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Fellini

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Cinéma

Dernières chroniques cinématographiques 1977-1979

Au Nouvel Observateur et au " Masque et la Plume", sur France-Inter, Jean-Louis Bory fut un ardent défenseur du nouveau cinéma. On retrouve dans chacune de ses phrases sa voix et son enthousiasme. Alors que tant de critiques hésitent à regrouper leurs articles qu'ils jugent trop liés à des événements déjà passés, ce livre démontre de façon évidente que la critique peut ne pas vieillir. Ces textes, publiés dans Le Nouvel Observateur de 1977 à 1979 et inédits en volume, rejoignent, à juste titre, l'œuvre littéraire de Jean-Louis Bory. Même style, même jaillissement, même regard sur la société. De même que les critiques de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol sont déjà des créations, les articles de Jean-Louis Bory existent en eux-mêmes. Ils s'imposent à nous comme des " short stories ". Les " histoires " de Bory défient ainsi le temps en nous parlant de films majeurs: Providence de Resnais, Casanova de Fellini, L'Homme qui aimait les femmes de Truffaut, Padre Padrone des frères Taviani, Une journée particulière d'Ettore Scola, Un ami américain de Wim Wenders, Le Diable probablement de Bresson, L'Œuf du serpent de Bergman, La Petite de Malle, Le Goût du saké d'Ozu, Intérieurs d'Allen, Nosferatu de Herzog... " Une critique enthousiaste de Bory sur un film déclenchait automatiquement la venue dans les salles du Quartier latin d'un public qu'on pouvait évaluer à près de 50 000 personnes dans les années 70. Ce qui déterminait Bory, devant les films comme devant les gens, c'était la passion. La passion totale, incontrôlée ". YVES BOISSET

10/2000

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Cinéma

Viva Cinecittà ! Les douze rois du cinéma italien

Viva Cinecittà! est une évocation vivante du cinéma italien en son Age d'Or, à travers douze portraits consacrés aux Maîtres qui, en quelques années, hissèrent les films de la Péninsule au sommet du 7e art et l'y maintinrent pendant quelques décennies : De Sica, Rossellini, Fellini, Visconti, Pasolini, Antonioni, Blasetti, Soldati, Cottafavi, Comencini, Rosi, Olmi. Ces noms sont incontournables. Ce sont eux les rois du cinéma italien, les grands registi de Cinecittà. L'idée de Cinecittà et sa réalisation furent l'un des grands projets du régime mussolinien, attentif, comme ses homologues, au développement d'un art éminemment populaire. Le chantier est inauguré en 1937. "Hollywood sur Tibre" est né. Il s'agit de rivaliser avec les grands studios américains. Plus de soixante hectares, des dizaines d'édifices, plus de 20 studios de tournage seront mis au service de cette entreprise. Par-delà les variations et les fluctuations des idéologies dominantes, Cinecittà s'affirmera comme le plus prestigieux sanctuaire de la création cinématographique en Europe. Avec les douze metteurs en scène retenus par Philippe d'Hugues, sont ici présents tous les genres illustrés dans le fameux studio romain et dans son environnement ? : la fresque historique, le drame romantique, le fait divers néoréaliste, etc. Cette diversité montre l'exceptionnelle richesse du cinéma italien. On ne peut aborder la lecture de ce livre sans éprouver le besoin de la poursuivre. On ne peut l'achever sans rêver de repartir à la découverte de Cinecittà, des chefs-d'oeuvre qui en sont sortis, des acteurs et des actrices qui n'ont cessé d'enchanter les publics les plus variés.

03/2019

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Littérature française

La société du mystère

Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du XVIe siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino. Les enfances de l'artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue ensuite ce casse-cou de Benvenuto Cellini, la manière dont Bronzino devient peintre officiel des Médicis tout en s'affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d'une génération de génies entravés, pourchassés, menacés de mort pour leurs pensées hérétiques ou leurs amours interdites, Dominique Fernandez peint à fresque une époque de violences où la férule des Médicis et les dogmes catholiques imposent aux créateurs un carcan qui les contraint à crypter, chiffrer, coder et contrefaire. Le lecteur est introduit dans cette "Société du mystère" qui contourne la censure et atteint au sublime par la transgression : l'envers de la Renaissance à Florence telle que le vernis officiel nous en a légué l'histoire. Au confluent de deux grandes passions de Dominique Fernandez, l'Italie et la peinture, cette autobiographie fictive, véritable roman de cape, d'épée et de pinceau, se situe dans la lignée de Porporino ou les mystères de Naples (Grasset, 1974, prix Médicis), de Dans la main de l'ange (Grasset, 1982, prix Goncourt) et de La course à l'abîme (Grasset, 2003).

01/2017

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Poésie

Poétique N° 174/2013-2

L'invention des écritures du moi ne saurait être attribuée à un auteur, une doctrine, un milieu ou une époque. Très tôt, au Moyen-Orient, en Grèce, à Rome, à Byzance, en pays d'Islam, en Chine, au Japon, dans l'Europe médiévale et renaissante, des individus ont tenté de signaler leur existence, de retracer leur itinéraire, de définir leur identité. Qui étaient-ils, quand, pourquoi et comment sont-ils passés à l'acte ? L'Histoire de leurs histoires fait certes apparaître la diversité des mobiles, des modèles et des pratiques. Mais elle montre aussi une corrélation constante entre le pluralisme de l'environnement culturel et l'émergence du sujet autobiographique. En quête de légitimité, le "je" va se glisser dans un genre bien établi - prière, rapport, chronique, biographie, éloquence, récit de voyages ou poésie - avant de subir l'attraction du roman. En cédant à la tentation autobiographique, Aristide, Augustin, Ge Hong, Nijô, Blemmydès, Abélard, Ibn Khaldûn, Cellini et cent autres ont ouvert un nouvel espace anthropologique. Si les expériences dont ils témoignent sont souvent fort éloignées des nôtres, leurs stratégies de communication annoncent les développements ultérieurs du genre. De leur désir de se justifier et de se survivre est né un registre littéraire fondamentalement problématique.

11/2013

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Policiers

Mystère à Isola 2000

Qui a tué sur le télésiège de la Lombarde Abigaïl Shining, milliardaire américaine résidant à Monaco et ex-star du porno ? Comment et pourquoi ? Le célèbre commissaire Bellini de la Crim niçoise va être mis à rude épreuve, d'autant que ce chaud lapin, au cours d'une ténébreuse enquête, va tomber raide amoureux d'une pharmacienne céleste aux yeux de jade. Heureusement, il y aura pour l'épauler Marjorie, sa tonique collègue, et Séraphin, un gendarme bondieusard de Haute-Tinée comme on n'en fait plus, familier de Nabuchodonosor. Il y aura aussi, mêlés aux péripéties, "Greg l'Indien", un fils de hippy, deux loubards à moto, plus une noble et plantureuse magistrate du T.G.I., lubrique sur les bords. Mais attention ! Compte tenu du passé de la victime, certains chapitres classés X sont déconseillés aux âmes pures. L'auteur qui a commis naguère un docte traité sur "Les Chemins de la libido", a tenu à nous rappeler ici que la libido (hélas ?) mène le monde. Pour vous consoler de cette atmosphère interlope et tragique, il vous offre le Mercantour dans toute sa splendeur avec ses ciels et ses cimes, ses névés et ses fleurs, ses lacs et ses mélèzes.

11/2017

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Histoire de l'art

Maniérisme et Cicéronianisme. Deux courants convergents dans la Rome du XVIe siècle

Marcantonio Michiel, patricien de Venise en séjour à Rome, dans une lettre de 1519 qu'on peut considérer comme un incunable du maniérisme et du cicéronianisme, rend compte de la crise qui agitait alors les letterati : le duel oratoire entre le Belge Christophe Longueil et le Romain Celso Mellini. Dans la même missive, Michiel parle des peintures auxquelles travaillaient alors Raphaël, Sebastiano del Piombo et Baldassare Peruzzi, toutes porteuses des caractéristiques du premier maniérisme. La Ière Partie du livre présente quarante illustrations d'un motif remontant à l'Antiquité — un motif susceptible de stimuler les artistes maniéristes dans la recherche de l' invenzione et de nouveaux modes d'expression. La IIe Partie analyse le discours de Francesco Maria Molza, un des grands poètes du moment, qui a "déchiré en latin" Lorenzino de Médicis (le Lorenzaccio de Musset), coupable d'avoir décapité plusieurs sculptures de l'arc de Constantin. Cette plaidoirie implacable offre un admirable reflet de l'art des cicéronianistes. Le parallélisme que Michiel a ainsi pressenti se manifeste de façon éclatante dans l'utilisation conjointe, par les cicéronianistes et les maniéristes, des traités d'éloquence de Cicéron et de Quintilien, qui seuls servaient de guides aux artistes et aux théoriciens d'art.

04/2021

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Beaux arts

Ephémère

Bernard Chambaz a choisi de passer "sa" nuit dans le musée de Franco Maria Ricci, tout près de Parme. Franco Maria Ricci fut l'âme et la cheville ouvrière de la prestigieuse revue FMR dont Fellini disait qu'elle était "la perle noire" de l'édition. A son musée, qui rassemble ses collections d'oeuvres d'art et dont la première pièce est une Jaguar, il a adjoint un labyrinthe de bambous qui est le plus grand labyrinthe au monde. C'est lui qui veille aujourd'hui, vieilli, sur ce domaine. L'écrivain s'est lancé avec joie dans ce projet, qui lui permettait de replonger aux origines d'une passion italienne increvable. Une joie qui ne l'a pas quitté et qui irrigue ces pages pourtant confrontées à des réalités plutôt rudes. Que ce soient les tableaux d'Antonio Ligabue qui le bouleversent par un autoportrait et un tigre où se révèlent sa folie et son innocence ; les "memento mori" , ces vanités qui nous rappellent "Souviens-toi que tu vas mourir" , même si elles font la paire avec les Carpe diem. Au cours de cette nuit, Bernard Chambaz croise de nombreuses vies qui tissent son récit. Celle de Franco Maria Ricci, jeune puis vieillissant, qui suscite une tendresse timide. Celle des écrivains qui lui ont donné des textes, comme Borgès ou Giono et Zavattini. Celle de Donizetti dont on avait volé la calotte crânienne lors de son autopsie. Celle de Clelia Marchi, une pay¬sanne de soixante-douze ans qui écrivit à l'encre sur le drap nuptial l'histoire, ou celle du bottier Ferragamo qui commença comme petit cordonnier. Celle d'une femme du XVIème siècle dont le regard est si contemporain.

09/2020

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Critique littéraire

Raskar Kapac : L'anthologie Tome 2

Les premières années furent celles des horizons lointains. Rappelez-vous : Raskar Kapac, gazette artistique et inflammable, était partie sillonner les espaces les plus inaccessibles. Entre 2016 et 2017, elle est allée s'exiler sur l'île engloutie de Mû aux côtés de Corto Maltese, elle est revenue d'entre les morts en suivant les pas sanglants de Guillaumet dans les Andes, elle a traqué avec Henry de Monfreid les peuplades perdues du Yémen et de l'Ethiopie... Les deux années qui suivirent - réunies intégralement dans cette seconde Anthologie -, furent pour Raskar celles des marges. Ce fut l'époque où la momie ne fréquenta que les damnés, les caraques et les inadaptés. De Fellini à Kazantzaki, de Blaise Cendrars à Tabarly, de Drieu à Antonin Artaud ; c'est un équipage hétérodoxe qui a composé avec maestria les dix derniers numéros de Raskar Kapac. Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Patrick Tabarly, Benoît Heimermann, Christiane Rancé, Sylvain Tesson, Julien Hervier, Pierre Adrian, Charles Gonzalès, Stéphane Barsacq, Frédéric Beigbeder, Gabriel Matzneff et tant d'autres plumes ont aidé à la résurrection des grands artistes et des aventuriers, authentiques phares pour notre temps. Dans ce nouveau volume, se succèdent des textes variés, des entretiens exclusifs, des photographies ainsi que de nombreux dessins inédits. Alors en route pour un ultime voyage à bord du Transsibérien ! La momie attise la locomotive et, à sa suite, cahote le fabuleux wagon des artistes et des hors-la-loi ! Les trois fondateurs, Maxime Dalle, Yves Delafoy et Archibald Ney, sont de jeunes mousquetaires de vingt-cinq ans et plus, unis par des passions singulières : l'amour des livres "brûlants" et des chairs voluptueuses, l'amitié virile, et une sympathie inextinguible pour les causes perdues.

11/2020

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Sciences historiques

Histoire de l'enfance en Occident. Tome 1, De l'Antiquité au XVIIe siècle

Peut-on écrire une histoire de l'enfance ? De celle-ci, il ne nous reste bien souvent que des lambeaux et nous ne pouvons croire sur parole ce qu'écrivent au soir de leur vie des mémorialistes enclins à enjoliver un passé lointain. Si la reconstruction de ce qu'ont pu être des identités enfantines ne date que du début de ce siècle avec la naissance de la théorie psychanalytique, l'historien doit faire flèche de tout bois pour saisir un sujet qui échappe aux regards et n'a laissé que des traces fugitives. Le but de ce livre est de faire, plus de trente ans après le grand livre de Philippe Ariès, le bilan de nos connaissances. Aucune source n'a été négligée : si derrière les discours (philosophiques, pédagogiques, médicaux ou religieux, etc.) que les adultes tiennent sur les enfants, on peut tenter de lire la fonction qui leur est assignée et l'évolution des pratiques, on n'a pas négligé les objets de l'enfance (jouets, livres pour enfants) ni l'iconographie (ainsi le message de la peinture hollandaise au XVIIe siècle) ni surtout les sources autobiographiques (journaux, correspondances) où l'enfant parle à la première personne. De l'enfance des rois aux enfants des rues, des saints enfants aux enfants sorciers, des familles aux écoles ou aux hôpitaux d'enfants trouvés, du jeu au travail, des tableaux du Moyen Age aux films de Fellini, ce livre cherche à cerner les multiples visages qu'a pu prendre à chaque époque cet âge de la vie : attentif aux lieux, aux segments sociaux et aux sexes, il tente de relier représentations et pratiques, discours, images et actes sans surimposer une interprétation anachronique. Chaque volume comprend une séquence iconographique.

02/1998

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Littérature française

La Nef immobile. Sept contes sans fées

JL Giribone La Nef immobile Il s'agit d'un ensemble de récits de longueur moyenne (30 à 40 p) qui se passent dans un monde décalé, mais très proche du monde réel (à la manière de Kafka, Borges ou Boulgakov). On peut les appeler " fantastiques ", mais le fantastique ici ne repose pas sur des trouvailles ingénieuses ou des inventions gratuites : il surgit de la vie même, qui nous apparaît tout à coup autrement, vue sous un autre jour, à la fois familière et prodigieusement insolite. Un homme, tenu de faire déclaration publique sur son poids et son influence sociale, constate avec tristesse qu'ils ont beaucoup diminué, mais promet qu'il va se reprendre ; un architecte construit un Palais à la gloire du Récit sur le modèle du Palais de la Découverte ; un jeune homme tombe amoureux d'une ville, à partir d'images et de photographies, y va, et découvre tout autre chose... Dans le dernier texte, qui donne son titre au livre, quatre personnes qui se sont rencontrés dans une soirée veulent rester ensemble à tout jamais, et le récit narre ce qu'il advient de ce projet au bout de deux ou trois heures. Ce qui frappe, c'est l'originalité absolue de ce livre. Elle est portée par une écriture elle-même originale, mêlant avec naturel humour, poésie finesse psychologique et profondeur philosophique. La profondeur est là, mais elle n'est jamais pesante. Nous entrons dans un monde différent, mais nous y reconnaissons le nôtre. D'où un vrai plaisir de lecture. On pense à Boulgakov, Gogol, et au cinéma (car le livre est très visuel) David Lynch ou Fellini. L'auteur a déjà publié trois livres, dont un, déjà, de récits, intitulé Méditations carnavalesques, qui avait été remarqué, et nominé au Prix

03/2019

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Beaux arts

Chastel et l'Italie 1947-1990. Lettres choisies et annotées

Couvrant près de quarante ans, la correspondance échangée entre André Chastel (1952-1990) et de nombreux historiens de l'art, historiens, philologues et artistes italiens témoigne de la richesse des relations nouées avec l'Italie dès l'immédiat après-guerre. Glanés dans les archives Chastel de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art à Paris ainsi que dans celles de ses correspondants en Italie, ces écrits évoluent, passant petit à petit de simples courriers administratifs à de véritables débats scientifiques, allant même jusqu'à offrir des témoignages d'amitié vraie entretenue avec Roberto Longhi, Giuliano Briganti, Sergio Bettini ou Enrico Castelnuovo. Ils documentent tout autant l'engagement de Chastel en faveur d'un renouveau de l'histoire de l'art en France que l'intérêt porté parallèlement aux approches méthodologiques de ses collègues italiens, de Roberto Longhi à Bernard Berenson, en passant par Carlo Ludovico Ragghianti, Eugenio Garin et Sergio Bettini. Ils nous renseignent également sur la réception de ses travaux en Italie, comme dans le cas de son Art italien (Paris, Larousse, 1956), traduit et publié dès 1957 grâce à Roberto Longhi. S'y manifeste également son engagement pour la défense du patrimoine, notamment dans le cadre de sa participation au rayonnement du "Centro internazionale di studi di architettura Andrea Palladio " de Vicence. Bien au-delà du milieu des historiens de l'art, ce "dialogue" de Chastel avec l'Italie invite aussi les personnalités les plus en vue de l'époque, tels Mario Praz, Vittore Branca, Italo Calvino et Federico Fellini, et révèle, dans les lettres adressées aux peintres Massimo Campigli et Zoran Music ou au photographe Milton Gendel, des aspects inédits des réflexions de Chastel.

03/2020

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Cinéma

Mon obsession magnifique. Ecrits, souvenirs, interventions (1962-2010)

Pour la première fois réunis, les textes critiques et autobiographiques du cinéaste Bernardo Bertolucci. L'auteur du Dernier Tango à Paris s'attarde sur certains tournages, raconte ses passions au jour le jour, évoque sa vie et ses admirations. Parrainé par son père, le poète Attilio Bertolucci et par Pier Paolo Pasolini, il commence une carrière de poète, vite interrompue, en devenant l'assistant de Pasolini qui lui offre un scénario pour qu'il le tourne (La Commare secca). Ses très jeunes débuts le propulsent au devant de la scène. Et les films, tous très personnels, s'enchaînent pour ce réalisateur tourmenté, angoissé qui va prendre la tête de la génération postérieure à celle de Fellini, Visconti, Bolognini, Rossellini. Il s'exprime ici sur son esthétique et sa psychologie, dialoguant avec des journalistes, mais aussi avec sa femme Clare Peploe ou avec Wim Wenders, sans pour autant se priver de la parole directe. Il trace des portraits émouvants de Maria Schneider, de Laura Betti, de Marlon Brando, de Robert De Niro, de Godard, de Moravia, de Pasolini, de Kubrick, de Garrel. Il fournit une sorte d'anthologie personnelle de sa cinémathèque privée où Crash côtoie Blanche-Neige et Le Plaisir, et où Robert Bresson et Renoir prennent place près de Bergman et de Chaplin. Le plus littéraire des cinéastes italiens, et peut-être aussi le plus dérangeant, livre un autoportrait qui est presque une auto-analyse. Grand lecteur, Bertolucci est porté aussi bien à la méditation intime (Partner, La Stratégie de l'Araignée, La Luna) qu'à la fresque politique (Le Dernier Empereur, '900). Mais c'est probablement dans le film en huis clos psychologique qu'il manifeste sa plus grande originalité: outre Le Dernier Tango à Paris, Un thé au Sahara ou Prima della rivoluzione.

10/2014

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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Musique, danse

Sexe, drogues et rock'n'roll

La vie de Fabienne Shine est un condensé de cet esprit nouveau qui anime les filles à l'orée des seventies, celles qui vont vraiment vivre la révolution contre-culturelle, avec leur corollaire de sexe, de drogues et de voyages. Après des histoires d'amour avec Jean-Pierre Léaud et Charles Aznavour (il a 44 ans, elle 17), elle est tin peu mannequin, comédienne, aventurière, fréquente Salvador Dali, tourne avec Vadim et Fellini, forme un trio sensuel avec Klaus Kinski et une jolie vietnamienne puis devient le jouet sensuel d'un monument de la littérature, Alberto Moravia. Tout au long de cet étonnant parcours de femme libre, l'héroïne croise la route et le destin des plus grandes stars de son époque, elle est amie avec Bob Marley, les Rolling Stones, Nico, Patti Smith, amante de Rick Wright des Pink Floyd, de Johnny Thunders des New York Doits, et devient la compagne officielle de Jimmy Page de Led Zeppelin, pendant leur tournée américaine de 1975. Avec deux futurs membres de Téléphone, elle monte un groupe de rock à Paris, Shakin' Street, qui tutoie la gloire aux tISA, puis elle épouse une rock star underground qui la force à témoigner a de sa déchéance opiacée. s Sur trois continents, entre utopies et quotidien marqué par les stupéfiants et l'instinct de survie, c'est une trajectoire unique de . bohémienne électrique, de muse devenue créatrice. I)e la Coupole au Chelsea Hotel, du Gendarme de St Tropez aux tournées de Led Zeppelin, de Rome à New York, San Francisco ou Bombay, Sexe, Drogues et Rock'n'roll : c'est un bon résumé de cette vie échevelée, dans un roman du réel qui prend des allures de conte épique.

03/2014

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Sciences historiques

HISTOIRE DE L'ENFANCE EN OCCIDENT. Tome 2, Du XVIIIème siècle à nos jours

Peut-on écrire une histoire de l'enfance ? De celle-ci, il ne nous reste bien souvent que des lambeaux et nous ne pouvons croire sur parole ce qu'écrivent au soir de leur vie des mémorialistes enclins à enjoliver un passé lointain. Si la reconstruction de ce qu'ont pu être des identités enfantines ne date que du début de ce siècle avec la naissance de la théorie psychanalytique, l'historien doit faire flèche de tout bois pour saisir un sujet qui échappe aux regards et n'a laissé que des traces fugitives. Le but de ce livre est de faire, plus de trente ans après le grand livre de Philippe Ariès, le bilan de nos connaissances. Aucune source n'a été négligée : si derrière les discours (philosophiques, pédagogique, médicaux ou religieux, etc.) que les adultes tiennent sur les enfants, on peut tenter de lire la fonction qui leur est assignée et l'évolution des pratiques sur les enfants, on peut tenter de lire la fonction qui leur est assignée et l'évolution des pratiques, on n'a pas négligé les objets de l'enfance (jouets, livres pour enfants) ni l'iconographie (ainsi le message de la peinture hollandaise au XVIIe siècle) ni surtout les sources autobiographiques (journaux, correspondances) où l'enfant parle à la première personne. De l'enfance des rois aux enfants des rues, des saints enfants aux hôpitaux d'enfants trouvés, du jeu au travail, des tableaux du Moyen Age aux films de Fellini, ce livre cherche à cerner les multiples visages qu'a pu prendre à chaque époque cet âge de la vie : attentif aux lieux, aux segments sociaux et aux sexes, il tente de relier représentations et pratiques, discours, images et actes sans surimposer une interprétation anachronique. Chaque volume comprend une séquence iconographique.

02/1998

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Actualité médiatique internati

Toujours sur la brèche

On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin. Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux 'écrasemerdes' de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini. Dans cette anthologie réunissant soixante-dix ans de portraits et de reportages d'une légende du New Yorker, on décèle un sens profond de l'empathie et une écoute rare, une capacité à mêler le sérieux au trivial, l'inconnu à l'étoile sans distinction de valeur et sans déférence particulière, proche en cela d'un Gay Talese ou d'un Tom Wolfe. Parmi ses inconditionnels lecteurs, Martin Scorsese ou Wes Anderson, mais aussi J. D. Salinger qui lui écrivit un jour après la lecture de l'un de ses papiers : "C'est de la littérature, que j'aimerai toujours et n'oublierai jamais. " "Incroyablement curieuse, extrêmement courageuse, avec un sens rare de l'écoute : à travers Lillian Ross et ses mythiques reportages, nous avons la chance de nous faufiler dans l'intimité des plus grands (Chaplin, Hemingway, Truffaut, Huston). " Wes Anderson "Pour tous ceux qui s'intéressent aux films, les articles de Lillian Ross étaient et sont toujours essentiels. " Martin Scorsese

05/2022

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Pape François

Sois heureux ! Le bonheur est possible, dès maintenant

Un manifeste original et convaincant pour vivre heureux ici et maintenant, par l'une des personnes les plus célèbres et respectées de la planète " Le bonheur ne s'achète pas, celui qui le vend est un imposteur. Le bonheur est le bienvenu, c'est un cadeau qui nous est fait. Le bonheur ne se garde pas, car s'il n'est pas partagé, il dépérit et meurt. Le bonheur peut trébucher, mais il ne peut pas être enlevé. Le bonheur, c'est la liberté. Il rend beau. La poursuite du bonheur nous est commune à tous, à tous les âges, sous toutes les latitudes. C'est un désir de plénitude que Dieu a placé dans nos coeurs agités et qui - loin des trop nombreuses offres éphémères à "bas prix', "conditionnées', "jetables', destinées à nous laisser encore plus vides et déçus - peut répondre en réalité à notre essence la plus authentique et la plus profonde. " Pape François Sois heureux ! est le manifeste du pape François pour le bonheur de chaque homme et de chaque femme. Dans ces pages, les paroles du pontife tracent un chemin concret, et indiquent les quinze pas vers la vraie joie, celle qui n'ignore pas les difficultés de l'existence mais les affronte, les surmonte et les sublime vers une authentique réalisation de soi. Le pape accompagne son texte d'extraits de ses auteurs préférés : Borges, Dante, Hölderlin, Saint Augustin, Novalis, Ethel Mannin, saint François d'Assise, Pasternak, Dostoïevski, saint Ignace de Loyola, Fellini, Virgile, Tolkien et bien d'autres. Le pape François n'adhère pas à une certaine tradition chrétienne qui diffère notre félicité à plus tard, lorsque nous serons au paradis, après des années de souffrance sur la terre. Sois heureux ! est un bréviaire d'amour concret, un plaidoyer pour le bonheur dès à présent, là où nous sommes. Et pour toujours.

09/2023

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Beaux arts

Venise des peintres et des écrivains

Au commencement était l'eau... la mer, les marais où vivaient les premiers habitants des lagunes. Ici allait naître cette " ville-monde " , dont l'histoire rejoint la légende. Pendant des siècles, Venise a été un Etat autonome, une république rebelle et une puissance maritime redoutée. Une cité hors normes dont le prestige se nourrit aujourd'hui encore de l'imaginaire qu'elle suscite. Aussi bien byzantine que romane, cette ville incroyable, à la fois maritime et terrestre, a su faire naître et s'épanouir d'immenses talents artistiques : les grands peintres vénitiens comme Bellini, Carpaccio, Canaletto, Guardi ou Véronèse, mais aussi Turner et Whistler ou encore les impressionnistes Manet, Monet et Renoir... Nombre d'écrivains célèbres qui y ont séjourné au fil des siècles, tels Shakespeare, Goldoni, Chateaubriand, Musset, Proust, Thomas Mann ou Rilke. Tous, à leur manière, ont écrit et peint le mythe de Venise et ont participé de son rayonnement. De la basilique Saint-Marc au pont des Soupirs, du palais des Doges au Grand Canal, ce livre propose une anthologie illustrée inédite qui puise dans la littérature et la peinture, du XVIe siècle à nos jours, et met en valeur toutes les beautés de Venise. Ce dialogue riche et contrasté entre citations choisies et tableaux de grands maîtres révèle une Venise tantôt flamboyante et prestigieuse, mystérieuse et poétique, dans une variation ininterrompue d'atmosphères et d'émotions.

10/2019

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Photographie

Une ombre dans les intempéries de l'oeil

Des raisons qui conduisirent le jeune Greco à quitter sa terre d'origine nous ne connaissons à peu près rien. On sait assurément qu'il est à Venise en 1567 et qu'à l'âge de vingt-six ans il reçoit le choc de la grande peinture vénitienne. Il y a alors déjà plus d'un siècle que Venise a pris la relève de Florence. A Florence, la Renaissance est accomplie. La ville entre dans son déclin. Elle s'éteint lentement dans les feux pâles et splendides des oeuvres du Pontormo. Venise et Rome sont les nouveaux centres. Le Titien s'est imposé à toutes les cours d'Europe. Ses deux prestigieux élèves, le Tintoret et Véronèse, tiennent Venise sous leur coupe. Le Greco prend la mesure de son retard. Première et terrible secousse. Pour lui, tout est à recommencer. Est-il encore temps ? Son art est en deçà de celui de Cimabue. Il lui faut assimiler tout à la fois Giotto, Masaccio, Fra Angelico, Piero della Francesca, Mantegna, Bellini, Raphaël, Michel- Ange, le Titien, Alberti, Brunelleschi, le Tintoret, Véronèse, Bassano, le Pontormo, le Rosso : autrement dit, plus de deux siècles d'intense créativité. Une fois passée la première sidération, le Greco entreprend la seule chose qu'il soit possible de faire : entrer dans l'imitation.

09/2019

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Beaux arts

Le Palais des Doges. Mythe et pouvoir

L'histoire de la construction du Palais des Doges est fortement liée à celle de la ville de Venise, se développant au gré de ses victoires et de ses défaites. L'association entre le Palais et la basilique Saint-Marc, qui est en quelque sorte une " chapelle " du Palais, montre la volonté de Venise d'associer étroitement l'administration politique de la cité à son mythe constitutif, élaboré au IXe siècle, qui avait fait de l'évangéliste Marc le saint patron de Venise. Ce choix est révélateur d'une volonté de prééminence, puisque saint Marc est le secrétaire de saint Pierre, qui est lui-même le " prince " des apôtres et le saint patron de Rome : c'est donc bien avec la ville des papes que Venise entend rivaliser. Le Palais des Doges a connu au cours des siècles de nombreuses phases de construction et de reconstruction, mais c'est à partir de 1342 qu'il commence à prendre la forme que nous admirons encore aujourd'hui. Au cours des agrandissements successifs, divers artistes de renom, parmi lesquels Giovanni et Gentile Bellini, Carpaccio, Titien, Tintoret, Véronèse, Sansovino et Tiepolo, travaillent à son ornementation, proclamant la richesse, la force et la moralité de la Sérénissime ainsi que son droit à la suprématie. Cet ouvrage, illustré de photographies inédites, nous permet d'en admirer la magnificence.

10/2014

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Musique, danse

La génération romantique. Chopin, Schumann, Liszt et leurs contemporains, avec CD

Charles Rosen, musicologue, professeur et pianiste, avait analysé de façon magistrale, dans Le Style classique, les moyens pas lesquels Haydn, Mozart et Beethoven bouleversèrent le statut de la musique, la dotant d'un prestige à peu près sans précédent en Occident. La Génération romantique en est, en quelque sorte, une suite. C'est tout le bouillonnement du romantisme naissant que retrouve l'auteur dans ses analyses détaillées et originales d'œuvres de Chopin, Schubert, Schumann, Liszt, Mendelssohn, Bellini, Meyerbeer et Berlioz. Au gré des exemples musicaux - qu'on retrouvera pour certains interprétés par lui, sur le CD joint à ce volume -, Charles Rosen montre comment ces compositeurs, réagissant aux nouveaux courants de pensée venus des sciences, des arts plastiques, de la littérature, de la philosophie, inventent une multitude de solutions personnelles, souvent uniques et contradictoires : tel adapte la forme sonate à de nouveaux desseins en se servant de Bach ou de l'opéra italien, tel autre bouleverse les bases de la composition en se fondant sur le son de l'instrument, tel autre encore tire parti d'une bizarrerie pour produire une sensation d'inachevé... En très peu de temps, moins de vingt ans, entre la mort de Beethoven et celle de Schumann, une génération, la première pour qui l'art soit devenu un point d'interrogation, a tout changé. La Génération romantique, magnifiquement, déchiffre et illumine ce moment.

04/2002

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Beaux arts

Le sujet dans le tableau. Essais d'iconographie analytique

La question de l'intimité du rapport entre les oeuvres et leurs auteurs ou commanditaires se pose, à la Renaissance, de manière décisive : l'expression individuelle de l'artiste devient en effet à cette époque un facteur reconnu - et apprécié dans la genèse et la forme des oeuvres d'art. "Le Sujet dans le tableau" propose sept études de cas où un emploi analytique de l'iconographie permet de distinguer comment, en s'appropriant le sujet (manifeste) de son oeuvre par le trouble qu'il introduit dans son énoncé, l'artiste ou le commanditaire y marque sa présence comme celle du sujet (latent) de son énonciation. Qu'en a-t-il été de Michel-Ange et de son Moise ?, de Titien dans son Allégorie de la Prudence ?, de Giovanni Bellini dans sa Dérision de Noé ?, mais aussi de Mantegna dans ses signatures ou du prince Frédéric de Montefeltro dans le désordre du Studiolo d'Urbino ? Un champ s'ouvre à l'analyse et à l'interprétation historiques : celui des investissements psychiques ou autres dont les oeuvres de la Renaissance ont été le lieu. Publiée en grand format pour la première fois, cette édition en couleurs, enrichie de nombreuses images, permet d'apprécier en détail les traces les plus ténues de la personnalité de quelques génies artistiques de la Renaissance.

10/2010

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Beaux arts

Le "Livre à dessiner de P. Devalenciennes". 2 volumes : Volume 1, Fac-similé du carnet ; Volume 2, Etude

De Jacopo Bellini à Eugène Delacroix, six cents carnets d'artistes et albums de collectionneurs, conservés au musée du Louvre, permettent de mieux comprendre le processus créatif des maîtres qui les ont exécutés, et d'apprécier le goût des amateurs qui se sont attachés à les constituer. Ces oeuvres précieuses et fragiles demeurent pour la plupart méconnues. Certaines d'entre elles, reproduites pour la première fois dans leurs dimensions d'origine et accompagnées d'une étude inédite, invitent désormais le public le plus large possible au plaisir de la découverte. "Après un séjour de quelques années à Rome, il faut revenir dans ses foyers... Mais il faut avoir bien employé son temps et fait une ample moisson d'études et de dessins pour s'en servir à propos, quand on est éloigné des pays dont l'aspect a électrisé notre âme et agrandi notre talent." Nul doute que le jeune peintre toulousain, Pierre Flenri de Valenciennes, employa bien son temps pendant son séjour italien, entre 1777 et 1785, comme il le confiait dans les Eléments de perspective pratique à l'usage des artistes... En témoigne ce carnet de près de cent panoramas épurés, retraçant avec la plus grande liberté les contours d'une ville rêvée, "mélange d'antique et de moderne, assemblage d'irrégularité et de symétrie, d'incohérence et d'harmonie, de folie et de raison".

03/2019

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Musique, danse

Hector Berlioz

Figure emblématique du romantisme français, Hector Berlioz (1803-1869) était destiné à suivre les pas de son père médecin en Isère. Mais l'appel de la musique se fait le plus fort à Paris et, après trois essai infructueux, l'élève de Lesueur remporte le 1er Prix de Rome, alors même qu'il a déjà imaginé sa Symphonie fantastique. Eternel amoureux dès le plus jeune âge, il épousera l'actrice Harriet Smithson, qui lui donnera un fils, puis Marie Recio, qui l'accompagnera dans ses tournées internationales. Aujourd'hui encore, Berlioz est plus souvent fêté à l'étranger qu'en France, où, se sentant fréquemment incompris, il resta convaincu que son art finirait par s'imposer malgré un accueil souvent froid du public. Son Grand Traité d'Instrumentation et d'Orchestration reste une référence et influença ses contemporains, y compris les allemands et les russes. Outre une magnifique pièce concertante pour alto (Harold en Italie), son catalogue compte trois opéras (Benvenuto Cellini, Béatrice & Bénédict et l'imposant Les Troyens) ainsi qu'un vaste "oratorio" sur La Damnation de Faust, l'installant durablement comme un maître de la "musique à programme", mais aussi de nombreuses pièces vocales, sacrées ou profanes. Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un Maître de la musique française dans cette étude inédite illustrée et complétée par de nombreuses annexes.

01/2019

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Actualité médiatique internati

Rien ne va plus

Durant vingt ans, Laurent Sénéca a été croupier au casino de Monte-Carlo, un record de longévité dans ce métier. Entré tout jeune dans cet établissement, il a gravi les échelons, simple chasseur, changeur aux machines à sous puis croupier des salons privés réservés aux "gros poissons". Il a vu évoluer un milieu que la police n'inquiète pas et sur lequel les autorités ferment les yeux. A l'abri des regards s'y retrouvent stars, hommes politiques, figures de la pègre et milliardaires du monde entier. Une faune qui, dans l'ombre, s'adonne aux comportements les plus extrêmes. Grand banditisme, drogue, sexe, dilapidations de fortunes, violences : sous les lustres scintillants rampent des monstres. A travers une galerie de personnages saisissants - le Serpent, la Bellini, le Lama Cracheur, Weirdo, le Géant Vert, Blondie, Orangina, Porky... - s'esquisse ainsi le portrait d'élites détraquées par le profit et l'addiction au jeu où, selon la formule consacrée, "Rien ne va plus". La nature humaine y apparaît sous tous ses aspects, souvent effroyables, parfois comiques, absurdes et toujours excessifs. Au-delà du témoignage choc mené comme un polar, ce livre parle d'une métamorphose : celle d'un homme ordinaire qui a exercé un métier hors du commun, au contact d'individus frisant la folie, jusqu'à lui-même sombrer, par un effet de contagion, dans un état limite.

09/2023

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Romans historiques

Moi, Giuseppina Verdi

Giuseppina Strepponi est l'une des plus grandes cantatrices de son temps. Fille du compositeur Giuseppe Strepponi, elle débute en 1834, à dix-neuf ans, dans L'Elixir d'amour de Donizetti. Travailleuse acharnée, elle compte bientôt à son répertoire les oeuvres de Rossini et Bellini. Elle chante à guichets fermés tous les soirs et fait l'admiration des plus grands musiciens. C'est elle, au sommet de sa gloire, qui lance la carrière de Giuseppe Verdi. En 1842, en effet, elle plaide pour que le jeune compositeur ait accès à la Scala de Milan, le temple de l'opéra. Elle crée Abigaille dans Nabucco. C'est un triomphe, avec cinquante-sept représentations consécutives. Assez vite cependant, sa voix décline, notamment à cause du surmenage, elle qui va jusqu'à chanter six fois Norma en une semaine. De plus, sa vie personnelle est très chaotique ; elle met au monde quatre enfants hors mariage, qu'elle devra abandonner. Giuseppina renonce à la scène en 1846, à tout juste trente ans. Elle s'installe à Paris comme professeur et Verdi la rejoint l'année suivante. Désormais, leurs vies sont liées. Ils s'installent à Sant'Agata en 1851 et se marient le 29 avril 1859. Suivra la période sereine de leur vie à tous les deux, entre Paris, Gênes et Milan, celle de la pleine maturité créatrice de Verdi, riche de succès et d'inspiration.

05/2013

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Renaissance

Ca'd'Oro. Chefs-d'oeuvre de la renaissance à Venise

Un aperçu exceptionnel des chefs d'oeuvres de la galerie vénitienne Giorgio Franchetti alla Ca' d'Oro, l'une des plus fascinantes collections vénitiennes, présentée au sein des galeries Al Thani, à l'Hôtel de la Marine. Cette nouvelle exposition organisée au sein des galeries Al Thani, à l'Hôtel de la Marine, présente les chefs d'oeuvres de la galerie vénitienne Giorgio Franchetti alla Ca' d'Oro, dont la fermeture temporaire donne l'opportunité au public parisien de découvrir un ensemble exceptionnel. Le catalogue permet au lecteur d'explorer l'art et l'histoire de la Sérénissime. Peintures, sculptures et objets d'art évoquent tous le faste exceptionnel et la virtuosité artistique de la ville, à travers le regard d'un amoureux de l'art, Giorgio Franchetti. Une première partie est consacrée à l'histoire de ce magnifique palais vénitien du XVe siècle, qui ouvre sur le Grand Canal, dans le sestiere de Cannareggio, délabré quand le baron Giorgio Franchetti le transforma en musée. Le riche mécène y installe sa collection, trente ans après l'avoir acquis. Issu d'une famille de banquiers et d'entrepreneurs fortunés, Franchetti se passionnait pour la musique et pour l'art, et ses goûts l'avaient conduit à parcourir l'Europe entière. L'ensemble présenté ici réunit une cinquantaine des plus grands artistes italiens, essentiellement vénitiens, tels que Pietro Lombardo, Gentile Bellini, Jacopo Sansovino, Mantegna, Titien, Tintoret ou Le Bernin.

12/2022

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Musique, danse

La Malibran. Reine de l'opéra romantique

Alors que prend fin le long règne des castrats à l'opéra, le romantisme naissant consacre un nouveau mythe, celui de la diva, sublime sur la scène, généreuse dans sa vie privée, source d'adulation partout où elle passe. Plus que toute autre femme de son temps, Maria Malibran (1808-1836) est sans conteste cette première grande diva de l'histoire, incarnant une figure de légende qu'on ne retrouvera peut-être pas avant Maria Callas. Née à Paris de parents espagnols, mariée à un Français aux Etats-Unis et interprète inégalée de l'opéra romantique italien, la cantatrice fascine ses contemporains par sa voix inouïe, son rapport très particulier à la scène et au public, son amitié avec les plus grands poètes et musiciens de son temps (Lamartine, Musset, Rossini, Bellini...), mais aussi par un inépuisable tempérament sportif. Après avoir accumulé les triomphes et connu une grande histoire d'amour avec le violoniste Charles de Bériot, elle meurt des suites d'une chute de cheval, à l'âge de 28 ans. De Londres à Manhattan, des salons parisiens aux démonstrations enthousiastes du public, à la Fenice de Venise ou à la Scala de Milan, Patrick Barbier, grâce à des recherches approfondies et de surprenantes anecdotes, corrige certaines erreurs tenaces et nous entraîne dans l'univers romantique d'une femme exceptionnelle dont la mort prématurée a bouleversé l'Europe de son temps.

11/2005

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Littérature étrangère

Palmiro

Avec Palmiro (1986) Luigi di Ruscio signe son premier roman après une déjà prolifique production poétique. Récit autobiographique aux dimensions carnavalesques, Palmiro inaugure ce qui sera la signature littéraire de Di Ruscio : une ironie et une insolence d'un burlesque féroce, une langue crue, à la cadence orale, ponctuée, comme toujours chez lui, de fulgurantes inventions langagières qu'il tire d'une formidable rage de vivre en dépit des désillusions politique. Ici, Di Ruscio met en scène dans une petite ville des Marches, au sortir de la guerre, une galerie de personnages - manoeuvres, joueurs de billards, fonctionnaires du PCI, prostituées, paysans, attendent impatiemment la grande fête révolutionnaire, l'avènement d'une société sans classes. Parmi eux, le narrateur et alter ego de l'auteur, prolétaire désoeuvré, régulièrement rabroué par ses camarades de la section locale "Palmiro" (en hommage au secrétaire général du PCI, Palmiro Togliati) pour militance irrégulière. Notre "Socrate anarchiste", tourne en rond dans l'attente d'une révolution qui semble de plus en plus incertaine. Pourtant, jamais sa curiosité et sa joie de vivre ne le quittent. Il s'immerge dans la bibliothèque municipale, fréquente les bordels et les bals populaires, se délecte de la seule vision d'un amandier en fleurs. Les rencontres amoureuses sont heureuses et libres et l'érotisme toujours festif. Aux aventures du héros se mêle le récit de tranches de vies tragi-comiques de personnages déclassés, souvent haut en couleurs comme le barbier nain Ciocca, partisan et militant paranoïaque, englouti jusqu'aux cuisses dans des bottes de SS volées. Les nantis sont exclus, comme si, pour une fois, c'étaient eux qui comptaient pour rien. La plume alerte de Di Ruscio, sa vivacité, sa capacité à saisir et à dépeindre le burlesque des situations, et le grotesque chez les hommes, sans jamais se départir d'une grande tendresse fait irrésistiblement penser aux comédies italiennes de l'après guerre : Le Pigeon de Mario Monicelli ou Amarcord de Fellini.

01/2015

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Dessin

Chefs-d'oeuvre II

On a amplement célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses films d'animation, ses dessins, sans oublier ses affiches. Il est temps aujourd'hui de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son oeuvre : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels. Après avoir publié en 2019 le volume Chefs-d'oeuvre I, consacré à ses dessins en noir et blanc, les Cahiers dessinés s'attachent à réunir dans ce deuxième volume ses chefs-d'oeuvre en couleurs, dont de nombreux inédits, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : le corps malmené, l'hallucination cauchemardesque, les tourments de l'éros... Et cet humour grinçant qui a fait sa marque de fabrique. Dans sa préface, l'écrivain, psychanalyste et anthropologue Patrick Declerck donne au lecteur les clefs de cette plongée aussi graphique que fantasmatique dans les facéties de l'inconscient. Né en 1938 dans une famille juive d'origine polonaise, Roland Topor est caché en Savoir durant l'Occupation. A vingt ans, il publie son premier dessin de presse, puis collabore à Hara-Kiri avant de délaisser le dessin d'humour pour se consacrer à un art total. Dans cette perspective, il fonde en 1962, avec Fernando Arrabal, Alejandro Jodorowsky, Olivier O. Olivier et d'autres, le mouvement Panique, en référence au dieu Pan. Chansonnier, nouvelliste, romancier, illustrateur et affichiste prolifique, il met également son talent au service du cinéma, participant, entre autres, au Casanova de Fellini, ainsi qu'au Marquis d'Henri Xhonneux, dont il écrit les dialogues et assure la direction artistique. En 1976, Roman Polanski adapte son roman Le Locataire chimérique. Toujours avec Henri Xhonneux, il crée en 1983 le programme télévisé Téléchat, qui connaît un succès étourdissant. En 1990, il est lauréat du Grand Prix de la Ville de Paris. Après sa mort en 1997, il est admis au Collège de 'Pataphysique à titre posthume.

10/2022