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Antisémitisme Camus Moix

Extraits

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Histoire des religions

Antisémitisme

Actes du colloque théologique organisé par le CNEF à Paris le 5 octobre 2018 Antisémitisme, il est temps de réagir ! Le 5 septembre 1972, des terroristes palestiniens prenaient en otage puis tuaient onze athlètes israéliens aux Jeux olympiques qui se déroulaient à Munich. Etaient-ce les derniers soubresauts d'une haine anti-juive meurtrière ? Hélas, non ! Les quarante-six ans qui nous séparent de ce drame ont été jalonnés de crimes sanglants, de menaces de mort, d'insultes publiques à caractère antisémite, en Europe et particulièrement en France. Plus inquiétant encore, les justifications idéologiques, politiques ou religieuses d'une telle haine refont surface sous couvert d'antisionisme, d'antiracisme, de fascisme et d'islamisme radical. Les chrétiens, largement coupables d'avoir nourri cette haine dans l'histoire ancienne et longtemps complices de ses conséquences par leur silence dans l'histoire récente, ne peuvent rester indifférents à cette nouvelle montée de l'antisémitisme. D'abord parce que l'impératif biblique de l'amour du prochain les invite à prendre la défense de tous ceux qui sont objet de haine. Ensuite parce que les disciples du Christ ont une dette à l'égard des Israélites exprimée par Jésus en une formule : "Le salut vient des Juifs" .

02/2021

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Critique littéraire

Camus

Parce qu'il a choisi la révolte plus que la révolution, Albert Camus (1913-1960) nous a laissé une oeuvre toute de netteté et d'" affirmation visible ", éclairée par le soleil de son Algérie natale. Toujours à l'écoute des événements de son temps, il n'a jamais oublié de rappeler à l'homme ses vraies valeurs. Acteur de son époque, il n'a jamais cessé de raconter la beauté du monde. Essayiste, dramaturge, romancier, journaliste, il a obtenu en 1957 le prix Nobel de littérature. Porteur d'un humanisme sans illusion ni mensonge, il croit en la puissance de la vérité. Raisonnant avec son coeur, il n'en cultive pas moins une conscience exigeante. Refusant tous les dogmes, il plaide pour une innocence de l'homme et un monde solidaire. En un mot, il est plus que jamais notre contemporain nécessaire, et son oeuvre nous parle d'aujourd'hui.

01/2010

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Autres philosophes

Camus

Soixante ans après sa disparition, Albert Camus, à travers son oeuvre, fait indiscutablement résonance. En montrant comment l'homme ne se justifie que dans son propre dépassement, dans cette tension entre l'absurde et la révolte, sa pensée conduit à mieux appréhender notre expérience de l'étrangeté, du devenir et de l'histoire, de la justice et de la liberté, et de la conquête de sens. Dans son exigence de témoigner contre l'oubli et contre toutes formes de servitude et d'oppression, Camus nous rappelle, avec insistance, l'exigence d'une solidarité universelle.

03/2021

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Que-sais-je ?

L'antisémitisme

Tributaire d'une vision racialiste, le terme " antisémitisme " prête à confusion et ne suffit pas à rendre compte de toutes les haines antijuives. Le phénomène est ancien et protéiforme, de la judéophobie antique, qui s'oppose à la religion juive, jusqu'à l'antisionisme radical, en passant par l'antijudaïsme chrétien, la judéophobie antireligieuse des Lumières, celle, anticapitaliste et révolutionnaire, du socialisme des origines, et l'antisémitisme à proprement parler, racial et nationaliste. Il restait à en dresser la typologie et la généalogie. C'est ce à quoi s'applique Pierre-André Taguieff, qui fait ici le tour de toutes les judéophobies pour montrer en quoi elles se fondent sur des rationalisations a posteriori destinées à légitimer des aversions, des peurs et des passions injustifiables.

11/2022

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Critique littéraire

Camus autrement

Tel le Phénix le bel Albert semble renaître de ses cendres. Celui que l'intelligentsia avait anathématisé, pulvérisé, avant de le jeter dans les poubelles de l'histoire est réapparu semble-t-il, plus fringant que jamais. Dans cette impressionnante commémoration soulignée par un feu d'artifice de publications, conférences, émissions, projections et autres manifestations, on a pu avoir trop souvent l'impression d'une récupération pseudo-intellectuelle sinon commerciale et le sentiment d'un camouflage de l'homme tel qu'il était, à savoir un authentique et fidèle fils de ce peuple algérois démembré, éparpillé par le ventilateur aveugle de l'histoire. Mais ce peuple algérois avec ses qualités et ses défauts, ses grandeurs et ses petitesses, sa joie de vivre et ses carences, qui peut donc encore l'évoquer dans sa réalité la plus crue alors que, pendant plus de cinquante ans, les couches successives de la sédimentation désinformatrice ont tout fait pour le masquer, le défigurer, la dénaturer, sinon le faire disparaître ? C'est ce qui a poussé Jean-Pierre Brun aujourd'hui, à la faveur d'une balade toute fraternelle avec Camus, à redécouvrir et mieux comprendre ce fils de "chez nous ôtres", LEUR glorieux Prix Nobel. Sinueuse promenade à laquelle il invite à se joindre plus particulièrement les Pieds-Noirs, leur descendance, leurs amis et, pourquoi pas, les curieux et autres promeneurs de bonne volonté. Nombre de Français d'Algérie et leur descendance n'ont connu leur célèbre compatriote qu'à travers un prisme déformant d'idées reçues, de préjugés malveillants, de raccourcis extrêmes, accessoire optique laissé aux mains des manipulateurs de cette opinion publique si impressionnable. Son cursus professionnel, politique, philosophique et artistique n'a rien de rectiligne. La ligne droite n'a pas été pour lui le plus court chemin de Belcourt à Stockholm....

11/2011

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Critique littéraire

Camus brûlant

L'affaire de l'exposition sur Camus, prévue à Aix-en-Provence pour le centième anniversaire de sa naissance en novembre 2013, a fait scandale. Sollicité pour la concevoir, ce qu'il fit avec Jean-Baptiste Péretié, Benjamin Stora fut ensuite brutalement évincé et remplacé par Michel Onfray, qui accepta puis finit par renoncer. Au-delà de la polémique, cette affaire est symptomatique et révèle combien les questions soulevées par l'auteur de L'Etranger restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives. C'est évidemment le cas de la question coloniale et de l'ombre portée de la guerre d'Algérie dans la société française d'aujourd'hui. Nombreux sont ceux qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l'enrôler dans leur combat politique, notamment à l'extrême droite. Peine perdue, la complexité de cet homme entre deux rives ne saurait être réduite à une cause ou une identité. Dans ce texte vif et précis, Benjamin Stora et Jean- Baptiste Péretié dénoncent ces tentatives de captation multiples. Ils montrent aussi combien la position de l'écrivain pendant la guerre d'indépendance fait encore polémique en Algérie. Camus est toujours brûlant.

09/2013

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Théâtre

Albert Camus

Biographie théâtrale en deux actes qui raconte la vie d'Albert Camus. "Albert Camus m'a ouvert la qualité d'écriture pour le théâtre, celle également de ne jamais donner de rendez-vous... rares sont les gens qui sont à l'heure ! " Voici ses dix mots : le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

12/2019

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Critique

Oublier Camus

Quoi de commun entre George Bush, un Afro-Américain condamné à mort en Indiana, l'extrême droite française, la Fédération anarchiste, Le Figaro, L'Humanité, des stars de Hollywood et des intellectuels arabes anticolonialistes ? Tous revendiquent Camus. Camus est partout, mais qui est-il ? Colonialiste ou anticolonialiste ? Pour ou contre la peine de mort ? Résistant de la première heure ou personnage aux engagements ambigus et tardifs ? Militant antifranquiste aux accents révolutionnaires ou antimarxiste de toujours ? La plupart des ouvrages sur Camus, dithyrambiques ou à charge, ont en commun d'éluder les ambiguïtés du personnage. Brisant l'image du penseur aux propos définitifs, aux sentences humanistes apparemment inattaquables, ce livre propose une relecture de Camus dans le texte qui met ses contradictions au premier plan : car elles constituent la force motrice de son oeuvre, une clé de son "style" , et expliquent sa popularité actuelle. Oliver Gloag rappelle l'attachement viscéral - teinté d'humanisme - de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons, qui traverse ses trois oeuvres majeures : L'Etranger, La Peste, Le Premier Homme. Il examine ses engagements politiques à la lumière de sa brouille avec Sartre, auquel toute l'oeuvre de Camus semble répondre : la tension entre révolte et révolution, son recours à l'absurde comme refus du cours de l'Histoire, son anticommunisme et son déni de la lutte de peuples colonisés. Enfin, Oliver Gloag se penche sur les récupérations de Camus : l'auteur le plus populaire en France et Français le plus lu dans le monde est devenu un enjeu politique et idéologique. L'invocation d'un Camus mythifié projette un reflet flatteur mais falsificateur de l'histoire coloniale. Elle permet de solder le passé à peu de frais et d'éviter de faire face à notre présent néocolonial. C'est ce Camus-là qu'il faut oublier pour reconnaître les déchirements d'un auteur tout aussi passionnément attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu'à la présence française en Algérie.

09/2023

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Religion

Pourquoi l'antisémitisme ?

La question du pourquoi de l'antisémitisme reste entière, qu'il s'agisse de l'antisémitisme passé et de son aboutissement : l'extermination des Juifs d'Europe, ou de l'antisémitisme récent qui assassine encore un peu partout dans le monde. On préfère décrire le comment, énumérer les crimes, expliquer les méthodes, les circonscrire dans le temps ou les traiter comme des extensions idéologiques des régimes totalitaires. En réalité, depuis plus de mille ans, ce désir de génocide n'a cessé, sous divers visages, de hanter l'Europe. En témoigne, au XIIe siècle, cette imprécation de Chrétien de Troyes, dans le Roman du Graal : " Les mauvais juifs, on devrait les tuer comme des chiens ", manifestation parmi bien d'autres de l'antisémitisme qui, dès l'origine, est au coeur de la chrétienté, notamment dans les Epîtres de Paul. Présent dans les Croisades, l'Inquisition, les pogromes, les expulsions, il réapparaîtra, sécularisé, sous la plume de Voltaire ; le brûlot sera ensuite transmis à gauche chez Marx, Proudhon, Bakounine, Fourier, et à droite chez les " chrétiens-germaniques " qui le livreront, prêt à l'emploi, aux nazis et à Hitler. Ce désir - manifeste dans l'islam - s'affirme dans les discours d'un Ahmadinejad et dans les actes d'un Mohamed Merah. A l'heure où la culture islamiste rencontre quelques complaisances sinon complicités dans les sociétés européennes, ressuscitant un irrationnel meurtrier que l'on croyait disparu, il est urgent de privilégier la réflexion sur " le pourquoi de l'antisémitisme " afin d'élucider le fantasme de " la solution finale " toujours actuel.

03/2013

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Critique littéraire

Dictionnaire Albert Camus

Cet ouvrage, rédigé par une équipe internationale de spécialistes, permet de mieux situer l'importance de l'œuvre et de la pensée d'Albert Camus (1913-1960) dans son temps et dans le nôtre. Intégrant les travaux critiques et historiques les plus récents, il entend ne pas dissocier l'artiste méditerranéen, le penseur moderne, le moraliste classique et le citoyen responsable. Il ouvre des portes multiples sur une œuvre qui est à la fois déjà intemporelle et toujours actuelle. Romancier, dramaturge, essayiste, journaliste visionnaire et courageux, Albert Camus a été le plus jeune lauréat français du prix Nobel de littérature. Peu de ses compatriotes, au XXe siècle, ont obtenu une audience aussi universelle. Sa consécration précoce s'est pourtant accompagnée de critiques acerbes. Jean-Paul Sartre a certes salué un jour " l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une œuvre ", mais l'homme a souvent été confondu avec son image. Les engagements du démocrate ont été disqualifiés comme insuffisamment radicaux. L'œuvre enfin a longtemps fait l'objet de malentendus. L'Etranger, La Peste, jugés trop hâtivement, font encore parfois obstacle à la découverte des écrits plus personnels. L'Homme révolté a surtout été lu à travers le prisme d'une controverse de guerre froide. Mais la fidélité des lecteurs, en France et plus encore hors de France, a eu raison de la condescendance des doctes. Aujourd'hui, l'histoire est passée et le temps des procès révolu. Il reste l'essentiel : un grand écrivain tel qu'en lui-même.

11/2009

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Critique littéraire

Albert Camus, journaliste

Cet ouvrage permet de mieux situer l'importance de l'oeuvre journalistique d'Albert Camus, de ses premiers pas dans la profession comme reporter à Alger Républicain aux mémorables éditoriaux publiés dans les colonnes de Combat pendant la seconde guerre mondiale et les premières années de l'après-guerre, sans oublier les chroniques à L'Express. Le livre analyse éga-lement ses critiques à la presse, fondées sur son expérience pratique du mé-tier, d'une grande résonance contemporaine. Aucun livre, jusqu'à présent, n'avait regroupé et analysé l'ensemble de sa production journalistique dans laquelle s'est forgée sa plume et où appa-raissent déjà son talent, sa sensibilité sociale, l'engagement moral et sa luci-dité. Dès ses débuts, il exerça un journalisme engagé sur le terrain afin de dénoncer les injustices auprès des populations les plus démunies, des humbles, des humiliés. La vie journalistique de Camus est marquée par l'adéquation entre oeuvre et existence, un héritage de son rapport au monde, enraciné dans son enfance : un devoir de témoigner. Dans le contexte actuel de défiance à l'égard des journalistes, de perte de crédibilité des médias d'information traditionnelle, repenser et s'inspirer d'Al-bert Camus journaliste est bien plus que nécessaire. Il est, sans aucun doute, une figure centrale du journalisme du XXe siècle.

05/2019

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Critique littéraire

Albert Camus. Souvenirs

A dix-sept ans, élève de philosophie au lycée d'Alger, Albert Camus eut pour professeur Jean Grenier. Ainsi commença une amitié qui devait durer toujours. Et Camus a dit lui-même assez souvent l'influence qu'avait eue, sur sa pensée et sur son style, l'auteur des Îles. Le livre de Jean Grenier n'est ni une biographie ni un commentaire de l'œuvre de Camus. C'est une suite de souvenirs strictement personnels, un témoignage dont la discrétion volontaire n'exclut pas la précision. Jean Grenier est ainsi amené à parler de questions qui se sont posées à Albert Camus touchant la politique, la religion, l'Algérie, la création littéraire, etc. Un portrait se dégage peu à peu de cette suite de souvenirs où la vérité est obtenue avec une grande sobriété de moyens et où sont abordés indirectement des problèmes qui nous concernent tous.

11/1968

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Religion

Genèse de l'antisémitisme

Dans ce texte désormais classique, Jules Isaac dévoile la source majeure des sentiments et des préjugés dont la mentalité chrétienne s'est imprégnée de siècle en siècle, et dont elle n'a pas tout à fait fini de se libérer.

06/1998

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Sciences historiques

L'antisémitisme en questions

On pense tout connaître de l'antisémitisme, en avoir fait le tour, ne plus rien pouvoir découvrir. On le perçoit essentiellement à travers le prisme de la Shoah et de la résurgence d'actes antisémites dans l'actualité. Mais depuis quand existe-t-il ? Où sévit-il ? Pourquoi ? Sous quelles formes ? Historien du judaïsme, Stéphane Encel répond avec clarté et rigueur aux interrogations les plus communes comme les plus taboues sur l'antisémitisme. Rarement cette haine mondiale et plurimillénaire a été abordée de manière aussi pédagogique et accessible. Convaincu que ce mouvement multiforme ne peut être cerné que par une approche en mosaïque, l'auteur couvre tous les thèmes et les périodes de ce phénomène ancré dans les mentalités, aux conséquences tragiques. Concepts, histoire, fantasmes, Etat d'Israël, moyens de lutte, les différentes facettes du sujet sont mises en perspective dans leur contexte sociologique et historique. Comprendre pour pouvoir décrypter, dépassionner pour pouvoir réfléchir, Stéphane Encel apporte des clefs essentielles pour analyser ce fléau qui n'en finit pas de faire peur autant que de fasciner.

04/2019

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Critique

Bloy et l'antisémitisme

Contributeurs : Jean-Baptiste Amadieu, François Angelier, Jean-Pierre Batut, Alexis Galpérine, Natacha Galpérine de Pélichy, Benoît Gautier, Pierre Glaudes, Henri Quantin, Joseph Royer, Bernard Sarrazin et Romain Vaissermann.

10/2021

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Histoire de France

L'antisémitisme de bureau

Préfécture de Police de Paris, 3e étage. Sous la férule d'André Tulard, chef du "service juif", une centaine de fonctionnaires est chargée d'appliquer la réglementation antisémite. Les cadres intermédiaires organisent le recensement des juifs. Les agents d'accueil du bureau 91 examinent les cas "douteux" et reçoivent les délcarations tardives. Des auxiliaires fabriquent le "fichier juif" ; d'autres s'occupent du classement des fiches puis de la préparation des rafles. Au même moment, les mille agents du commissariat général aux Questions juives, organisme politico-administratif créé à la demande des autorités allemandes, mettent en œuvre les multiples mesures d'interdictions professionnelles et gèrent la spoliation des biens.Qui sont ces fonctionnaires et ces agents d'Etat improvisés ? Comment se représentent-ils leur travail ? Quels effets ont, sur les victimes, ces logiques professionnelles, intérêts de service, stratégies de carrière ?A partir de sources inédites — dossiers de personnel, archives de l'épuration, fonds privés et entretiens individuels avec d'anciens fonctionnaires de Vichy —, Laurent Joly signe la première étude comparée de ces deux institutions publiques qui ont joué, sous l'Occupation, un rôle majeur dans la politique de persécution antisémite.Alternant portraits de bureaucrates et approches quantitatives, cette enquête éclaire d'une lumière originale le fonctionnement de l'Etat et de ses dérives en situation exceptionnelle. Dans le contexte d'occupation et de dictature pétainiste, la porosité entre administrations traditionnelles et organismes nouveaux de la Révolution nationale apparaît ainsi plus importante qu'on ne le pensait, favorisée qu'elle est par l'extrême politisation de l'activité bureaucratique.

04/2011

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Sociologie

Sortir de l'antisémitisme ?

"Peut-on sortir de l'antisémitisme ? Et comment ? " Cette question conduit Pierre-André Taguieff à s'interroger sur le philosémitisme, qui désigne originellement, dans les rapports entre chrétiens et Juifs, le passage du mépris hostile au respect et à l'estime. Dans ce nouveau livre, il procède à l'examen approfondi des stratégies et des positions marquées par la haine ou la défense (ou l'amour), parfois ambiguë, des Juifs, auxquels on reproche soit leur universalisme, soit leur communautarisme. Ce livre examine les argumentations pro- et anti-juives développées par un ensemble d'auteurs et de figures publiques, du grand historien Michelet au journaliste Yann Moix. Il y est question des postures ambiguës des penseurs des Lumières, mais surtout de l'antisémitisme du XIXe siècle et du xxe sous toutes ses formes, ainsi que de l'antisionisme radical du XXIe. On croise des personnages aussi différents que Mirabeau, l'abbé Grégoire, Wagner, Nietzsche, Drumont, Zola, Renan, Bernard Lazare, Clemenceau, Barrès, Bloy, Bernanos, Blanchot, Gide, Maritain, plusieurs papes, Céline, Rebatet, Xavier Vallat, Alain, Sartre, Simone Weil, Arendt, etc. , dont Taguieff analyse avec brio les positions souvent variables, ambivalentes ou contradictoires, non sans traquer aussi les faux-semblants. Cet ouvrage fait oeuvre de salubrité publique. Il est précieux pour déchiffrer les nouvelles phraséologies des discours identitaires qui se plaisent à fantasmer l'ennemi, alimentant l'esprit du soupçon et aiguisant les tensions entre les groupes humains.

02/2022

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Littérature française

Moi par mois. Moi par mois

Cabossé par la vie, rejeté par ses parents, Yann cherche le bonheur. Il le vivra merveilleusement grâce à Maëve, Sébastien et Julien. Et c'est bien ce bonheur perdu qui le hante et l'empêche de vivre à nouveau pleinement. Malgré ceux qui l'aiment. Il faudra à Yann une volonté sans failles pour avancer, se révéler à lui-même et savourer enfin le goût du bonheur. Extrait Grande, blonde, des yeux verts derrière des lunettes rondes, Hélène pouvait être qualifiée de jolie fille. Pendant quelques mois, je l'ai utilisée : à l'époque, ce qui m'importait, c'était l'image que je renvoyais aux autres. [... ] La nuit était douce. Juste derrière la grange, il y avait le grenier à foin. J'ai escaladé les meules à la suite d'Hélène ; presque au sommet, nous nous sommes créé un cocon hors de portée du reste du monde. Je m'imaginais des discussions secrètes, de chastes caresses comme celles que nous partagions depuis quelques mois. Au lieu de cela, elle a attrapé mes mains pour les caler sous son tee-shirt.

06/2022

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Littérature française (poches)

Carus

Un homme est triste. Cela se passe à Paris de nos jours. Il est musicien et il est malheureux au point qu'il se tait. C'est l'hiver. Ses amis - un vieux collectionneur de livres, un grammairien puriste, un marchand d'antiquités chinoises, un professeur de philologie, une analyste musicienne... - s'efforcent de le remettre d'aplomb. Ils se réunissent au cours de grands banquets querelleurs, jouent des trios et des quatuors, tempêtent, puis parlementent, s'injurient, puis s'excusent. Ils bâtissent une amitié pour enchanter le désarroi.

11/2002

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Comics divers

Campus

Wyatt vient de faire sa rentrée à l'université. Il y retrouve son ami d'enfance, Jake, avec qui il partage sa chambre. Si le studieux Wyatt souhaite se consacrer pleinement à ses études, Jake est déterminé à profiter de la vie étudiante : il rejoint Omega Zeta Nu, l'une des fraternités les plus prestigieuses du campus. Mais rapidement, devant le changement de personnalité de son ami et l'émergence de phénomènes étranges sur le campus, une inquiétude envahit Wyatt : Omega Zeta Nu semble abriter un puissant démon aux desseins funestes...

01/2022

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Critique littéraire

Camus face à Dieu

Pourquoi y a-t-il des incroyants avec qui le croyant éprouve un étrange sentiment de fraternité ? Albert Camus fait partie de ces auteurs qui, sans jamais être devenus chrétiens, semblent avoir appuyé le message du Christ dans sa dimension horizontale, tout en restant étrangers à sa dimension verticale. Celle-ci, pourtant, n'échappe pas à Camus sur le plan de la pensée. D'une part, nul ne pousse aussi loin l'analyse de la condition de l'homme sans Dieu. D'autre part, depuis Caïn jusqu'à Staline, c'est bien la révolte des humains contre Dieu que Camus analyse avec une envergure, une pertinence, une probité et un courage que n'ont pas toujours les théologiens. Par ailleurs, la dimension personnelle de son rapport à Dieu, et plus précisément au Christ, est abordée ici. Le philosophe André Comte-Sponville, si proche de Camus par son honnêteté face aux Ecritures, par sa sympathie pour les chrétiens... et par son incroyance, a bien voulu préfacer ce livre avec toute l'amicale sincérité qui est sa marque de fabrique.

11/2019

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Critique littéraire

Camus et de Gaulle

Camus ne devint jamais gaulliste, on le sait. Il n'empêche que l'on est en droit de se demander ce qu'il pensait, lui, le résistant, le journaliste engagé, du fondateur de la France libre devenu chef du Gouvernement provisoire de la République en 1944. Et pourquoi donc a-t-il d'emblée gardé ses distances, tout en le respectant, vis-à-vis d'un dirigeant politique qui séduisait quand même une partie de ses anciens camarades de gauche ? Plus tard, le pied-noir épris de justice, mais qu'inquiétait l'éventuelle indépendance de l'Algérie, n'a-t-il pas été tenté de faire confiance à "l'homme providentiel" de 1958 ? Qu'est-ce qui a rendu alors impossible un rapprochement pourtant légèrement esquissé ? De son côté, le Général, féru de littérature, appréciait-il les romans, les essais philosophiques ainsi que les prises de position du jeune écrivain ? Voilà quelques questions auxquelles cette courte étude tente de répondre.

12/2012

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Critique Poésie

Camus et la poésie

Ce livre propose une approche originale de l'oeuvre de Camus, celle de son rapport complexe et nourricier à la poésie. A partir des Carnets, c'est tout d'abord sa bibliothèque poétique qui s'ouvre au lecteur tandis que les voix de Philippe Jaccottet, Claude Vigée et Abd Al Malik livrent des points de vue différents sur la dimension poétique de son oeuvre. L'ouvrage questionne ensuite l'émergence de la poésie dans la pluralité de ses écrits afin d'en montrer les seuils et les modes d'apparition. Malgré une méfiance plusieurs fois affirmée, Camus entretient en effet une relation profonde et secrète à la poésie - qu'il ne limite pas au seul genre lyrique. Chercheurs, poètes contemporains et compositeur entrent en dialogue afin de mieux saisir la vibration poétique singulière qui se dégage de la prose de Camus. Des textes inédits font entendre les voix de Julie Delaloye, Antoine Emaz, Charles Juliet, Nimrod et Serge Ritman.

11/2022

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Critique littéraire

Camus, une passion algérienne

Alors que Camus aurait eu cent ans, que reste-t-il de son oeuvre ? Par l'itinéraire qu'il nous propose entre l'Algérie d'hier et celle d'aujourd'hui, sur les lieux-mêmes où Camus se confronta à la condition humaine et aux drames de l'Histoire, Stéphane Babey montre la force et la pertinence d'une pensée trop longtemps vouée à la vindicte et à l'incompréhension. D'Annaba, où le destin de Camus rencontre celui de saint Augustin, à Alger la blanche en passant par Oran la pestiférée, ce livre est un voyage au cœur de la passion algérienne qui anima Camus jusque dans l'exil. Par cette plongée au coeur-même de l'inspiration camusienne, l'auteur montre quelle singularité et quelle force la terre d'Algérie a donné à une pensée de la dissidence, de l'intranquillité et de la fragilité de la condition humaine à une époque où la toute puissance de l'esprit idéologique semblait inexorablement dominer les consciences. Avec Camus, une passion algérienne, réédité à l'occasion du centenaire de la naissance de l'auteur de L'Etranger, c'est en toute complicité intellectuelle et spirituelle que Stéphane Babey s'attache à dire quel héritage ce maître nous a légué à jamais. Cet essai, loin des codes académiques, nous entraîne dans le voyage littéraire d'un écrivain foudroyé de soleil et bouleversé par la beauté métaphysique de l'Algérie.

10/2013

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Encyclopédies de poche

Camus. L'homme révolté

Quand Albert Camus meurt dans un accident de voiture, le 4 janvier 1960, il n'a que quarante-six ans. journaliste, philosophe, romancier, dramaturge, il a reçu deux ans plus tôt le prix Nobel. Pour ce "Français d'Algérie" pauvre et sans racines, le tragique est indissociable de l'aspiration à un bonheur qu'il sait aussi précaire que le soleil de midi. S'il voue sa vie entière au théâtre (Caligula, L'Etat de siège, Les Justes) ses romans (L'Etranger, La Peste, La Chute) et son oeuvre de journaliste l'imposent comme un écrivain majeur et un des principaux acteurs de son temps. Tandis que les héros de ses livres se révoltent contre l'absurdité de la condition humaine, lui s'insurge au fil des colonnes d'Alger Républicain et de Combat, au nom de la démocratie, contre les injustices du colonialisme, du communisme ou du franquisme. Pierre-Louis Rey revisite la vie et l'oeuvre de ce créateur de mythes, "solitaire et solidaire", qui fut par sa plume et la constance de ses engagements la conscience de toute une génération.

04/2006

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Critique littéraire

ALBERT CAMUS. Une vie

" Une personnalité littéraire a de vrais ennemis pendant sa vie et presque autant de faux amis après sa mort. " A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, montre comment l'auteur de L'Etranger et de L'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son œuvre et sa morale. Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dans sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ? Camus reste inclassable, solitaire, solidaire, il ne voulait être ni victime ni bourreau. Pour lui, la souffrance n'avait pas de frontière. Déchiré par la guerre d'Algérie, Camus vécut aussi les amères victoires et les fécondes défaites de la justice et de la violence.

09/1999

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Critique littéraire

La mort de Camus

"Dans ce livre troublant, Giovanni Catelli tente de résoudre l'énigme de l'accident de voiture qui a tué Albert Camus et son éditeur, Michel Gallimard, le 4 janvier 1960. Après des années de recherches minutieuses, l'auteur développe une argumentation convaincante pour étayer son affirmation selon laquelle ils auraient été victimes d'un meurtre prémédité. Une fois assimilées les preuves présentées par Catelli, il devient difficile de ne pas arriver à cette même terrible conclusion. Ainsi, "accident de voiture" devrait désormais être classé au rang d"'assassinat politique" - et c'est ainsi que, à quarante-six ans, Albert Camus a été réduit au silence. " Paul Auster

02/2019

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Critique littéraire

Camus et le terrorisme

"J'ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s'exerce aveuglément dans les rues d'Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice". En condamnant la terreur comme système politique et arme de guerre, Camus est devenu le bouc émissaire de l'intelligentsia. La fameuse apostrophe par laquelle il honnit le terrorisme a été souvent déformée ; elle lui est toujours reprochée. A ses yeux, le terrorisme est le fléau de notre époque. L'organisation terroriste, parce qu'elle s'attaque à des civils innocents, parce qu'elle postule la diabolisation de l'adversaire et met en avant l'idée de responsabilité collective, reproduit ce qu'elle voulait abolir : l'arbitraire. Elle joue toujours contre la justice. Camus a distingué le terrorisme révolutionnaire et le terrorisme d'Etat, mais pressenti qu'on pouvait passer de l'un à l'autre. "Quelle que soit la cause que l'on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente". Comme l'écrivit La Bruyère, il apparaît de temps en temps sur la surface de la Terre des hommes rares. Tel fut Albert Camus. Ennemi du terrorisme d'Etat, ennemi du terrorisme tout court, il fut la voix de ceux que l'on privait de parole. Pour lui, l'axe fondamental de l'action politique devait être de ne pas consentir au Mal et de ne pas légitimer le meurtre. Une leçon qui ne sera jamais perdue.

09/2013

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Critique littéraire

Camus à Combat. Editoriaux et articles d'Albert Camus 1944-1947

Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat. C'est la totalité de ses 165 articles, signés, authentifiés, ou légitimement attribuables, qui est ici recueillie, présentée et annotée. Plus de cinquante ans après leur publication, et bien qu'ils soient intimement liés aux événements historiques de leur temps mouvementé, dont ils reflètent parfaitement les espoirs et les désillusions, ces textes n'ont rien perdu de leur force ni de leur actualité. Ils nous transmettent le témoignage lucide d'un journaliste conscient de ses responsabilités sur une époque où, au sortir de l'Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l'avenir de le France et de l'Europe. Camus aborde de multiples sujets : la politique intérieure ; l'épuration ; la politique étrangère ; droits, les devoirs et le rôle d'une nouvelle presse ; la politique coloniale, et en particulier, la nécessité de doter l'Algérie d'un nouveau statut... Sur tous ces points et sur bien d'autres, Camus ne se contente pas d'informer ; il réagit, et sa pensée, avertie, profonde, vigilante, peut éclairer et enrichir notre réflexion d'aujourd'hui. Les articles de Camus à Combat font entendre la voix passionnée d'un écrivain face à l'histoire, d'un homme épris de justice, de liberté, de vérité, obstinément soucieux d'introduire la morale en politique, et d'exiger le respect de la dignité humaine ; une voix qui continue à résonner dans la conscience contemporaine.

10/2002