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Ouvrages généraux

Patriotes, résistants, héros africains, martyrs du colonialisme. Ou du néocolonialisme

La répression coloniale et néocoloniale contre les patriotes et résistants africains n'a épargné aucun de ceux-ci. Le roi Béhanzin et l'Almamy Samory sont morts en exil. Dans le pays " zulu " fondé par Chaka Zulu, le militant anti-Apartheid Steve Biko a été froidement assassiné pendant que Nelson Mandela, leader de l'ANC, passait vingt-sept ans en prison. Les nationalistes et panafricanistes n'ont pu mener leur combat à terme. En effet, Amilcar Cabral, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Thomas Sankara et Mouammar Kadhafi ont été assassinés. Quant à Robert Mugabi et Kwame Nkrumah, ils ont été renversés par des comparses des colons. Sékou Touré qui semble avoir eu un sort meilleur n'a jamais connu de répit face aux prédateurs impérialistes. Les indépendantistes Ruben Um Nyobe et Félix Moumié sont morts, le premier tué dans le maquis et le second empoisonné au thallium en Belgique. Faustin Archange Touadéra et Obiang Nguema Bassogo sont vivants, certes, mais ils restent dans l'oeil du cyclone. Mais de tous ces patriotes, Laurent Gbagbo, qui, après avoir échappé à un assassinat, a été " déporté " en vain à la CPI, apparaît sans conteste comme le symbole choisi par Dieu pour montrer aux impérialistes et aux néocolonialistes la vanité de leur posture et la nécessité pour eux de traiter d'égaux à égaux avec les dirigeants africains.

09/2023

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Pédagogie

Les enseignants face aux racismes

Prétendre définir une échelle des races sur des bases scientifiques relève d'une démarche fondamentalement erronée : nul ne l'ignore aujourd'hui. Mais affirmer l'inanité de la notion de race supérieure n'empêche ni les manipulations ni la mauvaise foi. Beaucoup d'hommes et de femmes, face à l'altérité ethnique, expriment un rejet viscéral dont ils peuvent avoir honte, mais qu'ils ne parviennent pas à contrôler. Evoquer le racisme, c'est souvent se lancer dans des débats aussi passionnels que houleux où l'imaginaire de chacun joue sa partition. Les enseignants, les travailleurs sociaux, comme tous les acteurs engagés dans la vie de la Cité, sont les premiers confrontés, dans leur vie professionnelle, à ces rencontres parfois douloureuses entre des hommes et des cultures porteuses de rites, de coutumes et de traditions différentes. Face à cette montée de l'intolérance, il n'est nullement surprenant que les établissements scolaires soient aussi concernés. La déchirure du tissu social affecte le champ scolaire, où elle entrave les actes d'apprentissage. Les enseignants n'ont pas seulement à gérer les représentations des adultes (parents et collègues) ou celles des élèves mais aussi le poids de leur histoire personnelle, des accidents de parcours et de voisinage... Ainsi sont-ils mis en demeure de se situer face à trois formes de racismes qui induisent et construisent des comportements disparates. En les inventoriant, en exposant leur fonctionnement puis en proposant des voies de remédiation, l'auteur souhaite contribuer à une remobilisation professionnelle et éthique. Car si le racisme fait mal à ceux qui en sont victimes, il n'épargne pas non plus ceux qui le rencontrent d'une manière ou d'une autre dans leur métier comme dans leur entourage privé.

06/1997

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Romans policiers

Les chaussures rouges

"Je regardais juste la scène de cet homme au pardessus clair, qui montait les escaliers comme un obstacle sur sa route. [...] Sa silhouette s’engouffra dans l’épais brouillard et disparut peu à peu. Les mains dans les poches pour les protéger du froid et les cheveux au vent, je commençais à gravir la pente. [...] Étant presque au sommet, je levai la tête et croisai avec surprise un individu qui descendait. Nos regards se rencontrèrent brièvement, ne laissant que le léger souvenir d’une prunelle bleu-gris. [...] L’humidité des minuscules gouttelettes et du brouillard me firent penser à cet homme. Le bas de son jean était mouillé sur ses chaussures de randonnée rouge foncé. [...]" Plongez dans ce polar qui dévoile les talents d’une femme brutalement confrontée à son passé en étant témoin d’un meurtre. Malgré elle, elle prendra place comme principale enquêtrice dans une affaire plus complexe qu’elle en a l’air.

09/2023

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Sociologie

Nous et les autres. Des préjugés au racisme

Première grande exposition temporaire du musée de l'Homme qui a rouvert en octobre 2015, Nous et les autres : des discriminations au racisme (mars 2017-janvier 2018) s'inscrit dans la continuité des fondements et des engagements de l'institution, musée-laboratoire militant pour la prise en compte de la diversité et l'absence de hiérarchie entre les êtres humains. Avec ce sujet, le musée de l'Homme prend part aux débats d'actualité en abordant de front la question de l'identité, ses marqueurs, ses mythes, ses replis comme ses revendications. Nous et les autres vise à éclairer scientifiquement le processus d'exclusion et de haine de l'autre. L'exposition montre le mécanisme général de catégorisation sociale et son insertion dans une vision inégalitaire. Evoluant dans un monde aux multiples visages, nous tendons à ordonner les êtres à partir de critères de différenciation comme le sexe, la couleur de peau, la religion, le statut social. Si cette classification n'induit pas nécessairement de hiérarchisation, elle infère une assignation identitaire, le plus souvent génératrice de stéréotypes, de préjugés voire de discriminations. La ségrégation aux Etats-Unis, l'obsession de la pureté raciale du nazisme, l'opposition entre Hutu et Tutsi au Rwanda, l'assimilation forcée des Aïnus au Japon, le sort des Pygmées en Afrique centrale : autant d'exemples historiques appartenant à des contextes socio-politiques d'expansion coloniale ou de nationalisme, plus ou moins lointains et révolus, convoqués et développés pour illustrer ces mécanismes de racialisation des identités collectives qu'Etats, élites intellectuelles, médias et sociétés civiles contribuent à légitimer, institutionnaliser et diffuser. Après l'analyse scientifique et le décryptage historique, parole est donnée à des hommes et des femmes, citoyens français de culture française, perçus comme arabes, noirs ou asiatiques. Leurs récits personnels, qui manifestent la complexité de cette expérience intime et sociale d'être regardés comme non-blancs et d'avoir à penser sa "couleur", permettent la rencontre avec des êtres aussi singuliers que représentatifs de la société, mettant à mal l'opposition entre nous et les autres. Au-delà de l'étude critique et de l'expérience sensible, vient le temps de la réflexion collective. Comment les pouvoirs publics réagissent-ils face aux discriminations ? Quelles différences entre des politiques nommées "multiculturalistes" ou "universalistes" ? Quelles conclusions tirer des expériences de "discrimination positive" ? Pour aborder ce sujet sensible et les enjeux de société qu'il représente, cet ouvrage réunit des contributions de chercheurs issus de tous les champs disciplinaires pertinents (anthropologie, démographie, génétique, histoire, philosophie, sociologie, etc.), enrichies d'une iconographie et d'une infographie inédites rendant compte des résultats de recherche les plus actualisés.

04/2017

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Histoire et Philosophiesophie

Penser le racisme. De la responsabilité des scientifiques

Ouvrages, slogans, bons sentiments ont beau faire, le rejet de l'Autre semble être, aujourd'hui comme hier, la maladie chronique de l'Homo sapiens. Nul ne doit se dire immunisé, tant chacun peut en devenir le vecteur comme la victime. L'Occident, surtout celui des savants, porte une responsabilité majeure dans les justifications théoriques du racisme : ce dernier a été présenté, trois siècles durant, démonstrations à l'appui, comme une vérité scientifique à partir de laquelle tous les excès ont été justifiés - colonialisme, esclavage, apartheid, génocide. Désormais, la plupart des savants affirment que le racisme n'a aucun fondement scientifique et que l'avenir de l'espèce passe par la capacité de chacun à vivre en bonne entente avec les autres, au-delà de nos différences, réelles ou imaginaires. Pourtant, dans nombre de textes scientifiques, ou prétendus tels, il subsiste la marque de préjugés raciaux. Michel Girod, géologue de formation, s'est d'abord étonné de la survivance de ces clichés, au cours de nombreuses missions en diverses régions du monde, puis il a décidé de se replonger dans toute la littérature des sciences pour comprendre le rapport des scientifiques au racisme. Nul avant lui n'avait dressé un inventaire aussi exhaustif des discours et théories. Préjugés et exclusion ne sont pas inéluctables: le métissage a été, depuis la nuit des temps, le passage obligé de la marche en avant de l'espèce, par-delà la diversité constitutive des civilisations, cultures et religions. Ce livre, accessible à tous, est un plaidoyer argumenté contre le racisme.

01/2004

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Histoire de France

La République impériale. Politique et racisme d'Etat

Au tournant du XIXe siècle, les républicains favorables aux conquêtes coloniales ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué. Entre 1871 et 1913, les possessions françaises en outre-mer sont passées de moins d'un million de kilomètres carrés à treize millions. Quant aux " indigènes ", leur nombre a progressé de sept à soixante-dix millions en 1938. Extraordinaire expansion. Elle est sans précédent dans l'histoire du pays qui, devenu la deuxième puissance impériale du monde après la Grande-Bretagne, est confronté à des tâches multiples et complexes. Comment diriger un empire aussi vaste ? De quels instruments politiques, administratifs, juridiques - le droit colonial par exemple - et scientifiques la métropole a-t-elle besoin pour remplir les missions nouvelles qui sont les siennes désormais ? Quelles orientations - assimilation ou association - mettre en œuvre dans les territoires de la " Plus Grande France " ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. En effet, les conséquences de cette construction impériale sur les institutions, la vie politique, l'enseignement supérieur et secondaire, les sciences humaines, qui voient se développer en leur sein des sciences dites coloniales consacrées par la création d'une académie ad hoc, et la littérature, mobilisée à des fins de propagande notamment, sont nombreuses. De là le surgissement inédit d'une véritable République impériale dotée de structures diverses, qui vivent par et pour les colonies, et d'un espace vital impérial jugé indispensable au développement de la métropole et à la vie de ses habitants. Pour rendre compte de ce processus complexe et multiforme qui a longtemps affecté l'État et la société civile, l'auteur a forgé le concept d'impérialisation et eu recours à une approche dédisciplinarisée qui fait appel à de nombreux textes philosophiques, politiques, juridiques et littéraires.

02/2009

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12 ans et +

Rosa Parks, elle a dit non au racisme

#ScrineoHistoire – Après sa journée de travail, Rosa, éreintée, monte dans le bus qui la ramène chez elle. Par chance, elle trouve un siège libre où elle peut s'asseoir. Mais en ce 1er décembre 1955, rien ne se passe comme d'habitude, car en cours de trajet elle refuse de céder sa place à un homme blanc.

Ce "non" qu'elle prononce entraîne son arrestation et son jugement, mais aussi une révolution dans cette Amérique où l'homme noir est opprimé. Il fait d'elle, simple couturière, épouse discrète et surtout femme, le symbole d'une lutte qu'elle n'imaginait pas. Une histoire vraie extraordinaire racontée dans un roman sensible et bouleversant.

08/2018

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Sociologie

Racisme et xénophobie en Europe. Une comparaison internationale

Dans toute l'Europe, les années quatre-vingt-dix sont marquées par une inquiétante résurgence du racisme et de la xénophobie. Mais dès qu'on y regarde de près, on observe que leurs manifestations concrètes varient considérablement d'un pays à l'autre : harcèlement et violences racistes en Grande-Bretagne, où en revanche l'extrême droite demeure groupusculaire : poussée meurtrière, xénophobe et raciste, et montée en puissance des droites radicales en Allemagne : populisme plus ou moins lesté de haine raciste et succès électoraux de la Ligue du Nord et des néo-fascistes du MSI (Mouvement Social Italien) en Italie ? Mais sans que la violence soit un fait majeur : contribution flagrante du racisme et de la xénophobie à la crise nationale belge et aux scores éloquents des nationalistes flamands du Vlaams Blok, là aussi sans manifestation massive de violence, etc. Après La France raciste (Seuil, 1992), les chercheurs de l'équipe dirigée par Michel Wieviorka décrivent et analysent dans ce livre cette autre Europe qu'est l'Europe du racisme et de la xénophobie. Ils vont au cœur des expériences britannique, allemande, belge et italienne, et remontent, en sociologues ouverts à l'histoire, aux sources sociales, politiques et culturelles du mal. De leur étude comparative, progressivement, une conclusion se dégage : au-delà des spécificités de chaque pays, il existe une profonde unité européenne des processus et des logiques qui mènent à la haine, à la peur et à l'incapacité croissante à reconnaître et accepter l'altérité.

05/1994

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Histoire internationale

La Mauritanie. Entre l'esclavage et le racisme

Ce livre révèle et dénonce une tradition d'esclavage et de racisme en Mauritanie, à seulement quelques heures d'avion de l'Europe, perpétuée et perpétrée, au nom de l'Islam, à l'encontre des Haratine. Il constitue un document culturel, éthique et politique qui porte toutes les qualités de l'enquête historique minutieuse et du procès à charge intenté aux survivances bien vivaces d'un système féodal.

07/2014

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Sciences politiques

La Mauritanie entre l'esclavage et le racisme

Ce livre est la traduction en arabe du livre paru en 2014. Ce livre révèle et dénonce une tradition d'esclavage et de racisme en Mauritanie, à seulement quelques heures d'avion de l'Europe, perpétuée et perpétrée, au nom de l'Islam, à l'encontre des Haratins. Il constitue un document culturel, éthique et politique qui porte toutes les qualités de l'enquête historique minutieuse et du procès à charge intenté aux survivances bien vivaces d'un système féodal.

04/2019

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Philosophie

Le racisme colonial. Analyse de la destructivité humaine

L'idéologie de la race façonnée par les exégètes des civilisations arabo-musulmane et judéo-chrétienne, a servi de fondement à des conceptions politiques débouchant sur la pratique des discriminations raciales, des ségrégations ethniques et à la perpétration des injustices et des violences, allant jusqu'aux génocides, à l'encontre des peuples opprimés d'Afrique subsaharienne victimes de la brutalité et de l'exploitation inhumaine. Cette évolution fatale a sécrété l'effusion effroyable de la destructivité humaine, sous la forme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, perpétrés sur des populations sans défense par des dictateurs et des chefs de guerre stipendiés par les grandes puissances occidentales, engagées dans un processus de réappropriation violente des richesses naturelles de l'Afrique subsaharienne. La présente analyse se veut moins un renouvellement du discours africain sur le colonialisme qu'un effort pour restaurer le pouvoir de la pensée critique dans l'Afrique actuelle. Donc, c'est une réflexion critique sur les conditions préalables, les prémisses d'une théorie critique de l'Etat en Afrique.

05/2015

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Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

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Psyhologie sociale

Mémoires de la plantation. Episodes de racisme ordinaire

Grada Kilomba analyse de courts témoignages de femmes noires, qui parlent de la famille, du couple, ou des images qui leur sont attachées. Elles racontent le racisme dit "ordinaire" - ces remarques, gestes, actions, aux conséquences psychologiques réelles. Car pour l'autrice, le racisme ordinaire n'est pas un événement isolé ou ponctuel : c'est une exposition constante qui fait revivre des scènes d'un passé colonial, et mêle passé et présent. Quel est le poids de l'histoire, le poids d'être classé·e comme "Autre" dans une société où la blanchité est la norme ? Comment devenir sujet après avoir été marginalisé·e ? Comment dire ce qui a été mis sous silence ? Dans cet essai influencé par la pensée de Frantz Fanon et devenu référence internationale dans les études postcoloniales, l'autrice n'est pas celle qui est décrite : c'est elle qui parle. D'objet d'étude, elle en devient le sujet et s'interroge : Qui peut parler ? Qui peut produire du savoir ? Il est urgent de penser à des stratégies pour décoloniser le savoir, la parole et nos imaginaires. "? Une intervention importante et innovante ? " (Paul Gilroy)

03/2021

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Sociologie

La "race" contre le racisme. Le paradoxe brésilien

L'antiracisme est aujourd'hui divisé entre ceux qui, d'un côté, sont partisans de l'universalisme et, de l'autre, ceux qui s'affirment conscients de la résistance des discriminations liées aux identités raciales. Pour réfléchir à ce débat, il est un cas dans l'histoire où l'argument de la "race" fut avancé contre le racisme : celui du mouvement afro-brésilien. Né sous l´Empire (1822 - 1889), ce mouvement s'organisa autour d'une revendication universaliste : les Afro-Brésiliens demandaient à ce que leur "race" ne les empêche pas d'être traités comme tout autre citoyen. C'est sous la République oligarchique (1889 - 1930), notamment au moment de l'abolition de l'esclavage - qui libéra aussi la parole raciste et racialiste -, que de multiples associations noires à buts sociaux puis politiques voient le jour pour exalter l´identité noire, et donc africaine, de la nation. A partir de là, l'aspiration à une véritable "démocratie raciale" grandit pour aboutir, dès la fin des années 1970, à une mobilisation massive de la "diaspora africaine" pour placer l´identité afro-brésilienne au coeur de la démocratie. L'étude de l'histoire brésilienne permet ainsi d'examiner presque tous les arguments des courants antiracistes qui divergent actuellement en France.

03/2024

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Contes et nouvelles

Sénégal mon pays. Histoire d’un racisme ordinaire

Le récit évoque la vie d'un Sénégalais, Léopold N'Diaye, né à Saint-Louis en 1911. D'abord recruté pour travailler dans la région de la Casamance puis engagé comme tirailleur, il devient champion militaire de boxe. Soldat jusqu'en 1940, il échappe aux camps de prisonniers en se réfugiant dans un village de Haute Savoie où il servira de passeur. Enfin, installé en Haute Provence à partir de 1944 et employé comme ouvrier dans une entreprise de travaux publics, il subit des injures et des quolibets racistes. Il décède en 1950 dans des circonstances obscures. Cinquante ans plus tard, le narrateur, Romain Siros, mène une enquête et tente d'élucider cette affaire. Ni policier, ni biographe, il agit parce qu'il se sent investi d'une mission, dictée par une dette vieille d'un demi-siècle alors qu'il était enfant. Il ira jusqu'au bout de sa reconnaissance envers un inconnu.

09/2023

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Poches Littérature internation

Le seigneur des ténèbres

Le grand frisson de l'aventure contre le colonialisme. Réédition d'un grand roman d'aventures, dans la lignée de ceux de Defoe et de Stevenson. Une évocation ethnologique qui est aussi une histoire vraie, inspirée du destin d'Andrew Battell, un aventurier anglais. L'auteur s'est livré à une importante recherche pour restituer l'ambiance de l'ouest de l'Afrique noire à la fin du XVIe siècle. Silverberg parvient à nous offrir à la fois le grand frisson de l'aventure et une puissante charge contre tous les colonialismes.

11/2017

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Sciences historiques

Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au XXe siècle

L'autorité morale acquise par le talent et le savoir autorise-t-elle l'intellectuel, seul ou en groupe, à exercer une direction de conscience sur la société? Au siècle dernier, la question eût paru incongrue, tant le pouvoir sur les esprits reposait surtout sur la naissance et la fortune. Mais qu'en 1898 un romancier à succès comme Emile Zola ait pu, par son célèbre J'Accuse...! , contraindre les corps constitués à revenir sur une sentence inique, voilà qui est révélateur d'un climat nouveau. Depuis — même s'il s'essouffle un peu en raison de la prééminence prise-par la notoriété sur là pensée —, le phénomène des pétitions et des manifestes d'intellectuels a rythmé la plupart des temps forts de nos débats nationaux. Bien des grands esprits de notre temps — romanciers, universitaires, scientifiques, artistes, grands journalistes — ont un jour ou l'autre apposé leur nom au bas d'un texte militant, et leurs interventions jalonnent le siècle : affaire Dreyfus, guerres d'Ethiopie et d'Espagne, montée du fascisme, polémiques à la Libération, guerre froide, décolonisation et, plus tard, Vietnam, Mai 68, alternance de 1981... A l'intersection du culturel et du politique, l'étude de tels textes, jamais entreprise jusqu'à présent de façon systématique, se révèle pour l'historien d'une grande richesse. Outre qu'elle lui permet d'observer la constitution des réseaux, des amitiés, des alliances, des ruptures en milieu intellectuel, elle lui offre aussi un précieux poste d'observation sur la vision du monde que se sont faite les générations successives de clercs (par exemple la réception du marxisme et du communisme) et sur les engagements politiques qui en découlèrent. Elle l'invite à mesurer l'influence des lettrés et artistes sur le public (celui-ci les écoute-il ? ) et, réciproquement, à s'interroger sur la capacité des clercs à se saisir des courants et des passions qui parcourent la société. On l'aura compris, ce livre ambitionne d'être une manière autre d'éclairer l'histoire du XXe siècle français.

03/1990

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Sociologie

Frantz Fanon. Phénoménologie du colonialisme et réalisation de l'homme décolonisé

Cet ouvrage est une réactualisation de la pensée de Frantz Fanon sur la problématique de l'identité et de la place de l'homme décolonisé à l'ère postmoderne. Il s'agit d'une réflexion qui se propose de prendre le contre-pied de la pensée postcoloniale pour présenter, de façon concrète, les éléments que l'analyse phénoménologique de Fanon met au fondement de la construction de l'identité capable de faire du décolonisé un créateur, un leadeur et un décideur rationnel. La phénoménologie du colonialisme de Fanon est un moyen de lutter contre la vision postcoloniale de l'histoire par la valorisation de la raison, l'originalité nationale et l'enracinement culturel local. L'homme décolonisé qui se laisse appréhender comme un opportuniste handicapé par une incapacité rédhibitoire à créer, à le devoir de replonger dans l'étude de son passé colonial afin de cerner les influences qui l'empêchent de bien se positionner dans la mondialisation.

10/2020

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Non classé

Lutter au Sahara, Du colonialisme vers l'indépendance au Sahara Occidental

Le Sahara occidental : un simple bout de désert ? Terre oubliée du nord-ouest de l'Afrique, le Sahara Occidental a subi une centaine d'années de colonisation espagnole avant l'actuelle occupation par le Maroc qui empêche l'autodétermination de la dernière colonie du continent. Une image qui fait écho à celle de la Palestine, alors que le Sahara Occidental ne bénéficie pas de la même attention de la part des médias. Comment le droit international se positionne-t-il, et comment est-il respecté ? Comment une occupation se prolonge-t-elle depuis 40 ans dans le silence ? Pourquoi l'exploitation des ressources naturelles se trouve-t-elle à la source du statu quo ? Que sont devenus les droits de l'Homme et comment se transforme la culture traditionnellement nomade du peuple sahraoui ? 15 spécialistes, témoins et acteurs directs participent à cet ouvrage unique et contemporain, analysant ces questions et proposant une vision globale et vivante de l'épineuse "question" du Sahara Occidental.

04/2015

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Histoire de France

La question coloniale dans le mouvement ouvrier en France. De la conquête de l'Algérie (1830) aux indépendances africaines (1962)

Entre le début de la conquête de l'Algérie en 1830 et son indépendance en 1962, marquant l'achèvement de la décolonisation, la France imposa sa domination sur un empire colonial qui fit, à la veille de la seconde guerre mondiale, jusqu'à vingt-deux fois sa taille, asservissant une population de près de 70 millions d'habitants. Pendant toute cette période, la colonisation fut soutenue, impulsée même par les hommes politiques de la bourgeoisie. Et si, à ses débuts, les premiers militants socialistes combattirent le colonialisme, par contre, plus d'un siècle plus tard, au moment des indépendances, les principaux partis issus de ce même mouvement ouvrier s'étaient ralliés au colonialisme, et participaient même aux guerres coloniales. Comment cet alignement sur les vues de l'impérialisme français fut-il possible, quelles en furent les raisons, comment la légende de la gauche anti-colonialiste a-t-elle pu subsister, ce sont quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage.

06/2013

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Sociologie

La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles

La question du racisme serait-elle un des tabous les plus puissants du monde contemporain ? Si personne ne se déclare raciste, tout individu est soupçonnable de l'être. Il faut donc se donner les moyens théoriques de comprendre comment et pourquoi s'est produit un tel obscurcissement de la question. Tout se passe en effet comme si la réflexion approfondie sur le racisme, hors des modes et des invectives, s'était arrêtée, en France, aux interventions de Claude Lévi-Strauss et aux travaux de Léon Poliakov et de Colette Guillaumin. Reprenant une à une les théories "raciales" et "racistes", puis leurs pendants opposés, Pierre-André Taguieff trace une véritable généalogie intellectuelle des pensées différentialiste et inégalitaire. Cet ouvrage est la première réflexion d'ensemble consacrée aux divers racismes et antiracismes, mêlant l'étude épistémologique, l'analyse lexicographique, les apports des biologistes et généticiens, aux contributions des philosophes et des anthropologues. L'homme peut-il échapper à un comportement ségrégatif ? Peut-il maîtriser son penchant à l'exclusion ? D'où vient cette force du préjugé ? Comment penser les fondements philosophiques d'un antiracisme conséquent ? Pierre-André Taguieff répond sur le fond à ces questions essentielles, n'hésitant pas à dénoncer bon nombre d'idées reçues.

04/1990

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Histoire internationale

Dans l'ombre de l'Occident, et autres propos. Suivi de Les Arabes peuvent-ils parler ?

Sur l'expérience de l'exil, les rapports entre Juifs et Palestiniens, le racisme, le colonialisme, ou encore le rôle politique de la littérature, trois entretiens limpides ("Dans l'ombre de l'Occident", "Entre deux cultures", "L'Europe et ses Autres") où Edward Said revient sur son oeuvre et fournit des clés pour mieux comprendre la portée de sa pensée. L'ensemble est suivi d'un essai de Seloua Luste Boulbina sur la manière dont les Arabes déracinés parlent d'eux-mêmes.

03/2014

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Sociologie

Le sport en France à l'épreuve du racisme du XIXe siècle à nos jours. Sports, xénophobie, racisme et antisémitisme

Cet ouvrage offre un panorama inédit des expressions du racisme, de la xénophobie et de l'antisémitisme dans le sport français du xixe siècle à nos jours. Contre les clichés aveuglément prosports ou férocement antisports, historiens et sociologues démontrent la nature ambivalente de ce loisir et spectacle de masse. Parce que le corps est en jeu, les pulsions xénophobes et racistes s'y expriment avec une rare violence, en même temps que le sport peut constituer un espace de sociabilité transethnique, un creuset d'intégration des étrangers, un corpus de valeurs érigé contre les vents mauvais qui soufflent sur la société française. Ce livre évoque l'histoire des clubs d'immigrés et des clubs communautaires, le patriotisme manifesté par les champions d'origine étrangère à l'occasion des deux guerres mondiales, la politique d'exclusion menée par le régime de Vichy. Il aborde également le cas des champions français issus des colonies, la violence xénophobe au sein des stades de football, l'infériorisation des boxeurs noirs par le racisme blanc... Les auteurs ne passent pas outre la responsabilité de bien des champions, journalistes et hommes politiques dans la diffusion de discours racialistes et de préjugés racistes. Enfin, ils abordent les politiques mises en oeuvre par l'Etat et par les pouvoirs sportifs pour lutter contre toutes formes de xénophobie et de discrimination dans les clubs.

07/2015

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Sociologie

Communications N° 107 : Race et racismes

Numéro dirigé par André Burguière et Evelyne Ribert Comment expliquer la renaissance d'une idéologie et d'une doctrine dont les bases scientifiques ont été amplement réfutées ? Si l'idéologie de la race, bien que privée aujourd'hui de toute vraisemblance scientifique, renaît un peu partout dans le discours politique, ce n'est pas parce qu'elle s'appuie sur des catégories universelles, mais parce qu'elle est elle-même le produit d'une histoire violente ; celle des rapports de l'Europe avec le reste du monde qui portent en eux les stigmates d'un double drame : le colonialisme et la traite. Ce renouveau n'est limité ni à l'Europe ni à la confrontation avec le monde musulman. Il explose en Afrique sub-saharienne où il s'appuie sur la catégorie ethnique inventée par la colonisation et réinventée par les pouvoirs post-coloniaux... Mais il se manifeste aussi dans d'autres régions du monde. Nous proposons des études de cas sur le racisme du coin de la rue, celui qui nous est proche, mais aussi des recherches qui s'emploient à dépayser la notion pour montrer comment le racisme peut être pris en charge par des sociétés qui obéissent à des systèmes de valeurs très différents des nôtres.

11/2020

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Sociologie

Pouvoirs, n°181. Racismes et antiracismes

Pouvoirs met les pieds dans le plat, en organisant d'emblée un duel par articles interposés. D'un côté, une philosophe (Elsa Dorlin) qui pose la problématique : en quoi le retour du concept de "race" dans la réflexion intellectuelle permet de mieux comprendre notre société ; de l'autre, deux tenants de la prédominance des différences de classe (Gérard Noiriel et Stéphane Beaud). Ainsi placé à bonne distance (critique) du débat éruptif qui divise le monde universitaire, ce numéro s'attaque ensuite à des sujets d'une brûlante actualité : les nouvelles sensibilités antiracistes (woke, cancel culture, N-word, blackface...), ledit racisme anti-Blancs, les mots piégés ("anti-sionisme" , "islamophobie" , "islamo-gauchisme"), les violences policières (à partir d'une enquête sociologique), un racisme oublié (anti-asiatique) s'exprimant au grand jour depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19 - pour, enfin, voir ce qu'il en est de notre cher universalisme.

04/2022

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Faits de société

Qui n'est pas raciste ici ?

Akli Tadjer Qui n'est pas raciste, ici ? C'est la première question qui m'est venue lorsque j'ai rencontré les élèves d'un lycée de province qui avaient refusé de lire Le Porteur de cartable, dont le héros s'appelle Messaoud. Qu'est-ce qui a poussé ces jeunes de la France silencieuse à se montrer soudain si hostiles, si haineux, si racistes au fond ? Ce livre est ma réponse, car mon combat contre ce mal ne connaît pas de répit. Nous avons tous en nous la capacité de haïr les autres mais nous avons aussi celle d'aller vers eux. Moi, j'ai choisi mon chemin.

03/2019

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Ethnologie

Cinq études d'ethnologie

Qui sont ces gens que nous appelons " les sauvages " ? Comment réagissent-ils par rapport à nous ? Sommes-nous certains de les " voir " et de les comprendre ? Là réside l'essentiel de la recherche ethnologique de Michel Leiris. Elle le conduit à s'interroger sur le colonialisme et sur le racisme, sur le sens de la culture, à montrer la pluralité des civilisations. Comme chez Montaigne, la quête d'un homme total se situe au centre de son œuvre littéraire. Ses écrits ethnologiques en sont l'indispensable complément.

08/1988

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Essais

Psychologie du racisme et de la haine de l'autre

La pensée se construit par catégorisation. Faire acte de racisme, c'est créer des catégories qu'on déprécie. Comment fonctionne ces macanismes ? Réponses dans le livre l'Auteur propose une plongée dans la fabrication de la pensée raciste. Un voyage qui révèle les liens entre cette pensée et les défenses insconscientes , le s fixations et régressions , le complexe de Narcisse et d'Odipe . Un ouvarge pour déconstruire le pensée raciste

03/2022

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Lecture 6-9 ans

La cour couleurs. Anthologie de poèmes contre le racisme

Cet album est une cour de récréation peuplée d'enfants venus des quatre coins du monde. Cinquante poètes y disent le rejet de la haine, le respect des différences, la solidarité et le bonheur de vivre ensemble.

03/2019

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Sociologie

Le racisme réflexe identitaire. Comprendre, expliquer, argumenter et contrer

Impliqué dans SOS Racisme, l'auteur analyse ce qui fait le rejet et la peur de l'autre, alors même que nous naissons sans prédisposition à l'amour ou à la haine. Cet ouvrage n'est pas un traité de morale. Il se veut une analyse du comportement et des motivations humaines, ouverte à tous, ne nécessitant aucun bagage psychologique ou sociologique. Il est destiné à ceux qui veulent essayer de comprendre les réflexes qui mènent au rejet de l'autre. Comprendre et trouver des arguments à opposer à ceux qui oublient qu'une même racine humaine et qu'une même vocation à l'humanisme est en chacun de nous.

10/2006