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Extraits

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Psychologie, psychanalyse

La survivance. Traduire le trauma collectif

" J'appelle survivance la stratégie inconsciente que les survivants d'une catastrophe collective et leurs descendants mettent réciproquement en place pour reconstruire sur pilotis les bases précaires d'une vie possible parmi les normalement vivants du monde où ils ont échoué... " Janine Altounian propose dans cet ouvrage une réflexion sur la survivance, à l'intersection de l'histoire collective et de l'histoire psychique. La première partie aborde la question de la transmission psychique des effets d'un trauma collectif sur les descendants des rescapés, à partir de l'exemple du génocide arménien. La deuxième partie analyse des textes d'écrivains témoignant d'une semblable transmission : Nigoghos Sarafian, Jean Améry, Albert Camus, Pierre Pachet, Peter Handke, et met en lumière les thématiques de la clandestinité et de l'inadéquation. L'ouvrage se clôt sur le thème de l'apprentissage de la parole subjectivante et complète ainsi cette poignante analyse du déni d'existence et de ses effets dans la vie psychique, dans le travail de l'écriture, dans le champ culturel et dans le champ politique.

01/2000

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Poésie

Habiter poétiquement le monde. Anthologie-Manifeste

POESIS réunit dans une anthologie-manifeste plus de cent cinquante auteurs qui rappellent la nécessité d'"habiter poétiquement le monde ". Cette expression, empruntée au célèbre vers du poète allemand Hölderlin,. n'a jamais cessé depuis deux cents ans d'être citée ou commentée par des écrivains, des poètes et des philosophes de tous les pays. Les textes sont regroupés en cinq périodes : Le monde romantique avec Hölderlin, Novalis, Keats, Shelley, Wordsworth, Leopardi, Hugo, Lamartine, Liszt, Sand... Le inonde post-romantique avec Emerson, Thoreau, Whitman, Nerval, Poe, Baudelaire, Rimbaud, Dickinson... Le monde moderne avec Mallarmé, Apollinaire, Tagore, Pessoa, Lorca, Yeats, Rilke, Proust, Char, Camus, Saint-Exupéry... Le monde du renouveau avec Breton, Cocteau, Chazal, Jouve, Ponge, Borges, Saint-John Perse, Arendt, Pasolini... Le monde contemporain avec Neruda, Bonnefoy, Jaccottet, Deguy, Le Clézio, Handke, White, Cheng, Bobin, Tesson... et des personnalités issues d'autres disciplines, tels le sociologue Edgar Morin, l'astrophysicien Hubert Reeves et l'agriculteur biologiste Pierre Rabhi. Les extraits sont choisis dans leur oeuvre, mais aussi dans des documents moins connus, des lettres, des discours, des articles de presse ou des préfaces, révélateurs de leur engagement poétique. Cette anthologie est le manifeste des éditions Poesis : elle propose une éthique essentielle pour habiter le monde poétiquement, humainement et écologiquement, aujourd'hui plus que jamais.

10/2020

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Littérature française

Le lys et la cendre

Quatre ans dans la vie d'un écrivain. L'aventure, littéraire et politique, d'un homme qui a choisi d'intervenir dans les tumultes d'un événement tragique, qui marquera le siècle. Cet événement, c'est, bien sûr, la guerre de Bosnie dont il aura été, sur le terrain comme dans les grandes capitales européennes, l'un des témoins les plus engagés. Mais, au-delà de cette guerre elle-même, par-delà le récit des batailles, la chronique d'une ville assiégée ou la rencontre avec des héros admirables, c'est un moment de notre Histoire que ce journal raconte. Tout y est. Les conversations, ou les polémiques avec François Mitterrand, Jacques Chirac, Edouard Balladur. Les débats avec Alain Finkielkraut, Peter Handke ou Régis Debray. Les mystères du Vatican. Une inquiétante journée avec Margaret Thatcher. Un étrange dîner, à Paris, chez l'ambassadrice des Etats-Unis. Choses vues. Analyses. Scènes cruelles, parfois drôles, souvent terribles. Exploration des coulisses où se trament les intrigues du monde politique et du monde des idées. Portraits. Et puis, au fil des pages, les efforts désespérés d'un groupe d'intellectuels pour dénoncer le cynisme des puissants et tenter de sauver l'honneur. Un récit qui révèle, au jour le jour, ce qui se passe dans la tête d'un écrivain saisi par l'Histoire et l'action.

02/1996

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Histoire internationale

Considérations salutaires sur le désastre de Srebrenica. Essai

Ce livre d'après-guerre répond pied à pied, pas à pas, aux déambulations de l'écrivain Peter Handke chez les Serbes et à ses divagations dans la guerre de Bosnie (1992-1995) - que rapporte notamment, un Voyage hivernal tissé de nuit, de brouillard et de neige, dont la publication suscita une vive polémique en Europe. On y trouvera, en outre, une relation sur les tremblements de terre de Lisbonne (le 1er novembre 1755), d'Annecy (le 15 juillet 1996) et des Balkans... Ainsi que d'autres considérations salutaires sur l'autorité et sa trahison ; sur le " président " Karadzic, le général Mladic et leurs agents littéraires en France ; sur l'éradication des " Turcs " et l'usage de la barbarie ; sur la Force de stabilisation dont le mandat devait s'achever en juin 1998 ; sur la pluviosité à Genève, les inondations en Chine et la visite du pape en Bosnie ; sur la question allemande ; sur Voltaire et Rousseau, la Saint-Barthélemy, le cri du sang innocent ; sur mon jardin et mon belvédère à l'étranger ; sur notre voyage à Mostar, Tuzla, Zenica et Sarajevo dix-huit mois après les accords de Dayton ; sur l'événement du poétique et les charniers de Srebrenica - où les enquêteurs du TPI plantaient de petits drapeaux signalant les ossements retrouvés, comme s'il fallait mettre les cadavres en italique.

04/1998

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Critique littéraire

Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur ?

Depuis quelques années, la question resurgit avec force : peut-on séparer l'oeuvre de son auteur ? Du Nobel attribué à Peter Handke aux César à Roman Polanski, sans parler du prix Renaudot à Gabriel Matzneff, le débat fait rage. De même, le passé nazi de grands penseurs du XXe siècle, à commencer par Heidegger, trouble notre appréciation de leur legs, tandis que l'inscription d'un Céline ou d'un Maurras au livre des commémorations nationales a suscité une âpre querelle. Faut-il considérer que la morale des oeuvres est inextricablement liée à celle de leurs auteurs ? Et bannir les oeuvres lorsque leur auteur a fauté ? Loin de l'invective, ce court essai entend mettre en perspective, historique, philosophique et sociologique, cette question, en analysant les prises de position dans ces " affaires ". Mais loin du " tout se vaut ", il tranche, offrant à chacun les moyens de cheminer intellectuellement sur un terrain semé d'embûches. Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, spécialiste de l'engagement des intellectuels et des rapports entre littérature et politique. Elle est l'auteure notamment de La Responsabilité de l'écrivain. Littérature, droit et morale en France (XIXe-XXIe siècles), Seuil, 2011, de Les Ecrivains et la politique en France. De l'affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie, Seuil, 2018, et de Des mots qui tuent. La responsabilité de l'intellectuel en temps de crise (1944-1945), Points Seuil, 2020.

10/2020

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Psychologie clinique

L'attachement en psychothérapie de l'adulte. Théorie et pratique clinique

La théorie de l'attachement est devenue une approche incontournable en psychopathologie et psychothérapie. Elle permet d'enrichir le regard du praticien sur la psychopathologie de l'adulte et d'éclairer certains aspects cruciaux à la réussite d'une psychothérapie. Dans les cas de traumatismes complexes, dans lesquels les figures d'attachement ont souvent été à l'origine de situations traumatisantes, la prise en charge est rendue particulièrement compliquée du fait des difficultés du patient à demander, recevoir et accepter des soins, notamment en psychothérapie. Savoir évaluer l'attachement dès les premiers entretiens en clinique adulte est un enjeu crucial, pour pouvoir ensuite tenir compte de cette dimension afin de favoriser l'alliance avec le thérapeute. De grands spécialistes internationaux de l'attachement se sont réunis dans cet ouvrage afin d'offrir au professionnel des pistes innovantes, lui permettant, grâce aux avancées en neurosciences : - d'affiner son évaluation clinique ; - d'appliquer la théorie de l'attachement à sa pratique ; - d'améliorer l'alliance de travail avec les patients difficiles ; - d'articuler les liens entre son histoire personnelle et sa propre capacité à dispenser des soins (caregiving). L'ouvrage présente enfin différentes modalités psychothérapeutiques liées à la théorie de l'attachement en différenciant les psychothérapies attachement-informées, les psychothérapies basées sur l'attachement et les psychothérapies de l'attachement. LES AUTEURS : Margaux Bouteloup, Pascale Brillon, Martin Debbané, Hélène Dellucci, Antoine Guédeney, Nicole Guédeney, Maëlle Hector, Jeremy Holmes, Hanneke Kalisvaart, Yann L'Hégaret, Dafna Lender, Bernard Pascal, Denise Schiffmann, Allan Schore, Joanna Smith, Mario Speranza, Susana Tereno, Pierre Van Damme, Virginie Vandenbroucke, Catalina Woldarsky Meneses.

10/2023

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Beaux arts

Les chances de ma vie. Mémoires

Romancier et dramaturge, Patrick White (1912-1990) est issu d'une famille de propriétaires terriens australiens. Après une enfance australienne, il fait ensuite ses études en Angleterre, Werner Spies, natif de Tübingen en Allemagne, a passé sa vie en France tout en écrivant d'abord pour un public allemand, auquel il a fait découvrir pendant un demi-siècle la littérature et l'art qui se faisaient à Paris. Ce texte est à la fois une autobiographie littéraire, historiographie de l'art du XXe siècle, réflexion sur la vie comme perception. Werner Spies a fait travailler pour la radio et la télévision de nombreux auteurs dont Marguerite Duras, Claude Simon et Jean Tardieu. C'est en quelque sorte l'atelier secret de celui qui a pénétré tous les ateliers de ce siècle, ateliers d'artistes - de Picasso à Max Ernst, de Anselm Kiefer à David Lynch -, d'écrivains - de Beckett à Nathalie Sarraute et Peter Handke -, soit des centaines de personnalités qui constituent toute la culture européenne. Dévoilant sa propre vie, Werner Spies ne renonce à aucun moment à ce qui a été la mission de son existence : débusquer les secrets de la modernité, l'actualité vivante de l'invention dans notre siècle, les enjeux contemporains de l'oeil et du mot. Werner Spies est un passeur, la culture française lui est aussi familière que la culture allemande et il a compris mieux que quiconque comment l'une et l'autre s'interpénètrent, s'interrogent et se répondent. Ses mémoires constituent un document essentiel et historique sur les rapports entre l'Allemagne et la France.

09/2014

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Critique littéraire

La figure du monde. Pour une histoire commune de la littérature et de la peinture

Le sort de la peinture importe depuis toujours aux écrivains, qui n'ont jamais interrompu leur dialogue avec les tableaux. L'oeuvre des plus grands d'entre eux, de Diderot, de Balzac, de Zola ou de Proust, en témoigne parmi d'autres. Mais depuis le XIXe siècle ce dialogue est devenu problématique car la fiction et la représentation, qui définissaient pour la littérature et la peinture un espace d'échange et de partage, ont été progressivement évacuées des oeuvres plastiques. Pourtant, alors que les peintres s'engageaient dans un processus d'autonomisation toujours plus radical de leur pratique, leurs anciens partenaires au sein de l'ut pictura poesis ont su maintenir vivante l'histoire commune des deux arts ; ils n'ont renoncé ni à ce que la peinture pouvait leur apporter (un mode spécial d'accès au visible, la conscience aussi des limites de leur propre outil), ni au rôle qu'ils pensent avoir à jouer dans l'avenir de la peinture. Ce livre aura atteint son but s'il parvient à faire entendre leur voix, mais aussi celle des écrivains de notre temps qui, s'appuyant notamment sur des artistes intempestifs comme Hopper, Giacometti, Bacon ou Balthus, ont compris que la survie d'une peinture ayant affaire au monde et au sens était nécessaire. D'Artaud à Bonnefoy, de Genet à Leiris, Handke ou Michon, ils nous invitent à reprendre confiance dans l'art. Ecoutons-les car leurs interventions, apparemment dispersées et vagabondes, se répondent et convergent de plus en plus vers un même espoir de voir revenir les peintres au sein de l'espace commun des arts.

10/2008

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Cinéma

Conversations avec Darius Khondji. Edition bilingue français-anglais

Sept ans après la sortie du très remarqué Conversations avec James Gray, le deuxième ouvrage de la collection Conversations, consacré à l'immense chef opérateur Darius Khondji. Darius Khondji, un des chefs opérateurs les plus talentueux et reconnus de notre époque, a travaillé avec tous les maîtres du cinéma contemporain : David Fincher (Seven), James Gray (The Lost City of Z), Michael Haneke (Amour), Woody Allen (Midnight in Paris), Roman Polanski (La neuvième porte), Bernardo Bertolucci (Beauté volée), Sydney Pollack (L'Interprète), Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) et Bong Joon-ho (Okja). Conversations avec Darius Khondji, un des rares ouvrages consacrés exclusivement à l'oeuvre d'un chef opérateur, offre au lecteur un voyage à travers le cinéma des cinquante dernières années, vu par l'oeil d'un directeur de la photographie qui a su révolutionner son art et se mettre au service d'Hollywood comme du cinéma d'auteur européen ou asiatique. Depuis sa petite enfance en Iran à sa découverte du cinéma à Paris, de ses premiers Polaroïds pris à NY dans les années 1970 à sa formation d'Assistant Caméra, de ses débuts en France en tant que chef opérateur à son arrivée à Hollywood, de ses expériences de plateau avec les plus grands acteurs et réalisateurs à son travail avec des photographes et plasticiens, ce livre retrace tant l'évolution de la carrière de Darius Khondji que celle du cinéma des années 1960 à nos jours. Conversations avec Darius Khondji aborde également tous les aspects techniques de son travail (éclairage, travail du cadre, exposition de la pellicule, choix des optiques, passage au numérique...) de manière simple et accessible à tous et livre au lecteur ses méthodes élaborées film après film. Un ouvrage qui ravira les amoureux du 7ème art et comblera les attentes des étudiants en cinéma et en photographie. Ces conversations sont accompagnées d'entretiens exclusifs avec les réalisateurs, acteurs et proches techniciens avec lesquels il a collaboré. Divisées en chapitres retraçant les différentes périodes de la carrière de Darius Khondji, ces conversations sont accompagnées de documents exceptionnels (scénarios annotés, storyboards, plan lumière, photos de plateau, Polaroïds inédits...). Un beau-livre écrit par Jordan Mintzer, auteur du déjà culte Conversations avec James Gray, dont chaque page met en lumière le travail de Darius Khondji et nous révèle le rôle primordial du chef opérateur dans la fabrication d'un film. Un ouvrage unique, tant sur la forme que le fonds, au graphisme soigné et novateur.

10/2018

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Poésie

La Promenade sous les arbres

Ce nouveau volume de notre collection "Poésie en poche" , qui bénéficiera désormais d'une présentation plus luxueuse, sur un papier de qualité et avec une couverture à rabats, reprend, pour la première fois en France, l'édition originale de La Promenade, publié en 1957 par l'éditeur suisse Mermod, en reproduisant les dessins d'Anne- Marie Haesler-Jaccottet. Ce qui nous a décidés à le passer en poche, c'est qu'à la différence des autres livres majeurs de Jaccottet, celui-ci n'a jamais connu une grande diffusion (sauf dans le volume des Ouvres de la "Bibliothèque de la Pléiade" où il était déjà présenté par notre préfacier, Jean Marc Sourdillon). La Promenade est pourtant le tout premier livre en prose du poète. Commencé à l'automne 1952, repris et complété peu après le mariage de Jaccottet et son établissement à Grignan, il marque dans l'oeuvre un premier mouvement de retour sur une expérience poétique encore à ses débuts, treize ans avant la parution de Paysage avec figures absentes. C'est par La Promenade que Jaccottet inaugure la forme de prose méditative à laquelle on l'associera, découlant tout entière de sa pratique de la note : cette prose toujours à la recherche de la plus grande exactitude (le poète se demande sans cesse si ce qu'il vit, fait ou décide "sonne juste") oscille entre le recueil d'observations, le discours solennel et la confession. Livre à la fois nocturne et matutinal, "le plus lumineux et le plus perméable de tous les arts poétiques [du xxe] siècle" selon Peter Handke, La Promenade est l'Incipit vita nova de Jaccottet, le petit livre blanc des commencements. L'admirable, c'est que la description d'une expérience menée à l'intérieur des mots nous parle en réalité de notre propre vie. Comme le remarque son préfacier, "on y perçoit presque à tout moment la présence d'une discrète jubilation, l'eurêka modeste du poète qui découvre la cohérence de sa propre manière".

11/2022

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Littérature étrangère

Qui sait ? Peut-être même que c'est bien...

Le récit limpide, presque consciencieux et documentaire et de la maladie et de la mort de la mère de l’auteur, atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 54 ans. Le livre commence par une fin annoncée puis, au compte-rendu de la maladie se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à Berlin-Est dans les années 70-80, dans une famille d’intellectuels dont la mère, magique, documentariste aux studios de films de RDA, est le pilier. A travers une série de tableaux de souvenirs anodins, le récit pudique- que l’humour aussi garde de toute effusion sentimentale-, retrace la vie de la mère dont le père, un scientifique, juif, disparut en 1943 sans laisser de traces, sauf quelques gênes à risques qui expliquent le type particulièrement virulent de cancer du sein dont la mère est atteinte. La quête des origines, dans laquelle le fils a accompagné sa mère, trouve son terme in fine : la communauté juive de Berlin lui refusera une place dans le joli cimetière où elle aimait errer. Mais se dessine, surtout, le portrait d’une femme cultivant de ses ascendances les traditions essentiellement culinaires et dotée d’une joie de vivre qui affecte même sa pensée de la mort : «Qui sait ? Peut-être même que c’est bien… » dit-elle. Le lecteur est ainsi touché tour à tour par l’implacabilité du sort et la sollicitude du jeune homme qui prend en charge la maladie de sa mère tandis que les changements drastiques subis par le pays dans les deux dernières décennies défilent en toile de fond sur un mode proche du très acclamé “Good bye Lenin”. Cette «auto - non fiction» dont la simplicité d’écriture résiste à la gravité du thème, s’inscrit dans la lignée de grands textes comme Le Malheur indifférent de Peter Handke ou Le livre de ma mère d’Albert Cohen.

09/2011

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Littérature étrangère

L'empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d'un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina, et d'une mère qui tient de sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d'eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets du monde qui l'entoure mais, à la logique scientifique d'Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement mais poussera enfin Alma à partir à son tour à la découverte du vaste monde. L'Empreinte de toute chose entraîne le lecteur à la découverte d'un XIXe siècle kaléidoscopique, des bas-fonds anglais à la bonne société d'Amsterdam en passant par Philadelphie, Tahiti, Macao ou les cimes des Andes, dans un monde où les terra incognita s'amenuisent de jour en jour. Alma, dotée d'une soif d'apprendre sans pareille, explore ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps - de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Ce roman est aussi un gigantesque herbier des types humains : la candide ingéniosité d'Alma, l'impétuosité de son père Henry, la froide sainteté de sa soeur Prudence, la douce folie d'Ambrose, la rigueur de sa confidente Hanneke de Groot, la frivolité fantaisiste de son amie Retta, la calme profondeur du révérend Welles... L'écriture à la fois luxuriante, raffinée et piquante d'Elizabeth Gilbert semble donner vie à tous ces personnages qui racontent un siècle où l'esprit des Lumières permet l'éclosion d'idées nouvelles.

02/2014