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Actualité et médias

La bombe africaine et ses fragmentations

La cause est entendue, l'homme blanc est coupable de tous les maux de la création, et en particulier en Afrique noire où la colonisation serait responsable de tous les malheurs qui frappent le continent. La vérité est bien plus complexe et moins simpliste qu'on veut bien le dire. Il est vrai que l'erreur principale du colonisateur aura été, lors de la conférence de Berlin en 1885, de ne pas tenir compte des réalités ethniques et d'avoir découpé, avec gourmandise, ce nouveau "fromage". Mais l'homme blanc n'allait pas simplement en Afrique pour exploiter les natifs et les richesses continentales, il y allait pour évangéliser et apporter les bienfaits de la civilisation. Toutes les entreprises coloniales ne furent pas glorieuses, mais celles expérimentées par notre pays furent sans aucun doute, comparées à d'autres colonisateurs, les plus humaines, empreintes d'empathie pour ce que l'on appelait péjorativement les "indigènes". Des hommes comme Léopold Sédar Senghor ou Houphouët Boigny, ayant atteint les sommets de la hiérarchie politique française, en ont été les preuves vivantes et auraient pu en témoigner. Vaste continent de 30 30 415 873 km² que les soubresauts de la décolonisation (bien souvent bâclée), n'auront pas épargné, les "sept plaies d'Egypte" se sont abattues sur lui : guerres coloniales et postcoloniales ; conflits ethniques ; pénuries d'eau ; famines ; maladies (notamment sida et Ebola) ; corruption, etc. Et, comme si tout cela ne suffisait pas, l'incapacité et la rapacité de nombre de dirigeants sanguinaires, corrompus, pratiquant souvent le népotisme, jettent une ombre sur la capacité d'une bonne gouvernance dans ces pays. Mais, le mal absolu, le danger suprême pour l'équilibre même de la planète, c'est la démographie explosive, non maîtrisée, de l'Afrique en général et de l'Afrique noire en particulier. De 100 millions d'habitants en 1900, la population du continent est passée à 640 millions dans les années 1990, pour atteindre et dépasser le milliard en 2015 (16 % de la planète, à comparer avec les 9 % de 1950 !). Selon les projections démographiques, sa population pourrait même atteindre plus de deux milliards en 2050 et, 4,4 milliards à la fin du XXIe siècle. Ce phénomène est une menace pour l'Europe, à la population vieillissante. Ce livre n'a pas d'autres prétentions que de rafraîchir les mémoires et d'être un lanceur d'alerte.

08/2018

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Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Futuna

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

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Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Wallis

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

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Pères de l'Eglise

Saint Pierre. Le mystère et l'évidence

La biographie de référence de saint Pierre, premier apôtre et premier pape. Dans l'histoire de l'Eglise, Pierre est considéré comme le premier pape. Pourtant, rien ne le disposait à prendre la place du premier apôtre. Originaire d'une petite bourgade sans prétention située au nord de la terre d'Israël, il exerce humblement une activité de pêcheur avec son frère et quelques amis qui lui sont associés. Alors que la région est dominée par l'Empire romain et que le judaïsme est en crise, le discours messianique de Jésus le séduit si bien qu'il décide de le suivre. D'après les évangiles, c'est Jésus qui donne à Simon le nom de Pierre. Il reçoit aussi la charge du " troupeau ", c'est-à-dire de l'Eglise : " Tu es Pierre, dit le Christ, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ". L'historien Christophe Dickès offre un regard inédit et complet sur le personnage. Après avoir présenté l'homme dans son milieu politique, religieux et économique, il suit les traces de celui qui, après Jésus, est l'homme le plus cité du Nouveau Testament. Le lecteur part ainsi à la découverte d'un personnage complexe, tiraillé entre son engagement et ses doutes. La résurrection du Christ achève pourtant sa conversion : il devient alors le chef de l'Eglise, ouvre le christianisme au monde païen et évangélise une partie de l'Orient. Pierre achève son parcours à Rome où, selon la tradition, il est crucifié la tête en bas au moment des persécutions de Néron, après l'incendie de 64. L'auteur présente aussi comment et pourquoi le pouvoir des papes va s'élaborer autour de ce personnage et étudie les lieux archéologiques qui sont liés à sa vie : de sa maison à Capharnaüm retrouvée en 1866 jusqu'à sa fameuse tombe découverte en 1950, au centre même de la basilique Saint-Pierre de Rome. Il achève enfin sa réflexion en abordant la place de Pierre dans l'art chrétien des premiers siècles. Cet ouvrage, absolument inédit dans son approche globale, se situe donc au carrefour des sciences : entre histoire, art, archéologie et théologie.

11/2021

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Religion

De la Rochelle vers l'Aunis. L'histoire des réformés et de leurs Eglises dans une province française au XVIe siècle

L'histoire protestante de La Rochelle a plus retenu l'attention des chercheurs que celle de sa province, l'Aunis, Erigé en gouvernement en 1373, cet espace frontière est l'arrière-pays rochelais. Les institutions ecclésiales protestantes en font un colloque dépendant de la province synodale de Saintonge au milieu des années 1560. Dans ce cadre géographie privilégié, à la fois politique et religieux, l'auteur offre un éclairage nouveau sur l'histoire des réformés et de leurs Eglises au XVIe siècle. A partir des actes notariés et judiciaire croisés avec les sources littéraires, sont levées une à une les relations ambiguës que cette province maritime tisse avec le protestantisme. Terre huguenote après 1568, l'Aunis est paradoxalement peu touchée par la Réforme avec 1538. Après cette date, les autorités politiques et judiciaires se montrent à la fois complices et répressives vis-à-vis de ceux qui manifestent violemment leurs nouvelles croyances. Dans les années 1550, si l'agitation cesse officiellement, l'idée d'une réforme de l'Eglise catholique n'a pu disparaître de l'esprit de certains habitants de la province. Mais dans un tel contexte, l'Aunis n'est pas une destination privilégiée des prédicateurs itinérants genevois qui partent évangéliser la France après 1555. A partir d'un important matériau d'actes notariés - près de 7 000 - et " pappiers " de l'Eglise réformée rochelaise - près de 10 000 -, la sociologie des réformés aunisien est étudiée pour mieux comprendre la diffusion de leur religion dans la province. Le réseau des Eglises réformées est édifié à partir de La Rochelle par des prédicateurs-pasteurs provenant de Genève. Seule Surgères, petite ville située à l'est, échappe à ce phénomène. En janvier 1568, beaucoup d'Aunisiens suivent la politique du corps de ville rochelais. Les actes de baptêmes, de mariages et de réceptions en l'Eglise de La Rochelle et ceux des notaires montrent que le nombre de réformés augmente dans la province, faisant écho à celui des nouvelles Eglises dressées. Quant aux réfugiés qui arrivent en grand nombre jusqu'à la cinquième guerre de religion (1574-1576), ils agissent comme modèle de foi sur les consciences aunisiennes. La période 1577-1598 est appréhendée comme l'apogée du protestantisme en Aunis qui s'affirme alors en tant que véritable terre huguenote jusqu'à l'Edit de Nantes. Si tout recommence en 1585 après huit années de paix, le refuge (1585-1589) ne provoque pas de nouvelles conversions au calvinisme, religion que les réformés aunisiens pratiquent de manière bien originale au sein de leurs Eglises.

01/2003

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Religion

L'Esprit de Pentecôte au coeur de la mission de l'Eglise. Le concile Vatican II 50 ans après

Vatican II a connu, durant les quatre sessions du Concile, une profonde maturation pneumatologique, grâce aux Pères orientaux. Cette redécouverte de l'Esprit a beaucoup enrichi les textes et abouti aux deux "tryptiques trinitaires" LG 2-3-4 et AG 2-3-4 en relation avec le Père, le Fils et l'Esprit ; elle a conduit aux épiclèses dans les nouvelles Prières eucharistiques, "un grand progrès doctrinal de notre liturgie". Le décret Ad Gentes a pleinement bénéficié de cette maturation pneumatologique : il montre la source Trinitaire du dynamisme de la mission de l'Eglise : l'amour du Père, qui se réalise dans la mission du Fils et se déploie dans la mission de l'Esprit-Saint. A la Pentecôte, l'Esprit "co-institue" l'Eglise missionnaire sacrement du salut ; l'Eglise est au service de l'Esprit de Pentecôte, protagoniste de la mission. Tout baptisé-confirmé est "disciple-missionnaire", mais l'Esprit suscite dans le coeur de certains le charisme particulier de la Vocation missionnaire pour évangéliser les "païens" : Vatican II apporte des clarifications importantes sur les divers sens du mot missionnaire. Autre clarification, la présence de l'Esprit : les Pères Orientaux distinguent une présence d'opération - l'Esprit agit dans le coeur de tous les hommes - et une présence d'inhabitation dans le coeur des baptisés "pneumatophores - Temples de l'Esprit". Les deux paroles du Christ avant l'Ascension (Ac1, 5 et Ac 1, 8) font découvrir la Plénitude de l'Esprit donné à la Pentecôte, une richesse qui comporte deux versants : hagiologique - Esprit-Saint qui sanctifie - et dynamologique - Esprit comme force pour le témoignage. Ces deux versants complémentaires sont présents dans la vie du Christ (Lc 1, 35 ; 4, 18-19), dans l'Eglise primitive avec l'épisode des Samaritains "seulement baptisés au nom de Jésus" (Ac 8, 16), au Concile Vatican II dans les 2 paragraphes consacrés à l'Esprit-Saint : LG 4 (aspect hagiologique), AG 4 (aspect dynamologique), dans les deux sacrements du baptême et de la confirmation : si le baptême donne l'Esprit-Saint pour la sanctification du disciple, la confirmation - nouvelle piste de réflexion - confère l'Esprit comme force pour le témoignage, pour les vocations personnelles, les charismes et ministères. Le miracle des langues à la Pentecôte (Ac 1, 4, 6, 11) est profondément significatif pour la mission de l'Eglise : la "koinônia - communion de l'Esprit-Saint" réalise l'unité dans la diversité : au plan de l'Eglise locale - diversité des vocations, ministères et charismes, et au plan de l'Eglise universelle - diversité des églises locales particulières.

10/2020

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Théologie

Eglise, témoin de la Parole de grâce

"L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins" . Ainsi s'exprimait le Pape Paul VI dans son Exhortation Evangelii nuntiandi ; celui-ci ajoutant à l'adresse de l'Eglise : "C'est donc par sa conduite, par sa vie, que l'Eglise évangélisera tout d'abord le monde, c'est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté". Trente-huit ans plus tard, le Pape François, dans sa première Encyclique Evangelii gaudium, reprenait cette thématique : "A notre époque aussi, les gens préfèrent écouter les témoins" ; et de citer l'Exhortation de son prédécesseur : ""Ils ont soif d'authenticité [... ] Le monde réclame des évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et fréquentent comme s'ils voyaient l'invisible"" . Pour l'éternité, l'Eglise des commencements a consigné son témoignage de foi dans des Ecritures, selon son expérience - irremplaçable - de connaissance rapprochée de Dieu, venu vers l'humanité en Jésus-Christ Verbe incarné. Cet ouvrage n'a pas d'autre but que d'inviter le lecteur à se laisser à son tour toucher par cette Parole de Dieu dont les multiples personnages, rencontrés au fil d'une lecture méditée, s'avèrent davantage des "témoins" de l'oeuvre de Dieu que des "maîtres" dissertant à son sujet. Des témoins qui se sont laissés retourner, convertir au souffle de l'Esprit afin de faire grandir l'Eglise - qui leur est chère - dans le signe authentique d'une Présence qui, à la fois, la dépasse et s'avère tout intime à elle-même. Revisitant ainsi les sources scripturaires de ce grand Corps des croyants, cette étude veut retrouver ce qui a été comme la délibération spirituelle qui donne son fond de sens à leur existence de foi en commun. Rouvrir les livres où ceux-ci fixèrent ce qui leur paraissait le plus essentiel dans ce qu'ils avaient à vivre et à promouvoir du message de l'Evangile, permet de se rappeler ce qu'il est important de tenir encore aujourd'hui dans l'Eglise, bien en-deçà des préoccupations de structures et/ou de hiérarchies, pour que la conversion l'emporte sur la stagnation, l'esprit sur la chair, la foi sur la loi". .

01/2023

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Romans historiques

Les secrets de la vierge noire

1. Automne 1243 ; Montségur. Depuis plusieurs mois, les troupes royales encerclent le pog de Montségur où se sont réfugiés les derniers dignitaires cathares. L'étau se resserre, les représentants de la Nouvelle Religion savent qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Alors qu'ils s'apprêtent à évacuer leur trésor vers l'Italie, une statuette de Vierge Noire leur est apportée de Toulouse par Guillaume Unardi, un sympathisant. Quand les évêques cathares comprennent que la Dame, volée quelques heures plus tôt dans l'église de la Daurade, recèle un secret qui pourrait porter un coup fatal à l'Eglise de Rome, ils décident de l'évacuer. Dans le plus grand mystère, trois hommes quittent la nuit même le château en direction des Alpes. Ils ont pour mission de se délester de leur chargement à la frontière italienne. Un passeur doit prendre la relève. Mais quand ce dernier voit à son tour la Vierge Noire, il décide de la garder pour lui. Au matin du 16 mars 1244, quand les Inquisiteurs font disparaître plus de 200 cathares dans les flammes du grand bûcher de Montségur, ils ne savent toujours pas ce que recelait le trésor de Montségur, pas plus qu'ils ne connaissent l'identité du troisième homme chargé de l'évacuer. Ils n'inquiètent donc pas la famille Unardi, dont les femmes ont pourtant peu ou prou les mêmes traits que la Vierge Noire de la Daurade. Laquelle, volée au passeur voleur, finit par être vendue à l'évêque de Toulouse au moment où ce dernier cherche par tous les moyens à gommer l'identité du Languedoc. La statuette le gêne, il la fait emmurer dans sa cathédrale en chantier. Elle va y rester trois siècles. 2. Hiver 1542 ; couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Guillaume Unardi, un religieux au seuil de sa vie, écrit à sa soeur une longue lettre dans laquelle il raconte son voyage au Nouveau Monde, sur les traces de Bartholomé de las Casas, une Vierge Noire dans les bras pour mieux évangéliser. L'empire de Moctezuma n'existe plus, les Indiens sont perdus. Le dominicain et sa Dame parcourent les campagnes et convertissent au-delà de toute espérance. Quand le prêcheur décide de repartir -il veut mettre la statuette à l'abri dans le choeur de son église, à Toulouse- il laisse derrière lui le souvenir d'une Vierge Noire à l'aura exceptionnel. Tellement exceptionnel qu'il va donner naissance à la Morenita, la patronne des Indiens. Mais la statuette est volée et la maladie emporte Guillaume Unardi avant qu'il ait réussi à expliquer en quoi la Dame est liée à l'histoire de sa famille. 3. Printemps 2017 ; centre historique de Toulouse. Alors qu'il se rend aux Jacobins pour une visite de courtoisie, un conservateur de musée peu scrupuleux se retrouve seul dans la chapelle saint Antonin alors en cours de fouilles. Par mégarde, l'homme tombe dans un trou. Il y découvre une Vierge Noire ensevelie. Il la vole. Quand il se rend compte qu'elle recèle un secret, il met sur pied un stratagème qui doit lui rapporter beaucoup. Mais Jeanne, une jeune femme qui ressemble étrangement à la Dame, croise son chemin et tout se complique.

02/2019