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Axionov

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Littérature étrangère

Une Brûlure

Colporteur du rire et du désastre, partout où il va, Axionov emporte son univers intelligent et échevelé. Partout où il va, il s'emporte lui-même. Dans Une brûlure plus qu'ailleurs : il s'est démultiplié en cinq doubles, cinq clones si l'on veut, assistés d'un frère américain, Pat Thunderjet. Cinq hommes qui portent des noms différents et qui ont fait leur chemin : médecin, sculpteur, physicien, musicien de jazz, écrivain. Ces cinq hommes ont été le seul et même enfant, à la Kolyma, où leur mère, condamnée politique, finissait de purger son temps d'exil. Cela, c'est la véritable enfance de l'auteur. Les cinq Axionov, poignée d'hommes qui, ratés ou réussis, sont les privilégiés du talent, opposent à leur société conformiste une apparence calamiteuse. Au milieu du désordre, du gâchis, de la gouaille, des faux plaisirs et des rires irrépressibles, du rire tellurique qui leur tient lieu de système respiratoire, ils gardent au coeur une tendresse sans bornes pour la Russie et les gens de Russie. Ils savent les regarder avec gravité, avec lucidité, et ce qu'ils voient les emplit d'insatisfaction, de désarroi, d'humiliation. C'est cela, leur brûlure.

05/1983

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Littérature étrangère

Paysage de papiers

Rien n'est plus fragile que le papier, dites-vous ? Mais non : rien n'est plus explosif, rien n'est plus prolifique. C'est ce que nous enseigne l'histoire drolatique et calamiteuse d'Igor Vélocipèdov, petit ingénieur zélé et crédule qui, lassé de quelques brimades et de beaucoup d ingratitude, s'avise d'écrire au chef de l'Etat pour solliciter sa protection. Malgré la réaction favorable du grand homme, la courte lettre de l'ingénieur explose en questionnaires, formulaires, rapports, procès-verbaux, déclarations, avis, convocation qui, fort vicieusement, ne cessent de s'engendrer les uns les autres. Dans un désopilant carrousel de marche, démarches et contre-marches, le pauvre naïf est tour à tour récupéré par les Services soviétiques et américains, et perd tout : sa place, ses amis, et finalement sa liberté... ... jusqu'au jour où il s'évade, gagne l'Amérique où il devra remplir des papiers, de papiers, des papiers... et de conclure : «La bureaucratie russe est vieille, lourde, torturée par un complexe de culpabilité caché. Sous son aspect soviétique, elle est quasi parvenue à l'agonie. La bureaucratie américaine est jeune, équipée d'ordinateurs, et produit ses montagnes de papier en débordant d'autosatisfaction.» Voilà ce que dit Axionov avec sa verve, son humour sonore, ses coups de reins vigoureux. Et d'ajouter qu'au-dessus de notre chair, de notre esprit et de notre âme, le XXe siècle nous a gratifiés d'un quatrième corps : un corps de papier.

03/1985

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Littérature étrangère

Physicolyrica

Ce recueil comporte douze nouvelles éblouissantes de drôlerie et de virtuosité. Chacune est suivie d'une brève coda qui associe la poésie, l'ironie et... Le sentiment mystique. Axionov se raconte, il raconte notre monde d'un bout à l'autre de la planète, il raconte notre temps, par exemple : un voyage de krishnaïtes sur la Volga, les fouilles de Turquie, ses étudiants de Washington, Yasser Arafat, le sida, une croisière de millionnaires, etc. Mêlant, ce qui est le propre de son art, tous les genres, tous les vocabulaires, toutes les informations, il sait être à la fois narquois et bienveillant et, par moments cessant de rire, apôtre assuré de la tolérance. Lily Denis.

11/1997

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Poches Littérature internation

Une saga moscovite. Tome 1

A travers les destinées des Gradov, grands médecins, grands militaires, et celles des petites gens qui les entourent, c'est toute la Russie qui respire... comme elle peut, en l'une des périodes les plus dramatiques qu'elle ait connues : 1924-1953, dates du " règne " de Staline. Les Gradov sont des personnages bien romanesques, pris dans une vie quotidienne faite d'ambition, de dévouement, de contradictions, de passions, de rires. (...) Les véritables sagas modernes sont, dans la littérature universelle, rarissimes. Celle-ci mérite bien son nom tant l'horizon qu'elle embrasse est vaste, tant sa phrase est exubérante et précise, tant ses personnages et leur fortune sont attachants. Telle est la magie d'un grand écrivain.

06/1997

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Poches Littérature internation

UNE SAGA MOSCOVITE. Tome 2

A travers les destinées des Gradov, grands médecins, grands militaires, et celles des petites gens qui les entourent, c'est toute la Russie qui respire... comme elle peut.., en l'une des périodes les plus dramatiques qu'elle ait connues : 1924-1953, dates du " règne " de Staline. Les Gradov sont des personnages bien romanesques, pris dans une vie quotidienne faite d'ambition, de dévouement, de contradictions, de passions, de rires. (...) Les véritables sagas modernes sont, dans la littérature universelle, rarissimes. Celle-ci mérite bien son nom tant l'horizon qu'elle embrasse est vaste, tant sa phrase est exubérante et précise, tant ses personnages et leur fortune sont attachants. Telle est la magie d'un grand écrivain.

06/1997

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Littérature étrangère

Recherche d'un genre. Première version

Les auteurs anglais nous avaient habitués aux communications humoristiques avec l'au-delà. Axionov, qui ne leur doit rien, réinvente un genre qu'il n'arrive pas à baptiser lui-même : comment appeler le marché noir de pièces détachées auquel se livrent entre elles, et entre elles seulement, à la fourrière, les victimes d'accidents de la route mortels ? Et comment nommer ces tours de passe-passe qu'opère un faux-monnayeur qui, après avoir émis force gros billets, les fait disparaître des poches de ses victimes, ouvriers de première classe et trafiquants non dénués de talent non plus ? Magie cocasse, situations farfelues, univers de braques, peinture sarcastique de milieux qui ont perdu leur pureté de naguère, mais aussi aspiration vers un paradis de bonté et de sérénité qui échappe constamment à la main qui se tend vers lui, qui est toujours "dans l'autre vallée", voilà ce qu'Axionov nous offre, pour notre divertissement et notre réflexion, avec cette vigueur candide qui est à lui seul.

02/1979

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Littérature étrangère

Terres rares

Biarritz, son rocher, sa plage, ses tamaris, ses surfeurs, tout cela est bien connu, mais Biarritz destination peu regardante à l'heure d'accueillir des nouveaux riches russes, cela l'est moins. C'est dans cette ville, en tout cas, qu'un certain Bazz Oxelotl, écrivain en exil, double d'Axionov, au surmoi hypertrophique et juché parfois sur un âne portugais, commence son récit. Quelques vagues, et voilà que le roman se débride, s'imbrique et se désimbrique comme les célèbres poupées russes. On se trouve entraîné dans un rythme échevelé, du fin fond de l'Afrique avec ses richesses des terres rares jusqu'en Sibérie, et à Moscou évidemment, le Moscou des grandes purges de 1937 mais surtout la capitale de cette nouvelle Russie avec ses " oligarques " séduisants et arrivistes, sans scrupules et tout-puissants, bien qu'en butte au vieil appareil de contrôle. Apparatchiks nouvelle mouture, tenants de l'économie libérale aux dents longues, entrepreneurs audacieux, hommes de main en 4X4, avec lunettes noires et téléphones mobiles, surprenant président africain imprégné de magie et d'idéologie marxisante, amoureux fous, jeune surdoué, tels sont les personnages qui peuplent Terres rares. Au final, une farandole loufoque et jubilatoire, une fable boulgakovienne d'aujourd'hui, quelque chose comme un Hellzapoppin romanesque, peut-être. Et pour le lecteur, un petit tour dans les cuisines de la littérature, où un Vassili Axionov, en permanente et féroce autodérision, convoque, comme pour un adieu prémonitoire, tous les personnages de ses romans précédents. Un bonheur sans réserve donc, à servir aussi glacé qu'une vodka en savourant les zakouskis d'une langue jouissive, inventive et aussi déjantée que tout le reste.

01/2009

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Poches Littérature internation

L'oiseau d'acier. Nouvelle avec digressions et solo de cornet à pistons

Dans un immeuble de standing moyen (où un vice-ministre réside par modestie), un être blafard du nom de Popenkov vient frapper à la porte du gérant : il veut un coin, n'importe lequel, où il pourrait enfin poser son lit de camp et dormir. Le gérant n'ayant vraiment rien, Popenkov lui impose une solution originale : il dormira dans l'ascenseur, du retour du dernier locataire le soir au départ du premier le matin. L'immeuble, comme tous les immeubles, a ses histoires, ses drames, ses combines, et nul mieux que Popenkov n'est à même de les observer. A travers lui, peu à peu, la collectivité prend une consistance particulière, forme une sorte d'organisme unique, soudé par plus de conflits que d'alliances, d'ailleurs. Popenkov est un être étrange, chétif en apparence, mais capable peu à peu d'étendre son emprise sur les lieux et les âmes. Puis il déborde de son ascenseur et s'installe dans le spacieux vestibule. Après 18 ans d'habitation, il y a fait tant de travaux (de déprédations) que l'immeuble menace ruine. La collectivité va-t-elle périr ? Il est impossible de rendre compte de l'ambiance de bouffonnerie quotidienne dans laquelle se déroule toute l'action : il faut lire le livre. On y retrouvera les leitmotive mi-angéliques mi-diaboliques d'Axionov, son goût de la magie et sa recherche du salut commun, son amour de la vie drue et sa vision satirique. On comprend mal que ce petit conte n'ait pu voir le jour dans son pays et ait dû être publié en Occident.

01/2018

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Littérature étrangère

A la Voltaire. Roman à l'ancienne

A la Voltaire repose sur un canevas historique : Catherine II, tsarine libérale, amie des lumières, a subi l'influence de Voltaire et a entretenu avec lui une correspondance qui a duré, après son accession au trône, jusqu'à la mort de l'écrivain. De cette situation, Vassili Axionov a tiré une oeuvre fantasmagorique où la correspondance assidue débouche sur une rencontre entre les deux prestigieux interlocuteurs, et nous convie à un vrai feu d'artifice dont Voltaire est l'astre central. Dans ce roman picaresque, très XVIIIe siècle, on apprend tout des amours malheureuses du grand homme, la vérité sur l'affaire Calas, l'importance des pigeons voyageurs en temps de guerre, l'acuité des réflexions sur le servage en Russie dans les plus hautes sphères du pouvoir, etc. Sans oublier les deux jeunes godelureaux, agents secrets de la Souveraine, suivis depuis les premières pages et qu'on retrouve à la fin, "pleins d'usage et raison", retirés sur leurs terres comme le père du prince André, héros d'un des romans-monuments de la littérature russe. A travers cette mascarade court un fil conducteur grave, toujours présent, jamais pesant, un infini respect pour l'idée voltairienne de la tolérance et avec elle le refus des idées toutes faites, de la superstition, de toutes les contraintes, où se rejoignent la foi en la nature humaine de Voltaire et la recherche de "l'Homme Bon" axionovien. S'il faut en croire la critique unanime et le Booker Prize du meilleur roman russe 2004 décerné à l'auteur, Voltaire n'aurait pas tout à fait quitté la Russie. Déjà, en 1812, à Moscou avec Napoléon, Stendhal s'étonnait et se réjouissait de trouver les oeuvres complètes du grand écrivain dans tant de belles demeures... promises aux flammes.

03/2005

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Littérature française (poches)

L'alcool et la nostalgie

Réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone de Jeanne, qui lui apprend le décès deVladimir, Mathias part à Moscou pour escorter le corps de son ami jusqu'à son village natal, au- delà de Novossibirsk. Dans le Transsibérien, il s'adresse au faux frère couché dans sa boîte, évoque le trio fiévreux que tous deux ont formé avec Jeanne, et l'emprise des stupéfiants autant que le dépit amoureux qu'il a cru fuir en retournant seul à Paris. Au fil de quatre mille kilomètres de paysages ouatés, pâles bouleaux et neige immaculée, les souvenirs se pressent, bientôt relayés par les plus belles pages de Gogol, Tchekhov, Dostoïevski ou Axionov qui lui avaient fait rêver la Russie. Si l'amour ne peut plus rien quand l'alcool et la nostalgie se sont emparés d'un homme, restent la révolution, la mort, ou la littérature. C'est ce que Mathias Enard illustre magistralement dans ce roman sensuel, ardent et profondément mélancolique.

05/2012

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Littérature étrangère

Celui qui sait

Années 60: Natacha Kasantseva, la future réalisatrice de télé, sa soeur Lioussia qui sera un écrivain raté, leurs parents, la bibliothécaire juive Bella Lvovna et son fils Marik, un couple d'ivrognes et un autre sans enfants, tous vivent dans un appartement communautaire de Moscou. Les temps sont durs. On se débrouille, on fait la queue dans les magasins, beaucoup buvant pour oublier une société de répression et de pénurie où rien n'est possible quand on n'a pas d'amis au Parti communiste. Amours, mariages, naissances, décès, crimes, tristesse, mais aussi petites et grandes joies d'une vie régie par un moralisme étouffant, les années passent, tout tenant tant bien que mal jusqu'au jour terrifiant où le système s'effondre avec la Perestroïka et cède la place à une Russie de l'enrichissement effréné pour certains et de la misère pour beaucoup. Dans la grande tradition de Rybakov et d'Axionov, cette saga d'Alexandra Marinina décrit avec lucidité et espoir une Russie qui se remet à peine de soixante-dix ans de communisme.

04/2009

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Littérature étrangère

A la recherche de "Melancholy Baby". (sur l'Amérique)

Sous la pression du KGB, Vassili Axionov a dû quitter son pays, la Russie. Depuis neuf ans, il réside à Washington et a adopté la nationalité américaine. L'enfant terrible de la littérature soviétique est devenu un universitaire brillant dont les cours sont très suivis. En même temps, travailleur infatigable, il continue à produire des romans, et celui que nous présentons aujourd'hui a figuré trois semaines de suite au «livre de la semaine» des Etats-Unis. Faut-il appeler roman ce cocktail : russe pour tout ce que l'on y sent de nostalgie, américain par les traits de vie quotidienne (mais vue par d'autres yeux), en prise avec le nouveau milieu de l'auteur qui fait écrire à un critique que ce livre est «une lettre d'amour à l'Amérique», et débordant de l'humour, du dynamisme proprement axionoviens, d'ironie mordante, désopilante. Chemin faisant, il effleure le sort de ses ex-compatriotes, généralement moins bien adaptés, et sa propre perception de l'american way of life qui n'est pas si american que cela et confère au livre une originalité de plus. A l'intérieur de chaque sujet, tout va à bâtons rompus, mais à travers les rides du rire on sent que la fierté, la dignité refusent de faire place aux larmes. Et cela fait une ouvre drôle à pleurer.

02/1990

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005