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Colette

Extraits

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Sciences historiques

Dictionnaire amoureux de l'esprit français

Metin Arditi, amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire. "On ne considère en France que ce qui plaît", dit Molière, "C'est la grande règle, et pour ainsi dire la seule". Partant de cet indiscutable constat, l'auteur de ce dictionnaire, lui-même amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire : au fil des siècles se sont développés le goût du beau, bien sûr, mais aussi le principe d'élégance, le sens de l'apparat, le souci de légèreté, l'humour, l'art de la conversation, un attachement historique à la courtoisie, la délicatesse du chant classique "à la française", le penchant pour la théâtralité, l'amour du juste, le goût des barricades, du panache, oui, du panache, et, surtout, une exigence immodérée de liberté. Ce dictionnaire parle de Guitry et de Piaf, de Truffaut et de Colette, mais aussi de Teilhard de Chardin, Pascal, Diderot, Renan, Péguy, les prophètes qui ont nourri les artistes de leur pensée et les ont libérés dans l'exercice de leurs talents. L'esprit français a aussi ses interdits. Ne jamais être lourd... Ne pas faire le besogneux... Comment plaire, sinon ? Au fil des pages, ce dictionnaire rappelle que le goût des belles choses a un prix, qu'un tel bonheur ne vient pas sans facture. A défaut, l'esprit français ne serait pas ce qu'il est... Sans vouloir transformer un pays qui, c'est heureux, n'est pas transformable, on pourrait peut-être imaginer, ça et là, quelques mesures aptes à diminuer le montant de l'addition. A l'heure où chacun s'interroge sur la délicate question de l'identité du pays, ce dictionnaire rappelle combien l'esprit français est un cadeau.

01/2019

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Histoire du sport

Des écrivains et du sport. 14 portraits d’auteurs et d’autrices par leur passion sportive

Quand la littérature rencontre le sport, 14 portraits d’auteurs passionnés. Aviez-vous déjà imaginé que les grands auteurs et autrices soient d’excellents sportifs et que cette pratique ait pu influencer leurs œuvres ? Que l’on peut être prix Nobel de littérature et joueur international de cricket ? Prix Pulitzer et boxeur ? Prix Goncourt de la nouvelle, coureur de fond et "fou" de cyclisme ? Pourtant la beauté d’un geste, de l’effort, la ferveur d’un stade, les festivités qui entourent une grande compétition et les athlètes légendaires ont été et sont toujours des sujets prisés des artistes. Dernièrement, on ne compte plus les auteurs et autrices contemporains de renom qui ont écrit sur le sport : Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Tristan Garcia, Jean Hatzfeld, Olivier Guez, Bernard Chambaz, Paul Fournel, Éric Fottorino, Maylis de Kerangal, Lola Lafon, Jean-Paul Dubois ou Philippe Delerm. Pourtant un stéréotype tenace voudrait que ces deux mondes soient antagonistes, on est soit du côté du sport, soit du côté de la littérature, il serait inconcevable qu’un sportif écrive et qu’un auteur soit sportif ! Pour la première fois, un livre rassemble quatorze portraits d’auteurs et d’autrices internationaux sur le thème de leur passion du sport. Pour constater que ce phénomène n’est pas nouveau, on remonte le temps pour découvrir Albert Camus, Pier Paolo Pasolini, Luis Sepúlveda et Vladimir Nabokov en footballeurs , David Foster Wallace en tennisman, Samuel Beckett et Arthur Conan Doyle en joueurs de cricket, Ernest Hemingway et Arthur Cravan en boxeurs, Colette en gymnaste, Harry Crews en karatéka et professeur de bodybuilding, Agatha Christie en surfeuse, Jack Kerouac en footballeur américain, et pour conclure ce périple, Antoine Blondin en coureur de fond et passionné de cyclisme. Cet ouvrage brise le stéréotype qui consiste à séparer l’intellectuel et le sportif, et met fin à l’idée que le sport et la littérature seraient des domaines inconciliables. Dans Des écrivains et du sport, le mur est tombé et la tête et les jambes ne font qu’un.

04/2023

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Policiers

Zippo

Lorsqu'ils se sont rencontrés, elle était très jeune. Il lui a fait porter un loup noir, il l'a appelée Eva, il lui a appris à jouer avec le feu. Il était le maitre de ses émotions, de sa volonté, de sa souffrance. Il l'a perdue. Où qu'elle soit, où qu'elle se cache, il lui manque, il en est persuadé. Il ne cesse de la chercher, son zippo à la main, qu'elle reconnaîtra entre mille. Ce son unique quand il l'ouvre du pouce avant d'en faire rouler la molette, et le claquement sec du capot sur charnière qui étouffe abruptement la flamme charment sa solitude en ce neuvième anniversaire de leur rencontre. Mais comme elle tarde à ressurgir, il décide de lui laisser des messages. Et affole la police. Parce que ces blondes aux visages brûlés retrouvées mortes sur les bancs de Lincoln Park à Milwaukee, elles soulèvent les coeurs. Les lieutenants Mia Larström et Peter "Casanova" McNamara vont devoir faire la paix pour remonter jusqu'au tueur pyromane. Plus encore, démêler leurs parts de fureur et de nuit, se débattre avec les questions qui roulent dans leurs tetes jusqu'à l'usure, affronter ce qu'aucun lavage de cerveau n'a pu extraire de leurs mémoires. Avec ce roman ardent où des enquêteurs cagoules de cuir traquent le détenteur d'un briquet à essence dans des loges de bondage, Valentine Imhof ouvre le reliquaire des douleurs du passé et nous donne la fièvre.

10/2019

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Télévision, radio

Le troisième souffle. Parentés et sexualités dans les adaptations télévisées

Au début des années 2000, les adaptations télévisuelles du Comte de Monte Cristo, des Misérables et du Bossu font émerger la question de l'inceste dans une parenté élective. Tout se passe comme si le mariage du tuteur avec sa pupille qui constituait l'issue heureuse du roman populaire était devenue problématique : l'adaptation des Misérables tourne autour de l'amour impossible de Jean Valjean pour Cosette ; celle du Comte de Monte-Cristo réaménage le scénario pour éviter de laisser partir Monte-Cristo avec Haydée ; celle du Bossu, donne à Lagardère une autre épouse que la jeune Aurore de Nevers, l'enfant qu'il a recueillie et élevée. Quinze ans plus tard, la loi du 14 mars 2016 fait rentrer le terme "inceste" dans le code pénal et la question du consentement est au coeur de l'espace public. Ce livre est une vaste enquête sociologique sur les adaptations littéraires à la télévision. Fondé sur des entretiens auprès des scénaristes, des réalisateurs, des producteurs et sur une analyse des oeuvres, il apporte une contribution déterminante à l'histoire des programmes de la télévision française et permet de comprendre comment la télévision a pris en charge, à travers les adaptations télévisuelles des romans populaires du XIXe siècle, les transformations de la famille et de la parenté. La succession des adaptations est ainsi un excellent indicateur de la transformation des sensibilités collectives. Cet ouvrage montre le pouvoir d'anticipation de la fiction et le rôle de la télévision dans le changement social.

06/2021

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Littérature française

Les tribulations d'une migraineuse

Delphine, trente-cinq ans, mariée, maman d'un adorable petit garçon, a tout pour être heureuse. A ceci près : elle est migraineuse. Alors, régulièrement, Delphine la boute-en-train, mute. Elle devient la rabat-joie, celle qui ne boit pas de champagne le 31 décembre à minuit, qui maudit les fumeurs, la casse-pieds qui demande qu'on arrête la musique, qu'on éteigne la lumière, celle qui dit, la mort dans l'âme : " Non, chéri, pas ce soir... " avant d'avaler un Triptan, deux somnifères, de glisser sous la couette et de s'endormir, une poche de glace sur la tête. Refusant de se laisser abattre, elle pérégrine à la recherche du traitement miracle. De l'homéopathe qui lui demande solennellement si elle mange le gras du jambon avant de lui délivrer une ordonnance à lui faire perdre son latin, à l'acupuncteur qui lui recentre son champ d'énergies, en passant par le grand ponte de la migraine et les différents praticiens de la planète psy, elle tente tout, jusqu'à la gouttière qui lui donne " l'air sexy d'un boxeur " et les hormones qui, très vite, à raison d'un kilo supplémentaire par semaine, menacent de la transformer en vache limousine. Dans ces conditions, la vie de couple aura bien du mal à résister... Détruire le mur d'incompréhension séparant l'espèce migraineuse de l'espèce non migraineuse, tel est le but de ce livre que toute migraineuse pourra toujours, l'air de rien, poser sur la table de nuit de son compagnon...

02/2007

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Littérature étrangère

L'étreinte fugitive

Dans Les Disparus, Daniel Mendelsohn partait en quête de l'histoire de sa famille ; avec L'Etreinte fugitive, il s'est livré à une quête infiniment plus intime. De l'écriture rhapsodique qui est la sienne, il fait revivre son enfance entre sa mère, "l'institutrice", la toute-belle, et son père, "le mathématicien", celui qui répare, construit et se collette aux choses ; une enfance peuplée d'êtres, frères et soeurs, parents juifs âgés, avec, au centre, son grand-père, ce dandy mystérieux et raconteur d'histoires. C'est pendant ses années d'étudiant dans l'exotique Sud américain que le jeune homme se découvre une passion jumelée pour les langues anciennes et les beaux garçons. Dès lors, la recherche de la "grammaire de son identité", de ce que veut dire être un homme, suivra des méandres surprenants, bouleversants. Car, lorsqu'une amie lui propose d'incarner une "figure paternelle" auprès de l'enfant qu'elle porte, il accepte et se prend à s'attacher si fort à lui qu'il va, petit à petit, partager sa vie entre Chelsea, le quartier où vivent les "garçons" de New York, et la banlieue où habitent son amie et leur petit garçon. Comme Les Disparus, ce récit réverbère l'écho de textes antiques - ici, des poèmes latins et des tragédies grecques - et renferme un secret de famille lancinant, dont le lecteur n'aura la clé que dans les dernières pages du livre, après avoir, avec Daniel Mendelsohn, rendu visite à des tombes désertées et déchiffré des épitaphes menteuses.

06/2018

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Erotique

Ginette

Toute sa vie, Ginette a fait commerce de son corps, et sa PME n'a jamais connu la crise. Pourtant, en racolant à l'écart des proxos, souteneurs et autres maquereaux, il aurait pu lui en arriver des misères. Les michetons, c'est pas tous des cadeaux ! Entre les pervers violents et les psychopathes du tobozo, elle aurait pu y laisser sa peau. Heureusement que Léon, commicroque à la maison poulaga, l'avait prise sous son aile. Ah, celui-là, ça se pourrait bien qu'elle en soit mordue ! Mais bon, il y avait aussi de quoi se poiler dans le métier avec les petites misères sexuelles de la gent masculine. Molosse maso, radin à binocles, orphelin pleurnichard, lapin précoce, peine-à-jouir, trop bien monté, narcisse mutique et yogi tantrique... Que des barres de rire ! Aujourd'hui, elle a beau être à la retraite, elle ne s'en garde pas moins quelques vieux clients sous la couette ; le croulant assidu, l'obsédé freluquet, le mateur coquet et le baron galant qui, lui, la verrait bien décorée de la liaison d'honneur ! C'est qu'elle en donne encore du bonheur, l'ancienne tapineuse au grand coeur ! Comme quoi, qu'on soit jeunot ou pépé, c'est encore dans les vieux pots qu'on balance les meilleures purées. Avec les confessions tout en gouaille d'une fille de joie, Florence Cestac, la cougar du neuvième art, se glisse dans la collection BD-CUL comme deux guiboles dans des bas de soie.

01/2022

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Carrière et réussite

La boîte à outils pour préparer sa retraite

Quand pourrais-je partir ? Combien toucherais-je ? Encore aujourd'hui, il est difficile de trouver les réponses à ces questions. Pourtant, la retraite est un projet de vie qu'il est important d'anticiper plusieurs années à l'avance. Les experts de France Retraite ont conçu cet ouvrage composé de 59 outils pour rendre ce chemin le plus simple et agréable possible. Par exemple, des captures de documents vous montrent pas à pas comment les comprendre et les remplir. La retraite n'aura plus aucun secret pour vous ! Les auteurs Tous les auteurs et autrices de cet boîte à outils évoluent au sein de France Retraite, acteur incontournable sur le marché du conseil et de l'expertise retraite. La société accompagne les entreprises, les indépendants et les particuliers dans le pilotage, la préparation et l'optimisation du départ en retraite. En 25 ans, ce sont 50 000 profils qui ont bénéficié d'un éclairage précis et chiffré sur leurs droits à la retraite (date, montant), de conseils d'optimisation (rachat de trimestres) et d'une assistance dans les démarches administratives.

09/2023

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Art contemporain

Singuliers théâtres. 12 artistes libres et insolites

Cette exposition est dédiée aux artistes rassemblés sous l'appellation " Singuliers ", qui revendiquent une certaine spontanéité et un autre rapport à l'art. Dans Les Théâtres des Singuliers sera évoquée la liberté insolite de Philippe Dereux et d'Armand Avril, en marge des courants d'histoire de l'art, avec les assemblages d'épluchures ou de matériaux détournés. Seront présentés aussi les " pionniers ", Facteur Cheval à Hauterives, Joseph Barbiero, les Barbas Müller, Anselme Boix-Vives et Gaston Chaissac. L'exposition reviendra sur les liens artistiques entretenus par Jean Dubuffet en Auvergne et avec l'artiste lyonnais Philippe Dereux. La personnalité singulière de Fred Deux sera aussi abordée, comme celles des artistes contemporains fascinés par l'art singulier : Henri Ughetto, Marc Lamy, Marie Morel, Isabelle Jarousse.

11/2023

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Guides pratiques

Dépendance. Le guide pratique, Edition 2024

Un guide pratique et parfaitement à jour pour répondre à toutes vos questions : Comment embaucher une aide à domicile ? Comment aménager son logement et bénéficier de la téléassistance ? Comment choisir l'établissement d'accueil le mieux adapté ? Quel est le coût d'un EHPAD ? Quelles sont les aides financières ? Quels congés pour aider un proche dépendant ? Quelle protection juridique pour une personne fragilisée ?

04/2024

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Critique littéraire

La tentation de l'impossible. Victor Hugo et Les Misérables

Après l'étude mémorable consacrée naguère à Madame Bovary dans L'orgie perpétuelle (1978), Mario Vargas Llosa renoue avec les grands essais littéraires, en se tournant vers le dernier éclat du romantisme, Les Misérables de Victor Hugo. S'appuyant sur une citation de Lamartine qui voyait dans ce roman " la tentation de l'impossible ", un danger contre la raison, l'écrivain péruvien découvre pour nous " une de ces œuvres qui ont incité le plus d'hommes à désirer un monde plus juste et plus beau ". Tout au long de ces pages, il se penche non seulement sur les titans que sont l'ex-bagnard Jean Valjean et son irréductible ennemi le policier Javert, mais aussi sur Cosette et les abominables Thénardier, sur le pur Gavroche et sur tous les autres personnages dont foisonne ce grand théâtre universel qu'est le roman de Victor Hugo. Ce dernier, " divin sténographe ", " Victor Hugo Océan ", tel qu'il aimait se présenter lui-même, est naturellement au centre de l'attention de Mario Vargas Llosa qui examine ici son cas avec un regard non seulement critique mais aussi amusé et désinvolte, non dépourvu d'humour. Et il nous fait comprendre comment ce grand créateur lance avec son roman un véritable défi à la Création car lui aussi, Victor Hugo, finit par nous montrer que " la vie réelle est petite et misérable en comparaison de la splendide réalité forgée par les fictions abouties, où la beauté des mots, l'élégance de la construction et l'efficacité des techniques font que même ce qui est le plus laid, le plus bas et le plus vil resplendit comme une réussite artistique ".

05/2008

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Science-fiction

Sauve qui peut

"Michel Landier ouvrit un oeil et vit tout de suite Angélique qui se réveillait en même temps que lui. Mais curieusement, ils n'étaient pas dans leur chambre de Marolles-en-Brie. Etaient-ils dans une chambre d'hôtel ? Possible car il portait un pyjama tandis qu'à la maison, il préférait dormir tout nu. La pièce était petite, très dépouillée, des murs blancs, une moquette noire, deux petites tables de nuit au chevet du lit, une couette blanche, une télévision fixée au mur et une petite fenêtre. Angélique avait dû le tenir par la main toute la nuit. Elle était radieuse, elle lui souriait et ils s'embrassèrent tendrement sur la bouche comme ils en avaient l'habitude... autrefois... Etaient-ils en vacances ? Michel sortit du lit en premier, se dirigea tout de suite vers la fenêtre et releva le rideau. Viens voir, c'est incroyable ! Angélique accourut. Ils virent l'astéroïde brillant comme un diamant. Ils le virent soudain s'enflammer. Une lueur de plus en plus intense, insupportable, aveuglante. Mais en bas, ils voyaient la Terre, grosse comme un ballon captif, comme celui de Disneyland. Ils voyaient bien les deux Amériques et cet astéroïde qui s'en rapprochait de plus en plus. Puis ils virent le gigantesque embrasement... Michel serra son épouse dans ses bras, elle appuya sa tête contre la sienne. Des larmes coulaient sur ses joues. Ils virent nettement les gerbes de feu projetées en l'air puis, au bout de quelques minutes, la planète disparut derrière un écran de nuages brunâtres... C'était fini. La Terre venait d'être percutée".

10/2021

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Littérature française

Mirabilia N°14 La maison - novembre 2019

Quels que soient sa forme et ses matériaux, elle est au centre de la vie de chacun, par nécessité ou par goût. Elle est parfois celle dont on se déprend sur un coup de tête : "Plutôt repartir, courir laventure de rencontrer enfin labri quon épuise pas" , écrit Colette dans les pages qui ouvrent ce numéro consacré à "La Maison". Elle est peut-être, à limage de La Chambre bleue de Pierre-Jean Jouve, mystérieuse et figée dans le temps ou, au contraire, familière et originelle comme la Grande Maison célébrée par Vincent Gille. Elle est encore une image dIthaque ou du Petit Liré, dont on se demande, avec Pierre Démolis, pourquoi diable il a fallu la quitter, mais dont Les parfums, les couleurs et les sons ne déserteront jamais le souvenir. Elle est, pour Bruno de la Salle, celle qui nous habite autant que nous lhabitons, et constitue avec ses semblables croisées au long dune vie un patrimoine imaginaire. Edouard Vuillard, dans ses peintures et ses lithographies, en a saisi tout lintime, toute la chaleur paisible, tout lintérieur aimé. Mais elle est aussi ce qui lentoure et sur quoi ouvrent sa porte et sa Fenêtre au nord, nous dit Anne Guglielmetti. Une maison qui ne serait pas ouverte ne serait guère quune prison. Mirabilia est donc allée avec Nicolas Garnier visiter les maisons à Chambri, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et avec Junichiro Tanizaki un Japon dont lesthétique, ô combien raffinée, diffère tellement de la nôtre. Ouverte, accueillante, telle est aussi, en actes, la maison dont nous parle Claude Mouchard, tandis que les Demeures de Silvia Radelli sont celles du bout de la vie. Maisons du vivre ensemble, nous vous aimons ! Mais que cette question est difficile à mettre en oeuvre, preuve en est lextrait des Cités-Jardins dEbezener Howard, dont le projet, près dun siècle plus tard, relève encore de lutopie. Utopie enfin des Maisons créées par André Malraux, où la culture, quil voulait révélation et partage, a rassemblé "dans lordre de lesprit" , pendant quelques années, dix pour cent de la population dune ville. Au centre de la vie de chacun, disions-nous, la maison relie le ciel et la terre, comme en témoignent les épis de faîtage égrenés au fil de ces pages.

11/2019

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Poésie

Odes dérisoires et autres poèmes

Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d'instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, Docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l'université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l'ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d'Aragon (dont il est l'un des spécialistes et dont il a édité les OEuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude. Comme l'indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre " la riche tessiture d'une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c'est pour inventer un nouveau chant où l'étreinte des corps est l'acmé d'une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d'étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu'il s'agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des " raisins du langage " qui s'offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d'une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d'une intensité d'être où tout aurait la consistance d'un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. " Toute une vie durant j'ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu'effondrée / Plus que tout j'ai craint de m'endurcir ".

02/2016

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Romans graphiques

Tati et le film sans fin

Une plongée dans l'univers drôle et poétique d'un des plus grands cinéastes français du XXe siècle. Avant de devenir un cinéaste de renom, Jacques Tati avait un rêve : devenir clown ! Clown, il n'a cessé de l'être en inventant des gags sous ses multiples casquettes : mime, acteur, scénariste, réalisateur... Destiné à reprendre l'entreprise familiale, le jeune Jacques est médiocre à l'école mais a l'oeil pour saisir les situations burlesques du quotidien. Ce regard sur le monde, il va le sublimer dans le music-hall dès les années 30. En découvrant Tati sur scène, Colette dira qu'il a créé "quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant ". Cette approche fera aussi son succès au cinéma : avec son premier coup d'essai, il signe son premier chef-d'oeuvre : Jour de fête (1949). Entouré d'amateurs, Tati obtient le Grand prix du cinéma français (1950). Sur le tournage, il contrôle tout sauf la couleur, qui lui échappe de peu ! Puis, en 1953, une silhouette atypique s'avance, celle de Monsieur Hulot. Personnage cultissime, cet anti-charlot à la pipe qui fait corps avec Tati devient récurrent. Acclamé, Tati se verra auréolé de succès avec son 3e long-métrage, Mon oncle (1958). Evitant les sirènes d'Hollywood, il préfère se lancer dans Playtime (1967), un projet titanesque. Pour installer l'absurde, il construit une ville-décor et se ruine ! Il perdra sa maison de production et, dans la foulée, les droits de ses propres films avant de repasser derrière la caméra dans les années 70. Privilégiant le geste aux dialogues, retravaillant le son tel un véritable chef d'orchestre, Tati invente un univers à part et devient en seulement six films, un des maîtres incontestables du cinéma français et international. Il recevra le César du cinéma en 1977 pour l'ensemble de son oeuvre avant de s'éteindre en 1982 en laissant inachevé un ultime scénario, Confusion... Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot croquent avec justesse l'homme au-delà de la légende dans ce roman graphique poétique et touchant, au graphisme remarquable, prolongeant à merveille l'atmosphère drolatique et enjouée de ce cinéaste de génie. Une pure pépite narrative et visuelle !

04/2023

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Sociologie

Enjeux environnementaux et tourisme au Brésil. Le rôle de l'artisanat en forêt atlantique

A l'interface entre sciences de la nature et sciences sociales, cet ouvrage est le fruit d'une recherche menée dans la région du Litoral Norte de l'Etat de Bahia (Brésil), où subsistent des vestiges secondaires de Forêt atlantique. Il éclaire l'organisation sociale des communautés rurales en faisant une large place à l'artisanat lié à la collecte et à l'extractivisme forestier mais aussi à bien d'autres activités : agriculture, pêche, salariat dans le bâtiment, agroforesterie. Appuyé sur des enquêtes de terrain, ce livre questionne les enjeux environnementaux de l'industrie touristique et intéressera tout lecteur concerné par le développement durable et une meilleure conservation des ressources.

10/2019

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Documentaires jeunesse

Te souviens-tu de Wei ? L'histoire d'un travailleur chinois de la Grande Guerre

Alors que la Première Guerre Mondiale ravage l'Europe, les forces vives manquent. Pour faire face aux besoins en hommes des usines d'armement, des mines, de la construction des routes, etc., Français et Britanniques recrutent en Chine 140.000 travailleurs qui arriveront entre 1916 et 1918 pour servir de main-d'ouvre en arrière des lignes de front. Parmi eux, Wei dont le destin reflète celui de milliers d'autres de ses semblables. A l'issue du conflit, plus de 20.000 de ces hommes sont morts, comme en témoigne le cimetière chinois de Nolette (dans la baie de Somme). Tandis que la plupart des survivants retournent au pays, quelques milliers de Chinois, dont Wei, s'installent en France pour une vie qu'ils n'avaient pas imaginée. Fiction documentaire composée d'une première partie narrative au texte sensible et d'une seconde partie documentaire (cartes, chiffres, photographies anciennes). Gwenaëlle ABOLIVIER est journaliste et auteure. Pendant 20 ans, elle a présenté sur France Inter des émissions de reportages où elle a raconté ses grands voyages à travers le monde. Plus récemment, elle s'est consacrée à la littérature de voyage et aux relations épistolaires. Elle est l'auteure de plusieurs anthologies de lettres et d'une biographie d'Alexandra David-Néel. ZAÜ a d'abord travaillé dans la publicité et continuera longtemps d'exercer dans ce secteur d'activité. Il publie son premier album jeunesse en 1966 à l'Ecole des loisirs et collabore à différents magazines de presse jeunesse avant de revenir à l'album au début des années 90. Il développe une création humaniste attentive à la différence et à l'autre et puise son inspiration dans ses nombreux voyages.

04/2016

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017

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Littérature étrangère

Alexandre ou la vie éclatée

Russie. 1963-1993, de Brejnev à Eltsine. Dans sa quête du sens de la vie et, aussi, de Cosette, le seul amour véritable de sa courte existence, le héros, Alexandre, le petit, le sans-grade, le "paumé" , traverse, sans la comprendre, et animé de son seul instinct "d'amour et de mort" , cette période charnière de la fin prochaine de l'Union soviétique et de l'éclatement de son empire, avec, pour tout avenir, la promesse improbable de l'arrivée d'une Russie dite "nouvelle" . "Ca c'est un roman !" s'exclame le lecteur en refermant ce livre. Car il y a tout ici, absolument tout : l'amour et la solitude, le passé et l'incertain présent, le plus improbable avenir, la religion et son absence, la ville et la nature, l'histoire et le particulier, la Russie et le sentiment de celle-ci, ce vieux mystère irréductible, que tous les géants de la littérature russe ont tenté en vain, semble-t-il, de sonder. Elle est là, demeure, noyau caché et incandescent, et pourtant plus menacée par la sourde modernité, son éclatement absurde, qu'elle ne l'avait été par les coups de boutoir du communisme. L'auteur, un romancier qui sait lire les signes de son temps et un homme qui déchiffre les énigmes contradictoires de l'âme, bref un grand écrivain, nous fait vivre ici les bouleversements de la Russie post-Gorbatchev à travers la vie éclatée de son héros. Né en 1963, Alexis Varlamov est un écrivain russe, auteur de nouvelles et de romans. Il est aussi connu en Russie pour ses biographies de grands écrivains, dont celles de Tolstoï et de Mikhaïl Boulgakov. Traduit par Pierre Baccheretti

10/2016

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Décoration

La splendeur des Brunhoff

Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine. Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, Le Jardin des modes, Vogue - dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef - mais aussi Vu, le mythique magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues. Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Epoque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps. Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

10/2018

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Suisse

100 femmes qui ont fait Lausanne. Dans les pas des pionnières

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021

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Contes et nouvelles

Mythologie des Charentes et du pays Gabaye

Un inventaire exhaustif : Les êtres fantastiques : fées, fades, lutins, loups-garous, ganipotes, bigournes, chevaux malets, chasses galerie, chasses galerites, mandragores... mais aussi Gargantua et Mélusine... Le Dahut sous tous ses noms : darue, mitouarde, micouarde, mitard, bitard, loubinote, louère, bérouge... Le Croquemitaine et ses avatars : Ramponau, Ramasserin, Ratapouél, Camalet, Mirou, mère Taupignon, grand Gaillou, Marie sans couette... Le monstre censé vivre dans les puits : la Vieille ou grande Veille, et autres Bigornes, mère Bigourne, Bisse, Jhouabe... L’habitant de la lune : de Job au Juif errant en passant par le bonhomme où la bonne femme avec un fagot sur le dos... Les dires sur le Diable, la Vierge, le bon Dieu, saint Martin, saint Gilles, saint Roch, Charlemagne et Bayard... n travail de documentation colossal : 165 Informateurs ; des témoignages issus de plus de trente-cinq ans d’enquêtes enregistrées par Éric Nowak aux quatre coins des Charentes et du Pays gabaye, ou venants de ses correspondants. 84 ouvrages cités : un travail minutieux à la recherche de témoignages anciens de ce légendaire couchés sous la plume des folkloristes charentais et gabayes des deux siècles passés. e respect des différences locales. Les variantes saintongeaises des Charentes et du Nord-Gironde séparées des variantes poitevines du Nord des Charentes et des variantes marchoises ou limousines de l’Est de la Charente. Les noms en parlers locaux écrits dans une orthographe lisible et respectueuse des prononciations locales. 124 êtres fantastiques et personnages mythiques ou légendaires charentais et gabayes recensés !!!

12/2023

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Récits de voyage

Avec les fées

L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : " C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. " Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées. Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Ecosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.

01/2024

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Tous pays

Cuisine sans frontières. Recettes pleines de saveurs et de solidarité

Une cuisine du monde militante et savoureuse ! Cuisine Sans Frontières favorise la rencontre des cultures autour des fourneaux et l'intégration de personnes migrantes par la cuisine. La réciprocité est au coeur de ce projet. Chacun et chacune apporte ici un bout de son histoire, fait ainsi connaître son patrimoine culinaire et vient en retour enrichir la palette de la cuisine française. Cet ouvrage présente une quarantaine de recettes proposées et préparées par les ressortissants d'une trentaine de pays représentés dans l'association : Algérie, Albanie, Géorgie, Congo, RDC, Côte d'Ivoire, Nigeria... Au menu : tajine de veau aux petits pois et fonds d'artichauts (Maroc), boulettes de poisson au lait de coco (Congo), verrines de betteraves aux noix (Arménie), thiep (Sénégal), mini-feuilletés de zaatar (Moyen-Orient), gâteau de Pâques (Russie)... De micros récits réalisés lors d'ateliers d'écriture collectifs et un reportage dessiné par l'illustrateur Morgan Navarro viennent compléter ce beau livre de cuisine pas comme les autres où engagement humaniste rime avec saveurs d'ailleurs et bonheur de l'échange. L'ASSOCIATION : Apparue dans le sillage du réseau RESF en 2015, l'association Cuisine Sans Frontières, située à Grenoble, propose à la vente - à emporter ou en activité traiteur - des plats du monde, et offre ainsi à ses cuisinières et cuisiniers non seulement une activité, mais aussi les moyens d'améliorer leur niveau de français, de faire des stages et d'obtenir des diplômes.

10/2023

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Histoire internationale

Traversées, histoires et mythes de Djibouti

Les textes réunis dans ce numéro ont fait l'objet de communications dans le cadre des "Journées scientifiques" de l'Université de Djibouti en février 2010. Ils ont été complétés par d'autres contributions centrées sur l'histoire de Djibouti et de la Corne de l'Afrique. Cette région est encore peu connue et beaucoup de zones d'ombre de son histoire subsistent. Tel est le cas du secteur bancaire dont les archives viennent seulement d'être ouvertes et qui fait ainsi l'objet de l'article de Colette Dubois. La contribution de Simone Imbert-Vier part de documents inédits concernant la Côte française des Somalis pour retrouver des pièces illustrant les débuts de la ville de Djibouti. La réflexion d'Adawa Hassan Ali vient en complément, pour mettre en évidence comment les groupements humains vivant sur le territoire ont influé sur la carte de l'urbanisme et se sont amplifiés au fur et à mesure du développement économique de Djiboutiville. Michel Tuchscherer invite à explorer ce qu'il considère comme le berceau de la consommation du café et aussi de la domestication du caféier. C'est là que croît à l'état naturel l'espèce coffea arabica, à l'origine de toutes les variétés de cette espèce cultivées aujourd'hui. Le café a été un vecteur essentiel dans l'intégration des pays riverains du sud de la mer Rouge et du Golfe d'Aden. La contribution de Sagal Mohamed Djama explore de son côté une pratique traditionnelle qui demeure essentielle dans la société moderne, à savoir le rôle et la fonction d'un chef traditionnel dans la représentation symbolique du monde des Somali-issa. La seconde partie des textes étudie les interactions entre l'histoire et les mythes. Le premier exemple se rapporte au mythe de Caroweelo dans la culture somali. Abdirachid Mohamed Ismaël apporte des éléments d'ordre historique, anthropologique et linguistique qui permettent de sortir ce personnage de la fantasmagorie nébuleuse dans lequel il a été enfermé pendant des générations. Hibo Moumin, quant à elle, prend le versant opposé, celui du traitement littéraire de ce personnage, en partant des textes d'Abdourahman A Waberi, d'Ali Moussa Iye et enfin d'Omar Ali Youssouf. L'article de Djama Saïd Ared qui clôt ce numéro s'étend sur la condition des femmes, telle qu'elle est rapportée dans la littérature djiboutienne d'expression française.

08/2011

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Sciences historiques

Domaine Chavat, un siècle d'histoire

Au coeur du patrimoine girondin, le Domaine Chavat, surplombant la Garonne dans la commune de Podensac, est considéré par les Monuments Historiques comme l'un des plus beaux parcs d'Aquitaine. Cet ancien domaine viticole doit sa renaissance, au début du XXe siècle, à un industriel bordelais, François Thévenot. Le jardin, aux lignes harmonieuses, aux proportions équilibrées, a été conçu en 1916 par le célèbre paysagiste parisien Charles Bouhana. Reprenant la tradition des jardins italiens, François Thévenot ponctue les différentes scènes paysagères de sculptures antiques, chacune exprimant les traits de sa personnalité. De composition à l'anglaise, mais aussi à la française, doté d'un miroir d'eau coloré par la grâce d'une magnifique roseraie, ce jardin nous raconte ainsi une histoire plus intime. Celle d'un entrepreneur, créateur de génie surmené, qui a cherché, au coeur de cet écrin de verdure, un refuge, un havre de paix. Ernesto Gazzeri a donné aux parterres, pelouses et allées du parc paysager et du jardin à la française, l'ensemble du décor statuaire commandé par le propriétaire. Il a crée surtout une composition originale qui est l'une des oeuvres majeures de l'artiste : "Le Mystère de la vie". Tout jeune centenaire, Chavat a une histoire passionnante : ses allées ont vu déambuler Colette, Léontine Zanta, ou encore l'aviateur Charles Nungesser. A la vente du domaine, en 1934, la ville offre ce lieu de quiétude, jusqu'à l'aube du XXIe siècle, aux pensionnaires de la maison de retraite. Tourné vers l'avenir, le Domaine Chavat est aujourd'hui animé par un ambitieux projet de restauration destiné à lui rendre son lustre d'antan et en faire un haut-lieu du patrimoine régional, unique en son genre : oeuvre d'art totale, Chavat, au-delà de son jardin remarquable, a en effet préservé intact son château, ses exceptionnels décors de verrière et une partie de son mobilier des années 1920-1930. Cette édition est l'occasion pour Jean-Marc Depuydt, historien du Domaine, de dresser un inventaire des connaissances actuelles et de partager dix années de recherches historiques et de restauration du site. Cette découverte du château Chavat et de son parc, illustrée de nombreux clichés inédits, témoigne du riche passé du lieu, de la singularité de sa composition et de l'originalité de son commanditaire dans l'immédiat après-guerre. Ce livre est à la fois un ouvrage de référence et une magnifique invitation à la découverte.

12/2018