Recherche

Chambaz

Extraits

ActuaLitté

Beaux arts

Ephémère

Bernard Chambaz a choisi de passer "sa" nuit dans le musée de Franco Maria Ricci, tout près de Parme. Franco Maria Ricci fut l'âme et la cheville ouvrière de la prestigieuse revue FMR dont Fellini disait qu'elle était "la perle noire" de l'édition. A son musée, qui rassemble ses collections d'oeuvres d'art et dont la première pièce est une Jaguar, il a adjoint un labyrinthe de bambous qui est le plus grand labyrinthe au monde. C'est lui qui veille aujourd'hui, vieilli, sur ce domaine. L'écrivain s'est lancé avec joie dans ce projet, qui lui permettait de replonger aux origines d'une passion italienne increvable. Une joie qui ne l'a pas quitté et qui irrigue ces pages pourtant confrontées à des réalités plutôt rudes. Que ce soient les tableaux d'Antonio Ligabue qui le bouleversent par un autoportrait et un tigre où se révèlent sa folie et son innocence ; les "memento mori" , ces vanités qui nous rappellent "Souviens-toi que tu vas mourir" , même si elles font la paire avec les Carpe diem. Au cours de cette nuit, Bernard Chambaz croise de nombreuses vies qui tissent son récit. Celle de Franco Maria Ricci, jeune puis vieillissant, qui suscite une tendresse timide. Celle des écrivains qui lui ont donné des textes, comme Borgès ou Giono et Zavattini. Celle de Donizetti dont on avait volé la calotte crânienne lors de son autopsie. Celle de Clelia Marchi, une pay¬sanne de soixante-douze ans qui écrivit à l'encre sur le drap nuptial l'histoire, ou celle du bottier Ferragamo qui commença comme petit cordonnier. Celle d'une femme du XVIème siècle dont le regard est si contemporain.

09/2020

ActuaLitté

Philosophie

Petite philosophie du vélo

""A quoi pensez-vous tout ce temps ? " La question m'a souvent été posée à l'occasion de mes Grands Tours de trois semaines à vélo. A chaque fois, la même réponse m'est venue : à tout et à rien ! Ce qui ne serait sans doute pas la plus mauvaise approche de la philosophie." Bernard Chambaz allie dans cet essai souplesse des mots et ressort de la jambe. Mouvement, espace, durée, effort... En cinquante chapitres brefs et savoureux, tous les amateurs, passionnés, fous de vélo, trouveront au fil des réflexions de l'auteur de quoi méditer à leur tour sur des notions pour eux bien concrètes. Car détrompons-nous : le vélo n'est pas détaché des idées ! De concept en concept, convoquant avec espièglerie les plus grands philosophes – Kant, Spinoza ou encore Heidegger –, Bernard Chambaz dévoile une autre facette du vélo : celle d'un objet qui prolonge notre être et nous donne à penser.

06/2019

ActuaLitté

Poésie

Et. Et il y avait une odeur de menthe ; Exponentiel ; En vrac mon petit Nerval ; Est d'hommage (La vie) ; /é/ de Bénézet

"Puisque nous n'en finissons pas d'essayer de donner des noms à ce qui nous apparaît essentiel aussi bien que banal à la nappe de sucre glacé sur le bord de la route aux pommiers qui marchent à pas comptés depuis si long temps à la probabilité d'une azalée aux globules à un crépi écaillé que personne n'a eu ridée de rafraîchir puisque nous sommes là pour voir ce qui fut et sera."

01/2020

ActuaLitté

Littérature française

Ghetto

" Mon père a été enfant de choeur puis marxiste zélé. Quand il est mort, ma mère l'a enterré en pyjama et en chaussettes, bleu clair le pyjama, bleu foncé les chaussettes. Il a traversé une dernière fois la Seine puis remonté les Grands Boulevards qu'il avait si souvent descendus. Avant midi, le fourgon s'est arrêté devant la barrière au bout de l'avenue Rachel. Les croque-morts ont porté le cercueil à travers le fouillis des tombes, sous les tilleuls, jusqu'au tombeau. Mon père est le quinzième sur seize. Il est le seul gentil. Après la cérémonie, les fossoyeurs ont descellé la pierre de granit ocre où seront bientôt gravées les bornes de sa vie. B. C.

03/2010

ActuaLitté

Littérature française

Un autre Eden

Un autre Eden nous emporte sur les traces d'un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, des aventures hors du commun, une machine à best-sellers, la permanence d'une pauvreté qui devrait nous être insupportable, un vélo, des grandes poudreries et les mers vertes du Sud, le poids du chagrin, une joie supérieure, des contradictions en tout genre, l'Enfer et l'Eden, les illusions et les désillusions du socialisme, des eucalyptus et des phoques, des invités surprises, le tumulte des relations entre parents et enfants, des vies, des capricornes, l'impératif " Je me souviens ", la route, le bord de la route, un vieux chien avec des yeux mouillés, notre incurable légèreté.

ActuaLitté

Littérature française

Martin cet été

Nous sommes le 20 septembre. Cette phrase parait d'une évidence et d'une banalité sans histoires. Or, il n'en est rien. " Nous " n'est plus le même " nous " qu'au début de l'été. Mon fils, Martin, n'est plus parmi nous. (...) Et comment taire un tel évènement, qui sera, à coup sûr, le plus grave de ma vie ? Comment, aux yeux mêmes de mes trois enfants, parler d'autre chose ? Souffrir en silence, dit-on. Voilà bien ce à quoi je passe le plus clair de mon temps, intolérable et pourtant il faut le tolérer parce que nous n'avons pas le choix, si ce n'est quelques mots dits à ceux qui sauront lire, des mots comme les enfants de coeur de Soutine, souffreteux, c'est-à-dire démunis et tourmentés, " dans le besoin ", des mots nécessiteux quel que soit l'éclat qui par moments les porte. Si j'écris, c'est d'abord par amour. Pour Martin : que puis-je faire d'autre pour lui aujourd'hui ? c'est peut-être aussi afin de ne pas succomber à l'hébétude, à cet effondrement qui vous laisse stupide, muet comme une tombe ; afin d'habiter les mots (les mots anciens, les mots nouveaux) avec lesquels nous vivons. B. C.

07/2002

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'arbre de vies

L'arbre de vies c'est l'arbre avec les rameaux des générations ; c'est encore l'espoir séculaire d'une forme de paradis. Au soir de sa vie, Antoine Couthon se rappelle tout ce qui lui est advenu depuis l'après-midi de thermidor 1794 où il apprit l'exécution de son père (l'ami paralytique de Robespierre). A travers les remous d'une mémoire pétrie par l'Histoire, il touche à l'énigme du deuil et de la paternité.

08/2019

ActuaLitté

Littérature française

Dernières nouvelles du martin-pêcheur

"Depuis dix-neuf ans, je n'ai écrit que de biais à "ce sujet". Aujourd'hui j'y reviens. de front, sur la route. La marche à pied ou n'importe quel véhicule auraient fait l'affaire. Mais si je suis à vélo, il doit bien y avoir une raison." Qu'est-ce qui a poussé Bernard Chambaz à traverser les Etats-Unis de la côte Est à la côte Ouest ? L'été 2011, dix-neuf ans après la mort de son fils Martin, il repart à sa rencontre. Chaque coup de pédale sur cette terre de mirages et de merveilles l'entraîne et le relance. Sur la route défile l'Amérique, ses scènes de la vie banales et ses destins extraordinaires, les Roosevelt, les Lindbergh, ces soldats de retour d'Irak, ces motards en balade autour de la cité des Anges. Mais une question demeure à laquelle nul n'échappe: qu'y a-t-il au bout du chemin ? Bernard Chambaz signe ici son livre le plus ambitieux, entre révélation du quotidien et quête des grands mythes.

01/2014

ActuaLitté

Musique, danse

Caro Carissimo Puccini

De la vie du compositeur italien Giacomo Puccini (1858-1924), nous avons presque tout oublié - l'avons-nous même jamais su ? Avec humour et précision, Bernard Chambaz évoque la trajectoire étonnante d'un homme en son temps aussi célèbre pour ses frasques amoureuses que pour ses opéras, et qui fit souvent les gros titres de la rubrique "faits-divers"... Le livre refermé, le lecteur comprendra pourquoi l'un des plus grands succès de ce personnage flamboyant s'intitule, tout simplement, La Bohême...

11/2012

ActuaLitté

Romans historiques

Quelle histoire !

Qu'y a-t-il de commun à Ramsès, Richard Cœur de Lion, Kankan Moussa, Potemkine, Jefferson et Mao Zedong, aux esclaves des cités antiques, aux paysans et forgerons d'ici et là, aux Cheyennes, samouraï, ouvrières du textile ? La même histoire brève ou longue, joyeuse et tragique, qui n'en finit pas depuis 6 000 ans. Victor Voline rêve d'une machine à remonter le temps. En attendant, il choisit la machine à écrire pour se plonger dans l'histoire. Il nous raconte une épopée pleine d'une fureur pas toujours sainte. Intrigues, personnages, mobiles, indices... Tout est en place ! L'histoire comme un roman, le roman de l'histoire, Quelle Histoire !

09/2001

ActuaLitté

Littérature française

Vladimir Vladimirovitch

Pendant une année, Vladimir Vladimirovitch Poutine, homonyme du président russe, consigne la vie de son double dans trois cahiers. Le cahier rouge raconte son enfance puis son entrée au KGB. Le gris retrace ses cinq années comme agent secret en Allemagne puis sa lente métamorphose en homme de l'ombre dans les années 1990. Le noir décrit sa vie depuis son accession à la présidence.

08/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

Une histoire vivante des ouvriers. De 1900 à nos jours

L'effacement du monde ouvrier ne signifie pas sa disparition, plutôt un glissement vers de nouvelles formes de travail, de culture et de manifestation. Même dans le lexique, les ouvriers tendent à devenir des salariés. Ce livre n'a rien de nostalgique, au contraire. Il s'agit de redonner un visage sinon la parole aux ouvriers et aux ouvrières, valoriser les usines, les ateliers, les gestes, les outils, les machines, les lumières, les luttes, la main-d'oeuvre immigrée, les à-côtés, aux temps forts comme le Front Populaire et aux temps faibles comme le déclin de la sidérurgie lorraine. Il a l'ambition d'activer nos souvenirs, qu'ils résident dans des noms comme Billancourt ou Lip, dans des films comme Le jour se lève, ou encore dans des livres comme L'établi s'inscrit aussi fortement dans l'actualité. Les photographies que commente Bernard Chambaz une à une proviennent du fonds Gamma/Rapho qui conserve les images d'Edouard Boubat, Jean-Philippe Charbonnier... Toutes retracent les événements, les gestes, le savoir faire et les passions qui animent l'Histoire des ouvriers depuis un siècle.

11/2020

ActuaLitté

Littérature française

La Peau du dos

C'est l'histoire de deux jeunes hommes qui n'ont pas trente ans, deux exaltés. L'un a une passion pour la peinture. On le connaît. C'est Auguste Renoir. L'autre a une passion pour l'égalité et il sera le délégué à la police puis le procureur de la Commune de Paris. On le connait à peine. C'est Raoul Rigault. Leur rencontre doit tout au hasard. La première a lieu dans la forêt de Fontainebleau alors que l'un peint sur le motif et l'autre fuit la police de Napoléon III. Renoir prête une blouse de peintre à Rigault pour lui porter secours et ils passent quelques jours ensemble. Ils marchent sur le chemin des merles, ils partagent des oeufs durs et une fiasque de vin, ils roulent des cigarettes, ils conversent, de tout et rien, des nuages dans le ciel, du régime impérial. Et puis ils rentrent à Paris. La deuxième rencontre a lieu à la préfecture. Renoir a été arrêté comme espion à la solde des Versaillais, parce qu'il peignait les bords de la Seine. Et, cette fois-ci, c'est Rigault qui lui sauve la mise. Entre deux toiles et deux décrets, ils se revoient de temps à autre, déjeunent, parlent, se baladent dans un Paris chamboulé. Ce sont deux compagnons. L'un peint le monde, l'autre le renverse, chacun aux prises avec sa révolution. La Peau du dos est un enchantement d'écriture, alerte et joyeux, plein de lumière et de vie. Bernard Chambaz offre un roman splendide, attentif aux aurores et à la splendeur des crépuscules.

ActuaLitté

Littérature française

La peau du dos

"Bernard Chambaz embrasse un vivant théâtre d'hommes, d'oeuvres et d'idées, dans une langue virtuose". Le Figaro magazine C'est l'histoire de deux jeunes exaltés qui n'ont pas trente ans. L'un a une passion pour la peinture. On le connaît. C'est Auguste Renoir. L'autre a une passion pour l'égalité et il sera le délégué à la police puis le procureur de la Commune de Paris. On le connait à peine. C'est Raoul Rigault. Leur amitié doit tout au hasard mais entre deux toiles et deux décrets, ils se retrouvent dans un Paris chamboulé. L'un peint le monde, l'autre le renverse, chacun aux prises avec sa révolution. Bernard Chambaz est romancier, poète et historien. Il a notamment reçu le prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L'Arbre de vies (disponible chez Points), le prix Apollinaire pour Eté et le prix Jouvenel de l'Académie française pour Dernières nouvelles du martin-pêcheur.

09/2023

ActuaLitté

Récits de voyage

Hourra l'Oural encore

L'hiver en train, l'été en car, Bernard Chambaz a parcouru l'Oural, territoire méconnu, frontière entre l'Europe et l'Asie. Un voyage qui doit à son amour de la Russie et de son peuple, à l'emprise du sentiment géographique, mais aussi à la puissance des livres. Parmi eux, il y a le recueil d'Aragon, Hourra l'Oural, l'ombre de Pasternak et du docteur Jivago, les fantômes de Chalamov et du goulag. On vérifiera avec l'auteur que, si l'on a pu évoquer la fin de l'homme rouge, l'Homo sovieticus tend à devenir pour les jeunes générations un objet de folklore. Dans ce récit de voyage peu ordinaire, on croisera des météorites, on suivra une enquête sur la disparition étrange de géologues il y a cinquante ans, on découvrira un jeune Eltsine explorateur téméraire, on visitera le camp de Perm-36 et les monastères de Verkhotourié, on sillonnera Ekaterinbourg sur les traces des Romanov, on découvrira Tcheliabinsk et son formidable musée des tracteurs, on apercevra de loin la centrale nucléaire interdite de Majak, on arpentera le tout récent site archéologique d'Arkhaïm avant d'admirer sous un ciel gris et déjà froid la modernité de la capitale bachkire.

08/2020

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Dante en paysages

C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". Deux prétextes qui lui servent à la fois de motif, de mobile et moteur pour ce texte d'une grande liberté de ton, en prise directe avec une actualité de notre temps et l'intemporalité de l'oeuvre de Dante. Texte libre mais qui ne cède en rien à une érudition assumée, vécue de l'intérieur, en toute subjectivité. Texte tout aussi sensible que savant. En remontant le temps et en revivant à rebours ses propres lectures de Dante, conscient de l'éblouissement que lui procurent les tracés et les hachures des " défets " de Florence Hinneburg, il ouvre un chemin et cherche des passages entre les deux Florence (l'artiste et la ville de Toscane). Cette quête lui donne l'occasion de revisiter ou du moins de revoir mentalement les lieux à travers les indices et les traductions qui ont jalonné la fabrication de la Divine Comédie et de son illustre auteur à travers les siècles. Le " portrait de Dante en paysage " réalisé ainsi à quatre mains par l'écrivain et l'artiste fourmille de détails (Chambaz n'oublie pas de mentionner à plusieurs reprises le célèbre bonnet rouge) s'établit ainsi dans une sorte d'interférences ente le texte et les images que renforcent les citations extraites de la Divine Comédie comme une double invitation à découvrir (pour y mieux recourir) le grand poète florentin, emblème littéraire de l'Italie.

03/2023

ActuaLitté

Poésie

e bientôt muet

Tout a commencépar une image - mon amoureuseau réveil enfilant ses socquettesnoires - et à l'instant je suis à Vladivostocken pensée ce matin du 15 janvier2020à la fois iciet là-basen vrai ce mois d'avril 2006dans cet hôtel de passage où nous étions faceau Japon - toinue - saufles socquettes - épluchant un pamplemoussej'aurais parié avoir écritque les socquettes étaient blanchesle pamplemousseétait rosecomme les groseilles commeles carafons et pourquoi pas les godillots

05/2022

ActuaLitté

Littérature française

Un autre Eden

"Bernard Chambaz nous embarque sur son porte-bagage dans un périple sur les traces de Jack London". FRANCE CULTURE Un autre Eden nous emporte sur les traces d'un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, une machine à best-sellers, la permanence d'une pauvreté qui devrait nous être insupportable, les mers vertes du Sud, l'Enfer et l'Eden, les illusions et les désillusions du socialisme, le tumulte des relations entre parents et enfants, notre incurable légèreté. "Aux morts pour qu'ils vivent. Aux vivants pour qu'ils aiment". Voici deux bonnes raisons d'écrire un roman. B. C. Bernard Chambaz est romancier, poète, historien. Il a notamment reçu le prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L'Arbre de vies (disponible chez Points), le prix Apollinaire pour Eté et le prix Jouvenel de l'Académie française pour Dernières nouvelles du martin pêcheur.

08/2022

ActuaLitté

Sports

Marathon(s). 42km195

Agrémenté d'une centaine de photographies, ce livre est consacré à la beauté singulière de cette épreuve nommée "marathon". Il rappelle ses origines à la fois historiques et mythiques et s'interroge sur ce qui fait courir les hommes depuis l'Antiquité. Il nous plonge ensuite dans la liste devenue légendaire des marathons olympiques magnifiés par tant d'exploits et de défaillances, s'arrêtant, par le bais de "portraits" sur les héros de la course. Il nous propose enfin une balade sur les cinq continents parmi les marathons les plus réputés ou les plus étonnants (New York, Londres, Berlin, Boston, Chicago, Paris mais aussi Zürich, Montréal, Rotterdam, Venise, Tokyo, Osaka, Aukland, la grande muraille de Chine, le Kilimandjaro, le Médoc, le Cercle polaire). Il s'adresse aussi bien au passionné de la course à pied qu'au néophyte qui aimerait s'y lancer, et aussi à toux ceux qui seraient prêts à venir encourager sur le parcours, même si la chose les intrigue, les hommes et les femmes qui courent après Dieu sait quoi.

03/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

La petite bibliothèque du coureur

Hormis quelques jeux funéraires ou olympiques, rares et réservés à une élite, on n'a guère couru, au sens sportif, avant la fin du XIXe siècle, et c'est seulement depuis une quarantaine d'années que la course est devenue une activité de masse. Notre époque est fascinée par la vitesse et par la forme. Mais on court finalement davantage au cinéma qu'en littérature... Cette Petite Bibliothèque du coureur est donc un livre rare et repose sur un corpus resserré. Elle commence avec Achille, et finit à Honolulu. La course y est fuite ou bond, ivresse et saveur d'enfance. Courir - sujet frivole? Le lecteur n'a-t-il pas quelque chose du coureur, pour l'allégresse qui le pousse en avant, à grandes ou à petites foulées, absorbé par les pages ou la route, sprinteur s'il lit des poèmes, marathonien s'il est plongé dans un gros roman ?

10/2013

ActuaLitté

Littérature française

Le pardon aux oiseaux

Le Pardon aux oiseaux. La Tristesse du roi finie, j'ai eu le sentiment d'avoir bouclé la boucle de trois romans et un récit. Ni le bonheur ni la tristesse ne risquaient de disparaître du paysage. Mais une sorte d'impératif s'imposait : partir à l'aventure. Je me suis retrouvé à l'autre bout du monde. Aux antipodes qui font qu'on se demande toujours un peu comment les hommes s'y prennent pour ne pas tomber tête en avant dans le ciel. Avec des personnages, deux frères qui partent à la recherche du troisième (allez savoir pourquoi) et croisent du beau linge comme des forbans et chevauchent à mi-chemin des puissances du Bien et du Mal. Avec des lieux où on peut vivre et mourir, Vallouise Woolloomooloo, des mines d'or et des récifs de perles et les terres rouges du grand vide intérieur où les aborigènes vivent dans " Le temps du rêve ".

08/1998

ActuaLitté

Littérature française

Une fin d'après-midi dans les jardins du zoo

" Une fin d'après-midi dans les jardins du zoo. Au regard qu'elle a posé sur moi, j'ai compris qu'elle me prenait pour quelqu'un d'autre. Elle avait commandé un grog. Elle a dit : Quentin. J'ai répondu Oui. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Si j'avais dit Non, l'histoire aurait été finie avant de commencer. Ça a duré une semaine. Les cinq premiers jours, je les passe avec elle à Paris, sous la neige. Le sixième jour, je suis à Bamako. Le septième, j'ai rendez-vous avec Quentin, en fin d'après-midi, dans les jardins du zoo. Quentin est mon meilleur ami. Peut-être vais-je enfin comprendre ce que je suis venu faire ici. " Bernard Chambaz.

03/2000

ActuaLitté

Poésie

Eté. Chants I à IV

À quoi ça rimerait de refaire Entre-temps ou Echoir, à part ressasser les mêmes mots en poèmes. En fin de compte, je me suis décidé à composer un livre (dédoublé) de mille et une séquences comme une princesse arabe, avec moins d'illusion que jamais, sans rien en attendre. Alors pourquoi continuer à écrire ? Voilà sans doute une bonne question et pour y répondre il faudrait la lucidité d'un type bien armé comme le chevalier Descartes postulant un hiver, dans son poêle, la méthode adéquate. Cela dit, nous en sommes maintenant à la douzième année, au troisième lustre, et " rien n'a vraiment changé " (écrivais-je hier). Je confirme. Il n'y a ni miracle ni consolation possibles. Eté c'est juste la figure rabâchée du martin-pêcheur, ce sont aussi des poèmes d'amour et du temps qui passe, un pléonasme, qu'importe, il s'agit de vivre tant bien que mal, et on sait que la poésie se meut dans une indifférence à peu près générale et on s'en désole à peine alors que nous devrions hurler notre fureur ou quoi. B. C. équinoxe 2004

02/2005

ActuaLitté

Littérature française

A tombeau ouvert

Où étiez-vous le 1er mai 1994 ? Qui a oublié les débris de voiture qui volent, le pneu qui plane à une altitude invraisemblable et semble ne jamais vouloir retomber, les voix des commentateurs de télévision qui se taisent ? Ayrton Senna est sorti de la piste à 260 km/h, avant de percuter un mur sur le circuit d'Imola. Bernard Chambaz nous fait revivre cette tragédie moderne d'un nouvel Achille, débordant de fureur et de larmes. Senna, c'est à la fois notre histoire et le reflet d'une époque où la vitesse n'efface pas encore les souvenirs.

08/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Le dernier tableau. De Simone Martini à Zao Wou-Ki

II n'y a pas de règle et encore moins de justice. La mort frappe au débotté, quels que soient l'âge et l'état de santé du peintre. Il disparaît dans ses trente ans ou - aussi bien - au-delà de quatre-vingts, d'un trépas parfois accidentel comme Signorelli tombant d'un échafaudage, parfois attendu comme Cézanne rongé par le diabète écrivant cette lettre : "Mon cher Bernard, je suis vieux, malade, et je me suis juré de mourir en peignant", rarement doux, toujours brutal, si lumineux comme Joan Mitchell qui intitule Merci le salut qu'elle adresse au monde. Il n'y a pas non plus d'évidence, d'autant que les oeuvres sont datées par année et non par mois. Des incertitudes demeurent et il aura fallu trancher. Parfois, des débats entre historiens d'art et des expertises règlent, ou ne règlent pas, la question. Mais ces énigmes sont la possibilité d'entrevoir au passage de belles histoires. On observe tous les cas de figure : dernier tableau d'une oeuvre déjà célébrée ou qui sera célèbre même si l'artiste n'a vendu qu'une toile de son vivant, travail terminé depuis plusieurs années, ou bien inachevé, ou achevé post mortem par une main amie, toile encore sur le chevalet, ou déjà donnée ou vendue, mais parfois posée à côté d'autres toiles dans l'atelier, dernier opus sachant qu'il était ou qu'il avait toute chance d'être le dernier, le signifiant plus ou moins discrètement à ceux qui le regarderont, voyez je m'apprête à disparaître, l'ignorant ou feignant de l'ignorer, revenant à un vieux sujet ou à un sujet de prédilection pour un dernier tour de manège, décidant parfois d'ouvrir l'horizon, cherchant toujours à finir en beauté.

10/2017

ActuaLitté

Récits de voyage

Petit voyage d'Alma-Ata à Achkhabad

Le miracle c'est qu'à cinquante ans passés l'émotion reste sinon exactement la même qu'au premier départ du moins analogue et aussi forte. On ne sait toujours pas exactement pourquoi on part, d'ailleurs on n'a pas besoin de savoir, même si à la longue on a une petite idée. Elle n'est pas arrêtée, pêle-mêle en découdre avec le vide et ne pas sécher sur pied. Mais plus qu'à des principes, on songe à des moments, à des paysages possibles, des rencontres furtives. On part aussi, en tout cas moi, pour échapper à l'emprise des livres...

05/2003

ActuaLitté

Poésie

Eté. Tome 2, Chants 6 à 10

En 1999, Bernard Chambaz faisait un pari qui pouvait paraître insensé : celui d'écrire au fil de la première décennie du nouveau siècle un poème en dix " chants " (un par an) qui brasserait la matière d'une vie, dans ses diverses strates, et répondrait au drame qui l'a définitivement marquée : la perte d'un fils adolescent. Les cinq premiers chants, parus en 2005, frappaient par leur tragique allégresse et charriaient en un long fleuve tumultueux l'or et la boue d'une épopée brusquement réinventée, comme la langue française ne nous en avait plus offerte depuis longtemps, dans l'écho de Cendrars et des grands bardes américains. Ce nouveau volume prolonge bien sûr et vient clore cet étonnant projet : le pari aura donc été tenu, d'un bout à l'autre de la planète, même si ces nouveaux chants ont une tonalité plus mélancolique, plus apaisée aussi que les premiers. Qu'ils suivent le cours de la Volga ou des cols italiens, les ombres de Khlebnikov ou de Pétrarque, ils continuent pourtant de dire le drame immobile et la beauté fuyante du présent - ses miracles infimes, ses illuminations fugaces, dans les méandres de l'Histoire et de la vie " courante " - précipitée vers quoi ?

09/2010

ActuaLitté

Sports

A mon tour

Le Tour a 100 ans ; Bernard Chambaz, 54 ans et un rêve fou. Dans la roue des Coppi, Anquetil, Merckx, il enfourche son vélo pour réaliser un rêve de gosse : faire le Tour de France, approcher la légende, s'échapper à sa façon parmi les géants de la route. Juillet 2003, vingt étapes, 3 350 km ; mêmes douleurs, mêmes sueurs, mêmes rêves, Bernard Chambaz raconte l'histoire du Tour, l'histoire de son Tour, la France du Tour. Chroniques d'un exploit.

10/2003

ActuaLitté

Littérature française

17

"J'en étais là, à ces échos assourdis et assourdissants des mitrailleuses au Chemin des Dames et des canons autour du Palais d'Hiver, quand je me suis avisé que 17 était advenu chaque siècle, au moins depuis le premier de notre ère. Et je me suis souvenu que 17 c'était aussi XVII, le "j'ai vécu" des Romains dont la puissance fatale n'avait échappé ni aux auteurs latins ni aux pilotes automobiles. Mon amoureuse m'a rappelé que Jack London venait de mourir en novembre dernier. C'était une raison suffisante sinon nécessaire pour donner l'accolade à la grande armée des vaincus et pour nous offrir un petit tour de manège avant qu'il ne soit trop tard. Alors j'ai décidé de tracer ces 17 vies brèves de personnes plus ou moins célèbres, nées ou mortes en 17. Par vie brève, je n'entends pas que la vie soit plus ou moins courte ou écourtée, mais la brièveté à quoi nous sommes habitués à la résumer. C'est le "fait de dire en peu de mots", ramasser à ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme l'essentiel. Abréger toute une existence, parfois en six dates, quand deux sont déjà prises par la naissance et la mort. En bref, c'est donc écrire en résumé", Bernard Chambaz.

03/2017

ActuaLitté

Poésie

Etc. Suivi de La mort de Verlaine ; Dernière nouvelles données du bord de l'océan ; Vous avez le bonjour de Robert Desnos ; Du Bellay du balai

Etc. est le premier livre de poèmes que Bernard Chambaz a voulu construire après l'achèvement d'Eté en 2010. Il réunit cinq séquences autonomes mais qui se font écho et déclinent leurs variations, dans la lumière mélancolique d'un seul et même automne. Qu'il s'agisse de la méditation lexicale qui ouvre le ban, sur cet etcetera dans lequel l'auteur perçoit la lente dissolution de son été ; de la mort de Verlaine traversée par celle de Mathieu Bénézet, l'ami disparu ; d'un retour aux sources américaines ; d'un éloge de Robert Desnos ; ou d'un nouveau tombeau aux sonnets déconstruits, ironiquement intitulé "Du Bellay Du Balai" le livre déroule ses strophes scandées avec une liberté et un sentiment d'inquiétude surmontée qui donnent à ces poèmes leur tonalité particulière. Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, cette danse de l'intellect parmi les mots chère à Pound, dont Bernard Chambaz semble dans ce livre avoir retrouvé le secret.

10/2016