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Aron

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Aron

Introduction à Raymond Aron

Selon une phrase souvent répétée, beaucoup ont préféré " avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron ". Le temps a passé et il est maintenant possible de s'intéresser sans préjugés à l'oeuvre de ce dernier. C'est ce que nous invite à faire cette introduction à Raymond Aron (1905-1983). Après être revenue sur l'itinéraire intellectuel et politique de ce " spectateur engagé ", elle présente ses contributions aux différents champs de la science politique : sociologie des sociétés modernes, analyse des régimes politiques, théorie politique, étude des relations internationales et philosophie de l'histoire. Nourri par les acquis récents de la recherche française et internationale, ce livre espère faciliter l'accès d'une nouvelle génération de lecteurs à la pensée foisonnante de ce " classique méconnu ". Il a également pour ambition de montrer la fécondité d'une pensée qui, bien qu'élaborée durant la période révolue de la guerre froide, nous permet d'interpréter l'histoire en train de se faire sans céder aux illusions de la " fin de l'histoire ", qu'il s'agisse d'analyser le devenir des sociétés de croissance, la crise des démocraties, le sens de la liberté ou le retour des conflits de " haute intensité ".

07/2023

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Littérature étrangère

Le livre d'Aron

Aron est un garçon juif turbulent de 8 ans. Les jeux et les rêveries rythment son quotidien. Mais quand sa famille et lui sont confinés dans le ghetto de Varsovie par les Nazis, l'enfance est finie. Aron et sa bande d'amis doivent voler et échapper à la police pour tenter de survivre. Dans ce monde d'horreur auquel il refuse de se plier, Aron fera l'apprentissage de l'amitié, de la perte et de la trahison, jusqu'à rencontrer le célèbre docteur Janusz Korczak, directeur de l'orphelinat du ghetto, prêt à tout pour le sauver. Par la voix innocente et sans pathos d'un enfant confronté à la tragédie de l'Histoire, Jim Shepard signe un roman inoubliable, surprenant comme la rencontre improbable d'Howard Buten et d'Aharon Appelfeld.

02/2016

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Critique

Aron et De Gaulle

Le général de Gaulle est le personnage qu'Aron évoque le plus régulièrement dans ses mémoires. De leur rencontre en 1940 à Londres, où les avait conduits leur commun refus de la défaite devant le totalitarisme nazi, jusqu'à la mort de de Gaulle, le destin des deux hommes est lié. Cet ouvrage regroupe l'essentiel des articles écrits par le philosophe sur l'homme politique dans les différents journaux et revues auxquels il a collaboré : depuis la Résistance et la Libération, jusqu'au départ de de Gaulle en 1969, en passant par la sortie du bourbier de la guerre d'Algérie et la rédaction de la Constitution. Aron approuve souvent l'action du général, notamment sur la Constitution, l'engagement contre le totalitarisme stalinien, la construction d'une défense nucléaire française indépendante ou la réforme de l'économie française. Mais le respect, voire l'admiration, de l'intellectuel pour le grand homme d'Etat n'éteint jamais ni le sens critique ni la liberté de l'esprit ; et Aron, quand il l'estime nécessaire, sait prendre ses distances avec de Gaulle : sur son anti-américanisme inutile, ses réticences à l'égard de la construction européenne, ou, de manière plus douloureuse en 1967, sa rupture avec Israël. La préface inédite de Jean-Claude Casanova restitue l'horizon politique et intellectuel dans lequel ces textes furent écrits, en même temps qu'elle jette un éclairage personnel sur ce que fut la relation complexe entre Aron et de Gaulle.

09/2022

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Ecrits sur l'art

L'abécédaire de Raymond Aron

Trois jours avant de se suicider, Romain Gary écrit à son ami : "Cher Raymond Aron, votre esprit souligne si bien ces temps obscurs que l'on en vient parfois, en vous lisant, à croire à la possibilité d'en sortir et à l'existence d'un chemin. Rares sont les cas où la force de la pensée rejoint celle d'un caractère". "Temps obscurs" , la formule fait étrangement écho aujourd'hui. Une Europe qui ne croit plus en ses valeurs. La violence, la haine, la confusion qui gagnent. L'insulte qui remplace le dialogue démocratique. Le brouhaha médiatique, la radicalité inquiétante des réseaux sociaux. Le désarroi des intellectuels. Le "petit camarade" de Sartre, qui fut son adversaire le plus intelligent, a tenté, sa vie durant, de penser le monde dans sa complexité. Son obsession : le goût de la vérité, la détestation des fake news, la défense de nos systèmes démocratiques, "les pires des régimes à l'exception de tous les autres" . Les Désillusions du progrès, Penser la guerre, L'Opium des intellectuels... Il est salutaire aujourd'hui de relire ce "professeur d'hygiène intellectuel" dont parlait Claude Lévi-Strauss, l'un des esprits les plus lucides du XXe siècle. TEXTES CHOISIS PAR DOMINIQUE SCHNAPPER ET FABRICE GARDEL

09/2023

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Philosophie

L'abécédaire de Raymond Aron

Trois jours avant de se suicider, Romain Gary écrit à son ami : "Cher Raymond Aron, votre esprit souligne si bien ces temps obscurs que l'on en vient parfois, en vous lisant, à croire à la possibilité d'en sortir et à l'existence d'un chemin. Rares sont les cas où la force de la pensée rejoint celle d'un caractère." "Temps obscurs", la formule fait étrangement écho aujourd'hui. Une Europe qui ne croit plus en ses valeurs. La violence, la haine, la confusion qui gagnent. L'insulte qui remplace le dialogue démocratique. Le brouhaha médiatique, la radicalité inquiétante des réseaux sociaux. Le désarroi des intellectuels. Le "petit camarade" de Sartre, qui fut son adversaire le plus intelligent, a tenté, sa vie durant, de penser le monde dans sa complexité. Son obsession : le goût de la vérité, la détestation des fake news, la défense de nos systèmes démocratiques, " les pires des régimes à l'exception de tous les autres". Les Désillusions du progrès, Penser la guerre, L'Opium des intellectuels... Il est salutaire aujourd'hui de relire ce "professeur d'hygiène intellectuel" dont parlait Claude Lévi-Strauss, l'un des esprits les plus lucides du XXe siècle.

02/2019

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Philosophie

Raymond Aron et l'Europe

De l'Europe de Locarno dans les-années vingt, a la crise des euromissiles dans l'Europe dos années quatre-vingt, l'idée européenne, celle de l'unité politique de l'Europe, a été l'objet de la pensée de Raymond Aron, en ses diverses qualités de philosophe, éditorialiste et sociologue. Parti de l'idéal d'une République européenne des Lettres, Raymond Aron a consacré sa vie à défendre la liberté politique. Pendant la guerre, dans La France Libre, il a combattu la propagande hitlérienne qui usurpait le mythe politique de l'Europe. Il a ensuite lui-même utilisé ce mythe pour renforcer la cohésion de I'Occident pendant la guerre froide. Selon lui, l'idée européenne est raisonnable, mais, écrit-il, c'est "une idée d'intellectuels". Il rappelait que l'Europe n'a jamais existé qu'en tant que nations : "On ne crée pas les patries sur commande." La vision aronienne de l'Europe n'était ni celle de Jean Monnet, ni celle du général de Gaulle. Ainsi Raymond Aron a-t-il pu se présenter comme un "grognard" du mouvement européen, ce qu'il fut dans les deux sens du mot : comme vétéran incontestable de l'entreprise, et critique opiniâtre de celle-ci. Citoyen français et intellectuel européen, Raymond Aron s'est efforcé d'être un éducateur de la cité, à l'échelle de la nation comme du continent. Comme elle traite de notre condition politique, sa pensée concerne, aujourd'hui plus que jamais, tous ceux qui se sentent citoyens en Europe.

04/2013

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Philosophie

Deux intellectuels dans le siècle, Sartre et Aron

Les deux philosophes, nés l'un et l'autre en 1905, furent d'abord d'inséparables "petits camarades" à l'Ecole normale supérieure entre 1924 et 1928. Le jeune Sartre, futur grand théoricien du devoir d'engagement, était alors totalement apolitique. Raymond Aron, déjà attentif à la vie politique, penchait pour sa part vers le socialisme et le pacifisme. Du séjour qu'ils firent l'un et l'autre en Allemagne, ils tirèrent des enseignements différents, mais c'est la guerre qui les conduira vers des évolutions radicalement divergentes. Aron passe à Londres, où il écrit dans la revue La France libre. S'il ne fait pas la Résistance brillante présentée par certains de ses zélateurs, Sartre subit le choc de la captivité et de la défaite, et a l'expérience de l'engagement à travers quelques actions de résistance intellectuelle. C'est lui qui formulera en 1945, dans le premier numéro de sa revue Les Temps modernes (auxquels Aron collabore quelque temps), la théorie du devoir d'engagement de l'intellectuel. L'influence de ses idées sera alors énorme. La presse de l'époque fera vite l'amalgame entre l'"existentialisme" et l'effervescence qui règne à Saint-Germain-des-Prés ; les tirages de ses livres sont élevés, ses pièces ont un succès considérable. Très vite, la guerre froide partage le monde en deux et l'intelligentsia française en ressent les retombées. Sartre, d'abord violemment attaqué par le Parti communiste, s'en rapproche jusqu'à devenir, entre 1952 et 1956, un "compagnon de route". Or ce sont précisément les intellectuels communistes et les "compagnons" que Raymond Aron dénonce à la même époque dans l'un de ses essais les plus célèbres, L'Opium des intellectuels, et au fil de sa réflexion sur le phénomène totalitaire. Sartre et Aron resteront frères ennemis tout au long des années 1960, symboles et porte-parole des deux versants antagoniques du milieu intellectuel, aussi bien sur les guerres coloniales finissantes et le conflit vietnamien qu'au moment de la crise de mai 1968 : le premier soutient le mouvement, tandis que le second devient, aux yeux de l'extrême gauche, le symbole de l'Université "bourgeoise" et du libéralisme politique honni. Mais c'est précisément ce statut de penseur libéral qui, sur le tard, conférera à Raymond Aron notoriété et influence. A partir de la seconde partie des années 1970, le milieu intellectuel français tonnait en effet une profonde crise idéologique : les modèles et les maîtres à penser de l'extrême gauche se trouvent dévalués, et le marxisme voit ses positions s'éroder rapidement. Sartre, mort en 1980, sera au cours des années suivantes souvent attaqué à titre posthume : lui qui incarna la position longtemps dominante de la gauche intellectuelle deviendra, d'une certaine façon, le responsable et le symbole des erreurs et des errances présumées de cette gauche. Dans le même temps, Raymond Aron, jusqu'à sa mort en 1983 et même après, se verra largement reconnu par ses concitoyens et porté par la vague du libéralisme.

10/1995

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Critique

Exercices de lucidité. Arendt, Aron, Koestler, Kraus, Londres, Werth

Comment penser de manière réellement individuelle, sans concession aux courants à la mode ? Comment questionner encore et encore, interpeler ses propres préjugés, et chercher à comprendre surtout, sans étouffer sous les voix dominantes ? Le présent recueil de chroniques propose une réponse à ces interrogations essentielles, au travers de l'oeuvre de Hanna Ardent, Raymond Aron, Arthur Koestler, Karl Kraus, Arthur Londres et Léon Werth. Publiés dans diverses revues, réunis en volume pour la première fois, ces textes sont accompagnés d'une préface inédite d'Olivier Meuwly, écrivain et historien. Actif depuis quarante ans dans les métiers du livre, directeur depuis près de vingt ans des librairies Payot, en Suisse, insatiable lecteur, Pascal Vandenberghe est l'auteur de nombreuses chroniques réunies notamment dans Cannibale lecteur (éditions Favre, 2019), ainsi que d'entretiens et d'essais.

09/2023

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Histoire internationale

Il faut que je raconte. Conversation avec son fils, Pierre Aron

Une vieille dame octogénaire et devenue aveugle raconte à son fils aîné sa vie au sein d'une famille juive de Berlin, au XXe siècle, entre fuite, émigration en France, misère, lutte pour la survie, nouvelle guerre, occupation, fuites répétées, arrestation, camps en France, père et mari morts en déportation, suicide de sa mère, assignation à résidence et enfin libération, en 1944. Une femme pour qui le combat continuera au service de ses enfants, des personnes déplacées et des jeunes rescapés du désastre jusqu'à ce que l'épuisement l'oblige à arrêter.

11/2014

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Philosophie

Essai sur les libertés

L'Essai sur les libertés est animé par une tension entre libertés formelles et libertés réelles que Raymond Aron met en scène en confrontant Marx et Tocqueville. Que sont les libertés reconnues par le droit sans les moyens de les exercer ? En reconnaissant toute la force de la critique marxiste à l'égard du formalisme juridique, en soulignant même combien cette critique gagne de sa pertinence au temps de la société technicienne contemporaine, l'auteur ne cherche pas moins à maintenir que la revendication de la liberté politique est irréductible à toute vision de la "bonne société". Raymond Aron rappelle la dérive des régimes totalitaires et souligne ainsi la nécessité du libéralisme. Mais il s'agit d'un manifeste en faveur du libéralisme politique, et non d'une apologie de la régulation par le seul marché comme le définissent aujourd'hui les théoriciens du néolibéralisme. A l'heure où ceux-ci cherchent à confondre le combat pour les libertés avec le leur et où leurs adversaires sont parfois tentés de jeter le libéralisme politique avec l'eau du bain, la lecture de cet essai incisif est plus que jamais d'actualité.

01/2014

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Droit

Penser la liberté, penser la démocratie

" Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entretuer. Jamais ils n'ont eu autant de motifs de se sentir associés dans une seule et même entreprise. Je n'en conclus pas que l'âge de l'histoire universelle sera pacifique. Nous le savons, l'homme est un être raisonnable mais les hommes le sont-ils ?" Raymond Aron, L'Aube de l'Histoire universelle, 1960. " L'héritage d'Aron, c'est un état d'esprit, une éthique intellectuelle, un engagement de citoyen. L'état d'esprit réside dans la volonté de comprendre avant de juger en pensant le monde tel qu'il est et non tel qu'on le rêve. L'éthique intellectuelle passe par le respect des faits et l'impartialité dans la discussion. La posture mêle indissociablement le savant et le combattant de la liberté politique, qui "contribue à rendre les hommes dignes d'elle, à en faire des citoyens, ni conformistes ni rebelles, critiques et responsables", Nicolas Baverez.

10/2005

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Histoire de France

PENSER LA GUERRE, CLAUSEWITZ. Tome 1

«J'ai lu De la guerre pour la première fois il y a une vingtaine d'années, puis je l'ai cité comme tout le monde. En 1971-1972, j'étudiais l'ensemble des écrits militaires, politiques, personnels de Clausewitz et crus constater que la pensée du plus célèbre des stratèges restait à découvrir et à comprendre», écrit Raymond Aron en 1976. La pensée de Carl von Clausewitz retrouve ici sa dimension essentielle : être une théorie en devenir, qui jamais ne trouva sa forme définitive, puisque le général prussien, né en 1780, mourut en 1831, victime du choléra. Dans ce premier tome, Raymond Aron reconstruit, avec la rigueur qu'on lui connaît, le système intellectuel de celui qui voulut mettre à jour l'esprit, c'est-à-dire la nature et l'essence, de la guerre, «véritable caméléon». Formation du système, tendances divergentes, synthèse finale, équivoque irréductible, rapport à Montesquieu, à Kant ou à Hegel - sur tous ces sujets Aron formule ses analyses qu'il confronte aux jugements des critiques allemands.

02/1976

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Philosophie

Saul Ascher. Un philosophe juif allemand entre Révolution française et Restauration prussienne suivi de La Germanomanie (1815) et La Célébration de Luther sur la Wartburg (1818) de Saul Ascher, adaptés et annotés par Jacques Aron

Saul Ascher (1767-1822) est un philosophe allemand autodidacte de la fin du Siècle des Lumières, qui ressent très tôt la fragilité de sa condition juive et de l'émancipation décrétée pendant la Révolution française. Durant les guerres napoléoniennes, les Etats de culture et de langue allemandes, religieusement divisés depuis la Réforme, ont été alliés ou adversaires de la France. La Prusse et sa capitale Berlin ont été occupées pendant six ans. Après la défaite de l'Empereur à Waterloo, l'aspiration à l'unité nationale allemande se fraie difficilement un chemin dans des structures féodales partiellement restaurées. Ascher comprend très vite que les Juifs risquent de faire les frais de ces tensions internes, qui, de fait, se radicaliseront un siècle après sa mort et déboucheront, après deux conflits mondiaux, sur le génocide des Juifs européens. Lire aujourd'hui ses deux ouvrages les plus lucides, La Germanomanie (1815) et La Célébration de Luther sur la Wartburg (1818), en traduction française, peut contribuer à la connaissance réciproque des peuples à la recherche de paix et de stabilité dans une Europe réconciliée.

10/2017

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Droit

Les grandes plaidoiries des ténors du barreau

Ils s'appellent Badinter, Collard, Dupont Moretti, Halimi, Isorni, Lombard, Leclerc, Metzner, Szpiner, Trémolet de Villers, Varaut, Vergès ; leurs noms claquent dans les prétoires et y résonneront encore longtemps comme ces mots qu'ils savent si bien choisir, ces phrases qu'ils savent si bien ciseler pour défendre une cause ou réveiller les consciences. Dans son livre Les grandes plaidoiries des ténors du barreau, Matthieu Aron fait revivre celles qui ont particulièrement marqués la société. Il s'agit d'une retranscription unique. Devant la justice, la procédure étant orale, les débats ne sont pratiquement jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire depuis près de 20 ans, a pu, en s'appuyant sur des notes d'audience, reconstituer les plaidoyers vibrants de ces ténors du barreau. Un demi-siècle d'histoire judiciaire défile sous nos yeux. Pétain, Outreau, Clearstream, Ranucci, Kerviel, Dils, Papon, Seznec, l'affaire du sang contaminé, le drame des bébés congelés, les premiers procès d'islamistes radicaux. Les vingt cinq plaidoiries qu'a pu réunir l'auteur racontent la France. Elles sont un fantastique miroir de notre société.

07/2013

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Histoire de France

Chroniques de guerre. "La France libre", 1940-1945

Raymond Aron a réuni lui-même la plupart de ses articles de guerre dans trois livres : De l'armistice à l'insurrection nationale (1944), L'Age des empires et l'avenir de la France (1945), L'Homme contre les tyrans (1946). Ces trois volumes ici regroupés rassemblent plus de soixante études publiées à Londres dans la revue La France libre et sept autres parues à Paris aux lendemains de la Libération. L'ensemble, qui était devenu introuvable, constitue un document d'autant plus significatif que Raymond Aron, qui venait de terminer sa thèse sur les limites de l'objectivité historique, se refuse aux polémiques excessives et au ton de propagande qui caractérisent tant d'écrits de guerre. C'est d'abord un témoignage sur l'état d'esprit des Français hors de France, non uniformément ralliés au général de Gaulle, ainsi qu'une chronique au jour le jour de ce qu'un analyste particulièrement lucide et informé pouvait savoir et comprendre des événements majeurs et des acteurs du drame qui se déroulait en France et dans le monde. Mais l'intérêt principal de cette somme est ailleurs : dans la réflexion du philosophe en pleine tourmente, sur la nation, la guerre, les religions séculières, le destin des démocraties, la nature du totalitarisme. Histoire du présent - que Raymond Aron ne croyait guère possible ? Matériau pour les historiens, comme disait Lucien Febvre ? Réactions de "spectateur engagé" ? Bien davantage : un héritier de Montesquieu et de Tocqueville aux prises avec la tragédie du XX ? siècle.

06/1990

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Sociologie

De la condition historique du sociologue

"Monsieur l'Administrateur, mes chers Collègues, Nul ne franchit sans émotion le seuil de cette illustre maison. Même si l'âge le devrait convaincre que, pour lui et pour son oeuvre, les jeux sont faits, même s'il a déjà goûté quelques-unes des satisfactions ambiguës qu'apportent les honneurs académiques, celui que vous avez, par vos suffrages, appelé parmi vous n'échappe pas à l'inquiétude. Personnellement, il me semble que je ressens les affres du candidat au moment de vous exprimer une gratitude dont je vous prie de ne pas mettre en doute la sincérité". Raymond Aron

02/1971

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Littérature française

Les filles de l'Erdre : poésies

Mémoires secrets de madame la duchesse d'Abrantès, ou Souvenirs historiques sur Napoléon, la révolution, le directoire, le consulat, l'empire et la restauration. Tome 1Date de l'édition originale : 1837Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

10/2016

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale inédite

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confirment l'intelligence d'analyste et de visionnaire d'un des plus grands observateurs du XXe siècle. Ce volume est préfacé par Nicolas Baverez, disciple d'Aron s'il en est, qui, de manière magistrale, restitue à la pensée aronienne toute son actualité. Il comprend en outre un avant-propos tort éclairant de Tzvetan Todorov. Ce livre est le récit d'une rencontre: celle d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. C'est aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et son oeuvre, sur les êtres et sur la vie. Spectateur engagé, il a côtoyé les acteurs éminents de son temps, de De Gaulle et Kissinger à Malraux, Sartre et Camus, et brosse de chacun d'eux un portrait sans complaisance. Mais cet ouvrage dresse avant tout le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de son époque. Les trois inédits ici rassemblés, portant l'un sur le bilan économique et social de la gauche au pouvoir, le deuxième sur le moralisme de la diplomatie américaine et le conflit israélo-arabe, le dernier sur l'hégémonie soviétique, illustrent on ne peut mieux l'indépendance d'esprit de leur auteur. A l'heure où la France et le inonde ont besoin de retrouver raison, rigueur et cohérence, relire ou découvrir Raymond Aron est plus que jamais nécessaire.

11/2010

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Religion

Mythologies et réalités juives au commencement de l'Europe moderne. Huguenots et Juifs ou l'illusion rétrospective

On ignore ou sous-estime habituellement l'importance des rapports qui se sont noués au XVIIe siècle en Europe occidentale entre protestants et Juifs, en France et dans les Pays-Bas notamment, et dont l'influence se fera sentir dans l'émancipation des Juifs décrétée au cours de la Révolution française en s'inspirant des revendications protestantes, celles d'être "assimilés" aux catholiques, c'est-à-dire reconnus à tous égards "semblables" à eux. Le récit de cette rencontre s'ouvre sur le destin étrange d'Isaac La Perèyre (1596-1676), auteur du Rappel des Juifs (1643), première exhortation adressée à un souverain européen de ramener les Juifs en Palestine. Manassé ben Israël (1604-1657), rabbin, ambassadeur de la nouvelle communauté juive d'Amsterdam auprès de Cromwell, ne manquera pas de rappeler cette démarche pour susciter une réaction anglaise. Jacques Basnage (1657-1723), pasteur huguenot exilé à Amsterdam, dressera la première Histoire moderne des Juifs, plus d'un siècle et demi avant que ceux-ci n'entament la même recherche.

11/2018

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Lecture 9-12 ans

Cameron - La ruine juste hors de vue. Manoir de l'Halloween

Le Manoir Edmond était juste en dehors de la ville, dominant à l'horizon, pleine d'antiquités fermées et histoires des malades mentaux et des expériences qui ne sont pas bien passées. Verrouillé et sécurisé contre les intrusions depuis plus d'une décennie, le monolithe a servi à rappeler à la ville de la folie et le fourrage d'une famille pour les peurs et défis des ados locaux. Avec l'Halloween qui approche à grands pas, le manoir avait pris une nouvelle vie, et un nouvel intérêt pour Cameron, un étudiant nouvellement oint dans l'équipe de football. L'équipe s'est rassemblé, présentant leur plan et le soutenant avec $20 chacun. Le défi était simple... Rester dans le manoir jusqu'à minuit pendant l'Halloween. Si Cameron pouvait faire ça il sortira beaucoup plus riche, se prélassant dans l'éclat du succès et l'admiration des pom-pom girls beaucoup plus âgées qui lui souriait. Désireux de se prouver, il avait rapidement accepté, c'était juste une maison, n'est-ce pas ? Mais l'Halloween est le temps d'esprits et de fantômes, quand les morts se baladent et la nuit chuchote des secrets qu'il vaut mieux oubliés...

09/2017

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Philosophie

L'opium des intellectuels

Paru en 1955, L'Opium des intellectuels est une condamnation sans appel de la crédulité teintée de mauvaise foi et du dogmatisme dans lesquels se drape l'intelligentsia française de l'époque. Raymond Aron interroge avec la plus süre probité intellectuelle l'évolution des mots "gauche", "révolution" et "prolétariat", ces mots qui appartiennent au mythe qu'il désacralise. Car, questionne Raymond Aron, comment accpeter l'attitude des intellectuels devenus impitoyables face aux défaillances des démocraties dites "bourgeoises", et pourtant si complaisants pour les crimes perpétrés par les démocraties "populaires", comment ne pas saisir l'absurdité des amalgames politico-idéologiques qui ne font qu'aliéner un peu plus des intellectuels en quête de religion, idolâtrant l'Histoire comme on idolâtre un dieu ? En rupture avec la famille dont il est originaire, Raymond Aron ne se livre pas pour autant à un règlement de compte stérile. Il propose une réflexion dépassionnée, un combat sans haine, invitant à le suivre "tous ceux qui refusent dans les luttes du Forum, le secret de la destination humaine".

02/2004

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Philosophie

Démocratie et totalitarisme

Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. II traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IV` République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface, écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste.

12/2015

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Sociologie

La révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai

Mai 68 n'aura-t-il été qu'un psychodrame bavard, selon la formule cruelle et lapidaire de Raymond Aron ? Dans La Révolution introuvable, l'observateur perspicace de l'actualité politique montre que par-delà le brouhaha des apparences, les risques étaient faibles que Mai 68 ne constitue un danger sérieux pour Les institutions de la Ve République. Les deux grandes forces qui structuraient alors la vie politique française, le Parti communiste et le mouvement gaulliste, n'y avaient aucun intérêt. Comme l'analyse Philippe Raynaud dans sa préface inédite, Raymond Aron, en héritier de la grande tradition sociologique, fut également attentif à la crise essentielle de nos sociétés modernes dont Mai 68 fut un des premiers symptômes : La tension contradictoire entre la passion de l'égalité, la demande de reconnaissance des individus, et l'interdépendance croissante de chacun à l'égard de tous.

10/2018

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Sociologie

Les Étapes de la pensée sociologique. Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville, Durkheim, Pareto, Weber

" Parti à la recherche des origines de la sociologie moderne, j'ai abouti, en fait, à une galerie de portraits intellectuels... Je me suis efforcé de saisir l'essentiel de la pensée de ces sociologues, sans méconnaître ce que nous considérons comme l'intention spécifique de la sociologie, sans oublier non plus que cette intention était inséparable, au siècle dernier, des conceptions philosophiques et d'un idéal politique. " Raymond Aron Cet ouvrage est constitué de sept études sur les fondateurs de la sociologie - Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville - et sur la génération du tournant du siècle - Durkheim, Pareto et Weber.

04/2003

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Avocats

Les grandes plaidoiries des ténors du barreau. Quand les mots peuvent tout changer, Edition revue et augmentée

Ils s'appellent Badinter, Dupont-Moretti, Halimi, Leclerc, Lombard, Szpiner, Malka, Lemaire, Mignard, Soulez Lariviére, Saint-Pierre, Bourdon, Kiejman... Leurs noms claquent dans les prétoires. "Plaider, c'est partir au combat" disent ces orfèvres des joutes oratoires. Crimes historiques (Pétain, Barbie, Papon), erreurs judiciaires (Outreau, Dils, Seznec), combats de société (affaire du sang contaminé, drame des bébés congelés), énigmes criminelles (affaire Grégory, procès Agnelet, dossier Ranucci), scandales financiers ou politiques (Kerviel, Villepin, emplois fictifs, Bettencourt) ou dossiers de terrorisme (Colonna, Charlie Hebdo, Carlos, islamistes radicaux), les grands procès façonnent l'histoire de notre pays. Ils sont un fantastique miroir de notre société. Lors des audiences, la procédure est orale, les débats ne sont presque jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire durant vingt ans, a pu, grâce à ses notes d'audiences et à ses recherches, reconstituer les plaidoyers vibrants des plus grands ténors du barreau. Adapté au théâtre dans la pièce à succès "PLAIDOIRIES", ce livre a fait l'objet d'une réédition revue et augmentée en 2020. Il présente désormais la plaidoirie de Francis Szpiner dans le procès des attentats de Toulouse, celle de Femand Labori dans l'affaire Dreyfus, le plaidoyer de François Lafforgue contre Monsanto, celui de Félix Molteni pour le droit d'asile, ou l'intervention d'Eric Morain aux côtés des victimes de pédophiles, et, enfin, le monument d'éloquence de Jules Senard, l'avocat de Gustave Flaubert, accusé "d'outrage aux bonnes moeurs" pour Madame Bovary. Dans cette toute nouvelle version de 2023, il propose la plaidoirie d'Anne Bouillon, avocate de Stéphanie, victime de viol, et celle de Louis Cofflard, contre un projet pétrolier de Total en Ouganda et en Tanzanie.

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Gestion des émotions

Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité

Un livre qui peut littéralement changer votre vie ! Une personne sur cinq naît avec une sensibilité exacerbée. Observée chez de nombreux grands artistes et penseurs, cette hypersensibilité est souvent associée à un problème d'amour-propre. La plupart des personnes concernées sont très consciencieuses et intuitives, mais la peur empoisonne souvent leur existence. Afin de permettre au lecteur de cerner leur sensibilité particulière et de mieux se comprendre, ce livre propose des tests fondés sur les résultats de recherches solides et sur l'expérience de psychothérapeute de l'autrice. Il est conçu pour favoriser l'adaptation des hypersensibles aux différents aspects de leur trait de caractère et pour les inciter à en faire un atout dans leur vie professionnelle, sentimentale et spirituelle.

09/2023

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Religion

L'an passé à Jérusalem. Le destin d'Israël en diaspora

La proclamation de l'Etat d'Israël en 1948 a transformé la condition juive en diaspora et le rapport des communautés dispersées à la population de leurs Etats respectifs. L'ouvrage éclaire les rétroactes de cette mutation et particulièrement la période 1789-1919, où sont apparues des options politiques opposées : l'émancipation démocratique citoyenne et le nationalisme juif.

09/2019

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Philosophie

Le Spectateur engagé

Raymond Aron est inclassable. Intellectuel anticonformiste, il est allé à contre-courant des idées dominantes de l'intelligentsia de gauche. Il a eu raison avant les autres sur la nature du régime soviétique, du stalinisme. Et dans les années 1950, il a eu le courage de tenir sa position, tout en accomplissant une œuvre scientifique indiscutée. A la fois journaliste, sociologue, historien, philosophe, Raymond Aron retrace, dans ces entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton, son itinéraire politique et intellectuel. Dans ce dialogue vif, stimulant, il analyse les grands événements qu'il a vécus en un demi-siècle. La montée de Hitler au pouvoir, le Front populaire, Munich, la débâcle, Vichy et la Résistance, le génocide, la guerre froide, ses polémiques avec Jean-Paul Sartre et Maurice Merleau-Ponty, la construction européenne, la stratégie nucléaire, l'Algérie et la décolonisation, le gaullisme, Mai 68, l'Union de la gauche... On découvre dans cette réédition du Spectateur engagé une conception de l'Histoire qui laisse sa part à la liberté des hommes, un plaidoyer pour la démocratie occidentale, mais aussi une personnalité complexe, lucide et passionnée.

01/2005

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Histoire du judaïsme

Du malheur de mêler Dieu aux affaires humaines. La "question juive" dans tous ses états

Ce livre clôture une longue réflexion sur la soi-disant "question juive" européenne, qui se serait radicalisée sous le Reich allemand de 1871, après sa défaite militaire de 1918, au cours de la république de Weimar, pendant les premières années du IIIe Reich, pour culminer dans un génocide spécifique des populations juives durant la Seconde Guerre mondiale. Jacques Aron pense que ce phénomène ne s'éclaire que dans l'évolution de son contexte historique et en référence avec le rôle mythique disproportionné attribué au judaïsme, terreau de tous les monothéismes. Ces derniers, en effet, se réservent encore dans les institutions politiques, même démocratiques, un rôle d'instance morale "extérieure" échappant par nature à toute décision rationnelle des individus concernés. L'analyse fait appel à des témoignages d'époque, dont plusieurs enquêtes publiques sur le sujet, menées en 1894, 1907 et 1932, soit 6 mois avant l'arrivée des nazis au pouvoir.

06/2021

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Avocats

Les grandes plaidoiries des ténors du barreau. Quand les mots peuvent tout changer, Edition revue et augmentée

Un demi-siècle d'histoire judiciaire revisité dans un ouvrage réunissant 50 plaidoiries. Crimes historiques (Pétain, Barbie, Papon), erreurs judiciaires (Outreau, Dils, Seznec), combats de société (affaire du sang contaminé, drame des bébés congelés), énigmes criminelles (affaire Grégory, procès Agnelet, dossier Ranucci), scandales financiers ou politiques (Kerviel, Villepin, emplois fictifs, Bettencourt) ou dossiers de terrorisme (Colonna, Charlie Hebdo, Carlos, Islamistes radicaux), les grands procès façonnent l'histoire de notre pays. Ils sont un fantastique miroir de notre société. Lors des audiences, la procédure est orale, les débats ne sont presque jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire durant 20 ans, a pu, grâce à ses notes d'audiences et à ses recherches, reconstituer les plaidoyers vibrants des plus grands ténors du barreau. Ils s'appellent Badinter, Dupont-Moretti, Halimi, Leclerc, Lombard, Szpiner, Malka, Lemaire, Mignard, Soulez Larivière, Saint-Pierre, Bourdon, Kiejman... Leurs noms claquent dans les prétoires. "Plaider, c'est partir au combat" disent ces orfèvres des joutes oratoires. Avec la seule force de leurs mots - qu'ils défendent une cause ou un individu -, ils tentent souvent l'impossible : renverser le cours du destin !

06/2023