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Vie de l'Eglise

Quels prêtres pour demain ? Sortir de l'abus d'autorité

Joël Pralong nous livre dans cet ouvrage très personnel et très engagé ses réflexions sur le ministère des prêtres et leur adéquation à l'Eglise de demain. De quels prêtres avons-nous besoin ? Quelles sont les limites ou les dangers des profils qui se présentent actuellement aux portes des instituts de formation ? Fort de son expérience de supérieur d'un séminaire en Suisse, il revient sur son propre parcours et nous partage ses observations quant à l'évolution des profils et des motivations des candidats au sacerdoce. Ce livre est à la fois un cri d'alarme et un plaidoyer pour sortir tant du cléricalisme que de la culture de l'abus, dénoncés par le pape François mais aussi par la communauté chrétienne qui en est victime. Comment sortir de la crise actuelle de l'Eglise alors que bon nombre des candidats qui se présentent affichent un profil très classique, voire traditionnel, et un désir de restaurer un modèle ecclésial qui ne correspond pas aux attentes de la plupart des communautés chrétiennes ? C'est toute la question de l'adéquation entre les profils qui se présentent et les besoins de l'Eglise conçue comme peuple de Dieu. Au coeur de cette interrogation, une question essentielle : celle de l'autorité du prêtre, s'il doit en avoir une. Conçu, par ailleurs, de plus en plus comme devant être un manager dans sa paroisse, quel type de leader peut-il être pour rester un témoin de Jésus-Christ qui se fait serviteur de tous ? Joël Pralong plaide pour un nouveau format de prêtres que l'on pourrait résumer ainsi : il nous faut des prêtres plus humains ! Et donc, revoir l'accueil, l'accompagnement et la formation des séminaristes en conséquence.

11/2021

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Critique

Dictionnaire amoureux des écrivains français vivants

A travers les portraits de 285 écrivains et de leurs oeuvres, Frédéric Beigbeder nous livre son Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'altruisme et de mauvaise foi ! " Puisque le pétrole est bientôt interdit, voici mon carburant : mes 285 meilleurs confrères. Avec ce travail qui a occupé deux ans de ma vie, ou peut-être trente-cinq, j'ai voulu faire le point sur la littérature française contemporaine. Balzac voulait concurrencer l'état civil ; je souhaite concurrencer Wikipédia. Aujourd'hui la principale source d'information sur les écrivains vivants est rédigée anonymement par n'importe qui. Je préfère assumer mes commentaires en les signant publiquement. Ceci est le jugement d'un romancier français sur ses collègues de bureau. C'est surtout le dialogue d'un écrivain encore en vie avec des auteurs pas encore morts. Une conversation est possible avec les confrères tant qu'ils ne sont pas décédés. Cette discussion doit avoir lieu avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'injustice, d'altruisme, de subjectivité et de mauvaise foi. S'il ne fallait retenir qu'une chose de ce projet délirant, c'est que la littérature française meurt mais ne se rend pas. Pour moi, ce fut un grand honneur que d'avoir vécu au milieu d'un tel vivier, à la fin d'un siècle riche et au début d'un autre, imprévisible. Tant pis si j'ai choisi de défendre la littérature contemporaine au moment où les Français lisaient moins. Un jour, je serai peut-être le dernier homme à lire ses congénères ; tel est mon sacerdoce, et je continuerai à l'exercer, goulûment, jusqu'à la mort définitive de la littérature française... et même après. "

09/2023

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Correspondance

Je commence déjà à être las de toutes les stupidités qui seront dites à l'occasion de ce livre. Correspondance

Pendant vingt ans, Flaubert et frères Goncourt échangèrent des lettres extrêmement précieuses pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois. " Qui révélera mieux que la lettre autographe la tête et le coeur de l'individu ? [... ] Seule la lettre autographe sera le confessionnal où vous entendrez le rêve de l'imagination de la créature, ses tristesses et ses gaîtés, ses fatigues et ses retours, ses défaillances et ses orgueils, sa lamentation et son inguérissable espoir. " Par ces quelques lignes de la préface de leurs Portraits intimes du XVIIIe siècle les frères Goncourt, grands amateurs et collectionneurs d'autographes s'il en est, révèlent tout le prix qu'ils attachent aux correspondances. Et de fait, celle qu'ils échangèrent avec leur ami, maître et rival Flaubert au long d'une relation de vingt ans (1860-1880), se révèle, en écho et en opposition parfois à leur célèbre Journal, extrêmement précieuse pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois, artistes qui considéraient la littérature comme un véritable sacerdoce et se percevaient comme les derniers représentants d'un art " pur ", sacré, à l'abri du mercantilisme et de la " blague " moderne : " La pure littérature, le livre qu'un artiste fait pour se satisfaire, me semble un genre bien près de mourir. Je ne vois plus de véritables hommes de lettres, de sincères et honnêtes écrivains que Flaubert et nous " (Journal, 9 août 1868). Cette correspondance est aussi éminemment instructive (et complète en cela de façon irremplaçable le Journal) pour la connaissance du champ littéraire sous le Second Empire et la compréhension des sociabilités d'écrivains, penseurs et artistes.

06/2021

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Religion

Prêtres. Enquête sur le clergé d'aujourd'hui

Au début du XXIe siècle, dans une France largement sécularisée, les prêtres ne font pas la une des médias. Pourtant, dans les moments fondamentaux de la vie - la naissance, le mariage ou la mort -, les Français se tournent encore vers eux. Et chaque année, des hommes jeunes n'hésitent pas à répondre à l'appel du sacerdoce, choisissant une vie à rebours de l'air du temps. Qui sont-ils ? Qu'est-ce qui les motive ? Comment vivent-ils ? Quels sont leurs doutes, leurs questions, leurs convictions ? Quel regard portent-ils sur l'Église, sur la société ? Que pensent-ils du " retour de la messe en latin " ? Monique Hébrard a longuement rencontré cinquante d'entre eux pour un dialogue sans tabou. Ils parlent très ouvertement, aussi bien de la manière dont ils vivent leur sexualité que de leur malaise à propos de la position de l'Église sur les divorcés remariés. Tous témoignent, à travers des parcours d'une grande diversité, d'un immense désir d'être au service des hommes et des femmes de notre temps, pour les accompagner et leur manifester concrètement le message d'amour de l'Évangile. Il ressort de ces rencontres que les caricatures ne sont pas de mise : ceux qui portent le col romain ne sont ni " traditionnalistes " ni "papistes" ! Et les "vieux militants" ne sont ni désabusés ni dépourvus de spiritualité. Si les vocations se font plus rares, si le vieillissement du clergé est indéniable, les prêtres qui s'expriment ici récusent l'idée d'être " les derniers des Mohicans " ; ils apparaissent plutôt comme des " défricheurs d'avenir ", totalement engagés dans la vie de la société pour répondre aux aspirations de l'homme contemporain. En 2006, la France comptait 20 523 prêtres (dont 5 083 appartenaient à une congrégation ou à un ordre religieux)

04/2008

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Religion

Prêtre du Seigneur dans son Eglise. Quelques requêtes actuelles de spiritualité sacerdotale

Les conditions d'exercice du ministère du prêtre diocésain ont connu ces cinquante dernières années des modifications très profondes en Europe de l'Ouest. Il faut en tenir sérieusement compte. Cependant, le sacrement de l'Ordre n'est pas " à géométrie variable " : il est et demeure tel que le Seigneur l'a confié à ses apôtres. Autrement dit, ce que notre époque demande, comme toute époque nouvelle, est de repenser cette articulation entre l'invariant de la grâce sacerdotale et les conditions d'exercice du ministère. Cet invariant du sacerdoce ministériel ne peut être perçu sans référence directe et fondatrice au baptême. On parle beaucoup de la relation entre les baptisés et les prêtres, mais il ne faut pas oublier que le prêtre est lui aussi, et d'abord, un baptisé. En lui, sacrement du baptême et sacrement de l'ordre se rencontrent. Ce rappel est lourd de conséquences pour la vie quotidienne du prêtre : avant de se situer " face à l'Église " et pour cela, il doit s'insérer " dans l'Église ". Prêtre du Seigneur dans son Église propose un certain nombre de déterminations en ce sens. Cet ouvrage est issu d'une recherche conduite par la chaire de dogmatique de la Faculté de théologie de Fribourg (CH) avec le concours de prêtres et de laïcs. Cette étude a duré trois années. Elle a été conclue par une " rencontre-débat " à laquelle deux évêques et une trentaine de prêtres ont participé du 3 au 5 juillet 2008. Les points d'accord qui se sont manifestés et les remarques critiques qui ont été faites ont permis de reprendre le travail dont le présent livre est le fruit. Rédigé dans un style simple et s'en tenant au plan de la doctrine commune, cet essai est destiné aux prêtres diocésains comme aux laïcs.

10/2009

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Religion

LES NOCES DE DIEU OU LE PAUVRE EST ROI. Edition 1998 mise à jour

Jean Paul II : "L'an 2 000 sera une année intensément eucharistique : dans le sacrement de l'Eucharistie, le Sauveur, incarné dans le sein de Marie il y a vingt siècles, continue à s'offrir à l'humanité comme source de vie divine." Cette transition stratégique d'un millénaire à l'autre sera vécue en accueillant, creusant, aimant, faisant aimer ce mystère par excellence de l'Amour, source de toute vie, de toute paix, de tout amour. C'est là que s'actualise - à chaque heure et en chaque point de l'espace - la plus sensationnelle des révolutions cosmiques : Dieu se faisant petit enfant, le Très-Haut devenant mon Frère. C'est dans la perspective de ce seuil décisif de l'histoire de l'humanité, que paraît cette vaste symphonie célébrant l'Eucharistie. Comme autant de lignes mélodiques harmonisant Punique thème, les différentes dimensions de l'Eucharistie ont été successivement moins creusées que chantées, moins étudiées que célébrées. En ce troisième et dernier mouvement, les connexions de l'Eucharistie avec la faiblesse (malades, personnes handicapées, sidéennes) et les multiples formes de pauvreté (divorcés remariés), le sacerdoce et le mariage, le cosmos et le monde invisible, la mort et la gloire. Tout au long de ce large oratorio d'action de grâces sont orchestrés les voix des Pères de l'église et des saints d'Orient et d'Occident, les témoignages vivants d'aujourd'hui, en pays visités lors des virées apostoliques de Daniel-Ange. Incessant chassé-croisé à travers le temps et l'espace En ce point d'orgue final, résonne surtout l'appel de Dieu à ses premiers invités : les pauvres et les petits. Ceux que nous sommes appelés à devenir en recevant le Pauvre et le Petit par excellence. Celui, dont les autres sont les très ressemblantes icônes. Des icônes de gloire.

10/1998

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Histoire de l'Eglise

La femme au coeur de l'Eglise

Comment faire place à la dualité du masculin et du féminin dans le labeur théologique ? Il fallait les Journées d'étude organisées par la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse en janvier 2022 pour ajouter une pierre à un un édifice encore largement à construire. Comment faire place à la dualité du masculin et du féminin dans le labeur théologique ? Comment apprécier la situation respective des hommes et des femmes au sein de l'unique Peuple de Dieu ? Comment éclairer le spécifique féminin sans en faire une nature particulière ? Autant de questions que les Journées d'étude organisées par la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse en janvier 2022 ont voulu affronter. Il faut reconnaître que la théologie catholique n'a pas accordé, jusqu'à une époque récente, de place significative à ce que saint Jean-Paul II nommait " l'unidualité " de l'homme et de la femme. La morale chrétienne traite des hommes au sens neutre du terme, englobant sans distinction les hommes et les femmes, et le Concile Vatican II lui-même, s'il met en valeur le sacerdoce commun des baptisés, le fait sans évoquer sa pratique selon qu'il est vécu par les hommes ou par les femmes. Un double mouvement impose désormais de se saisir de ces questions. D'une part, l'évolution même des sociétés humaines invite à évaluer la place et le rôle des femmes dans cette société particulière qu'est l'Eglise. Et le développement de la théologie, d'autre part, pousse dans nombre de domaines à honorer la contribution féminine à des oeuvres masculines. Le présent volume recueille les contributions données lors de ces Journées d'étude. Il n'entend pas apporter de réponse définitive, mais espère être une pierre d'un édifice encore largement à construire.

10/2022

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Moyen Age classique (XIe au XI

Histoire de la papesse Jeanne. Une enquête au coeur des textes

Depuis le XIIIe siècle et pendant très longtemps, l'Eglise catholique a fait croire - et cru - qu'une femme déguisée en homme aurait réussi à devenir pape vers l'an 855, aurait accouché lors d'une procession à Rome et aurait dès lors provoqué la mise en place d'un rite de vérification de la virilité du pape pour éviter qu'un tel écart se reproduise. Pourquoi avoir inventé cette légende au XIIIe siècle ? Pourquoi l'avoir diffusée pendant des siècles ? Pour répondre à ces questions, Agostino Paravicini Bagliani s'est lancé dans une grande enquête au coeur des textes et des images qui les accompagnent parfois. Il revient aux trois écrits fondateurs de cette légende pour s'attarder sur celui de Martin le Polonais, qui a connu la plus grande postérité. Son récit a essaimé de l'Italie à l'Ecosse, du royaume de France au monde germanophone, produisant un nombre incalculable de variantes sur l'origine de la papesse, son nom, sa biographie. S'appuyant sur une sélection de textes commentés, présentés à la fois en latin et en français, Agostino Paravicini Bagliani démontre avec brio comment ces efforts pour rentrer dans les détails n'ont qu'un objectif. Il s'agit de rendre ce récit crédible par le clergé comme par les fidèles pour l'ériger en exemple à ne pas suivre et interdire une bonne fois pour toutes l'accès des femmes au sacerdoce à une époque, le XIIIe siècle, où la question fait encore débat. Ce livre est la traduction (par son auteur) de "La Papessa Giovanna et le sue leggende. Un percorso di ricerca tra codici e testi", paru aux éditions Sismel Edizioni del Galluzzo en mai 2023.

01/2024

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Religion

"Dieu changea de sexe, pour ainsi dire". La religion faite femme, XIe-XVe siècle

Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, " Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire " ? Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes. Le vrai retournement survient au XIIIe siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle " dame Pauvreté ", se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres. Aux XIVe et XVe siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.

04/2008

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Religion

Mémoires. Chemin vers la Lumière

Au plus dur de la Première Guerre mondiale, René Laurentin naît au cœur d'un pays de Loire aux allures encore médiévales, entre chandelles et fontaines. Après un voyage dans l'Italie de Mussolini, il pense, sans influence, que Dieu le veut prêtre... malgré lui : vocation qui ne serait pas acceptée aujourd'hui. Ses études philosophiques au contact de Jacques Maritain le conduisent à Bergson, qui annote ses premiers travaux d'étudiant et lui livre son ultime approche de Dieu, souvent évoquée par jean Guitton. Puis c'est la captivité et ses thèses sous la direction d'Henri Marrou en histoire et Guy de Broglie en théologie. Sa thèse sur le sacerdoce de la Vierge l'expose bientôt aux foudres du Saint-Office. Des prélats effrayés l'envoient chez le futur cardinal Ottaviani, déjà éminence grise. Il comprend le risque encouru, parvient à trouver une solution pacifique et continue ses classes en théologie. Ayant renoncé à une thèse biblique sur la Vierge Marie, celle-ci le ramène pourtant à la Bible et à la Trinité, prémisses d'un chemin vers la lumière. " La lumière, c'est Dieu ", disaient les petits voyants de Fatima. Jean XXIII, qui avait recensé son Court Traité sur la Vierge avant d'être pape, le nomme expert du Concile Vatican II, tandis que Monseigneur Hauptmann, premier responsable de l'épiscopat français pour la presse, lui demande, comme un service, d'assumer l'information du Concile au Figaro : des années de gloire qui en feront une cible et le mèneront à la Roche tarpéienne... Ayant vécu au cœur de l'Eglise les enjeux du fameux Concile, il nous en donne sa lecture, permettant à chacun d'en comprendre les enjeux. Mais, ce premier volume de Mémoires est aussi pour René Laurentin l'occasion d'un rendez-vous avec lui-même dans ce chemin vers la lumière qui a conduit sa vie.

05/2005

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Vie chrétienne

Le catholicisme contemporain en péril. Ces questions essentielles qu'il lui faut affronter

Les inquiétudes qui pèsent sur le destin européen et mondial du christianisme ont franchi le seuil de la dramatique : crise mordante de la foi, déficit culturel brutal de sa mémoire bimillénaire, déritualisation globale, dénaturation du sacerdoce, effets-retard d'un anti-intellectualisme exacerbé. L'auteur les décline lucidement, tout en relevant leur corrélation avec la marche vacillante des sociétés contemporaines : crise anthropologique inédite, emprise numérique, montée en puissance des oligarchies, communautarisation des comportements, hégémonies politico-religieuses. Les signes de l'alerte étaient depuis longtemps nombreux et convergents. Ils se manifestent aujourd'hui selon leur caractère aggravant, irréductible aux préoccupations qui avaient jusque-là traversé la grande histoire de l'Eglise et des peuples. En finir avec la rhétorique des consolations autant qu'avec les marchands du pire, dénoncer les effets du Malin en embuscade pour aiguillonner une espérance qui ne diffère pas : l'impératif est proportionné à l'exercice de discernement qu'impose, en plusieurs régions du globe, un contexte de dernière chance. A l'écart des réponses précipitées, alors qu'il est rivé entre périls et résistances, l'avenir du catholicisme se jouera non pas dans l'affichage candide d'une "proposition" , mais dans l'énergie évangélique de l' "invitation" . Sur cette voie seule, une renaissance spirituelle est pensable au sein d'une humanité qui attend, au milieu des troubles, une révélation. Le Père Philippe Capelle-Dumont, philosophe et théologien, professeur des universités, doyen honoraire de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, chercheur associé à l'université de Paris-Sorbonne, président honoraire de la Conférence mondiale des facultés de philosophie des universités catholiques, ancien vicaire épiscopal, est président d'honneur de l'Académie catholique de France. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages dont certains sont traduits en plusieurs langues, il a reçu le Grand Prix du cardinal Grente de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

02/2022

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Critique littéraire

De son histoire à nos mémoires

Ce livre devait être la biographie d'un homme, médecin de campagne en Gironde, écrite par sa fille pour ses enfants. Une "banale" transmission de mémoire mais, une lettre trouvée par hasard dans un vieux carton lui dévoile un passé qu'elle ignorait. Elle a cherché et recollé des morceaux de vie éparpillés et a pu reconstituer le puzzle de la vie ou des vies de son père. Un homme qui a eu trois nationalités, russe, polonaise et française. Elle nous fait découvrir l'itinéraire d'un jeune juif polonais, né en 1909, qui le conduira, à 22 ans, de Kremenets (située aujourd'hui en Ukraine) à Montpellier pour étudier la médecine en France. Elle nous entraîne dans les turbulences du XXème siècle ; les bouleversements de la Pologne ; la déclaration de la Seconde guerre mondiale ; l'armée polonaise en France(il était officier de santé) ; le camp d'internement en Touraine (il partira de Bordeaux et y restera 2 ans) puis la déportation ; deux marches de la mort, le typhus. Matus a perdu sa femme enceinte et toute sa famille dans la Shoah mais il a survécu. Il a su transcender toutes ses souffrances sans jamais déroger à ses valeurs humanistes. Il a pu "renaître" et trouver un havre de paix à Saint Christoly de Blaye. Il commencera une vie de sacerdoce à vélo en 1947, après sa naturalisation. Il décédera en 1969 à l'âge de 60 ans. Une rue porte son nom dans le village. Ce livre qui se voulait une quête du père nous ouvre les portes de l'universel, de la spiritualité voire du mysticisme par les questionnements soulevés. L'auteure a su décoder les silences de son "illustre inconnu" de père et nous fait partager avec émotion, sans pathos et une iconographie fournie, son héritage culturel et humain . Un message d'amour, de tolérance et d'espérance. Une belle leçon de vie !

11/2014

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Religion

Le signe sacre de la misericorde

Tout candidat au sacerdoce doit connaître la théologie morale. Dieu veuille qu'il l'ait étudiée dans l'ordre logique de la Somme théologique, et selon : le plan doctrinal de la Secunda Secundae ; mais ne pourrait-on pas conseiller au jeune prêtre, séculier ou régulier, de s'initier, auprès d'un ancien, à ce que j'appellerais volontiers l'habitus ou l'art de ce ministère délicat du Confesseur ? Au bon vieux temps d'une vie sociale fondée sur le dogme éternel de l'institution familiale, le petit artisan allait à l'école d'un vétéran qui lui enseignait le métier et le mettait au long apprentissage de l'expérience. Nos ancêtres de l'Ordre monastique confiaient leurs postulants et novices à un vieux moine. Pourquoi nos nouveaux prêtres ne demanderaient-ils pas à un confrère plus âgé le secret de leur formation pastorale ? J'ai connu un jeune homme, élève du Séminaire Français de Rome, qui a reçu de son curé des leçons pratiques plus précieuses que tous les enseignements des meilleurs livres. Sera-t-il interdit à un vieux moine, qui fut vicaire au temps de l'autre guerre, de répondre collectivement aux nombreux séminaristes et religieux de Rome qui lui ont demandé de leur faire part de son expérience et de ses réflexions personnelles ? Brèves annotations essentiellement pratiques, sans visées prétentieuses à la nouveauté ou à l'infaillibilité doctorale, réflexions spontanées qui doivent conserver le ton familier des interrminables conversations de ces années dc guerre entre le Pénitencier ct ses amis de l'Université. Ces pages sont destinées aux futurs confesseurs. Toutefois il me paraît indispensable de m'adresser d'abord aux pénitents, non seulement parce que nous devons tous nous confesser, mais aussi et surtout parce que tout prêtre a le devoir d'enseigner aux fidèles la manière pratique, efficace et intelligente d'accuser ses fautes et de faire "fructus dignos poenitentiae" .

04/1997

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Sciences historiques

De Fénelon à la Révolution. Le clergé paroissial de l'archevêché de Cambrai

10 août 1695. Fénelon prend possession du siège épiscopal de Cambrai. La rénovation sacerdotale compte au nombre de ses objectifs. Le "Cygne de Cambrai" déplore en effet les déficiences réelles dont souffre le clergé et nourrit de vives inquiétudes quand à l'orthodoxie des enseignements dispensés par les universités de Louvain et de Douai et par le tout récent séminaire diocésain, dévoyés, selon lui, par la "cabale" janséniste. 12 juillet 1790. L'Assemblée législative promulgue la Constitution civile du clergé. Dans les nouveaux districts, issus de l'ancien archevêché désormais coupé en deux, seuls 17, 8% des prêtres se soumettent, les autre résignent leur bénéfice et tout ministère leur est interdit. Entre ces deux stades, un siècle de ruptures et de continuités que ce livre se propose d'analyser, au prix, souvent de plongées rétrospectives dans les XVIe et XVIIe siècles. Le clergé paroissial est ici étudié dans ses origines sociales, dans sa formation du collège au séminaire, dans son accès au sacerdoce et aux bénéfices et dans l'exercice du ministère paroissial. Issus de familles aisées et, pour la plupart d'entre elles, largement enracinées dans les terroirs du Cambrésis, de l'Avesnois et du Hainaut, les prêtres de paroisses de l'archevêché de Cambrai comptent parmi les plus instruits du royaume. Formés à la rude école du séminaire et solidement ecadrés par un épiscopat vigilant, ils sont peu séduits par l'audace intellectuelle des Lumières. De tels élèments contribuent sans doute à expliquer leur très large réticence à se soumettre à l'Eglise constitutionnelle. Cette recherche est donc au carrefour de l'histore religieuse proprement dite, de l'histoire socilae et del'histoiredes idées, de l'éducation et des mentalités. Il y est certes questions de prêtres, mais aussi d'une structure, d'un hiérarchie, d'une ecclésiologie et des populations chrétiennes de régions qui manifestent une remarquable spécificité culturelle et religieuse.

01/1991

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Mythologie

Mythe et épopée I-II-III. Tome 1, L'idéologie des trois fonctions dans les épopées des peuples indo-européens. Tome 2, Types épiques indo-européens : un héros, un sorcier, un roi. Tome 3, Histoires romaines

Mythe et Epopée, étude comparée des religions et des récits profanes des peuples indo-européens, est pour l'historien, linguiste et philologue Georges Dumézil (1898-1986) l'aboutissement d'une nouvelle façon d'aborder la mythologie comparée, différente de celle pratiquée depuis le XIXe siècle. L'auteur en a posé les bases en 1938 : en quête d'une idéologie commune, il met au jour un système trifonctionnel s'appuyant sur la souveraineté magique et juridique (le prêtre), la force physique (le guerrier) et la fécondité (l'agriculteur-éleveur) - ce système structurant de façon similaire la société de l'Inde historique et la théologie romaine archaïque. Cet outil classificatoire a permis aux Indo-Européens, puis à leurs héritiers (Indiens, Iraniens, Scythes, Grecs, Romains, Celtes, Germains, etc.) de mettre de l'ordre dans l'univers : il organise les habitants du ciel, sous-tend rituels et sacerdoces, et charpente l'essentiel des phénomènes, productions et discours humains. Mythe et Epopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur héritage commun. Car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine à faire les dieux, elle se révèle être un formidable instrument de fabrication d'histoires. Pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes où les dieux et les hommes s'en vont par trois. Parus entre 1968 et 1973, les trois tomes de Mythe et Epopée - ici réunis en un seul - constituent une pierre angulaire de la recherche historique et demeurent, cinquante ans après leur première publication, un texte de référence.

03/2021

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Religion

Saint Alphonse de Liguori

Le XVIIe siècle a donné des saints illustres à l'Eglise : François de Sales, Jean Berchmans, Robert Bellarmin, Vincent de Paul, Marguerite-Marie... Le XVIIe siècle paraît plus pauvre en saints illustres, tel Louis-Marie Grignon de Montfort. On est tenté de penser que ce siècle, dit des Lumières en raison de sa sape de la civilisation chrétienne et traditionnelle, a limité la diffusion de la grâce dans la vieille Europe - excepté la grâce du martyre puisqu'il a persécuté, dès 1789, les chrétiens. Mais voici une figure qui corrige cette idée : Alphonse, de la famille noble de Liguori. Une enfance dévote à Marie, un métier d'avocat exercé avec succès, ainsi commence la vie d'Alphonse. Mais brusquement il fait ses adieux au barreau et s'adonne à la prière, aux macérations et au soin des malades. Alphonse se prépare au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1726, il se dépense auprès des infirmes lors d'une épidémie à Naples. Il pose les fondements d'une congrégation dévouée à l'apostolat auprès des paysans : ce sera l'institut du Très-Saint-Rédempteur - les rédemptoristes. Il entraîne ces religieux sur la voie de l'amour de Dieu. Car Alphonse de Liguori ne fait pas partie de ces parfaits chrétiens dont la sainteté reste dans l'ombre : la sienne nous éblouit, indéniable, déferlante comme une vague qui emporte tout autour d'elle. On découpe des morceaux de ses vêtements à son passage dans les rues. En 1762, il est contraint d'accepter l'évêché de Sainte-Agathe-des-Goths, en Campanie. Mgr de Liguori y multiplie les missions populaires. Puis s'accumulent les souffrances physiques et les croix de toutes sortes ; le croira-t-on ? Il est expulsé de la congrégation qu'il a fondée. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre la rédaction d'ouvrages de théologie ou de vie spirituelle, qui aujourd'hui se trouvent dans tant de bibliothèques de foyers chrétiens. Voici, racontée par un rédemptoriste à la plume passionnée, la vie de l'auteur des Gloires de Marie et des Visites au Saint-Sacrement, un géant de l'Eglise, en Italie, au siècle de Voltaire.

11/2020

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Pédagogie

Maxime, Pauline, Yacine et la maîtresse de l'hôpital

Pour la première fois, une maîtresse d'hôpital nous conte par le détail et avec émotion le rôle de l'école au quotidien, à vif, dans un service de pédiatrie où des enfants malades vivent avec bonheur son enseignement. Evelyne Hugues a cette force de nous transmettre l'amour de ce métier qui est son métier et se vit, avec le temps, comme un sacerdoce. Maxime, Pauline, Yacine et les autres nous prennent par la main et nous emmènent vers notre demain avec comme relais l'écrit, le dit, le su, le lu, le jeu... Or je ne pleurerai pas car ces enfants, aux portes de cette autre rive, vont nous faire rire à la vie, car ce texte, le loup va le prendre en pleine gueule. Mais ne croyez surtout pas que la douleur est pour Evelyne Hugues un marché, elle la métamorphose en espoir et en littérature. La maîtresse, quand la Camarde vient chercher un enfant de sa classe, perd une parcelle de son âme. Sa douleur se mue et se transforme en tâtonnements, en indécisions, en questionnements, en imbroglios qui font de ce face-à-face avec la mort et le savoir une véritable résistance pour elle à transmettre son enseignement. Grâce à l'auteur, tu rentres dans ce texte, tu sais que tu vis, que tu dois vivre car des enfants, en soin intensif à l'hôpital, ont écrit pour nous dire un demain à lire. Ils sont tous passés dans sa classe, c'était la maîtresse de l'hôpital et cette présence scolaire apaisante dans leur lutte contre la maladie devient leur issue et leur havre de paix. A l'heure où le livre, paraît-il, ne sera plus utile dans si peu longtemps, nous pourrions reprendre à notre compte cette réflexion de la narratrice : lire est aussi un pouvoir. Terrible aventure qui dure pour cette maîtresse d'hôpital depuis plus de vingt ans. A celui qui hurle : Pas la mort, non pas la mort, j'vous en prie ! Pas la mort non pas ça !, Evelyne fait siens les mots de Janusz Korczak accompagnant les enfants aux portes des camps de la mort : " On n'abandonne pas un enfant malade dans la nuit ". Michel Reynaud

09/1999

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Sociologie

Croissance nouvelle

" Croissance Nouvelle " dont les idées inventives originales, celles de savoir faire de l'argent, beaucoup d'argent, de la richesse, sans rien prendre à autrui, ont été travaillées, développées et qui prospère, dans l'unique objectif : La création de Croissance Nouvelle pour l'emploi et la sauvegarde et plus de couvertures sociales. Telle la magie du mouvement mécanique de l'horloge, les systèmes C.O.F.I.S et R.I.T.A déroulent en dévoilant l'action de l'instant " T ", qui produit à chaque " Tic le Tac " suivant, jusqu'à ce que se produisent et apparaissent la Croissance Nouvelle génératrice d'emplois et de richesses nouvelles, à redistribuer et à partager, c'est le paradoxe du don et du contre-don. A la découverte d'un besoin, c'est la pensée inventive qui alimente la création du Savoir. La puissance de l'imaginaire de l'inventeur, fait le reste pour commencer son oeuvre de l'esprit en partant du produit fini pour remonter jusqu'à sa création originelle. C'est à dire l'invention proprement dite. Ensuite c'est l'amour des gens, du pauvre et la stérilité des Gouvernements successifs, en matière d'emplois, qui ont motivé l'obstination et l'opiniâtreté de l'auteur. Le plus difficile maintenant est de faire comprendre et accepter cette oeuvre, par le Gouvernement et les syndicats destinés à devenir les partenaires incontournables, pour la mettre en application. Et pour cela l'auteur sollicite l'appui de chaque lecteur convaincu. Ce sacerdoce a commencé le 3 août 1981 ne se terminera que le jour de la mise en mouvement de son oeuvre par le Gouvernement français et ses institutions directement concernées, qui oseront ! Croissance Nouvelle par C.O.F.I.S. créée l'Epargne retraite pour les 30 millions d'actifs, sauvegarde et conforte les couvertures sociales, stimule la compétitivité et développe la croissance pour servir la création d'emplois et le pouvoir d'achat. Les ressources nouvelles de C.O.F.I.S. permettraient " haut la main ", pour notre santé, de financer l'augmentation du nombre pérenne, des lits de réanimation armés de respirateurs et des personnels qualifiés.

05/2021

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Religion

Croire au Dieu qui vient. Tome 2, Esprit, Eglise et monde : de la foi critique à la foi qui agit

Ce second tome de Croire au Dieu qui vient se propose de vérifier ce qu'il est advenu de la nouveauté évangélique en comparant l'existence des communautés dans les temps apostoliques à ce qu'elle est de nos jours sous le rapport de l'essentiel de la vie chrétienne : entrée dans l'Eglise par la profession de foi baptismale, célébration de la mort de Jésus par le partage du pain eucharistique, vie fraternelle selon les enseignements de l'Evangile, unité de l'Eglise sous la conduite des successeurs des apôtres. Tout cela est maintenu, mais compris et vécu très différemment. Ces changements sont significatifs du tournant vers l'Ancien Testament amorcé par l'Eglise au IIIe siècle pour échapper aux dérives hérétiques. Alors qu'elle vivait du souvenir de Jésus dans l'attente de son retour, la foi est devenue religion, ceinte de rites purificateurs et d'interdits, le sacré a envahi la communion à l'Esprit, la tradition a refoulé le libre essor de la parole, la démarcation du sacerdoce et du laïcat a renforcé la clôture de l'Eglise sur le monde. La nouveauté évangélique n'en continuait pas moins à inspirer le goût de la liberté, mais plus la société se sécularisait et plus le monde se vidait de l'esprit du christianisme, au point que des mots tels Dieu, salut ou péché ont perdu tout sens pour un grand nombre de gens. Ainsi le second parcours de l'ouvrage s'attache-t-il à repenser les visées essentielles de la foi chrétienne, en Dieu, au Christ, au salut, à l'Evangile, celles sur lesquelles tout chrétien est interrogé sous l'horizon de l'incroyance généralisée de notre temps, non pour "convertir" son interlocuteur, ni pour justifier (excuser !) les chrétiens d'être croyants, mais sur la base de la rationalité commune aux hommes d'aujourd'hui, à leurs critères de véracité et de vérité, dans le but de témoigner du sens de l'homme et de l'humain qu'inspire la foi chrétienne, de répondre à leurs interrogations sur l'avenir de l'humanité, et de leur proposer une action commune pour sauver l'homme de la déshumanisation qui le menace.

03/2016

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 26 : Le rêve en miettes

Au terme de sa saison 1955, Louis a rejoint Nadine, non plus dans leur sordide logement du village, mais dans une petite maison flambant neuve, la Quinta, construite sur la terrasse supérieure de leur terrain si bien placé ; en bas, la vallée, à l'horizon, l'Estérel, et au-dessus, l'azur immense. Pour elle, Louis a payé de sa personne, ô combien ! Mais du papier bleu l'y attendait : le jugement de son divorce d'avec Henriette, qui lui impute tous les torts. Le recours : Jenny, une de ses voyageuses, infirmière de nuit chez une avocate parisienne de renom (tome 25). A la Quinta, l'électricité vient d'être installée. Avec l'eau sur l'évier - auparavant il fallait monter les seaux -, c'est presque le grand luxe. Pour le reste : l'immatériel, le curé de la paroisse l'apporte à Louis sous la forme d'une chronique de son sacerdoce auprès des mécréants d'Esclarmont. A charge pour lui d'en faire un véritable roman. Par prudence, le prêtre ne signera pas, la moitié des droits d'auteur lui suffira. Louis se prend au jeu, et après des mois d'un labeur qui exalte sa spiritualité, l'oeuvre est soumise à un éditeur parisien. Mais celui-ci hésite, et finit par renoncer, effrayé par les conséquences d'un tel brûlot sur l'Eglise. Si Louis s'en désole un moment, Nadine en est secrètement satisfaite : un succès, et son Louis trop courtisé, auraient constitué pour elle une menace. Nouvelle saison 1956. Cette fois, Louis écope du voyage ininterrompu, sans repos intermédiaires. Conditions si dures qu'il se décide à proposer ses services au Tourisme Français, une agence établie de longue date, qui s'empresse d'accepter son offre pour la prochaine saison. Auparavant, le pavillon au fond de la terrasse est sorti de terre, ouvrage d'un nouveau maçon à la réputation d'un coureur de jupons, et aux yeux bleus qui feraient la beauté d'une femme. Autre bonne nouvelle : l'appel du jugement de divorce a renversé les torts, et Louis conserve la garde d'Armel, leur fils de quatorze ans. Cette félicité va cependant être troublée par l'influence délétère sur Nadine d'une postière retraitée, qui lui apporte les livres d'un gourou allemand dont elle s'entiche. Avec pour effet le déclin de l'emprise intellectuelle et morale que Louis a toujours eue sur sa maîtresse. La saison 1957, particulièrement longue, va encore élargir la fêlure...

01/2022

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Histoire de France

Napoléon et les cultes. Les religions en Europe à l'aube du XIXème siècle, 1800-1815

En signant en 1801 un concordat avec le pape, Napoléon Bonaparte met fin à dix années de crise consécutive à la Révolution française. Mais il ne rétablit pas l'Eglise catholique dans le statut qui était le sien en France en 1789. Les maîtres mots de la reconstruction concordataire sont en effet liberté religieuse et égalité des cultes. Pourtant le chef de l'Etat entretient avec la religion un rapport ambigu : fort détaché des pratiques, ce disciple de Rousseau croit néanmoins en son utilité pour assurer la paix civile (c'est pour cela qu'il encadre tout aussi étroitement le protestantisme et le judaïsme). D'un côté il craint de voir renaître un Etat dans l'Etat et surveille attentivement le développement de l'Eglise ; de l'autre, il en a besoin pour asseoir son régime, comme le montre bien l'exemple du sacre en 1804 qui conduit à la mise en place d'une véritable monarchie chrétienne. Le régime se montre favorable aux Eglises qui connaissent, au moins dans les premières années, un renouveau indéniable. Mais la seconde partie du règne, après 1808, est marquée par un grave conflit entre le Sacerdoce et l'Empire, qui conduit à l'enlèvement et à la captivité de Pie VII. Cette crise provoque un ébranlement profond dans certaines régions catholiques, notamment dans les départements réunis (Belgique) mais aussi en Italie, où l'hostilité à Napoléon naît en partie de cette crise, sans parler de l'Espagne où la résistance catholique est une des clefs de l'échec des Français. L'intérêt d'étudier la politique religieuse de Napoléon tient aussi à ce qu'elle a servi de modèle à une grande partie des Etats passés sous la domination française entre 1800 et 1815. Au-delà de la France, c'est donc à un tableau de l'ensemble de l'Europe religieuse qu'invite cette synthèse. Sans négliger les questions classiques concernant les relations entre Eglise et Etat, ici revues à nouveaux frais, elle fait la synthèse des travaux les plus récents sur les pratiques et le renouveau de la vie religieuse, sur l'attitude des clergés ou la vie des ordres religieux, sur le rôle des associations secrètes dans la résistance à Napoléon, sur la place des Eglises dans le débat intellectuel et l'éducation. Les traces de la politique impériale en ce domaine sont nombreuses dans l'Europe du XIXe siècle, en particulier en France. La plus durable est sans doute l'idée de construire un État sur le pluralisme religieux. En cela Napoléon est l'un des précurseurs de l'idée laïque.

11/2002

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Histoire des femmes

Femmes en Périgord

Ici comme ailleurs, les femmes représentent naturellement la moitié de l'humanité. Cependant, les archives du passé ne leur ont laissé qu'une modeste place, souvent même invisible dans l'histoire officielle avant le dernier siècle. En y regardant pourtant de plus près, la présence féminine n'a cessé d'irriguer les imaginaires et de participer activement aux différentes constructions sociales qui se sont succédées au cours des temps. Les merveilleuses vénus préhistoriques et la divinité gallo-romaine Vesunna inscrivent l'aube et l'aurore de l'humanité dans des cultes féminins de fertilité. La dévotion mariale est ardente à partir du Moyen Age, période durant laquelle les femmes sont vénérées dans la poésie occitane de nos troubadours. Mais les visages et noms précis de certaines d'entre elles ne surgissent qu'avec la Renaissance... tantôt remarquées par leur talent d'écrivaine, tantôt distinguées par leurs contemporains comme Montaigne et Brantôme. L'époque moderne, avec son lot de favorites de cour, révèle aussi des personnalités originales comme la protectrice des arts Jacquette de Montbron au XVIe siècle ou la botaniste-voyageuse Jeanne Barret au XVIIIe siècle. Le temps de la Révolution est une étape essentielle dans le long chemin vers l'émancipation. En Dordogne aussi, des femmes patriotes souhaitent participer aux assemblées et aux événements. En 1848, à Nontron, elles pétitionnent pour réclamer les droits politiques. Bien plus tard, l'institutrice d'Ajat Suzanne Lacore est nommée au gouvernement du Front populaire. A partir de la fin du XIXe siècle, nombre d'entre elles s'emparent avec talent des lettres comme George de Peyrebrune, Rachilde ou encore Catherine Pozzi. Au début du siècle suivant, des femmes brillent dans certains secteurs de la société que les hommes consentent à partager, comme la couture (Jenny Sacerdote), les arts (la muse Youki, la danseuse Joséphine Baker, l'actrice Simonne Mareuil ou encore les sculptrices Jane Poupelet et Marguerite Mazet) et, bien entendu, la cuisine (La Mazille). La Seconde Guerre mondiale, avec ses grandes figures résistantes comme Laure Gatet, finit de conforter dans la tragédie la place des femmes. Elles peuvent désormais voter et toutes les professions leurs sont accessibles. Aujourd'hui, elles sont sportives de haut niveau comme Manon Hostens, intellectuelle, médecin ou architecte, à l'image d'Anne Lacaton qui décrocha récemment le prestigieux prix Pritzker. En 2020, les habitants de Périgueux confient le destin de leur ville à Delphine Labails : un sacré symbole. Cet opus rassemble une cinquantaine de portraits de femmes remarquables, plus ou moins célèbres, qui sont nées ou ont oeuvré en Périgord. Toutes ont contribué à tracer le sillon de celles d'aujourd'hui.

11/2022