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Clarice Lispector

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Littérature française

L'heure de Clarice Lispector

Ici, c'est un homme qui est habité par une jeune fille, venue de la misère du Nord-Est brésilien, à Rio, où elle mourra. "Je jure que ce livre est écrit sans mots. C'est une photographie muette. Ce livre est un silence. Ce livre est une question" , écrit-il. Et il est tout occupé d'elle : écrire sa vie, sa mort doit le délivrer, lui qui a échappé au sort sans futur qu'elle subit. Il l'aime, comme on aime ce qu'on a craint de devenir... S'il avoue être le personnage le plus important des sept que comporte son histoire, il ne dit rien de celui dont la présence s'impose progressivement dans ces pages ; la mort qui efface le feu scintillant et fugace de "L'Heure de l'étoile", l'heure à laquelle celle qui meurt devient, pour un instant, l'étoile de sa propre vie, désormais réalisée.

06/1989

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Critique littéraire

Pourquoi ce monde. Clarice Lispector, une biographie

Argumentée par des années de recherche, de consultation de manuscrits inédits et de correspondance privée, d’entretiens avec des proches de l’écrivaine, la biographie de Clarice Lispector par Benjamin Moser est à la fois un témoignage et un roman. Déjà traduite en portugais et publiée au Brésil, elle paraît pour la première fois en français aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque, qui ont entrepris depuis les années 1980 de publier l’intégralité de l’œuvre de Clarice Lispector (1920-1977) et ont permis de faire connaître en France celle qui compte parmi les plus grands écrivains du xxe siècle, à l’égal de Joyce, Rilke ou Kafka. À sa mort, Clarice Lispector, bien que peu connue en Europe, était depuis longtemps devenue l’une des figures mythiques du Brésil, le « Sphinx de Rio de Janeiro », une femme qui fascinait ses compatriotes depuis son adolescence et la publication de son premier roman, Près du cœur sauvage. Avec ce portrait de femme aussi passionnant, élégant et divers que son modèle, Benjamin Moser rend compte de la troublante identité de cette écrivaine qui pouvait dire : « Je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même », sans jamais altérer le mystère de la personnalité de cet être d’élection, ni de son écriture si singulière. Par touches subtiles autant que précises, il se tient au côté de la petite fille née en Ukraine, dans les atrocités d’une épouvantable guerre civile et dont les racines plongeaient dans un monde de violence et de pauvreté, comme de la femme de diplomate qui tiendra pendant des années ce rôle à la perfection, voyageant d’un continent à l’autre. Mais elle ne se reconnaissait qu’une patrie, le Brésil, qu’une langue, le portugais. De l’enfant qui inventait des histoires magiques à l’écrivaine pour qui la question des noms et de la nomination domine toute l’œuvre, Clarice Lispector ne cessa jamais de s’approprier les mots et d’en faire ressortir toute l’étrangeté jusqu’à devenir la « princesse de la langue portugaise ». Âme ardente, amoureuse de la vie, ayant une conscience aiguë de la mort, toujours en révolte, contre le monde autant que contre son propre mythe, proche de la mystique juive, politiquement engagée, sûre de sa valeur et assaillie de doutes, elle a exprimé toute la gamme des sentiments et de l’expérience humaine à travers les multiples facettes de son oeuvre, dans les romans, les nouvelles, la correspondance, le journalisme. Femme, épouse, mère, écrivaine : Benjamin Moser s’attache à toutes les expressions d’une personnalité unique et exceptionnelle, tout en mettant en lumière le contexte historique et culturel, en Europe comme au Brésil, qui sous-tend cette destinée particulière. Les nombreuses citations d’une œuvre qui fut peut-être, selon lui, la « plus grande autobiographie spirituelle du xxe siècle », nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose splendide de Clarice Lispector. « Il sera très difficile pour quiconque d’écrire ma biographie », écrivait-elle. Le défi a été relevé avec succès, entre ce que Pourquoi ce monde donne à lire et ce qu’il laisse le lecteur imaginer.

03/2012

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Critique littéraire

Clarice Lispector : une pensée en écriture pour notre temps

Clarice Lispector (Tchechelnik 1920 - Rio de Janeiro 1977) est une figure féminine légendaire de la littérature et de la culture brésiliennes du XXe siècle. Elle naît au moment où sa famille quitte l'Ukraine pour se rendre au Brésil. Elle commence à écrire très jeune : ses premières nouvelles paraissent en 1940, son premier roman, Près du coeur sauvage (1944), est immédiatement salué par la critique. Elle part en Europe et aux Etats-Unis pendant seize ans. Au cours de cette période, elle publie Le lustre (1946), La ville assiégée (1949), La pomme dans le noir (1961). Après son retour à Rio de Janeiro, elle mène en parallèle un travail d'écrivaine et de journaliste. Entre 1964 et 1977 paraissent les textes qui font sa notoriété : La passion selon G.H. (1964), Agua viva (1973), L'heure de l'étoile (1977), et plusieurs recueils de nouvelles. Un souffle de vie est publié en 1978, après sa mort. Clarice Lispector a été traduite et publiée dans son intégralité par les Editions des femmes à partir de 1978 ; Hélène Cixous la fit connaître par ses multiples lectures en France et à l'étranger. Notre volume réunit plusieurs écrivains, universitaires, philosophes et chercheurs autour de cette oeuvre exceptionnelle, toujours actuelle et urgente, en résonance avec des moments et des lieux cruciaux de la littérature, avec les questions incontournables de l'être, de la vie et de la mort, de l'amour, du besoin et du désir. Chacun pourra y découvrir les miracles petits et grands de la pensée et de l'existence selon CL...

04/2014

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Littérature étrangère

La découverte du monde (1967-1973)

La découverte du monde rassemble les textes que Clarice Lispector a publiés chaque samedi dans le Jornal do Brasil, d'août 1967 à décembre 1973. Ces " chroniques " apparaissent comme le creuset, le laboratoire d'une partie importante de son œuvre. Sur un ton tantôt grave, tantôt primesautier, sont relatés les états d'âme, les choses vues, les rencontres, les lectures... Voici le bonheur de rencontrer au quotidien Clarice écrivain, journaliste, citoyenne, moraliste, philosophe, visionnaire, femme et mère, Clarice avec ses lecteurs et ses lectrices, ses amis et amies, ses chauffeurs de taxi et ses grands hommes, ses animaux, ses plantes et ses pierres... et quelques insectes -telle qu'en elle-même. Jacques et Teresa Thiériot. La Découverte du monde est le treizième livre de Clarice Lispector paru aux éditions Des femmes qui ont entrepris de publier l'intégralité de son œuvre.

04/1995

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Littérature française

Chroniques

Organisée par Pedro Karp Vasquez, cette nouvelle édition publiée au Brésil en septembre 2018 (Rocco), est le fruit d'un long travail de recherche dans des archives publiques et privées, mené par Larissa Vaz sous la direction de Benjamin Moser ; elle contient plus de 120 chroniques inédites de la magicienne de la littérature brésilienne, à côté de celles parues dans La découverte du monde (des femmes-Antoinette Fouque, 1995, traduction de Jacques et Teresa Thiériot) ; elle couvre plus de 30 ans de journalisme, de 1946 à 1977, année de sa disparition, et nous en apprend beaucoup sur l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Sans fil conducteur apparent d'une semaine à l'autre, ces chroniques laissent entrevoir une artiste qui ne s'est jamais soumise aux normes habituelles du travail de journaliste. Elle aborde tous les thèmes, du plus intime comme son rapport à l'écriture à celui de la beauté féminine, en passant par la narration, vivante et souvent drôle, d'épisodes de la vie quotidienne qui acquièrent soudain, sous sa plume, une signification métaphysique. Elle écrit également sur d'autres écrivain·e·s, tel·le·s, García Márquez, Alberto Moravia ou son amie Nélida Pinón, et sur des peintres qui l'inspirent tels Giorgio de Chirico ou Paul Klee. Les chroniques de Clarice Lispector constituent la matière première de ses livres. En grande créatrice indifférente aux genres littéraires, elle les retricote pour les intégrer dans ses nouvelles et ses romans, avec d'infinies variations comme dans un écheveau de plus en plus dense. Il est absolument fascinant et passionnant de s'y plonger sans jamais, cependant, en percer le mystère.

11/2019

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Littérature étrangère

Liens de famille. Contes et nouvelles

Voici une galerie de personnages saisis, tous oscillant sur un fil précaire qui surplombe l'abîme. A chaque instant, la violence latente sourd, les regards se croisent comme des épées au cours des repas de famille ou dans la rue, avec les mêmes pulsions, les mêmes mouvements tétaniques de répulsion ou de haine, d'angoisse ou d'effroi, masqués par les convenances. L'écriture permet, elle, de rompre avec le convenu et de percer la vérité sous les masques. Les liens de famille sont un kaléidoscope où, de crainte de sombrer dans le vertige, les êtres se replient au sein de la famille. La révélation n'aura été qu'un fugitif éclair. Mais, cette révélation, Clarice Lispector, avec son regard cruel et attendri, ironique et tragique, la surprend et la livre dans un pétillement d'humour.

06/1989

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Littérature sud-américaine

L'Heure de l'étoile

"Je ne compte rien écrire de difficile. Je ne veux pas adopter un style moderne ou forger des néologismes pour faire original. Aussi tenterai-je d'écrire une histoire comprenant début, développement et grand final, suivi de silence et de pluie battante". Sur le sort de Maccabée, jeune femme sans charme et sans esprit du Nord-Est brésilien, le narrateur, écrivain, semble s'attendrir autant que perdre patience. Autour de cette "pauvre fille" gravitent des avides et des ambitieux, qui ne lui donneront rien. En observateur distant, Rodrigo S. M. cherche alors à faire le récit de cette existence misérable et sans amour, qui tiendrait en un souffle. Publié en 1977, L'Heure de l'étoile, dernier roman de Clarice Lispector paru de son vivant, dénonce l'exclusion et les injustices sociales en racontant avec une cruelle ironie et une grande tendresse la trajectoire d'une vie minuscule. Entre un blues plaintif et un coup de poing dans l'estomac. Gérard de Cortanze, Le Nouvel Observateur. Traduit du portugais (Brésil) par Marguerite Wünscher, relu par Sylvie Durastanti.

10/2022

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Littérature française

La ville assiégée

Paru au Brésil en 1949, La ville assiégée est le troisième ouvrage publié par Clarice Lispector. L'histoire se passe dans les années 1920. Une jeune fille, Lucrécia, assiste au développement industriel du faubourg où elle habite. Apprentissage de la ville et de soi, dans la recherche d'un équilibre qui ne se trouvera d'abord que par la domination des objets. Lucrécia, du regard, affronte la réalité, assiège la ville avec la complicité des chevaux. Elle en épouse la forme pour réduire à merci les hommes dont le pouvoir n'est que professionnel. La ville assiégée est un roman surprenant et maîtrisé, où l'apparente chronologie est constamment brisée dans la confrontation du passé, du présent et de l'avenir et où les tableaux d'époque sont transcendés par des visions mythologiques. Fable réaliste où la parole à la fois lente, obstinée et frémissante, permet de trouver l'épiphanie, de résoudre l'ambivalence où se débat tout être vivant, humain ou animal.

04/1991

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Disques et K7 Littérature

Amour et autres nouvelles. 1 CD audio

Le sentiment de l'exil, l'étrangeté au monde, la mélancolie, que Clarice Lispector exprimait dans les Lettres à ses soeurs écrites de Berne où elle résidait dans les années 1940, sont la matière même de ses oeuvres et se retrouvent dans les nouvelles lues par Fanny Ardant.

05/2015

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Critique littéraire

Mes chéries. Lettres à ses soeurs, 1940-1957

Les lettres publiées ici ont été écrites dès 1940, alors que Clarice Lispector n'a que 20 ans et n'a pas encore publié son premier roman Près du coeur sauvage qui marquera pour la critique la naissance d'une grande écrivaine. A partir de 1944, Clarice Lispector accompagne son mari diplomate dans ses différentes affectations et vit quinze ans loin du Brésil et de ses soeurs, Elisa et Tania, auxquelles la lie une affection intense. Elle entretient avec elles une correspondance haletante, vitale. Plus de 120 lettres furent choisies et publiées en 2007 au Brésil (éditions Rocco) et sont enfin accessibles au public français. De Belém (1944) à Washington (1956), en passant par Naples (1945), Berne (1946), Paris (1947), Torquay (1950), nous accompagnons donc le quotidien de Clarice Lispector dans sa longue odyssée, que nourrit immanquablement une nostalgie irrémédiable. Figure majeure de la littérature brésilienne, Clarice Lispector (1920-1977) construit une oeuvre singulière, romans, nouvelles, contes et chroniques, traversés par un questionnement sur l'étrangeté du monde cachée dans l'apparente banalité des choses. Rigoureuse, maîtrisée, discrètement ironique, son écriture est aussi incarnée, sensuelle, «une écriture de l'attente, de l'espérance et de l'angoisse, articulée à l'inconscient», écrit à son propos Antoinette Fouque qui a publié la presque totalité de son oeuvre en France. Fazenda Vila Rica, Etat de Rio, janvier 1942. «Hello, ma grande chérie : ... Je vis en attente d'inspiration avec une avidité qui ne me donne pas relâche. J'en suis même arrivée à la conclusion qu'écrire est la chose que je désire le plus au monde, plus même que l'amour. J'ai reçu des lettres formidables de Maury. Nous avons eu une dispute parce qu'il a interprété comme littéraire une lettre que je lui ai envoyée. Tu sais que c'est la chose du monde qui m'offense le plus. Je veux une vie-vie et c'est pour cela que je veux faire de la littérature un bloc à part.»

03/2015

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Poches Littérature internation

Le bâtisseur de ruines

Un ingénieur, Martin, a commis un meurtre et est en fuite. Il marche sans but, dans une plaine à peu près désertique, et sans cesse sa marche est interrompue par des rencontres : arbre, oiseau, ruisseau... Rencontres grâce auxquelles il commence à comprendre non pas qui il est, mais ce que fut sa vie jusque-là et ce qu'elle pourrait être, à comprendre notamment que son crime fut une libération pour lui. Sa fuite le conduit à une fazenda dirigée par une femme, Victoria. Il devient garçon de ferme, cède aux avances d'une jeune veuve, Ermelinda, et continue de réapprendre le monde.

10/2000

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Poches Littérature internation

L'heure de l'étoile

Ici, c'est un homme qui est habité par une jeune fille, venue de la misère du Nord-Est brésilien, à Rio, où elle mourra. "Je jure que ce livre est écrit sans mots. C'est une photographie muette. Ce livre est un silence. Ce livre est une question" , écrit-il. Et il est tout occupé d'elle : écrire sa vie, sa mort doit le délivrer, lui qui a échappé au sort sans futur qu'elle subit. Il l'aime, comme on aime ce qu'on a craint de devenir... S'il avoue être le personnage le plus important des sept que comporte son histoire, il ne dit rien de celui dont la présence s'impose progressivement dans ces pages ; la mort qui efface le feu scintillant et fugace de L'Heure de l'étoile, l'heure à laquelle celle qui meurt devient, pour un instant, l'étoile de sa propre vie, désormais réalisée.

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Littérature étrangère

Près du coeur sauvage

"Elle était si vulnérable. Se haïssait-elle pour cela ? Non, elle se haïrait plus si elle était déjà un tronc immuable jusqu'à la mort, capable de seulement donner des fruits mais non de croître à l'intérieur d'elle-même. Elle désirait encore plus : renaître toujours, couper tout ce qu'elle avait appris, ce qu'elle avait vu, et s'inaugurer dans un nouveau terrain où le moindre petit acte aurait un sens, où l'air serait respiré comme pour la première fois. Elle avait la sensation que la vie courait épaisse et lente en elle, bouillonnant comme une chaude couche de lave." C.L.

12/2018

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Poches Littérature internation

Un souffle de vie (pulsations)

Livre posthume, livre-testament certes, Un souffle de vie est aussi un contrepoint fulgurant à tout ce que Clarice Lispector a publié de son vivant. Si les chroniques de La Découverte du monde révélaient certains de ses processus de création, ici ce sont des matériaux presque bruts, analogues aux "fusées" baudelairiennes, qui irradient toutes les questions angoissées que s'est toujours posées Clarke face à Dieu, au temps, au monde et à son histoire, aux êtres vivants ou inanimés. Même si elle n'est pas saisie consciemment, l'approche de la mort aiguise ces interrogations : comment finalement résoudre l'énigme de toute création ? Qu'est-ce que la mort ? Imaginant un dialogue entre un auteur et la femme-personnage à qui il donne "un souffle de vie", Clarke, entre ces deux miroirs, se dédouble à l'infini et, une dernière fois et à jamais, nous éblouit par tous les éclats de son écriture et finalement nous propose le mot "vie" comme réponse à nos propres questions. Jacques et Teresa Thiériot

11/2018

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Littérature étrangère

Nouvelles

"Dans ces quatre-vingt-cinq nouvelles, Clarice Lispector révèle, avant tout, l'écrivain qu'elle est. Des promesses de l'adolescence, en passant par l'assurance de la maturité, à la désagrégation d'une artiste tandis qu'elle approche de la mort - et qu'elle la convoque - , nous découvrons la figure, plus grande que la somme de chacune ses oeuvres, qui est objet d'adoration au Brésil. [...] De la première histoire, publiée alors qu'elle avait dix-neuf ans, à la dernière, découverte sous forme de fragments disparates après sa mort, nous suivons une vie entière d'expérimentation artistique au travers d'un large éventail de styles et d'expériences. [...] Sa littérature est un art qui nous fait désirer connaître la femme ; elle est une femme qui nous fait désirer connaître son art. Le présent ouvrage offre une vision des deux à la fois : un portrait inoubliable, dans et par son art, de cette grande figure, dans toute sa tragique majesté." B.M. La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits. Sont rassemblées, dans ce livre, les nouvelles des recueils suivants publiés par les éditions des femmes-Antoinette Fougue : La Belle et la Bête suivi de Passion des corps, traduit par Claude Farny et Sylvie Durastanti (1984) ; Liens de famille (1989) et Corps séparés (1993), traduits par Jacques et Teresa Thiériot (1989) ; des nouvelles figurant dans La Découverte du monde, recueil de chroniques traduites par Jacques et Teresa Thiériot (1995) ; Où étais-tu pendant la nuit, traduit par Geneviève Leibrich et Nicole Biros (1985). S'y ajoutent dix nouvelles inédites traduites par Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2017

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Littérature sud-américaine

Bonheur clandestin

Une fillette passionnée de lecture se fait martyriser par une camarade dont le père est libraire, une autre raconte comment elle est devenue voleuse de roses, une mère devise avec son fils à l'heure du dîner... Clarice Lispector dresse dans ces treize textes des portraits de personnages féminins d'une incroyable justesse. Elle relate les états d'âme, les grandes joies, les peines et, surtout, le moment ténu du basculement, de la perte d'innocence. Figure majeure de la littérature brésilienne, Clarice Lispector (1920-1977) a construit une oeuvre singulière et polyphonique, traversée par un questionnement sur l'étrangeté du monde cachée sous l'apparente banalité des choses. La nouvelle, pour Clarice Lispector, est un moment intensément chimique, une forme magique de perversion, au sens où il importe de dévier. Claro, Le Monde des livres. Une langue poétique follement inventive, un bijou de profondeur, brillant d'intelligence écorchée. Marine Landrot, Télérama. Traduit du portugais (Brésil) par Jacques et Teresa Thiériot, Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2022

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Littérature étrangère

Le Lustre

Paru en 1946, "Le lustre" est le deuxième ouvrage publié par Clarice Lispector. Elle a vingt ans. Roman d'initiation, il décrit le parcours douloureux et bref d'une adolescente, Virginia, élevée à la campagne dans le silence d'une famille et d'une demeure décadentes et qui va faire son éducation sentimentale à la ville. C'est l'initiation au mystère des choses, à la difficulté d'être, la découverte du monde dans ses plus intimes et fugaces manifestations, par la sensation et surtout le regard. C'est aussi l'initiation à la parole. Le Lustre est un livre fondamental dans l'oeuvre de l'auteure. Elle nous y donne presque à l'état brut les prémices de sa vision du monde, gangues et pépites, les péripéties du parcours de l'héroïne préfigurant l'itinéraire de la romancière. Dans ce livre matrice où l'écriture fixe la mouvance des choses tout en étant entraînée par elle, s'ébauchent des personnages, des scènes, des situations qui prendront des traits plus accusés dans les livres ultérieurs.

04/1990

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Littérature étrangère

La Belle et la Bête suivi de Passion des corps

Ces nouvelles, réeéditées en 2012 ont fait l'objet d'une première édition par les éditions Des femmes-Antoinette Fouque en 1984. " De La Belle et la Bête à Passion des corps, des années quarante aux années soixante dix, les nouvelles de Clarice Lispector explorent les ravages exercés en tout être par cet obscur et impitoyable ennemi, par ce double négatif, à traîner telle une ombre pesante, hostile à tout changement, retranché en son for intérieur pour mieux régenter sa volonté, en l'acculant aux plus triviales impasses, en paralysant ses forces vives, en brouillant sa vision... Clarice Lispector éclaire les déchirements intérieurs et les luttes secrètes menées contre cet ennemi mortel - toujours allié à la paresse, à la routine et finalement, à la mort. Comme, au-delà des déchirements et des luttes, elle révèle l'imprévisible et insolente invention de la vie. " Sylvie Durastanti.

09/2012

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Littérature étrangère

Où étais-tu pendant la nuit ?

Dix-sept textes - où l'auteure joue avec les saisissants contrastes de l'ombre et de la lumière, du capté et de l'insaisissable, tour à tour visionnaire du chaos ou humble narratrice du "compte rendu de la chose" - mettent ici en scène les grands orchestrateurs de nos "chétifs destins" : le temps, le vieillissement, la mort. Comment apprivoiser le temps, s'ajuster au vieillissement, concevoir la mort ? Qu'opposer à ces incontournables abstractions, sinon nos indigentes vies ? Et l'écriture n'en finit pas de hasarder une réponse : à cette angoisse de l'inconcevable, opposer la dérisoire mais salvatrice réalité quotidienne, et contre la pâle lueur du jour, laisser aussi se déchaîner les forces obscures de la nuit. Où étais-tu pendant la nuit questionne, interpelle, ordonne : "Qui es-tu vraiment ? " Ose aller au bout de toi-même, car "Celle qui ne répond pas à l'appel de la nuit... vivra sans anesthésie la terreur d'être vivante" .

11/1985

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Correspondance

Correspondance

Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable. Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays. Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. "Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : "Il pleut" . Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits. Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes. L'importance "énorme" (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'auto-exégèse. Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.

12/2021

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CD K7 Littérature

La femme qui a tué les poissons et autres contes

Après avoir publié en 2004 "La vie intime de Laura suivi du Mystère du lapin pensant", les éditions des femmes-Antoinette Fouque présentent une nouvelle édition de ces deux contes réunis en un volume, auquel viennent s'ajouter deux nouveaux titres : une nouvelle traduction de "La femme qui a tué les poissons" (Ramsay, 1990 et Seuil, 1997) et un conte inédit en français et publié pour la première fois, "Comme si c'était vrai". Ce recueil de quatre contes est illustré par l'artiste graveuse de talent Julia Chausson. Rappelant les légendes traditionnelles et les contes initiatiques, Clarice Lispector mêle le monde de l'enfance aux destins d'animaux. Ces derniers se voient pris dans un tourbillon d'évènements aussi anodins que mystérieux, inspirés de la vie quotidienne. Ainsi, le titre éponyme de ce recueil revient sur la mort de deux poissons rouges que son fils Paulo lui avait demandé de garder en son absence. Dans "Comme si c'était vrai", on croise le chien Ulysse au regard humain, fidèle compagnon de Clarice Lispector, qu'elle ne remplaça jamais après sa mort. C'est avec un mélange exquis d'humour et de simplicité, de douce ironie et d'amour maternel, que C. Lispector déploie l'appréhension sensible et émotionnelle du monde, la recherche du sens ou le renoncement à le trouver. La maternité et l'enfance sont au centre de son oeuvre : chez cette autrice incomparable, nulle opposition entre son rôle de mère et son travail d'écrivain. En témoigne son fils cadet, Paulo Gurgel Valente, qui se souvient de sa mère "avec une machine à écrire sur les genoux, tapant avec application au milieu de la pièce principale de la maison, au milieu des bruits des enfants [... ]" . "Parce qu'au début et au milieu je vais vous raconter des histoires sur les animaux que j'ai eus, pour vous montrer que je ne pourrais pas avoir tué les poissons autrement que sans le faire exprès. J'ai bon espoir qu'à la fin de ce livre vous me connaissiez mieux et que vous m'accordiez le pardon que je demande pour la mort de deux "tyrougets" - c'est comme ça qu'on les appelait à la maison, "tyrougets"" . C. L

12/2021

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Littérature étrangère

Agua Viva. Edition bilingue français-portugais

"Ce texte que je te donne n'est pas fait pour être vu de près : il gagne sa rondeur secrète auparavant invisible quand il est vu d'un avion volant à haute altitude. Alors on devine le jeu des îles et on voit les canaux et les mers. Comprends-moi : je t'écris une onomatopée, convulsion du langage. Je te transmets non pas une histoire mais seulement des mots qui vivent du son." C.L.

11/2018

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12 ans et +

Clarice + nous

Cyril, un adolescent de seize ans, se réveille à l'hôpital après un coma de quelques heures. Partiellement amnésique, il reconstitue peu à peu son histoire, découvrant les raisons qui l'ont conduit à se retrouver dans cette chambre, avec ces blessures sur le corps. Tous ses repères ont vacillé en une semaine à peine - son amitié est-elle vraiment solide ? Et qu'en est-il de son amour si fort pour Clarice ? Chiche ! La vie pourrait-elle se résoudre ainsi sur un coup de poker ? Chiche... Ce texte, réaliste, est l'histoire d'une amitié qui se frotte aux ronces de la jalousie. L'apprentissage des sentiments est un parcours lent et périlleux...

09/2019

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Littérature française

Clarixe Tome 1 : Conscience

La vie de Clarixe n'a pas toujours été facile. Chaque jour, elle s'efforce de vivre cachée, à l'abri des conflits et des regards. Mais une succession d'évènements entraineront dans un monde a priori à l'encontre de sa conscience. Va-t-elle saisir cette main tendue ? Saura-t-elle faire la différence entre sa conscience et ses sentiments ? Connait-elle au moins cette différence ? Action, Passion, Amitié, Famille

02/2022

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Autres éditeurs (K à O)

Clarine et le lynx

Clarine, la petite vache montbéliarde, est appelée par son voisin, le renard, pour sauver un petit lynx. Il lui faut du lait, bien sûr.

07/2023

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Littérature portugaise

De natura florum

Le texte "De natura florum" est structuré comme un herbier en prose, personnel et poétique. A partir de vingt-cinq entrées, partant du plus général vers le plus singulier, l'autrice évoque d'abord des définitions botaniques puis décrit vingt fleurs, rose, violette, tournesol... qu'elle admire avec une grande sensibilité. Initialement publié le 3 avril 1971 dans le "Jornal do Brasil" de Rio de Janeiro puis inclus dans le volume "A Descoberta do Mundo" en 1984, et retravaillé pour "Agua Viva" (1973), "De natura florum" trouve dans cette édition une nouvelle vie. L'herbier de Clarice Lispector est à l'image de son autrice : fin et audacieux. Les illustrations d'Elena Odriozola Belastegui apportent au texte une douceur juvénile. L'ouvrage unique, original et singulier que constitue "De natura Florum" vient enrichir le cycle de publication de l'oeuvre de Clarice Lispector au sein des éditions des femmes-Antoinette Fouque. La rose est la fleur féminine qui se donne toute et tant qu'il ne lui reste que la joie de s'être donnée. Son parfum est un mystère fou. Quand elle est profondément aspirée elle touche le fond intime du coeur et laisse l'intérieur du corps tout entier parfumé. Sa manière de s'ouvrir en femme est très belle. Les pétales ont bon goût dans la bouche - il suffit d'essayer. Mais la rose n'est pas "it". C'est elle. Les incarnates sont d'une grande sensualité. Les blanches sont la paix du Dieu. C'est très rare de trouver chez le fleuriste des roses blanches. Les jaunes sont d'une joyeuse alarme. Celles de couleur rose sont en général plus charnues et ont la couleur par excellence. Les orangées sont issues de greffe et sont sexuellement attirantes. C. L.

11/2023

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Réussite personnelle

De toute attente, choisir la vie. L'initiation de Clarice Rahm

Avec ce roman initiatique, nous évoluons aux cotés de Clarice Rahm et la suivons dans ses aventures. Il y est question de quête spirituelle, du masque social, de nature sauvage, de forge alchimique, de déité courroucée... et aussi de quotidien, de quête de sens et de maladie. Et si des personnages tel que le vieux Chaman Eclair Cramh, la Sage Femme Maha El-Crirc, le totémique Sunfox... et quelques autres, étaient des alliés indispensables pour mener à bien cette quête ? Alors avec Clarice nous découvrons l'Art du Rêveur pour nous ouvrir à de nouvelles perspectives sur ce que l'on appelle la réalité. Avec elle nous faisons face aux peurs, à l'ombre et vivons l'Initiation du Feu. Nous apprenons à nous relier à Dame Nature, à l'Invisible, à notre propre énergie sexuelle avec l'Initiation de la Terre avant d'être confronté aux esprits, aux ancêtres et à la mort. Après ces épreuves, acquérant un certain Pouvoir, il est temps de recevoir un nom d'initié. Se noyer dans la béatitude de l'Initiation de l'Eau ne manque pas de nous projeter devant l'ultime choix avec l'Initiation de l'Air. Au fil des transformations successives, la possibilité d'une vie réenchantée. Sous un forme romanesque et accessible à chacun, se cache des secrets d'initiations chamaniques et de rites de passages, fruits des trente ans d'expériences de l'auteur, et de sa connaissance du processus d'individuation de C. G. Jung et du monomythe de J. Campbell.

06/2022

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 12, L'heureux naufrage - Agesilan de colchos - Clarice

Le volume XII du Théâtre complet de Rotrou rassemble trois pièces remarquables : deux tragi-comédies où il démontre sa maîtrise des principaux motifs du genre et explore avec délectation les ambiguïtés des apparences, et une comédie à l'italienne étonnante où le pathétique alterne avec le comique.

01/2017

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Littérature étrangère

Contes sarcastiques. Fragments érotiques

Hilda Hilst (née en 1930) est l'un des écrivains brésiliens contemporains les plus importants à l'égal de Clarice Lispector et de Joâ Guimarâs Rosa. Reconnue par le milieu littéraire pour son oeuvre de poétesse et de dramaturge, elle montre une autre facette d'elle-même dans des textes de fiction, généralement courts, d'une extrême audace de ton. C'est à cette veine qu'appartiennent les Contes sarcastiques, dont on peut dire qu'ils constituent la confession d'un homme déjà avancé en âge et grand amateur de sexe. Baroque, souvent obscène, d'une drôlerie burlesque, cette suite de textes est un fourmillant mélange de toutes les formes littéraires. Ce qui d'emblée séduit dans cette écriture, c'est sa vitalité, son incessante pulsation, sa totale liberté. Imprégnée d'une immense culture, Hilda Hilst entraîne ici le lecteur dans les rapides de l'imaginaire sud-américain et du surréalisme européen. Esprit rationaliste s'abstenir.

07/1994

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Critique littéraire

Une passion en toutes lettres

" Curieuse destinée que celle de l'écrivain : chaque fois qu'il entame un livre, il rêve qu'il sera celui qui va le justifier. En relisant ce choix de chroniques publiées tout au long d'une trentaine d'années, je constate, dans l'œuvre des écrivains que j'ai réunis, quelque chose de moi-même, très intime, qui s'est dissimulé dans un recoin de mes articles : les livres de ces auteurs sont désormais en moi, de sorte qu'ils se faufilent dans les miens, les enrichissant. Ce n'est pas, ici, une anthologie organisée, mais le contraire : le fruit de nombreuses lectures hétérogènes consacrées à quatre-vingt-sept auteurs, parmi lesquels Walter Benjamin, Jorge Luis Borges, Friedrich Hölderlin, Stig Dagerman, Carlo Emilio Gadda, Joseph Conrad, Vladimir Nabokov, Alberto Savinio, Clarice Lispector, André Pieyre de Mandiargues, Hugo von Hofmannsthal, Rudyard Kipling, Marcel Jouhandeau, Italo Calvino, Léon Bloy, Pier Paolo Pasolini, Fernando Pessoa, Nathalie Sarraute, Paul Valéry, Octavio Paz, Rainer Maria Rilke, Oscar Wilde et Flannery O' Connor... "

02/2003