Boderie. Le Soleil du soleil est la divinité. Placer cette longue suite de sonnets sous ce titre implique un jugement esthétique global sur la première tradition du sonnet français : que sa contribution la plus originale et la plus accomplie à l'histoire de la forme (considérée comme forme poétique majeure) ne se situe pas dans la ligne de la poésie amoureuse d'origine plus ou moins directement pétrarquiste (même si les sonnets de L'Olive de Du Bellay, de L'Amoureux Repos de Des Autelz, de l'Hécatombe à Diane, de d'Aubigné, ceux de Jodelle, du capitaine Lasphrise ou d'Abraham de Vermeil n'ont pas à souffrir d'une comparaison avec leurs équivalents italiens, anglais, espagnols, néerlandais ou allemands) mais dans celle d'une inspiration religieuse (qu'elle soit catholique ou protestante), et singulièrement dans ce qu'on a désigné sous le nom de poésie de la méditation, représentée ici par Mage, Sponde ou La Ceppède mais aussi par La Boderie, Marin Le Saulx, Pierre Poupo, le président Favre, Nicolas Le Digne, Pierre de Croix, César de Nostredame, Flammermont ou Chasteuil (pour ne citer que les oeuvres les plus marquantes)". Jacques Roubaud.

11/1990

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Religion

Tulkou. Autobiographie d'un lama réincarné en Occident

Né en 1972 au Canada d'un père juif et d'une mère protestante, dès l'âge de quatre ans, Elijah Ary fait des " rêves-souvenirs ", à la suite desquels il cite des personnes, des noms, des lieux précis dans un Tibet lointain. Ces images et propos exceptionnels sont authentifiés par des maîtres bouddhistes et, à l'âge de huit ans, Elijah est reconnu par le Dalaï Lama comme la " renaissance " de l'érudit maître de méditation Guéshé Jatsé. Ces souvenirs seront vérifiés par Elijah lui-même lorsque, vingt-cinq ans plus tard, il effectuera un voyage au Tibet et apprendra des détails de la part de personnes ayant connu son " prédécesseur ". A l'âge de quatorze ans, il part dans un monastère en Inde où il demeure jusqu'à ses vingt ans. Il y suit un apprentissage très rapide de la langue tibétaine, reçoit une formation philosophique et spirituelle de très haut niveau en contexte traditionnel, ainsi qu'une initiation approfondie à la méditation. Il décide ensuite de regagner l'Occident, sur les encouragements du Dalaï Lama, afin de partager ses connaissances, et il intègre Harvard où il obtient un doctorat en sciences des religions. Il est aujourd'hui installé à Paris où il exerce comme psychothérapeute et comme maître de méditation. Son récit offre une plongée dans les complexités d'une époque charnière : celle qui a vu le bouddhisme s'enraciner en Europe et en Amérique. Pris entre plusieurs pays, langues, cultures, religions, Elijah Ary est devenu un " pont " vivant entre Orient et Occident, entre tradition et modernité. Il raconte ici son parcours remarquable, qu'il décrypte en expert du bouddhisme. Ponctuant son propos d'exercices de méditation, il initie le lecteur occidental à cette pratique prisée chez nous. Il éclaire aussi de l'intérieur certains aspects mal compris du bouddhisme : la réincarnation et le phénomène des tulkous, le caractère illusoire de l'ego, la loi du karma ou l'interdépendance universelle. Un témoignage sans précédent sur le vécu intime d'un " enfant-lama ", sur la vie d'un Little Buddha devenu grand.

01/2019

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Littérature française

Les Bonnabel Tome 1 : Les veuves blanches

"Les Bonnabel" est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection "Les Bonnabel" évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : "Les Bonnabel", histoire d'une famille protestante française de la Drôme, au cours du XXe siècle. Ce récit, inspiré de faits réels traités avec l'apport imaginatif de l'auteur, nous entraîne en Serbie en Italie, en Allemagne en Amérique latine, aux Antilles et à travers la France de la Grande Guerre, de l'entre-deux guerres, de l'occupation, des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il enchaîne les séquences de la grande Histoire telles que les mutineries de 1917 sur le front de la Marne, la campagne d'Orient en Serbie, le 6 février 1934, l'assassinat du roi de Yougoslavie ou encore les camps d'extermination avec des touches personnelles et nostalgiques. L'auteur a voulu restituer une France disparue et la faire revivre dans le souci de retrouver les femmes et les hommes auxquels nous devons tout. Le premier tome d'une série de douze, traite des "veuves blanches" , ces femmes victimes secondes - après les poilus - d'une guerre qui leur a enlevé leurs fiancés et qui, cependant, ont reconstruit la France

03/2023

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 5, Les passions et les haines

Dans Les Passions et les haines Henri Amouroux aborde les événements les plus tragiques des quatre années de l'occupation allemande. Il dévoile les passions antisémites qui conduisirent aux rafles de juillet et d'août 1942 en zone occupée et au départ d'hommes, de femmes et d'enfants depuis Drancy en direction du camp d'extermination d'Auschwitz. Les témoignages donnés dans ce livre sont bouleversants. La France était-elle pour autant un pays foncièrement antisémite ? La question mérite d'être posée ! Si l'on considère que la France légitime est celle de la République, la réponse est non ! En ces temps troublés, et si fragile que cela fut, cette France était incarnée par de Gaulle. Il existait bien un antisémitisme culturel dans certains milieux intellectuels d'avant-guerre ainsi qu'un antisémitisme religieux traditionnel. Ce qu'il y avait de nouveau avec l'Etat français et la mise en place du Statut des Juifs, c'est que l'antisémitisme devenait légal du fait de son institutionnalisation. Il était désormais possible de s'approprier les biens d'autrui en toute légalité du simple fait que ces biens étaient juifs, à l'instar de ce qui s'était passé dans les années trente en Allemagne. La défaite de 40 a renforcé momentanément un sentiment antisémite auprès d'une population en manque de repères et à la recherche de responsables. L'infamie qu'a représentée le Statut des Juifs fut dénoncée par les instances religieuses, catholiques et protestantes, qui rappelèrent que de telles idées étaient incompatibles avec la foi chrétienne. Année sombre, 1942 s'achèvera par l'espoir offert par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre, mais aussi sur les tristesses de l'invasion de la zone libre, puis sur le sabordage de la flotte française à Toulon, flotte qui échappera aux Allemands, mais dont on se demandera toujours si — par une décision rapide — elle n'aurait pas pu rejoindre les Alliés. La fin de l'année 1942 et le début de l'année 1943 vont constituer un tournant dans le conflit mondial, notamment pour l'Allemagne qui subira un grave revers à Stalingrad qui mettra le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht à mal.

07/2020

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Histoire de France

Hexagone. Sur les routes de l'Histoire de France

Le principe de ce livre est de suivre, du VIe siècle avant Jésus-Christ à nos jours, les mouvements des peuples qui se sont peu à peu rassemblés, autour d'une idée qui deviendra la France. « Les routes de l'histoire de France » : 26 itinéraires que nous suivons, au fil des siècles, comme une véritable épopée. Tout commence par une histoire d'amour entre le chef des Phocéens débarqué dans le Sud pour y créer des comptoirs de commerce et la fille du chef des Segobriges, qui vivent à cet endroit. Résultat : au lieu d'une guerre, un mariage… et la construction de Marseille, première ville de ce que deviendra la Gaule… À propos, saviez-vous que ce sont les Romains qui nous ont baptisés Gaulois ? « Galli, Galli ! » hurlaient-ils quand Brennus, venu de l'Yonne avec ses guerriers celtes, mettait le feu à leur cité au IVe siècle av. J.-C. Et à propos de Celtes, saviez-vous qu'un trésor celtique inestimable, découvert récemment, est enterré en Bourgogne ? Et qu'à la même époque, il y avait un trafic formidable sur la Seine, les bateaux transportant le précieux étain venu de Cornouailles ? Voilà qui attirait de multiples tribus gauloises, en quête de nouvelles richesses ! Ainsi suivons-nous les migrants, sur les routes de l'étain, de l'ambre, du sel et du fer… Lorànt Deutsch le baladin se promène avec jubilation dans toutes les époques, conteur inspiré mais aux sources sérieuses (dûment répertoriées à la fin de l'ouvrage). Nous voyons Charles Martel vaincre les Arabes à Poitiers… pour récupérer l'Aquitaine, Louis XIV traverser son royaume avec un orchestre qui lui interprète la musique de Lully ; nous perçons les secrets des citadelles cathares, et de La Rochelle se proclamant État protestant. Nous assistons à la naissance du chemin de fer, qui fit abandonner l'entretien des routes… sauvées par le vélo et l'automobile ! Chaque siècle apporte ses villes-étapes, ses événements et leurs traces palpables. Avec Lorànt Deutsch, empruntez les voies romaines, les fleuves et les chaussées de monsieur Mac Adam, et savourez les découvertes d'un parcours qui, peu à peu, prend la forme de l'Hexagone.

09/2013

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Religion

Quand la mission se cherche. Vatican II et ses prolongements

Il y a 50 ans, le 8 décembre 1965, le Concile Vatican II promulguait le décret Ad gentes sur l'activité missionnaire de l'Eglise. Le colloque organisé pour cet anniversaire par le Centre de documentation et d'archives des OEuvres Pontificales Missionnaires (Lyon) ne s'est pas contenté de faire oeuvre de mémoire : il a dressé un bilan des évolutions de la mission après Vatican II avec des participants originaires du monde entier. La première partie donne une vue panoramique de ce qu'était la mission et la missiologie à l'ouverture du Concile, puis se penche sur la laborieuse élaboration de la doctrine missionnaire de Vatican II. Le texte final adopté s'attache à faire comprendre l'un par l'autre le mystère du salut universel et le mystère de l'Eglise. La deuxième partie se penche sur l'apport des oeuvres pontificales missionnaires : avant même le Concile, lors du premier congrès missionnaire mondial à Lyon en 1962 ; ensuite, par son Centre de Recherche Théologique Missionnaire et par sa revue "Mission de l'Eglise". La Congrégation romaine de Propaganda fide a subi l'épreuve du Concile : mise en cause, elle devra se réformer et deviendra la Congrégation pour l'évangélisation des peuples… Originaires des quatre coins de l'horizon, les intervenants de la troisième partie décrivent comment le décret conciliaire a été reçu et compris, et les changements qu'il a provoqués : en Afrique, en Asie orientale, en Inde, en Amérique latine. Non moins intéressante est l'analyse présentée par deux instituts missionnaires sur ce qui a été leur conversion et leur adaptation à la visée missionnaire du Concile, les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et la Société des Missions Africaines. Un regard protestant sur le Concile est également présenté et l'on s'aperçoit que, sur la mission, les vues sont souvent parallèles. Est souligné l'impact du dialogue interreligeux dont on a peu à peu compris qu'il fait partie intégrante de l'évangélisation. Un livre qui jette un regard synthétique et richement documenté sur un demi-siècle de cheminement missionnaire.

11/2016

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Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013

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Philosophie

Hegel ou le festin de Saturne

Saturne, c'est ici l'Absolu de Hegel, un Absolu pensé si seul qu'il ne vit que de la perpétuelle dévoration de ses propres enfants, craignant d'être détrôné de son absoluité s'il n'absorbe pas, à mesure qu'il la produit, sa propre altérité. C'est cette solitude de Dieu qui est ici interrogée, en suivant au sein de l'oeuvre hégélien l'évolution, puis le plein déploiement conceptuel de la notion de Singularité, qui n'est autre que le nom divin par excellence. Si Dieu, l'Absolu, est pour Hegel la Singularité même, ce n'est que parce qu'il est le mouvement de réflexion réciproque de l'Universel et du Particulier l'Esprit est la réflexion du Logique dans la Nature, et de la Nature dans le Logique. Hegel ou Le Festin de Saturne se présente alors comme une enquête destinée à dévoiler le meurtre rituel dont la Singularité est le nom dans le Système hégélien. Or, cette Singularité, que nous sommes habitués à entendre individuelle, s'y révèle être boulimique ou, justement, saturnienne. S'ouvrant sur la faillite spéculative des singuliers sensibles au début de la Phénoménologie de l'Esprit, le présent ouvrage ne pourra se conclure qu'avec le triomphe de la Singularité dialectique ne laissant rien - pas même ou surtout pas son Autre - hors d'elle-même, lorsque ce triomphe sera mesuré à l'aune de la conceptualité chrétienne dont se revendique le protestant Hegel, mais qu'il trahit sur un point capital en voulant l'accomplir. Mais Saturne, c'est aussi le "soleil noir" des alchimistes, que l'on a pu associer au soleil obombré au moment de la mort du Christ : quoi de plus naturel, dès lors, que d'en faire l'astre tutélaire d'un système qui se construit tout entier autour d'un "Vendredi saint spéculatif" ? Car, comme Dante dut traverser les neuf cercles de l'Enfer avant d'espérer pouvoir s'élever au Purgatoire, puis au Paradis, l'homme pensant doit traverser le Système de la Science, en subir peut-être les glaçantes tentations, en méditer en tous cas la fascinante rigueur conceptuelle, pour pouvoir ensuite espérer voir scintiller devant lui les lueurs matinales d'un inattendu "dimanche de Pâques spéculatif".

09/2019

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Théologie

Responsabilités chrétiennes dans la crise écologique - Quelles solidarités nouvelles ?

Un brillant état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique. Le livre explore la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. La crise écologique que le monde traverse aujourd'hui est souvent décrite par un langage de type apocalyptique. Dans certains mouvements, elle est présentée en termes de collapsologie : écroulement de notre système économique et politique, crise sans précédent de la transmission, effondrement culturel et spirituel. Cette situation écologique, à laquelle s'ajoute la crise sanitaire actuelle, ébranle la tradition chrétienne dans son ensemble. D'une part, certains passages bibliques valorisent un être humain jardinier parfois compris comme le sommet de la création et qui peut alors paraître au-dessus d'elle. D'autre part, les élaborations théologiques modernes, notamment en Occident, se sont fort bien adaptées à l'homme ingénieur de la nature, maître et possesseur à la suite de Descartes. Dans cette situation critique, le christianisme se doit de revisiter ses traditions et ses enseignements, tels qu'ils peuvent être déclinés dans ses interprétations des textes fondateurs, dans sa vision pastorale ou dans ses pratiques d'évangélisation et de transmission de la foi. C'est cette visée que s'est fixé en mars 2021 un colloque coorganisé par l'ISPC (Institut supérieur de pastorale catéchétique), l'ISEO (Institut supérieur d'études oecuméniques) et ses partenaires (Institut protestant de théologie, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge), avec la collaboration du réseau Eglise Verte. Ses travaux présentent un état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique, puis explorent la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. Un outil utile pour les personnes et les communautés chrétiennes désireuses de trouver les chemins d'une juste " conversion écologique ".

02/2022

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Du XVIe au XIXe siècle

Les images de dévotion en Europe (XVIe-XXIe siècle). Une précieuse histoire

Les objets de dévotion (images, chapelets, statuettes, chemins de croix portatifs...) font partie de la vie quotidienne des chrétiens depuis des siècles. La bibliothèque dominicaine du Saulchoir (Paris) est reconnue comme un point de passage obligé pour leur étude. Sa collection d'images de dévotion, qui compte plus de 200 000 pièces classées, constitue un corpus majeur dans ce domaine encore peu étudié. Depuis la recherche pionnière d'Adolf Spamer en 1930 et, beaucoup plus tard, l'exposition sur Un siècle d'images de piété, 1814-1914 organisée au Musée-galerie de la SEITA en 1984, ce corpus et d'autres collections ont commencé à être défrichés. Mais il manquait une confrontation des diverses approches de ces images et un bilan ouvrant des pistes de recherches, à l'exemple des catalogues d'exposition réalisés à Piombino. Pour combler cette lacune, un colloque international, "Précieux souvenirs : histoire de l'imagerie de dévotion en Europe", organisé par la bibliothèque du Saulchoir en collaboration avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, s'est tenu à Paris les 21 et 22 novembre 2019. Ce volume rassemble les contributions des intervenants à ce colloque, qui a accordé une large place aux collectionneurs et tracé de riches perspectives. Après un rappel de l'intérêt manifesté par l'ordre des Prêcheurs pour les images de dévotion, il offre un aperçu des recherches portant sur la création, l'édition et la diffusion en France de ces images, mais aussi sur leur iconographie et les courants artistiques qui les ont illustrées, sur la place qu'y tient l'histoire et sur leurs usages, y compris dans le monde protestant. Si la France occupe une place privilégiée dans ces études, plusieurs spécialistes élargissent notre regard en se penchant sur la production des images de dévotion en d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne. Un volume essentiel pour mieux mesurer la diversité inattendue de ces images et leur fonction dans la société, et ainsi mieux cerner certains aspects du christianisme vécu en Europe du XVIe siècle à nos jours.

09/2021

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Histoire de France

SULLY. L'homme et ses fidèles

Né sous François II, Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully en 1606, est mort à la fin du règne de Louis XIII. Mais, sur ses quatre-vingt-deux années de vie, il n'en a passé qu'une douzaine au pouvoir auprès d'Henri IV, et il n'a été tout-puissant que pendant cinq ans, de 1605 à 1610. Cette courte période lui a suffi pour donner une vigoureuse impulsion à la reconstruction économique, financière et matérielle du royaume après quarante ans de guerres civiles. On lui doit notamment la place Royale (place des Vosges) et la place Dauphine à Paris, la remise en état des voies de communication, la construction de ponts et de canaux, la rénovation du réseau des fortifications dans les provinces frontières, le développement de la cartographie militaire, de l'industrie d'armement et de la marine en Méditerrannée, et un budget en excédent. Surtout, il a instauré un nouveau style de gouvernement, autoritaire et centralisateur : soixante ans avant Colbert, il a établi une première forme de " monarchie administrative ". Il est le père de " l'état de finance ". Très présente dans la mémoire collective, l'image de Sully est en grande partie mythique et ne reflète que très imparfaitement sa véritable personnalité : Maximilien de Béthune n'a pas été une sorte de ministre de l'Agriculture avant la lettre, ni un mentor grincheux perpétuellement occupé à morigéner un souverain dévergondé. Premier en date des grands ministres du Grand Siècle, il fut le seul protestant et le seul gentilhomme, le seul aussi qui ait été l'ami du roi et qui ait été frappé par la disgrâce. Il est également le seul noble d'épée qui se soit aventuré dans les arcanes de la gestion administrative et financière, d'ordinaire réservée aux gens de robe, et qui y ait personnellement acquis une réelle compétence, situation rendue possible par l'instruction soignée qu'il avait reçue. En retraçant cette destinée exceptionnelle, les auteurs apportent une contribution majeure à l'histoire d'une période décisive pour notre histoire : le passage de la Renaissance à l'âge classique et l'émergence de l'Etat moderne.

02/1997

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Religion

La vie de Jésus

La Vie de Jésus est un essai d'Ernest Renan, publié en 1863. C'est le premier volume d'un projet plus vaste, l'Histoire des origines du christianisme (huit volumes publiés entre 1863 et 1883). Ce best-seller européen fait scandale notamment en France car le philologue et historien présente Jésus comme une haute personnalité morale, rejetant sa divinité et toute intervention du surnaturel. Cet essai résulte de notes de lectures et d'ébauches consignées au jour le jour dans des carnets de Renan, prises lors de l'expédition française en Syrie et au Liban à laquelle il participe en 1860-1861. C'est en effet lors de cette mission archéologique que mûrit dans son esprit le projet de cette biographie en parcourant la Judée et la Galilée au printemps 1861. La confrontation des évangiles canoniques à la réalité historique le conduit à cette époque à procéder à un dépouillement de ces textes sacrés. Renan revient ainsi d'Orient en octobre 1861 avec le brouillon de la Vie de Jésus mais s'impose de ne pas le publier afin de ne pas se fermer les portes du Collège de France, comme le lui conseillent ses amis, notamment le théologien protestant Albert Réville ou le savant Marcelin Berthelot. Professeur d'hébreu au Collège de France où il succède à Etienne Quatremère en 1862, il en est suspendu quatre jours après sa leçon inaugurale pour injure à la foi chrétienne. Dès lors, la publication de cette biographie devient sa priorité. Le livre est publié le 24 juin 18637. Le succès public est immédiat : tiré à 10 000 exemplaires, 60 000 exemplaires sont liquidés en cinq mois et 430 000 exemplaires sont vendus entre 1863 et 1947, date de la dernière édition avec des ventes encore significatives, ce qui en fait un long-seller et l'un des best-sellers européens de l'époque. Il est l'un des livres les plus lus en France dans la seconde moitié du xixe siècle. En 1947, on compte douze éditions, 84 traductions en douze langues dont 60 pour la seule langue allemande.

03/2019

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Romans historiques

Pepita, la femme du traître

Jeune fille de la bonne société de Mexico, Pepita se marie en 1865 (elle à alors 17 ans) au Maréchal Bazaine, commandant en chef des forces françaises au Mexique, occupant alors le pays durant la guerre dite d'Intervention (1862-1867), destinée à instaurer au Mexique un empire catholique et latin face au puissant voisin du nord, anglo-saxon et protestant. Pepita se retrouve du jour au lendemain propulsée au rang de deuxième dame du pays, fréquentant leurs souverains Maximilien d'Autriche et Charlotte, ainsi que tout l'Etat-Major français. Accompagnant son mari en France, elle est témoin des dernières années du règne de Napoléon III, de la guerre de 1870, de la chute de l'Empire et du procès pour trahison de son époux, le Maréchal Bazaine, accusé d'avoir livré Metz aux Prussiens. Profondément outragée par la condamnation de son époux, elle organise son évasion et parvient à ses fins dans des conditions rocambolesques, menant d'une main de maître un groupe hétéroclite de comploteurs et de complices. Le succès de l'entreprise lui vaut une renommée mondiale d'héroïne et, malgré la rancoeur de l'opinion française, l'admiration quasi-universelle (à commencer par celle d'auteurs comme Maupassant). C'est en Espagne, protégé par la cour pour laquelle Bazaine avait jadis combattu, que le couple trouvera refuge. C'est à Madrid, en 1888, que Bazaine décède, probablement des suites d'une tentative d'assassinat perpétrée l'année précédente par un nationaliste français le rendant responsable de la défaite de 1871. Alors au Mexique pour recouvrer ses biens, Pepita ne reviendra jamais en Europe. Elle meurt à Mexico en 1900, oubliée de tous comme son mari. Bien qu'elle fût célébrissime en son temps, estimée jusque chez ses ennemis, Pepita n'a fait l'objet que de fort peu d'études ou d'ouvrages fouillés. Elle constitue pourtant, et encore de nos jours, un exemple exceptionnel de ce qu'on peut appeler les femmes de tête : personnalité hors du commun, étrangère dans son pays d'adoption, mère et épouse exemplaire et surtout maîtresse d'oeuvre d'un acte qui reste, encore de nos jours, sujet d'étonnement.

03/2019

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Généralités

Les guerriers de Dieu - La violence au temps des troubles de. La violence au temps des troubles de religion (vers 1525- vers 1610)

C'est en se focalisant sur une violence jugée " inouïe " par les contemporains que ce livre entend proposer une explication de la grande cassure religieuse du XVIe siècle français. Tout aurait commencé vers 1525, quand monte dans le royaume de François Ier une grande angoisse du châtiment divin. Le monde se surenchante prodigieusement : sur terre et au ciel apparaissent des signes prophétiques qui proclament l'imminence de la fin des Temps et la faute d'une humanité qui a oublié Dieu. Survient le temps des guerriers de Dieu, le temps d'un " Triomphe de la guerre ". Deux imaginaires s'opposent aux lendemains de la mort du roi Henri II. Les huguenots, recourant à une violence désacralisatrice, s'efforcent d'éradiquer les " pollutions " d'une Eglise romaine ennemie du Christ : images et reliques saintes, prêtres... Les violences des papistes sont des violences mystiques qui visent le châtiment de tous ceux qui ont rompu avec Dieu : elles marquent sur les corps des hérétiques les signes effroyables de la colère du Christ accomplissant l'ordre des Temps. Cette histoire, qui, de part et d'autre, est celle d'une quête du pardon divin, culmine en intensité lors de la tragédie de la Saint-Barthélemy. Pour les guerriers de Dieu, après 1572, s'ouvre le temps du " repli " de la violence. Aux protestants survivants, le massacre révèle une situation d'impureté culpabilisante ; aux catholiques, parce que se défait l'illusion d'une alliance retrouvée avec Dieu, il suggère que la France demeure infidèle et corrompue. La faute n'est plus celle des seuls hérétiques, elle est désormais celle de tous. Et l'angoisse prophétique revient en force avec le temps de la Ligue, " sainte union " mystique de préparation pénitentielle à la venue de Dieu et d'intériorisation de la tension d'agression. La violence de sang devient alors comme impossible, surtout après qu'elle semble s'être accomplie, lors du régicide d'août 1589, dans la " force " de Dieu venue en un seul fidèle, le dominicain Jacques Clément. Au terme de cette dynamique d'expansion et de réduction du désir de violence, s'impose l'ordre d'un roi de la raison : Henri IV se veut le roi pacificateur du royaume parce que son règne va inaugurer la fin du temps des angoisses, le monarque providentiel de toute éternité appelé à agencer sur terre un " bonheur " humain. La véritable " modernité " du XVIe siècle ne serait-elle pas là ? " Tout dans ce livre étrange, fascinant, dérange, bouscule, piétine les certitudes d antan. Rien ne se comprend plus après comme avant, ou plus exactement, tout commence à se comprendre " Pierre Chaunu.

02/2022

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Sciences historiques

Saint-Vallier-de-Thiey autrefois. La primauté de la "petite patrie"

La vie d'un village est à la croisée de nombreuses "histoires" générales : histoire de la féodalité et de la construction des villages fortifiés ; histoire de la population et des actes de franchise ou d'habitation qui ont amené les seigneurs à reconnaître l'existence d'un conseil de tous les habitants ; histoire du développement des cultures ou des modalités de l'élevage sur l'ensemble d'une région ; histoire des routes qui relient le village à toute une province ; histoire d'une communauté d'habitants dont les règlements, longtemps définis par la coutume, se fixent au cours des deux derniers siècles de l'Ancien Régime ; histoire d'une religion chrétienne qui devient, en France, à partir du début du XVIIe siècle, celle d'une lutte contre les protestants, celle d'une Contre-Réforme. La vie au village de Saint-Vallier-de-Thiey, c'est tout cela. On y distingue une évolution marquée par un profond contraste entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle d'une part, le XVIIIe siècle d'autre part. La première période est celle de l'apogée du village après la crise de la fin du Moyen Age : explosion démographique qui conduit à des constructions, à la conquête de nouvelles terres cultivables aux dépens du Défends... Le XVIIIe siècle se caractérise, au contraire, par le repli ou la stagnation de la population et du village. Dans cette longue histoire, la communauté d'habitants joue un rôle éminent. C'est elle qui préside à tous les événements, grands et petits, de la vie au village, comme la répartition de l'impôt en temps de paix ou de guerre, mais aussi les moindres réparations que l'on doit faire au four ou à tel chemin rural. Les consuls qui dirigent cette communauté sont les élus d'un "conseil général", constitué d'un petit groupe de notables réunissant les plus riches des habitants. On a affaire ainsi à un système électif dans lequel le représentant du seigneur n'a quasiment aucun rôle ou plus exactement, dont le rôle se réduit à présider la création du "nouvel Etat". Cet aspect "démocratique" de l'élection détermine l'indépendance de la communauté par rapport à son seigneur. Mais la communauté de Saint-Vallier ne se réduit pas au rôle politique et social d'une minorité aisée. La communauté d'habitants est un tout. Elle a également une forte unité religieuse que l'existence d'une confrérie du Saint-Esprit, encore bien vivante au XVIIIe siècle, permet d'analyser.

11/2013

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Histoire internationale

L'INQUISITION A L'EPOQUE MODERNE. XVème-XIXème siècle, Espagne, Portugal, Italie

Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine ?) ; une " légende blanche " fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une " légende noire " propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle - voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux " tribunaux de la foi ", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition - ou plutôt les Inquisitions - ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa compléxité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat - bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres -, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.

06/1995

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

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Généralités médicales

Pavane. Aux sources d'une vocation de pédiatre

A l'âge de quinze ans j'ai voulu devenir médecin . Mais assurément je n'ai pas choisi d'être confrontée à leur mort, je désirais seulement les soigner et leur rendre le sourire. Pourquoi alors, ai-je quitté la la sécurité d'un ancrage en France pour lutter avec les enfants d'Afrique décimés par la malnutrition, la rougeole, le paludisme et, pour combler la mesure, atteints par le sida. En 2008, une visite au mémorial des enfants de Yad Vachem en Israël provoque en moi un tel choc que je me mets en marche pour comprendre ce qui m'a mise sur des rails où je ne n'ai cessé de me sentir impuissante, voire responsable de la mort d'êtres si jeunes. Avec l'aide d'un psychanalyste, j'interroge d'abord les circonstances de ma naissance en 1942, année de la Rafle du Vel d'HIV, puis les nombreux deuils familiaux qui ont émaillé ma jeunesse et mon âge mûr. Je cherche aussi la signification de rêves répétitifs de noyade, mettant en scène une fillette inconnue, sans pouvoir les rattacher à des souvenirs précis. Dans l'impasse où je semble m'enliser, je m'arrête un instant pour "jouer au jeu du contentement" : retrouver les éléments et les personnes qui m'ont aidée à faire face au tragique de mon existence. J'évoque aussi mes interrogations existentielles sur la mort, ayant bousculé les fondements de ma foi chrétienne, de tradition protestante. Mystérieusement, des portes vont s'ouvrir, des rencontres fortuites vont venir éclairer les zones enfouies de mon histoire. La première révèle la présence à mes côtés, les premiers mois de ma vie, d'une enfant accueillie dans notre famille, dont le destin dramatique quelques années plus tard explique la trame de ce rêve récurrent. Puis, une deuxième porte s'ouvre sur des hypothèses qui me feraient rejouer encore et encore des situations d'attachement suivies d'un deuil brutal. Elles seraient l'écho d'un abandon subi par l'une de mes grands mères à l'âge de 18 mois et de la perte très précoce d'une jumelle ignorée. La quête aboutit à une libération de mes énergies engluées par la tristesse, et à des retrouvailles avec la joie tout simple de la vie et de la beauté du monde.

08/2019

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Sciences historiques

Résister en pays d'Arles. 1944-2014, 70e anniversaire de la Libération

Tandis que la France doit se soumettre à la victoire nazie, le maréchal Pétain installe le gouvernement à Vichy et met en application les principes de sa "révolution nationale", propre à régénérer le pays. Souvent qualifié de "Vendée provençale", le pays d'Arles semble particulièrement favorable à l'accomplissement de cette "révolution" ; Charles Maurras, le leader incontesté de la très royaliste Action française, salue l'arrivée au pouvoir du Maréchal comme "une divine surprise". Quant aux riches traditions de ce territoire, cultivées par le Félibrige et louées par la Maréchale en raison de ses attaches camarguaises, elles incitent le nouveau pouvoir à en faire un laboratoire du régionalisme. Aussi est-ce avec zèle que Jean des Vallières, le sous-préfet d'Arles, proche des époux Pétain, met en application les lois de Vichy. Les trois quarts des maires de l'arrondissement sont remplacés par des délégations acquises au nouveau régime. Les administrations sont épurées et les syndicats interdits, comme ailleurs en zone "libre". Rejointe par des antifascistes italiens et des républicains espagnols, mais déjà privée des militants communistes et syndicalistes arrêtés en 1939, la classe ouvrière est étroitement surveillée. Les lois d'exclusion contre les Juifs, les communistes, les francs-maçons et les Tsiganes sont mises en application. Vichy décide même d'installer en Camargue, considérée comme "le berceau de la race gitane", un camp modèle d'internement pour nomades. Or rien, ou presque, ne va se passer comme prévu. A la faveur du mouvement syndical ouvrier clandestin, la Résistance s'organise et multiplie les actions de propagande, de renseignement et bientôt de lutte armée. La plupart des grands mouvements de la Résistance, tels Libération-Sud ou Combat, sont présents et actifs. Une autre forme de résistance moins connue se développe activement : celle des Arlésiens qui portent secours aux réfugiés juifs et celle de la communauté protestante qui, dès septembre 1942, s'oppose vigoureusement aux mesures antisémites dans le cadre des thèses de Pomeyrol. En dépit de bombardements répétés et de cruelles répressions, la Résistance du pays d'Arles tient bon et parvient non seulement à libérer elle-même son territoire, entre les 22 et 24 août 1944, mais à y rétablir presque aussitôt le fonctionnement républicain. Telle est, résumée à l'excès, l'histoire que relate, pour la première fois, cet ouvrage.

06/2014

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Religion

Le Cantique des cantiques. Sept lectures poétiques : hébreu, grec, latin et quatre traductions en français

Le plus beau chant d'amour Ecrit entre le VIIe et le VIIIe siècle avant Jésus-Christ et intégré à la Bible dans les premiers siècles de notre ère, Le Cantique des cantiques - littéralement " le plus beau Chant " en hébreu - étonne et émerveille. Echange amoureux entre un homme et une femme, ces 117 vers attribués à Salomon mêlent passion et sensualité à travers métaphores et symboles qui ont alimenté les commentaires des plus grands exégètes au fil des siècles. Au-delà des différentes interprétations religieuses et philosophiques, ce texte est un poème inspiré qui exalte l'amour. La tradition des bibles polyglottes Notre édition s'inscrit dans la tradition des bibles polyglottes de la Rennaissance qui, sous l'impulsion des humanistes - Erasme le premier -, enrichissent la Vulgate des textes grec et hébreu. Ces lectures permettent de remonter aux origines des textes sacrés et par là- même de questionner le sens du texte hébreu et les traductions établies par les docteurs de l'Eglise. Une vision universelle inédite C'est dans cet esprit humaniste que nous avons accompagné Le Cantique des cantiques en hébreu, grec et latin de quatre traductions françaises : celles de la Bible de Jérusalem, de la Bible Segond, de la Bible du Rabbinat et de la Bible de Chouraqui. Une invitation à la réflexion par la présentation en parallèle des textes utilisés par les communautés catholiques, protestantes et juives ainsi que celui d'André Chouraqui, universel par sa force poétique et sa recherche linguistique. Ces différentes traductions révèlent la beauté multiple de ce poème et l'importance de chaque interprétation. Des introductions passionnantes sur le polyglottisme Dans son introduction, " Le Cantique et les langues ", Jean-Christophe Saladin retrace la tradition des bibles polyglottes en Europe, entre histoire et anecdotes, succès et déboires. Dans son introduction, " Les quatres niveaux d'interprétation d'un texte hébreu ", Marc-Alain Ouaknin Des annexes essentielles pour approfondir la lecture Dans sa postface, " Une poésie érotique religieuse ", Jean-Christophe Saladin évoque les origines égyptienne, sumérienne et palestinienne du Cantiques des cantiques. Avec son regard d'historien, il étudie avec attention toutes les pistes d'interprétation de ce texte en évoquant la poésie érotique sacrée comme lien fort entre toutes les cultures qu'il convoque, depuis les chants d'amour du dieu Vishnu jusqu'aux mariages célébrés en Syrie au XIXe siècle.

10/2016

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Franc-maçonnerie

Francs-Maçons : réalité, influence, histoire, avenir

Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? Ont-ils une moralité? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Elite d'influence, système obsolète ou école dite de sagesse qui deviendrait un ensemble de clubs d'affaires, que représente la franc-maçonnerie mondiale et française en particulier ? De quoi se comporte-t-elle et qu'y fait-on ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. L'auteur, franc-maçon de Haut-Grade, présente la franc-maçonnerie et ses membres en leur évolution, aborde les questionnements, les sujets qui dérangent, les caractéristiques et une diversité méconnue. Il s'interroge sans tabou sur les réalités, les activités et le futur, en toute transparence. Le sujet alimente les conversations, suscite les oppositions, intrigue ou laisse indifférent. Le propos de ce livre n'est ni de défendre la franc-maçonnerie ni de l'attaquer, mais de la décrire à travers sa réalité. Elle n'est pas née en 1717, a été d'obédience catholique, anglicane ou protestante, a prospéré dans le monde entier ou presque. Elle connaît des problèmes, à commencer son image et elle génère des inquiétudes. Elle se répartit en deux pôles dont l'un occupe 95 pourcents des Loges au niveau international. Elle n'est pas anticléricale bien qu'une partie de la franc-maçonnerie continentale ait opté pour une autre approche de la mouvance anglo-saxonne. Nombre de Francs-Maçons déclarent croire en un Dieu révélé. D'autres ont pris de la distance. L'excommunication les frappe depuis 1738. Les loges véhiculent une réputation de réseaux. Elles semblent très masculines et demeurent entourées d'une sorte de secret qui nourrit tout et son contraire. Chacun peut solliciter d'entrer en Loge, mais les réunions se déroulent à huis clos.

02/2022

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Littérature française

La guerre amoureuse

Le narrateur est un écrivain sans oeuvre. A plus de cinquante ans il anime une revue d’art confidentielle soutenue par une riche mécène, Mme Delachenal. Invité par une université finlandaise, il se rend à Helsinki pour participer à un colloque sur la critique littéraire. Là-bas, il retrouve une ancienne connaissance suédoise, Birgitt Bollstrom-Borjom, laquelle est mariée à un puissant industriel, qui est aussi le mécène du fameux peintre Gustav Molnar (le premier mari de Birgitt). Malgré l’accueil chaleureux qui lui est réservé et la beauté sauvage des paysages nordiques, le narrateur s’ennuie et ne peut s’empêcher de maudire cette nation protestante austère et rigoriste. Mais une rencontre imprévue va adoucir ce premier jugement sévère. Elle s’appelle Helena, elle est blonde, jolie, elle est étudiante en Lettres et termine une thèse sur l’oeuvre de l’écrivain français Fromentin. C’est le coup de foudre. Le narrateur rentre à Paris la mort dans l’âme. Quelques mois après, il reçoit un coup de téléphone d’Helena lui annonçant qu’elle débarque à Paris pour terminer son mémoire de doctorat. Dès lors commence entre eux une relation orageuse, passionnelle, où chacun des amants cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Helena voudrait convaincre le narrateur de l’épouser, tandis que ce dernier vit dans la hantise que l’étudiante ne le quitte pour un homme plus jeune. Afin de faire céder le narrateur, Helena va s’employer à le rendre jaloux. A l’occasion d’une grande exposition consacrée à l’oeuvre de Molnar, l’artiste est présenté à Helena, qui se laisse ostensiblement charmer par le vieux séducteur. Elle va ensuite habilement entretenir une relation ambiguë avec Molnar afin de pousser le narrateur dans ses derniers retranchements… Un livre mordant, qui assume pleinement la dynamique romanesque et le genre du « roman d’amour ». L’écriture brillante, rapide, entraîne le lecteur dans le tourbillon sentimental du narrateur. Car au rythme où se déroule sa passion, il s’agit bien d’une guerre, avec ses attaques, ses blessures et ses stratégies de conquête. En dépit de la violence des sentiments, le narrateur ne se départit jamais de son sens de l’humour, faisant de ses maladresses des moments désopilants. Mais en mettant son coeur à nu, il prend aussi le parti d’émouvoir et de parler sans fausse pudeur de ses blessures. Un splendide roman d’amour contemporain.

01/2011

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Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Ecritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Eglise en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Eglise s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Ecritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Eglise catholique et les Eglises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Eglise et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit "apocryphes" n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

10/2019

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Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Tome 2

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

09/2005

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Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Tome 1

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

10/1997

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Religion

Nombres 20, 1-13. Les eaux de Mériba

Le récit concernant les eaux de Mériba (Nombres 20, 1-13) est l'un de ceux qui posent le plus d'énigmes aux commentateurs. Il s'ouvre sur la mort de Miryam, brièvement évoquée ; l'essentiel concerne la contestation des Hébreux à l'égard de Moïse et d'Aaron, à la suite de la pénurie d'eau. Comme dans Exode 17, Moïse fait jaillir de l'eau d'un rocher. Mais à la suite de cet épisode, Dieu le condamne à ne pas entrer en Terre promise. L'un des problèmes est rédactionnel : quel est le rapport de Nombres 20 avec Exode 17, s'agit-il d'un même épisode raconté deux fois ? Et, surtout, pourquoi Moïse, homme parfait et constamment à l'écoute de Dieu, est-il ainsi condamné ? A-t-il fauté dans ses paroles, dans ses gestes, dans son attitude à l'égard du peuple, dans son comportement à l'égard de Dieu ? L'exégèse traditionnelle, tant juive que chrétienne, a formulé un certain nombre d'hypothèses. L'épisode est plusieurs fois cité dans d'autres textes bibliques, notamment dans le Deutéronome et dans les Psaumes ; y a-t-il là une première exégèse et déjà des réponses ? Par la suite, l'étude littérale s'intéresse aux indications de lieu et de temps. L'exégèse juive exploite les midrashim autour de ce récit, sans négliger la dimension éthique. L'exégèse chrétienne est également parfois d'ordre midrashique, dans la mesure où elle exploite le midrash du rocher qui accompagne les Hébreux du fait des mérites de Miryam, médiatisé par 1 Corinthiens 10, 4. Mais ce passage paulinien pose les bases d'une interprétation typologique, que l'on retrouve au moyen âge. Après une mise au point sur l'exégèse actuelle, sont étudiés les apports de l'exégèse juive ancienne et médiévale, ceux de l'exégèse patristique (avec notamment Origène, Augustin et Grégoire de Nysse), médiévale (des monastères à l'université) et du XVIe siècle (aussi bien chez les réformés que chez les catholiques). Ce volume est issu de la quatorzième des " Journées bibliques " organisées par le Laboratoire d'Etudes des monothéismes/Institut d'études augustiniennes, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Sorbonne Université, PSL) et l'EA 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).

02/2019

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Esotérisme

Secrets & Vertus des 150 Psaumes. Secrets & Vertus des 150 Psaumes

"C'est ici la vraie cabale mystérieuse et divine pour l'intelligence des 150 Psaumes du Prophète Royal, par la vertu desquels il a été délivré de tant de grands périls, obtenu tant de bénédictions de Dieu, enfin est parvenu à la gloire éternelle" . . "Quiconque les dira, et les mettra en pratique selon la manière qui est enseignée, se servant de la vertu des intelligences, et de la vertu de leurs sceaux ou caractères, avec toute la foi, la dévotion, la révérence et l'humiliation due avec chose si Sainte et si Divine, il peut s'assurer qu'il obtiendra sans doute plusieurs grâces particulières de Dieu, et pourra vivre content en ce monde et en l'autre" . Transcription intégrale en français moderne, réalisée d'après un manuscrit daté du milieu du XVIIIè siècle. Les Psaumes sont utilisés dans la prière, au cours des rituels et lors des cérémonies ou des travaux magiques. Ils peuvent être utilisés sans aucune contrainte de considérations astrologiques, planétaires ou élémentaires. Les Psaumes peuvent être lus, chantés, mais dans les traditions populaires juives, chrétiennes protestantes et chrétiennes catholiques, il est plus fréquent de les réciter, de mémoire ou à partir d'un livre, ou tout en accomplissant d'autres dévotions, comme se laver, effectuer un nettoyage spirituel d'une maison ou d'un commerce, placer des bougies ou des veilleuses sur un autel ou parfumer une pièce / une personne avec de l'encens. La pratique magique des Psaumes s'est considérablement développée durant le Moyen Age (Usus Psalmorum). Selon la kabbale, chacun des 150 Psaumes possède une vertu magique spécifique (et même parfois plusieurs. .). Les Tehillim (Psaumes) de la tradition kabbalistique nous fournissent une prière appropriée pour toutes les situations de la vie au quotidien. Ainsi, pour obtenir une grâce de Dieu, il ne suffit pas de prononcer le psaume indiqué. Le praticien devra attirer sur lui l'Intelligence du Nom qui y est relatif. A chaque Psaume est associé une signature (Intelligence) particulière, ainsi que son sigil. Les Intelligences sont des puissances astrales qui régissent toutes choses dans les mondes célestes et naturels et qui peuvent également agir comme intercesseurs entre les humains et le divin. Les Intelligences sont considérées comme des entités qui guident et inspirent. D'une certaine manière, les intelligences peuvent être comparées aux anges et aux archontes du gnosticisme.

02/2023

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Religion

L'Homme est une espérance de Dieu

Wagner (Charles): le nom de ce pasteur, écrivain prolifique, est sorti de notre mémoire et de nos dictionnaires. Notre oubli concerne toute une génération et toute une famille d'esprits, et il commence à être heureusement réparé. Quinet, Renouvier, Buisson, mais aussi Pécaut, Steeg, Henry Michel, Pauline Kergomard..., ont été, depuis vingt ans, relus, réédités, fortement commentés. Le présent ouvrage contribuera à hisser Charles Wagner au rang qui était le sien à l'époque: l'un de leurs pairs, et peut-être le plus puissamment original avec le Pécaut du " Port-Royal laïque " qu'était Fontenay-aux-Roses. Charles Wagner a été célèbre en son temps. Ses livres ont été constamment réédités. Jeunesse, paru en 1892, a participé de tout un réveil spiritualiste dans une France que l'on avait pu croire définitivement satisfaite d'une morale positiviste. Ce sont les années où Claudel et Charles de Foucauld se convertissent, où Blondel et Bergson renouvellent la philosophie française, où un groupe d'amis choisis, dont Wagner, crée l'Union pour l'action morale dont le but, si difficile à rejoindre, fut de ne laisser la France basculer ni dans un catholicisme politique ni dans une laïcité antireligieuse. Wagner se trouve ainsi au confluent d'une série de milieux qui concourent à nourrir l'esprit républicain, des protestants, des spiritualistes, des juifs, des quêteurs d'une religiosité laïque. Il entretient de belles amitiés, très significatives, dont celle avec Ferdinand Buisson, homme-orchestre de la laïcité scolaire. Buisson développe une conception de la libre-pensée très éloignée des habituelles certitudes antireligieuses de ces milieux; Wagner est de ceux qui font vivre l'expression aujourd'hui vieillie, mais importante, de libres croyants. Tous deux témoignent pour une foule d'esprits sincères, passés par le crible du dreyfusisme, qui redoutent plus que tout une laïcité spirituellement desséchée ou indifférente. À leurs yeux, la République est bien plus qu'une constitution ou une arithmétique des droits et des devoirs: elle doit se poser la question de l'intériorité et du sens. Et Wagner est de ceux qui viennent lui rappeler que " les sociétés ne vivent pas seulement de travail industriel, de science, de politique; qu'elles vivent aussi d'activité morale. C'est dire simplement qu'elles vivent de ce qui fait vivre l'homme tout entier ". (Félix Pécaut) Il faut se réjouir que la table des matières de cette anthologie soit aussi variée, aussi franchement religieuse et aussi franchement laïque à la fois, qu'elle nous propose "Prière" et "La mort" aussi bien que "Laicité" ou "Humanisme". Wagner eût aimé une telle anthologie, lui dont la religion était si laïque, et l'humanité si religieuse. (extraits de l'Avant-propos de Patrick Cabanel)

05/2007