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Bookfest Frankfurter Buchmesse

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Littérature Allemande

Au bistrot après minuit et autres textes sur Paris

Centrés sur la France, voici quatorze textes écrits entre 1925, année où Roth est envoyé comme reporter à Paris par le prestigieux "Frankfurter Zeitung", et 1939, l'année de sa mort. Quatorze instantanés, comme des photographies, des scènes saisies sur le vif, principalement dans les milieux populaires, où l'on voit tout l'art de Roth : celle de l'observation réflexive.

06/2021

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Histoire internationale

Politique au jour le jour (1930-1933)

Dans le Berlin du début des années 1930, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis, Siegfried Kracauer, journaliste à la Frankfurter Zeitung, décrit des scènes de la vie quotidienne. Des manifestations de rue aux parcs d'attraction en passant par l'intérieur des cafés, cet intellectuel à la croisée des champs disciplinaires nous plonge dans une atmosphère où la politique est omniprésente. Kracauer nous fait pénétrer dans une société au bord du gouffre, celle des employés précarisés, de l'émergence de la culture de masse et de la suprématie des visions du monde.

03/2017

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Critique littéraire

La vie et les opinions de Heinrich Leopold Wagner (1747-1779)

Ce livre constitue le premier essai de monographie complète de Heinrich Leopold Wagner. Tandis que Erich Schmidt, dans sa "dissertation" de 1875, ne voyait en Wagner qu'un condisciple de Goethe, un compagnon de route provisoire, la vie et les oeuvres de Wagner sont ici étudiées pour elles-mêmes. Cette étude permet de dégager des traits caractéristiques des années 1770-1780 ; elle s'appuie sur des documents inédits nombreux (papiers de famille, "protocoles" de l'Université de Strasbourg, lettres de Wagner au Conseiller Ring, qui fut le précepteur du Prince de Bade, correspondance de Deinet, directeur des Frankfurter Gelehrte Anzeigen, etc...)

12/1980

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Romans graphiques

Jan Karski. L'homme qui a découvert l'Holocauste

" Monsieur, je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que je suis incapable de le croire. Ce n'est pas la même chose. " Ainsi s'exprima Felix Frankfurter, juge de la Cour suprême des Etats-Unis, lui-même juif, après avoir fait écouter le récit de Karski au Président Roosevelt en 1943. 1939. Jan Kozielewski, jeune Polonais de bonne famille, catholique, est happé par la guerre. Sous le nom de Jan Karski il devient un agent de la résistance. Sa mission : s'introduire au coeur du ghetto de Varsovie puis dans un camp d'extermination et transmettre son rapport au Président des Etats-Unis. Peu de livres relatent l'histoire - extraordinaire, incroyable et passionnante - de Karski. Personne n'en a tiré un film, personne ne l'a catapultée sous les projecteurs des médias et de la mémoire. Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso lui rendent hommage à travers ce roman graphique. Prix Cezam Ile-de-France 2016

10/2021

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Biographies

Siegfried Kracauer. Une biographie

Né en 1889 à Francfort-sur-le-Main et mort en 1966 à New York, Siegfried Kracauer a été beaucoup de choses dans sa vie : architecte et écrivain, rédacteur au Frankfurter Zeitung et figure majeure du milieu culturel de Weimar, membre du quatuor philosophique formé avec Adorno, Benjamin et Bloch, homme politique de gauche, critique de cinéma, chercheur en sciences sociales... Réfugié en errance entre 1933 et 1941, il rejoint d'abord Paris, puis New York via Marseille et Lisbonne. Au bout de ce périple, l'Amérique lui apportera une certaine tranquillité d'esprit, et lui permettra d'être celui qu'il avait toujours été? ? : un écrivain philosophe, fin observateur de la modernité. A travers cette biographie passionnante et définitive, Jorg Später retrace le parcours d'un personnage clé de la vie intellectuelle de son époque, en nous faisant revivre l'effervescence et les dilemmes du XXe siècle en compagnie de "? cet autre Benjamin ? " .

04/2023

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Sciences politiques

L'Avenir d'une révolte

Soulèvements populaires, jeunesse indignée, dictateurs détrônés, espoirs et libertés réprimés dans des bains de sang. La révolte serait-elle en train de réveiller l'humanité numérique de son rêve hyper-connecté ? Mais de quelle révolte parlons-nous ? Julia Kristeva s'interroge sur ce qu'est une révolte - entendue à la fois comme mouvement politique, spirituel et intime - et l'idéal révolutionnaire. L'occasion de redonner un sens à la pensée révoltée, celle-ci étant peut-être bien loin des bruits de la rue... Pour l'auteur, notre vie psychique n'est sauvée que si elle se donne le temps et l'espace des révoltes : rompre, remémorer, refaire. Cette "révolution" intime, la cure analytique, entre autres, mais aussi l'écriture, la rendent possible. Julia Kristeva a, pour cette nouvelle édition, dans le contexte de notre actualité et avec son double regard de philosophe et de psychanalyste, écrit une préface particulièrement éclairante. Cet ouvrage réunit un article d'abord publié dans le Frankfurter Rundschau et une conférence.

10/2012

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Littérature française

La possibilité d'une île

"Roman d'anticipation autant que de mise en garde, La possibilité d'une île est aussi une réflexion sur la puissance de l'amour. Vite vient l'envie de comparer sa propre lecture à celle des autres. S'il est des livres que l'on a envie de garder pour soi, il n'en est décidément rien avec ceux de Houellebecq, comme s'ils offraient, à chaque fois, la possibilité d'une confrontation". Franck Nouchi, Le Monde"Ce roman vous ébranle profondément. C'est la force visionnaire d'un Aldous Huxley et la cruauté d'un Evelyn Waugh. Un taureau enragé dans le magasin de porcelaine de la fiction contemporaine". David Coward, Times Literary Supplement"Michel Houellebecq fait là du grand art tant son écriture est honnête, précise, crue et vraie. Au-delà des thèses sur la fin des religions ou le rêve d'un Homme Nouveau, il s'agit surtout d'un livre sur la peur". Volker Weidermann, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung

06/2022

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Lecture 6-9 ans

LA PROPHETIE D'EMILIEN tome 2

Résumé : Emilie, Léa, Charlotte et Guillaume ne se connaissaient pas. Ils vivaient comme tous les enfants de leur âge jusqu'au jour où ils furent enlevés à leur famille à cause d'une prophétie vieille de plus de 400 ans. Ils auraient le pouvoir d'empêcher la libération de Lucifer. C'est ce que dit la prophétie d'Emilien, mais la méthode à suivre est difficile à comprendre et bientôt le diable et son armée de démons seront libres de semer la chaos sur Terre... ... à moins que le cercle des Initiés ne trouve rapidement la solution. Sujets d'échanges possibles : - L'observation de son environnement - Ce que le patrimoine raconte de l'Histoire et des modes de vie d'une époque - La transmission des savoirs - Les infox Lieux traversés dans le roman : - Strasbourg - Bergheim - Mont Sainte-Odile - Niedermunster - Les Vosges du Nord Partie documentaire : - L'abbbaye de Niedermunster - Le Mont Sainte-Odile - La cuve de Pierre près de Saverne - Les vers luisants - La Cave Historique des Hospices de Strasbourg - Maurice Burrus et le château Burrus - Fraternisation de Noël 1914 - Les Traités de Westphalie - L'invention de l'imprimerie - Les castors et les lynx dans les Vosges du Nord - Les maisons troglodytes - Les fake news ou infox - La cathédrale de Strasbourg et la colonne Büchmesser - Le menhir du Spitzstein

09/2019

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Critique littéraire

Cabinet des figures de cire précédé d'Images viennoises. Esquisses et portraits

" Je n'écris pas de "commentaires divertissants". Je dessine le visage de notre époque. " Telle est l'ambition maintes fois proclamée par Joseph Roth, qui refusait que l'on considérât son activité de journaliste et de chroniqueur comme celle d'un aimable causeur et ne l'estimait pas inférieure à sa prose romanesque. Les esquisses et portraits ici réunis confirment la validité de cette exigence. Observateur minutieux de la surface chatoyante du monde, qu'il sait rendre en quelques traits de plume suggestifs, l'écrivain brosse un panorama subjectif de la modernité qui est en même temps une quête de sens. Des Images viennoises, écrites dans les tout premiers temps de sa carrière de journaliste, jusqu'aux pages ciselées de Cabinet des figures de cire, où il a rassemblé de son vivant les plus beaux textes rédigés pour le compte de la Frankfurter Zeitung quelques années avant la période de l'exil français, Joseph Roth s'affirme au travers de sa prose toujours lumineuse et alerte comme un maître incontesté de la forme brève.

09/2009

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Littérature étrangère

Ce qui vient

"Ce qui vient est un roman magnifique. La littérature autrichienne a trouvé en Thomas Stangl un successeur de Musil et Thomas Bernhard." Sibylle Cramer, Frankfurter Rundschau Ce qui vient raconte deux histoires : celles d'Emilia Degen et Andreas Bichler. Leurs points communs : être âgés de 17 ans et de vivre avec leur grand-mère à Vienne, comme étrangers à leur propre monde. Leurs divergences : la première tient à l'époque dans laquelle ils évoluent - les années 1930 pour Emilia, les années 1970 pour Andreas ; la seconde est sociale - Emilia, au contraire d'Andreas, évolue dans un milieu aisé. Il est question dans Ce qui vient d'amour, de son manque et de sa perte, mais aussi du cauchemar qu'il y a à vivre dans l'Histoire et du scandale de la mort. Bien qu'éloignés chronologiquement et socialement, les destins d'Emilia et d'Andreas sont semblables : tous deux finiront par sombrer, victimes de leur époque et de la violence. En questionnant le passé et le présent, l'écho que se renvoient ces deux histoires donne à s'interroger sur "ce qui vient".

06/2015

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Non classé

Anthroposophie, la provocation. L'importance de Rudolf Steiner pour notre époque

La plupart des gens ont déjà entendu parler des écoles Waldorf et de l'agriculture biodynamique. En revanche, peu connaissent la vision du monde de Rudolf Steiner, qui est à la base de tout cela. Elle contient pourtant la clé d'un changement d'époque qui serait nécessaire de toute urgence. La vision du monde moderne, marquée du sceau des sciences dures, n'est pas jetée par-dessus bord par l'anthroposophie, mais elle est radicalement élargie vers cette dimension aujourd'hui ignorée que Steiner appelle le "monde spirituel" . L'anthroposophie exige beaucoup de l'homme. Mais elle lui accorde aussi beaucoup en retour : la possibilité d'un développement plus profond de ses facultés cachées ; et la capacité de façonner librement et consciemment un monde plus humain. Wolfgang Müller est né en 1957 à Heidelberg. Il a étudié l'histoire et la germanistique à Heidelberg et à Hambourg. Il a été rédacteur à la Norddeutscher Rundfunk dans les rubriques Science et Histoire contemporaine et a publié de nombreux articles dans trois des principaux journaux allemands : le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Die Zeit et le Merkur. Depuis 2021, il vit comme auteur indépendant à Hambourg.

10/2022

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Littérature étrangère

Ostende 1936. Un été avec Stefan Zweig

Ostende, la station balnéaire huppée belge, le soleil, la mer, l'ambiance des cafés d'avant-guerre : pour les deux amis qui s'y retrouvent en cet été 1936, cela ressemble à de banales vacances où l'essentiel est de prendre du bon temps. Sauf que ces deux amis, ce sont Stefan Zweig, le richissime écrivain de bonne famille, et Joseph Roth, l'alcoolique miséreux mais génial, désormais indésirables dans une Allemagne nazie où leurs livres sont interdits. Les écrivains qui les rejoignent, dont Arthur Koestler, sont, comme eux, traqués, bannis, à mesure que la situation politique en Europe empire. Ostende 1936 est un "roman vrai" dans lequel Volker Weidermann raconte l'histoire envoutante d'un été pas comme les autres, à la veille des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Un été au cours duquel Zweig, Roth et bien d'autres se sont réunis pour célébrer la vie comme on ne le fait que par désespoir. Une fête d'adieu à la culture européenne. Né en 1969 à Darmstadt, Volker Weidermann a étudié les sciences politiques et la littérature allemande à Heidelberg et Berlin. Il est depuis 2002 directeur littéraire du prestigieux supplément dominical du Frankfurter Allgemeine Zeitung.

05/2015

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Beaux arts

MODES D'EMPLOI. Artistes pour notre temps

Cet ouvrage réunit une sélection d'articles parus dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si leur contenu dépasse la simple description, c'est sans doute parce que le bénéfice des rencontres avec les artistes a profondément transformé l'auteur de ces essais. Chaque décennie apporte, sinon son style spécifique, du moins ses lamentations sur l'époque. La nôtre est confrontée à la confusion et à la précipitation qui caractérisent aujourd'hui le monde de l'art. La réception avide et hâtive de l'art contemporain joue pour les artistes le rôle d'un commanditaire dont l'approbation est aussi péremptoire que les réactions de rejet exprimées par son collègue du siècle dernier qui fait tant sourire. Il existe pourtant quelques artistes qui évoquent de manière critique l'illusion d'une croissance illimitée et de notre pouvoir incontrôlé. C'est d'eux qu'il est question ici, des précurseurs de l'audace et de l'inventivité comme George Grosz ou Max Ernst, mais aussi des représentants du Pop'Art, de l'art conceptuel ou des peintres tels que Cy Twombly, Gerhard Rickter, Anselm Kiefer ou Sigmar Polke.

11/1998

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Sociologie

Les employés

Il s'agit ici de ce que Walter Benjamin appelait, dans un compte rendu qu'il fit à l'époque de l'ouvrage, une "contribution à la sociologie des employés", d'un style et d'une méthode bien différents cependant. L'auteur circonscrit d'abord son objet d'étude par les données statistiques et les premières études de spécialistes ; puis il mène en dix semaines une enquête de terrain à Berlin : il étudie minutieusement les conditions d'habitat, de transport et de travail (des usines aux bureaux de placement) des employés, dont il dit la prolétarisation progressive. Il mène des entretiens avec les employés et les employeurs ; il participe à leurs loisirs (le cinéma surtout, le sport aussi) et s'immisce dans leur intimité en dépouillant la correspondance privée de quelques-uns d'entre eux. L'étude volontairement totalisante des employés réunit et rejoint les thèmes qui ont toujours intéressé l'auteur, et auxquels il avait déjà réfléchi. Terminé à la fin de 1929, le manuscrit est publié en une série de dix articles dans le journal auquel Kracauer collabore, le Frankfurter Zeitung. Le livre paraît dans les mois suivants. En mai 1933, il vient rejoindre le bûcher de livres dénoncés comme subversifs par les nazis.

09/2012

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Cinéma

De Caligari à Hitler. Une histoire psychologique du cinéma allemand, Edition revue et corrigée

De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l'histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l'ère de l' "écran démoniaque" et en 1933 Hitler brisait net le sonore. Entre ces deux dates, l'expressionnisme témoigna des tourments de l'âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d'un peuple. Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu'en 1933. C'est dire qu'il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays. Théoricien de l'esthétique, historien, philosophe, il entreprend d'étudier la propagande et les films nazis lorsqu'il arrive aux Etats-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu'il publie en 1947 : From Caligari to Hitler. Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d'expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d'une nation. Immédiatement, ce livre monumental s'imposa comme un classique.

10/2019

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Equitation

Autour du monde à cheval. Récits d'un cavalier voyageur

En selle pour une odyssée tout autour du globe ! C'est une histoire millénaire que Stefan Schomann nous propose de découvrir : celle des anciens peuples de cavaliers et de leurs chevaux, de leurs relations spirituelle, sociale et culturelle. Randonnées et trekkings légendaires, nuits avec des bédouins autour d'un feu de camp, promenade sur un glacier avec des poneys islandais, festivals pittoresques au Portugal ou en Inde, traversée des Vosges à cheval... Un recueil de récits sur le cheval d'un genre nouveau : cosmopolite, sensuel et porté par un grand souffle narratif. Avec Jean-Louis Gouraud, Stefan Schomann a reçu pour ce livre le prix Eiserner Gustav pour la culture du voyage à cheval au CHIO d'Aix-la-Chapelle. Stefan Schomann est écrivain et journaliste depuis une trentaine d'années. Il écrit notamment pour Geo, Die Zeit, Frankfurter Rundschau, Stern. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels deux sont consacrés au cheval. Il a été nommé ambassadeur culturel des conteurs chinois et citoyen d'honneur du village de Ma Jie dans la province du Henan, haut lieu pour les conteurs. Il vit à Berlin et à Pékin. Jean-Louis Gouraud est écrivain et éditeur français. Il est reconnu comme historien et encyclopédiste du cheval et de l'équitation, et oeuvre activement pour la reconnaissance de cet animal.

09/2021

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Littérature étrangère

Les Elus

« Maintenant, Julius a les ciseaux. Pourtant la douleur est toujours là. Schwester Mutsch aussi est toujours là. Elle se penche vers lui et lui crache à la figure, puis elle étale la salive sur les lèvres et les paupières fermées du garçon. Espèce d'ordure. Tu n'as aucun droit de vivre. Soit on t'enferme chez les fous, soit le docteur te fait une piqûre. Et voilà que la paire de ciseaux ne se trouve plus dans sa main. Elle flotte dans la lumière bleutée, au milieu des lits et des tables de chevet. Alors il brandit haut l'instrument et l'enfonce dans sa poitrine. Enfin, le silence se fait. Même la lumière bleutée semble s'être éteinte. Puis elle revient. Et avec elle l'insoutenable douleur. » En 1941, à Vienne, l'hôpital du Spiegelgrund a été transformé par les nazis en un centre pour enfants handicapés et jeunes délinquants. Jour après jour, Adrian, Hannes et Julius, pensionnaires de la maison de redressement, tentent d'exorciser l'horreur. Dans un époustouflant ballet de voix tour à tour intérieures et extérieures, ils racontent l'enfer qu'ils vivent et la mort qui les guette au pavillon 15, où l'on extermine les « indésirables ». « Un brillant travail d'écriture, dont l'intensité et la profondeur vous rentrent dans la peau et ne quittent plus vos pensées. » Frankfurter Allgemeine Zeitung

08/2016

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Critique littéraire

Devenir minoritaire. Pour une nouvelle politique de la littérature, Un parlement imaginaire ?

" J'en suis revenu, au bout de dix ans, de cette ambition de créer une organisation mondiale dont la. légitimité reposerait sur un certain nombre de grands auteurs, de grands noms de la littérature. Une société au capital symbolique. Non pas une société anonyme mais un groupe d'Auteurs Connus, une association d'Illustres. D'où le malentendu constant avec les médias : qui êtes-vous ? D'où parlez-vous ? Voilà les questions de l'inquisition médiatique ! Nous sommes des ombres. Des ombres qui se déplacent guidées par des voix. À la recherche des voix. Comme on le fait lorsqu'on est perdu en forêt. Des ombres qui parlent à des ombres. Des voix qui s'interpellent dans l'obscurité. Pour écouter et entendre. II faut devenir ombre ! C'est vrai des individus, c'est aussi vrai des agencements collectifs. Voilà ! Nous allons perdre le nom de Parlement. Nous allons, comme dirait Deleuze, "défaire le visage ", devenir imperceptibles. Tant pis pour les physionomistes du pouvoir et des médias. Nous entrons dans la clandestinité ! " À l'occasion du dixième anniversaire de sa création, le Parlement international des écrivains a décidé de s'autodissoudre. Christian Salmon qui en fut l'animateur s'en explique dans ces entretiens. Avec Joseph Hanimann, correspondant à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, il revient sur une décennie d'engagement et tente d'explorer les voies et les formes d'une nouvelle politique littéraire.

05/2003

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Littérature étrangère

Le conteur de cinéma

" Karl Hofmann, mon grand-père (1873-1944), a longtemps travaillé au cinéma Apollo dans la Helenenstrasse de Limbach, Saxe. Je l'ai connu sur la fin de sa vie, avec son chapeau d'artiste, sa canne, sa lourde alliance en or qui prenait de temps à autre le chemin du prêteur sur gages de Chemnitz mais revenait toujours. C'est de lui que je tiens cette idée, longtemps après sa mort, de me promener avec une canne. Ses dents lui causaient problème, et il disait : " Si, malgré tout, je devais mourir, il faudra en tenir ma mâchoire pour responsable. " Au bout du compte, ce qui l'a tué a été tout à fait autre chose. Mon grand-père était le pianiste et le conteur de cinéma muet de Limbach, au temps où ça existait encore... " Avec Le Conteur de cinéma, Gert Hofmann signe une tragi-comédie ayant pour décor l'univers défunt du cinéma muet dans l'Allemagne d'avant-guerre, univers que son grand-père a vu s'effondrer lors de l'arrivée des nazis au pouvoir. Au lendemain de sa parution, le Frankfurter Allgemeine Zeitung écrivait : " Le Conteur de cinéma est probablement le texte le plus amusant de la littérature allemande de ces dernières décennies. Le comique en est si extraordinairement joyeux, insolent, exubérant et d'une force si contagieuse qu'il livre le lecteur, presque à son corps défendant, à un rire inextinguible. "

10/1993

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Homme

Nous, les humains

"Le nom de Frank Westerman symbolise une nouvelle façon d'écrire". Frankfurter Allgemeine Zeitung Journaliste, écrivain et professeur à l'université de Leyde, Frank Westerman propose à ses étudiants de participer à l'écriture de son nouveau livre sur l'origine et l'évolution de l'être humain. L'objectif est de tenter de répondre à cette question : en quoi l'Homo sapiens se distingue-t-il des autres mammifères ? En partant du village de Steyl, l'auteur nous conduit dans des grottes le long de la Meuse, avant de nous emmener au loin, à Liang Bua, sur l'île indonésienne de Flores. Ici, le premier squelette du minuscule Homo floresiensis a été découvert en 2003. Son âge, d'abord estimé à 18 000 ans, serait finalement de plusieurs centaines de milliers d'années. S'agit-il du "chaînon manquant" dont parlait Eugène Dubois qui, à la fin du XIXe siècle, avait découvert à Java les restes d'êtres se situant entre le singe et l'homme, l'Homo erectus ? Ou d'une nouvelle branche de l'espèce humaine, inconnue jusqu'alors ? Etablissant des parallèles entre les sites géographiques et les années pionnières de la (paléo)anthropologie, Frank Westerman décrit la recherche du premier être humain tout en passant au crible d'illustres anthropologues, révélant ainsi leur cupidité et leur ambition, leur malchance et leur bonne étoile. Nous, les humains est une passionnante réflexion philosophique incroyablement moderne sur ce qui distingue l'homme de l'animal, sur sa spécificité et son génie. Traduit du néerlandais par Mireille Cohendy

10/2021

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Histoire ancienne

The Buchner Boxes. Edition bilingue français-italien

Les caisses que Giorgio Buchner a soigneusement conservées racontent le rêve tenace de l'archéologue. Par ses fouilles dans l'île d'Ischia durant cinquante ans, il a écrit l'histoire de la première colonie grecque d'Occident. Les caisses en bois de 40 par 45 centimètres sont des conteneurs pour les boîtes en carton gris plus petites, de tailles diverses, qui s'y encastrent comme en un tissage. Elles renferment des dents, des fragments d'os, des crânes, des traces organiques d'êtres ayant traversé l'île il y a trois mille ans. Ensuite, des objets qui les ont accompagnés : des fibules, des vases, des fermoirs pour tresse, des armilles, de petits anneaux, des poids en plomb, des hameçons de pêche, des lampes à huile, un biberon pour nourrisson. Enfin, des mottes de terre sectionnées et cataloguées que le temps a décolorées jusqu'au même gris. Durant vingt ans, les objets se sont tus, empilés sur des étagères en métal. Aujourd'hui, Luigi Spina leur redonne la parole. Ils reprennent la narration. C'est une histoire d'époques qui s'entremêlent. Buchner enveloppait chaque objet dans des feuilles de journaux que sa communauté d'archéologues allemands, anglais et italiens avait à portée de main, The Times, Il Mattino, The Daily Telegraph, Frankfurter Allgemeine, Sun ddeutsche Zeitung, des fragments de nouvelles des premiers hommes ayant marché sur la Lune, des campagnes électorales, des guerres. Mais il conservait aussi de petites dents ou des phalanges décharnées dans des boîtes d'allumettes illustrées. Des triangulations, des fils qui relient les coutumes, les lambeaux, l'imaginaire, les rêves d'hier, d'aujourd'hui et les rêves antiques murmurés sur le terreau sec.

11/2014

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Histoire internationale

Mon témoignage devant le monde

Mon témoignage devant le monde, publié pour la première fois en France en 1948 et introuvable aujourd'hui, est l'œuvre magistrale d'un des grands témoins du siècle, Jan Karski (1914-2000). Ce résistant polonais fut le premier à témoigner de l'extermination des Juifs dans les territoires polonais occupés par les nazis. Mobilisé en septembre 1939, le catholique Karski est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands. En novembre 1939, il réussit à s'évader, arrive à Varsovie et rejoint la Résistance. Dès 1940, il passe en France, pour porter des microfilms au gouvernement polonais en exil à Angers. A son deuxième passage, il se fait arrêter en Slovaquie et torturer par la Gestapo. Il essaie de se suicider mais finit par s'évader de l'hôpital militaire où il est détenu. Puis il se remet au service de la Résistance, structurée en un véritable Etat secret, avec son gouvernement, son parlement et son armée. A l'été 1942, il pénètre clandestinement dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration d'Izbica Lubelska en se faisant passer pour un garde ukrainien. C'est habité de ces effroyables visions que le messager Jan Karski quitte définitivement Varsovie en octobre 1942, traverse l'Europe en guerre, porteur d'un message trop lourd pour un homme seul : le peuple juif est en train de disparaître, exterminé par les nazis. A Londres et Washington, Karski plaide auprès d'Eden et de Roosevelt en faveur d'une action destinée à arrêter la Shoah. Mais devant son récit, la plupart de ses interlocuteurs ont une réaction comparable à celle de Felix Frankfurter, juge de la Cour suprême des Etats-Unis, lui-même juif : " Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. "

03/2010

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Littérature étrangère

A Berlin

Joseph Roth fut le grand chantre de la culture d'Europe centrale, le poète qui célébra l'Empire austro-hongrois et sa culture cosmopolite, tolérante et vouée à disparaître. Issu d'une famille juive de Galicie orientale, région des confins de l'Empire, il fut un journaliste visionnaire (Correspondant au Frankfurter Zeitung de 1923-1932) et un romancier de génie. En 1920, Roth, le correspondant allemand le plus réputé de son époque, arriva à Berlin. Ses articles influencèrent toute une génération d'écrivains, parmi lesquels Thomas Mann. Ces textes, traduits et réunis ici pour la première fois, se font l'écho des violents paroxysmes sociaux et politiques qui menaçaient sans cesse l'existence de cette fragile démocratie qu'était la République de Weimar. Roth s'aventura à Berlin jusqu'au cour de la cité, ce que ne fit aucun autre écrivain allemand de son temps, tenant la chronique de la vie qu'y menaient ses habitants oubliés, les infirmes de guerre, les immigrants juifs, les criminels, la faune qui hantait les bains publics, sans compter tous les cadavres anonymes qui remplissaient les morgues, et dépeignant aussi les aspects plus fantaisistes de la capitale, les jardins publics et l'industrie naissante du spectacle. Un des premiers à comprendre la menace nazie, Roth évoqua un paysage de banqueroute morale et de beauté débauchée, dressant au passage un remarquable portrait de la ville, à un moment critique de son histoire. Quand Hitler prit le pouvoir en Allemagne, il dut quitter son pays et il mourut à Paris, dans la misère. Dans ce recueil d'articles parus dans la presse des années 1920, Roth saisit et résume à lui seul l'Europe de ces temps incertains qui précédèrent le grand effondrement d'un continent et l'annihilation d'une civilisation. Joseph Roth (Brody, 1894-Paris, 1939) est l'auteur d'une ouvre romanesque et journalistique considérable. La Marche de Radetzky, La Crypte des capucins et Le Poids de la grâce lui ont valu une renommée mondiale.

08/2013

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Science-fiction

Raven Blade Tome 1 : L'appel du loup

La paix sera toujours éphémère. Vaelin Al Sorna est une légende vivante, célébrée d'un bout à l'autre du Royaume Unifié. Par son génie militaire il a renversé des empires, par son bras il a remporté d'impossibles batailles... et par ses sacrifices il a vaincu un mal sans nom. Malgré ses titres, il s'est détourné de la gloire pour mener une vie paisible dans les Hauts Confins. Et pourtant, des bruits courent par-delà les mers... Une armée appelée la Horde d'Acier approche, menée par un homme se prenant pour un dieu. Vaelin n'a aucune envie de revenir aux armes, mais lorsqu'il apprend que Sherin, la femme qu'il a perdue voilà bien longtemps, est tombée entre les griffes de la Horde, il choisit de se mesurer à cette nouvelle menace. C'est au coeur des royaumes des Rois Négociants, alors même que les tambours de la guerre résonnent aux quatre coins d'un continent gangrené par la violence, que Vaelin apprendra cette vérité : il est des batailles que même lui ne peut remporter. " Au risque de se répéter, Anthony Ryan est l'héritier de David Gemmell et le meilleur écrivain britannique moderne de Fantasy. Avec cette duologie, il le prouve une fois encore. " Fantasy Book Critic " Au croisement de Robin Hobb et Joe Abercrombie, une Fantasy investie d'un véritable souffle épique. Indispensable. " Fantasy Book Review " On retrouve tout ce qu'on a appris à aimer dans l'oeuvre de Ryan... Entre ses personnages mémorables et son univers imaginatif, L'Appel du loup s'impose comme une lecture incontournable pour tout fan de Fantasy qui se respecte. " Booknest. eu " Un contrepoint narratif parfait à la mélodie si brillamment mise en scène dans Blood Song. Le récit de Vaelin se poursuit de manière évocatrice dans cette nouvelle série, peuplée de souvenirs doux-amers rendus plus poignants que jamais par une prose experte. " Novel's Notion " Si ce roman se définit par son rythme effréné, ses personnages plus vrais que nature et son intrigue parfaitement maîtrisée, c'est avant tout le talent de Ryan pour la création d'univers qui rend sa lecture si immersive... Les amateurs de Fantasy trouveront leur bonheur avec ce récit d'aventure de haute volée, servi par une plume acérée. " Kirkus Reviews " J'adore Vaelin Al Sorna et le retrouver sur le devant de la scène, plus taciturne et touchant que jamais, m'emplit de joie. Si vous n'avez pas encore lu la trilogie de Blood Song, courez la dévorer, vous ne le regretterez pas. Et si c'est déjà fait, L'Appel du loup devrait s'inviter au sommet de votre pile de lecture. " The Quill to Live

06/2020

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Beaux arts

Narcisse et Echo. Discours, essais et poèmes (1961-2019)

Dès les commencements, l'écrit a occupé chez Markus Lüpertz une place décisive. Dans les années 1960, c'est sous l'égide des Dithyrambes de Nietzsche qu'il réalise ses premières grandes séries de toiles ; il intitule Hölderlin son exposition de 1982 à Endhoven, Bleiben Sie sitzen Heinrich Heine un bronze de 1984, Heine-Hölderlin une toile de 1985 ; et il initiera encore d'autres compagnonnages, avec les oeuvres de Michel-Ange, Nikolaus Lenau, Theodor Fontane, Stefan George ou Stéphane Mallarmé. Parallèlement, il présente ses propres poèmes. Certains, d'une teneur polémique, figurent déjà dans les catalogues des grandes expositions de Baden-Baden (1973) et de Cologne (1979), et semblent servir avant tout la promotion de l'oeuvre peint ; d'autres, d'inspiration lyrique, voire élégiaque, assimilent résolument l'artiste à la figure d'Orphée, poète des poètes, au début des années 1980 ; de plus en plus souvent, par la suite, Lüpertz conçoit parallèlement, mais sans visée illustrative, les images et les textes de ses catalogues ; plus tard, ces deux supports dialoguent à nouveau dans les livres d'artistes. Au-delà des poèmes, enfin, les articles et les discours se multiplient lorsque Lüpertz accède à une existence et à des responsabilités publiques. En 1981, il monte pour la première à la tribune à la Royal Academy de Londres ; en 1988, il est nommé à la tête de la Düsseldorfer Akademie ; il prend bientôt la parole dans des musées, au salon du livre de Francfort ; il est publié dans le Spiegel et le Frankfurter Zeitung... - La suite de sa carrière ne démentira jamais cette volonté d'exister conjointement sur la scène artistique, littéraire et publique. C'est à l'éditeur allemand Siegfried Gohr et à la maison BuchKunst Kleinheinrich que l'on doit, en 2007, la parution en un seul volume de plus de quarante ans de textes, poèmes et discours de Markus Lüpertz. Intitulé Narziß und Echo. Texte, Reden, Gedichte. 1961-2004, cet ouvrage de poids (600 pages) rétablit un certain équilibre entre le plastique et l'écrit, et permet d'apprécier, par un regard d'ensemble, l'intégrité et la complexité de cette figure d'artiste. Le choix de l'ordre chronologique, dans la présentation des textes, met en évidence la germination et la ramification de grands thèmes sous des formes très diverses. L'art et les artistes occupent, évidemment, une place de choix : du manifeste "dithyrambique" des années 1960 aux grands discours d'hommage du début des années 2000, en passant par les poèmes provocateurs de Baden-Baden et de Cologne, les journaux de résidence et de création, les textes d'accompagnement performés lors du dévoilement de grandes sculptures, les conférences, les articles et les interventions sur des thèmes multiples ("Thema und Kunst" , "Das Geld - die Kunst" , "Frauen und Kunst" , "Kunst und Kommerz" ...), cette thématique est abordée dans une impressionnante variété de genres. Mais tout aussi remarquable est la constance avec laquelle Markus Lüpertz s'adonne à une poésie beaucoup plus proche de la tradition et s'autorise, sans jamais tout à fait se départir d'une ironie sûre de ses forces et d'un sens poussé du burlesque, à puiser dans les thèmes communs (l'amour, la déception amoureuse, la déception, le deuil, la peur, la mort...) pour en offrir une déclinaison fort personnelle. Le contraste avec un "professionnalisme" et une "grandeur" dénués de pathos, tels que le revendique l'oeuvre peint, est ici total, et le recueil provoque à cet égard un véritable dévoilement : car cette inspiration, loin d'être marginale, représente plus d'un tiers du volume.

06/2020