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Bove

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Humour

Il faut tuer José Bové

Cet album n'est pas une marchandise.

01/2005

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Critique littéraire

Emmanuel Bove. La vie comme une ombre

A l'initiative de Raymond Cousse notamment, la quasi-totalité des écrits d'Emmanuel Bove (1898-1945) a été rééditée depuis 1977. La critique s'est enthousiasmée à l'occasion de chaque vague de rééditions, évoquant un triomphe posthume" et saluant "le plus grand des auteurs français méconnus". Le personnage d'Emmanuel Bove, toutefois, restait énigmatique, l'écrivain ayant semblé vouloir effacer derrière lui toute trace de son existence. Après une étude minutieuse de la jeunesse de l'auteur et de la genèse de l'oeuvre, nous suivons la carrière de l'écrivain, croisant tantôt Colette, Rilke, Max Jacob, Soupault, Gide, Marcel Aymé et bien d'autres, pour finir par retracer le parcours d'un des plus remarquables écrivains français de ce siècle, salué par Samuel Beckett et les plus grands. Plus de dix années d'investigation auront été nécessaires à Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton pour reconstituer le véritable puzzle que représentait la vie d'Emmanuel Bove. Grâce à cette obstination et cette passion commune, les pièces éparpillées ont été rassemblées pour enfin élaborer cette biographie longtemps jugée irréalisable.

02/1994

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Economie

La longue marche de José Bové. Biographie

Pourquoi et comment José Bové est-il devenu une figure internationale du mouvement " antimondialisation " ? Depuis l'affaire du McDo de Millau, en 1999, on connaît son credo : le monde n'est pas une marchandise et les organismes génétiquement modifés (Ogm) ne passeront pas ! On connaît moins son histoire. Antimilitariste, il se bat contre l'extension du camp militaire du Larzac dans les années 1970. Syndicaliste, il contribue à la naissance de la Confédération paysanne dans les années 1980. Internationaliste, il dénonce les conséquences de la libéralisation des échanges agricoles, au Nord comme au Sud, dans les années 1990. Plus proche de Gandhi que de Lénine, ce libertaire issu d'une culture anarchiste et non violente érige la désobéissance civile en principe d'action. N'est-il qu'un activiste protestataire ? A-t-il un autre avenir que la prison ? Voici la première biographie de José Bové.

02/2002

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Littérature française

Coeurs et visages. Un roman d'Emmanuel Bove

Grand moment ! Ce soir André Poitou reçoit le ruban ! La Légion d'honneur ! Et c'est l'occasion d'un grand banquet, où il recevra amis - de circonstance et célébrités - modestes. Poitou est chausseur ; parvenu au faîte de son existence laborieuse, l'industriel du soulier reçoit sa juste récompense. Tout est en place, le dîner sera parfait, les mesquineries sont prêtes, tout à côté des jalousies, des rancoeurs et des bassesses ; d'ailleurs on a même réussi à faire venir un sénateur et le président du syndicat des bottiers ! Cet ouvrage date des années 30 mais est pourtant encore très actuel ! Un banquet est donné en l'honneur d'André Poitou industriel heureux qui reçoit la Légion d'honneur. Ils sont tous là ses amis , sa famille , ses employés , les vagues connaissances et mêm quelques curieux et on assite alors sous la plume d'Emmanuel Bove a un déballage de la bassesse humaine. La jalousie , la méchanceté , l'hypocrisie il ne manque rien ! Savoureux portrait de groupe où personne n'est parfait mais cache si bien son jeu. Petit livre savoureux, superbement écrit dans un français impeccable, ce court roman d'une centaine de pages est un réel plaisir de lecture. En impitoyable taxidermiste des sentiments humains, Emmanuel Bove épingle sur la nappe blanche du banquet de ce roman la bourgeoisie industrieuse de son début de siècle comme l'aurait fait Flaubert. Incontournable.

02/2023

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Sciences historiques

Les briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové

Les " fauchages volontaires " de champs d'OGM par José Bové et ses amis expriment une forme radicale de résistance à un développement technique considéré comme injuste et néfaste. Cette violence a une longue histoire, trop peu connue, qui débute avec les bris de machines textiles dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle sous la conduite d'un légendaire " général Ludd ". Le luddisme est né, et connaîtra en Europe divers avatars pendant tout le XIXe siècle, pour ressurgir aujourd'hui. Longtemps considérées, tant par les théoriciens du capitalisme que par le mouvement ouvrier, comme des mouvements réactionnaires de refus du " progrès ", ces révoltes sont, depuis peu, réexaminées. Les études historiques désormais portent un regard bien moins dédaigneux sur les briseurs de machines ; la recherche économique réinterprète le luddisme comme l'expression d'une alternative à la production de masse choisie par la première révolution industrielle ; une nouvelle critique de la société industrielle, à partir des années 1970, a pris pour cible la mécanisation et l'automatisation ; et des mouvements actuels, comme les fauchages d'OGM, sans se référer explicitement au luddisme, en reprennent les grands thèmes et les modes d'action. C'est à retrouver cette histoire et à évaluer sa signification sociale qu'est consacré ce livre. Alternant récits et analyses, il a pour fil directeur l'idée que le choix d'introduire une machine ou une nouvelle technologie est un choix politique. Loin d'être neutre, ou inexorable comme on le croit trop souvent, la mécanisation et l'automatisation procèdent toujours de l'exercice d'un pouvoir, au profit d'un groupe humain et au détriment d'un autre.

02/2006

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Littérature française

Monsieur thorpe et autre nouvelles. Une nouvelle d emmanuel bove

Ce recueil réunit l'intégrale des nouvelles de l'auteur, en particulier le mythique "Monsieur Thorpe" , "Rencontre" , les très curieux "Petits Contes" . Bove met en scène des antihéros, anonymes dans leur banalité, mais il transcende ces existences avec un style limpide non dénué d'humour. Selon les mots mêmes du biographe Raymond Cousse, nous assistons ici à une "mise à nu de la condition humaine" .

01/2023

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Critique littéraire

Les Mal Nommés. Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres

On connaît moins : Poquelin, Arouet, Beyle, Labrunie, Dudevant, Kostrowitsky, Léger, Destouches, Grindel, Bobovnikoff, de Crayencour, Poirier, Donnadieu, Kacew, Joyaux, Thomas, etc. On se souvient mieux de : Molière, Voltaire, Stendhal, Nerval, Sand, Apollinaire, Saint-John Perse, Céline, Eluard, Bove, Yourcenar, Gracq, Duras, Gary, Sollers, Houellebecq, etc. Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l’écrivain et l’oeuvre qu’il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent « mal nommés ». Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d’embellir son nom par la grâce ou le coup de force d’un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l’état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage. L’invention d’un pseudonyme devient ainsi l’instant premier de la création littéraire, quand l’auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d’une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l’auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?

10/2012

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Littérature française

Le crime du Bourgeois Wallenstein

Wallenstein vit seul et passe son temps à philosopher sur le canapé. Il entend des sons bizarres, de la musique des étoiles, une voix profonde venant du ciel… Mais le jour où il décide de tout changer et de passer à l'action, il est trop tard : le déluge est là et la pluie tombe déjà ! En cet ultime jour sur terre, Wallenstein, surmontant son complexe de supériorité, tente un rapprochement vain avec ses anciens camarades politiques… Il s'éprend d'une belle inconnue ; et, les eaux montant, se trouve entraîné dans un voyage absurde et sans retour… Pour dresser le bilan final de sa vie, il espère encore trouver une bonne action à exécuter pour se sauver : et si le crime du Bourgeois Wallenstein ne pouvait être pardonné ? Une aventure décalée qui réécrit le Déluge dans un contexte moderne où nos comportements sont finement pointés du doigt. Caricature de notre contemporanéité, cette oeuvre est le reflet pertinent et honnête d'une société en perdition.

12/2019

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Littérature française (poches)

Un Raskolnikoff

Ce court roman obsédant d'Emmanuel Bove n'est pas seulement un hommage au romancier russe qui l'a influencé et une manière de nous rappeler ses origines slaves : avec cet épisode de la vie d'un raté qu'obsède l'aveu d'un crime que nous ne connaîtrons pas, flanqué d'une jeune femme qui ne comprend pas les fluctuations de l'homme qu'elle accompagne, il nous livre un de ses textes les plus aboutis. Désespéré impossible à plaindre, son héros rejoint le groupe de ces personnages qui veulent payer pour des fautes qu'ils ne sont pas sûrs d'avoir commises, coupables avant tout d'oser élever une voix que leur misère devrait éteindre. Personnage fugace, Changarnier, cousin exaspérant du Victor Bâton de Mes amis, est une des plus pathétiques créatures de l'univers bovien, un récalcitrant qui exige un respect qu'il sait pourtant illusoire. Un Bove nocturne et acide.

09/2019

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Beaux arts

Pieter Bruegel. Le Tableau ou la Sphère infinie : pour une réforme théologico-politique de l'entendement

Ce que Bruegel peint, ce que la peinture pense, tel est l'objet du livre. L'oeuvre de Bruegel nous convie à aller de la plus grande gratuité du rire et du jeu à la plus sérieuse des méditations philosophiques que le jeu pictural de la forme et de la couleur puisse envelopper. Avec le corps de la multitude des enfants-qui-jouent, des paysans-qui-dansent, de ses monstres grimaçants et souriants... avec le corps de la peinture comme avec notre propre corps affecté parla force majeure de ses créations, le peintre invite l'observateur à une singulière expérimentation : celle d'une puissante participation à une réalité totale, surabondante et lumineuse, qui est, elle-même, ce procès singulier par lequel les choses sont à nouveau à voir, à penser et, indéfiniment aussi, toujours-à-faire. Au coeur de la domination théologico-politique et de ses images, l'acte de peindre devient réforme de l'entendement et résistance de la vie multiple à sa réduction sous l'Un de l'orbe crucifère du pouvoir impérial. Solitaire dans son entreprise, mais solidaire des pauvres et des opprimés, Bruegel construit - dans la clandestinité du sens - les espaces nouveaux d'une liberté commune... ou la "sphère infinie" dont l'égalité (du rassasiement des corps) est la mesure.

09/2019

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Littérature française

Armand

Nous poursuivons après Bécon-les-Bruyères (2009) et Arrestations célèbres (2015) le travail d'édition de l'oeuvre d'Emmanuel Bove sous une forme nouvelle. Bove n'a pas encore trente quand en 1927 paraît Armand, son deuxième livre. Il est auréolé du succès de Mes Amis, publié deux ans auparavant. La critique est élogieuse et admirative. On compare le jeune écrivain à Proust et Dostoïevski. Armand est dédicacé à "Madame Colette". "Un livre humain, une émotion surhumaine", c'est ainsi que les éditions Emile-Paul annoncent le roman. L'atmosphère créée par Bove, avec ses descriptions minutieuses, ses ombres denses et ses lumières surexposées, cette "photographie" si singulière, est proche de l'expressionnisme allemand. "Bove sait peupler, surpeupler ces silences de tout ce qui recouvre le mutisme de ses héros : non seulement les sensations qui les bouleversent, mais ces infinitésimaux effets, ces minuscules échos du monde extérieur, qui, à toute minute s'enchevêtrent avec les réactions de notre esprit ou de notre coeur. "

10/2020

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Littérature française (poches)

Le Crime d'une nuit ; Le Retour de l'enfant

Une nuit de Noël, pour devenir riche et accéder au bonheur, un homme misérable tue un banquier et lui vole son portefeuille. Il se repent bientôt de son crime : rien, pas même l'argent, ne peut le sauver de sa solitude. Cinq ans après avoir quitté ses parents sans prévenir et en leur dérobant de l'argent, un jeune homme retourne chez lui. Arrivé devant la maison familiale, il hésite et repart, sans s'être montré. Voici deux récits de quêtés avortées, dans lesquels Bove tente de découvrir ce qui crée en chaque être les conditions d'un désastre.

03/2005

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Policiers

Le Meurtre de Suzy Pommier

La jeune et belle actrice Suzy Pommier est retrouvée morte dans la baignoire de son appartement en des circonstances qui rappellent étrangement le scénario du dernier film dont elle est la vedette.

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Philosophie

La stratégie du conatus . Affirmation et résistance chez Spinoza

"Caute". L'impératif que Spinoza inscrit sur son sceau n'est pas un simple conseil de prudence. C'est l'exigence immanente et vitale à laquelle chacun est tenu par son droit naturel. La thèse d'une nature stratégique des conatus conduit à lire - dans le spinozisme - une ontologie dynamique de la décision des problèmes. Sur cette voie, la théorie des affects est revisitée à partir de l'Habitude, puissance constitutive de l'existence actuelle des hommes aussi bien que des nations. L'auteur montre que c'est sur le terrain de l'analyse politique que s'est élaborée l'idée d'une stratégie du conatus. Mais c'est en concevant la souveraineté à partir de la résistance-active du corps toujours singulier de la multitude, que Spinoza propose, au coeur de l'âge classique, une approche radicalement nouvelle de l'Etat, de la citoyenneté et de l'histoire.

02/1997

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Littérature française (poches)

La mort de Dinah

Emmanuel Bove, de son vrai nom Bobovenkoff, est né à Paris, d'un père russe et d'une mère anglaise. Il apporte dans sa littérature tous les excès slaves. Ses romans, horriblement mal écrits, dégagent un pessimisme effroyable et roulent dans l'abjection.

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Littérature française

Le dernier train pour l'apocalypse. 1942-1945

Ce fut un choc terrible qui me tombait sur la tête dès mon retour des camps, alors que je reprenais peu à peu du poil de la bête et que tout allait bien pour ma pomme. A la lecture de ce courrier fort mal venu, je fus totalement anéanti par cette tragique nouvelle, car je croyais vraiment revoir vivants mes vieux parents et pensais qu'ils avaient survécu à cette terrifiante guerre apocalyptique. Il fallait absolument que je me reprenne en main et que je reste réellement positif face à ce mauvais coup du sort. Finalement, c'était peut-être leur destin de finir ainsi... Les paroles du grand rabbin juif à la barbe fleurie, dans la file d'attente au camp de concentration d'Auschwitz II-Birkenau, me revinrent en mémoire : "Tu vois la haute cheminée qui crache de la fumée blanche, ce sont les corps de milliers de Juifs innocents qui brûlent, mais seules leurs âmes montent vers les cieux". Mes parents étaient peut-être au ciel avec mes amis ? Dès lors, j'en pris mon seul parti. A présent que tout est revenu presque à la normale, je reprends la marche de mon voyage avec courage. Seulement la route sera longue pour oublier définitivement les tourments impitoyables d'une terrifiante période, où la paix n'existait déjà plus dans ce monde bafoué par cette sauvagerie, où la bestialité l'emportait sur l'humanité, et surtout pour faire disparaître les cicatrices indélébiles gravées durablement dans la mémoire d'un homme terriblement égaré par ces effroyables années de guerre insensée.

10/2018

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Littérature française

Mes amis. Suivi de Un autre ami

Victor Bâton, qui vit maigrement de sa pension d'invalide, passe sa vie dans une inactivité dont il ne parvient pas à se déprendre. Son but : se faire un ami, un grand, qui lui redonnerait goût à l'avenir et le réveillerait de son demi-sommeil permanent. C'est la quête difficile de ce fantasme que va nous raconter, par épisode, ce roman au ton égal et subversif de modernité. Porté à se plaindre, à se complaire dans son malheur, jaloux, il échoue avec un terne éclat.

09/2015

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Littérature française

L'amour de Pierre Neuhart

Pierre Neuhart est un homme d'âge mûr promis à une fin de carrière aussi brillante que paisible. Dans les milieux de la bohème parisienne des années 20, il rencontre Eliane, une jeune fille de dix-sept ans frivole et versatile. L'amour absolu qu'il éprouve bientôt pour cette ingénue libertine va bouleverser son existence et le mener inexorablement vers la déchéance. Dans ce récit sobre et tragique, le drame de l'illusion amoureuse et de l'incompréhension fondamentale entre les êtres est traité avec un sens stupéfiant de l'observation. Doué d'un art consommé de la suggestion et d'une patience d'entomologue, Bove dissèque les étapes cruelles d'une relation passionnée mais vouée à l'échec. Dans l'amour de Pierre Neuhart, c'est une jeune fille qui sauve et détruit. Initialement paru en 1928, ce roman est l'un des premiers de l'auteur, après Mes amis, Armand, et la Coalition. Emmanuel Bove y démontre à quel point il sut spontanément provoquer la réalité dans ses replis les plus secrets.

04/1998

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Histoire de France

1328-1453. Le temps de la guerre de Cent Ans

La France des XIVe et XVe siècles est marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires... C'est le siècle de la "Guerre de Cent Ans". La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l'ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le résumer à l'apparence des événements dramatiques. Ainsi, ce livre s'attache moins à la narration circonstanciée des malheurs de ces guerres sans fin qu'à les comprendre, afin de restituer l'ordre qui se cache derrière le chaos des apparences. L'"automne du Moyen Age" est marqué par l'affirmation de l'Etat monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d'une identité "nationale", incarnée par Jeanne d'Arc, se forge dans la douleur d'un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n'est plus un prince féodal mais un véritable chef d'Etat. Boris Bove renverse des idées reçues à propos de la "crise" des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l'Apocalypse. Le temps de la guerre de Cent Ans n'est pas celui d'une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l'éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d'un monde nouveau.

10/2020

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Littérature française (poches)

La dernière nuit

Arnold, héros bovien par excellence, vit dans une chambre obscure d'un petit hôtel de Montmartre. En pleine crise de désespoir, il est en proie à de vives angoisses... Ce roman débute par l'un des plus grands moments de bravoure littéraire d'Emmanuel Bove : la saisissante description d'un suicide qu'Arnold pense pouvoir contrôler.

10/2017

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Littérature française

Le Beau-fils

Tout commence par un mariage, celui d'Annie Villemur et Jean-Melchior OEtlinger. Mais ce mariage est une mésalliance. Annie vient d'une famille bourgeoise et Jean-Melchior est pauvre. Il a eu aussi un fils, Jean-Noël, avec une mégère qu'il abandonne sans remords. Après la mort de Jean-Melchior, dix ans plus tard, Annie et Jean-Noël retournent à Paris. Veule, le jeune garçon n'en finit pas de décevoir sa belle-mère. Il commet les mêmes erreurs que son père : épouser des femmes qu'il n'aime pas et ne jamais achever ses études. Pourtant, son seul désir semble de plaire à Annie... Dans son roman le plus ouvertement autobiographique, lui qui sera allé de la pauvreté à l'opulence dans un éprouvant mouvement de balancier, Bove transpose de façon saisissante les épisodes les plus ambigus de son histoire familiale.

09/2016

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Littérature française

Un célibataire

"Personne n'est fait pour se comprendre". Si une phrase devait résumer ce roman peu connu de l'auteur du célèbre Mes amis, ce serait bien celle-ci. Le protagoniste, un retraité enrichi qui cultive un vague ennui sur la Côte d'Azur, courtise les dames sans jamais vraiment saisir à qui il a affaire, persuadé que l'amour est un dû dont on ne saurait le priver trop longtemps. Don Juan aux petits pieds, il a le don de s'empêtrer dans des intrigues qui lui échappent. Portrait d'un séducteur qui va se laisser surprendre, d'un chasseur incertain qui tombe dans ses propres pièges, Un célibataire nous dévoile un personnage rare dans la galaxie des créatures d'Emmanuel Bove : moins désespéré, mais pas moins troublant.

09/2021

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Littérature française

Mes Amis

L'histoire est simple comme son titre : Victor Bâton est à la recherche de ses amis. De ceux qui pourraient le devenir tout du moins, car il enchaîne les rencontres, éperdument, et sans succès. Sont-ce pour autant des échecs ? Car Bâton n'est pas un héros : c'est un homme, seul, vivant dans la précarité autant que dans l'oisiveté. Il persiste pourtant en lui une force qui ne cesse d'irradier, à l'image de l'oeuvre d'Emmanuel Bove dont la postérité court secrètement jusqu'à nous tant son ultra moderne solitude garde un siècle plus tard toute sa vivacité. La preuve en est que tout le travail d'Eric Chauvier, anthropologue et écrivain, est habité de part à part par la discipline existentielle de Mes Amis. Il lui rend ainsi hommage dans un texte où il fait miroiter par un puissant jeu de réécriture la puissance politique intacte d'une vie qui vaut d'être vécue à condition de ne pas trouver sa place. Une vie où il ne saurait être question de projet et de victoire, mais bien plus des aptitudes que nous déployons pour nous ajuster à nos contemporains. "L'oeuvre de Bove se garde de toute grandiloquence et se tient éloignée de tout ce qui constitue le grand genre littéraire. C'est comme si elle avançait de détail en détail et que le lecteur se retrouvait en définitive piégé, comme si son propre portrait se dessinait à travers ce qui ne semblait que de simples coups de crayon dont il n'imaginait pas que, à les rassembler, ils aboutiraient à quelque chose de si ressemblant. C'est comme si, à cause de ou malgré son humour, l'oeuvre de Bove finissait par faire peur, à frapper si juste". Libération

05/2022

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Romans policiers

Le meurtre de Suzy Pommier

La jeune et belle actrice Suzy Pommier est retrouvée morte dans la baignoire de son appartement en des circonstances qui rappellent étrangement le scénario du dernier film dont elle est la vedette.

12/2022

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Littérature française

La Mort de Dinah

Paris, années 1920. Un homme entre deux âges, entrepreneur de son état, contemple sa réussite depuis sa belle villa de Neuilly. De jour en jour, il apprend à connaître sa voisine, une jeune veuve dont la fille Dinah, âgée de douze ans, est malade. Sa mère, dans l'impossibilité matérielle de l'envoyer se faire soigner dans un sanatorium, se décide à demander de l'aide à son voisin. La peur du manque, du qu'en-dira-t-on, et une certaine étroitesse de vue empêchent Jean Michelez d'accepter, mais il finit pourtant par se prendre d'affection pour la petite fille... Description subtile des mœurs bourgeoises, mais aussi d'une solitude très contemporaine, La Mort de Dinah (1928) est un texte pudique et émouvant signé par un des grands écrivains français du siècle passé.

06/2006

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Littérature française (poches)

Coeurs et visages

André Poitou, honnête bourgeois d'une soixantaine d'années, vient d'être décoré de la Légion d'honneur. Après une vie de labeur consacrée au commerce de la chaussure, il est parfaitement satisfait de sa réussite. Son bonheur est pourtant teinté de mélancolie : célibataire et sans enfants, il prend peu à peu conscience de la solitude dans laquelle il s'est enfermé. Il entreprend donc de se bâtir une vie sociale, et sa Légion d'honneur est une splendide occasion d'offrir à l'ensemble de ses relations un grand banquet. Coeurs et visages est construit autour de ce seul banquet. Fascinante galerie de portraits, le roman de Bove fait défiler un frère aigri, des subordonnés modestes ou flagorneurs, des "amis" autoproclamés, une chanteuse à la plastique impeccable, un président de syndicat pince-sans-rire, un journaliste raté... Exercice de virtuosité d'une rare délicatesse, Coeurs et visages est l'une des plus belles réussites d'Emmanuel Bove.

06/2016

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Littérature française (poches)

Le remord

Le Remord rassemble neuf contes et nouvelles parus dans des journaux du vivant de Bove et qui n'ont jamais été réédités, suivis de trois textes critiques également "oubliés" et de la totalité de ses (rares) interviews, illustrées de portraits et de caricatures. Après avoir connu le succès de son vivant, Emmanuel Bove (1898-1945) tombe dans l'oubli après sa mort à l'âge de quarante-sept ans et ses livres disparaissent des catalogues des éditeurs. Il faut attendre la fin des années 1970 pour que - grâce à la ténacité de quelques lecteurs déterminés - la plupart de ses oeuvres soient rééditées et que des inédits voient le jour. Aujourd'hui ses textes sont presque tous entièrement disponibles ou en cours de réédition : Mes amis, Bécon-les-Bruyères, La Coalition, Coeurs et visages, Monsieur Thorpe et autres nouvelles, etc.

10/2017

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Histoire de France

La guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans a-t-elle existé ? On le suppose, puisque les livres d'histoire, qui caractérisent ainsi le conflit entre France et Angleterre entre 1337 et 1453, l'affirment depuis le XIXe siècle. La guerre de Cent Ans n'a pourtant pas de fin officielle, puisqu'il n'y a jamais eu de traité de paix, et certains ont voulu faire remonter l'inimitié entre les Capétiens et les Plantagenêt au XIIe siècle. Face à cette alternative, le présent livre voudrait présenter la guerre de Cent ans comme la manifestation spectaculaire, entre la fin du XIIIe siècle et le milieu du XVe siècle, du passage à un nouvel ordre politique. Les progrès de la souveraineté et de l'Etat royal ont en effet rendu caduc le partage féodal de la souveraineté entre seigneur et vassaux, poussant à la révolte le plus puissant d'entre eux, le duc de Guyenne qui était aussi roi d'Angleterre. Un essai qui reprend une partie de l'ouvrage de Boris Bove paru dans la collection "Histoire de France", Le temps de la Guerre de Cent ans (1328-1453).

10/2015

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Littérature française (poches)

Mes amis

Victor Bâton vit seul, dans une chambre de bonne miteuse, avec pour unique revenu une pension d'invalidité. Traîne-savates, il erre chaque jour dans Paris dans l'espoir de faire de nouvelles rencontres. La ville le renvoie à son extrême solitude, et agit en même temps comme une ouate protectrice. Mais chaque tentative de lier une relation est un échec. Et pour cause. Obnubilé par sa quête impatiente d'amitié, il fausse tout rapport, et projette sur ceux qu'il croise sa propre mesquinerie. Dans un style faussement simple, avec un "sens du détail touchant" selon Beckett, Emmanuel Bove dessine le portrait de cet antihéros agaçant autant que fascinant, et dépeint par touches, d'une précision extrême, la misère solitaire, le quotidien, l'absurdité de la condition humaine. D'une grande modernité à sa parution en 1924, ce texte, très salué à l'époque, a influencé beaucoup de nos contemporains.

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Histoire de France

Le temps de la Guerre de Cent Ans 1328-1453

La France des XIVe et XVe siècles est une France marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires... C'est le siècle de la "Guerre de Cent Ans". Cette guerre connut plusieurs phases, entrecoupées d'accalmies et de trêves. La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l'ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le réduire à l'écume des jours, de le résumer à l'apparence des événements dramatiques : c'est la raison du titre de cet ouvrage. Car ce livre s'attache moins à la narration circonstanciée des misères et malheurs de ces guerres sans fin, qu'à les comprendre, afin de restituer l'ordre qui se cache derrière le désordre et le chaos des apparences. L'"automne du Moyen Age" est marqué par l'affirmation de l'Etat monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d'une identité "nationale", incarnée par Jeanne d'Arc, s'est forgée dans la douleur et l'épouvantement d'un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n'est plus un prince féodal mais un véritable chef d'Etat. Boris Bove renverse quelques idées reçues à propos de "la crise" des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l'Apocalypse et du Jugement dernier, souvent portés à l'amplification des "malheurs du temps" pour mieux en rendre responsable le parti adverse, ennemi de toute "réforme". Le temps de la guerre de Cent Ans n'est pas celui d'une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l'éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d'un monde nouveau.

10/2014