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Croydon

Extraits

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Littérature française

Corydon

Corydon, dont l'édition originale date de 1911, se présente d'abord comme un essai de clarification "franc sans paraître cynique et naturel avec simplicité" sur le sujet de l'uranisme. S'appuyant sur Montaigne et Pascal, prenant comme prétexte le livre de Léon Blum, Du mariage, Gide souligne le rôle civilisateur de la pédérastie : "La décadence d'Athènes commença lorsque les Grecs cessèrent de fréquenter les gymnases". Néanmoins, il se défend de prononcer son apologie : se laisse tenter qui le veut bien. Aussi, dans ces pages qui ne visent pas à l'audace mais à l'honnête examen d'un état de fait qui dure depuis la plus haute antiquité, André Gide aura-t-il combattu pour que l'homosexualité ne fasse pas de l'homme un "contrebandier" de la cité, réprouvé aux yeux du monde comme un rebut de la morale. Et par-dessus tout, transperce une joie de vivre et d'assumer son individualité telle qu'elle est. A l'image de ces quatre dialogues avec Corydon, le médecin des âmes, Gide aura enfin démontré la prééminence des rapports sans équivoque entre les êtres.

06/1924

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Critique littéraire

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l'homosexualité

Il y a un paradoxe Corydon. André Gide estimait qu'il n'avait jamais été plus utile au progrès de l'humanité qu'en écrivant ces dialogues socratiques sur la pédérastie. Mais, à ne considérer que ce texte, se risquerait-on aujourd'hui à accompagner le " contemporain capital " dans un tel jugement ? Et pourtant, qui peut nier l'importance de ce geste trop oublié : publier Corydon ? L'essai de Monique Nemer explore la portée et les enjeux de la prise de parole gidienne sur l'homosexualité, non au seul plan de l'histoire littéraire mais à celui, plus large, de l'histoire des mentalités. Quels en furent le contexte, les motivations et les prolongements, publics et privés... et partant, quelle en fut la radicale singularité ? Avec la publication, en 1924, de Corydon et, en 1926, de Si le grain ne meurt, ses Mémoires, Gide fut bien le premier grand écrivain européen à faire ce qu'il est convenu d'appeler désormais son coming out. Ce que n'ont fait ni Wilde ni Proust, ni Cocteau ni Montherlant. Car Gide, lui, a choisi de dire et de se dire, à la première personne. Et de mettre en jeu sa notoriété et son autorité dans ce qui, plutôt qu'un aveu, était l'énoncé d'un fait qu'il voulait indéniable, au revers de toutes les coalitions assujettissant les homosexuels à une triple obligation de mutisme, d'invisibilité et de négation d'eux-mêmes. Pourquoi a-t-on gardé si peu de mémoire de ce combat intellectuel, moral et finalement politique ? Il faut rendre justice à la cause comme à la constance de celui qui la défend : le " droit de cité " pour l'homosexualité, et de citoyenneté pour l'homosexuel.

10/2006

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Théâtre

Conversations avec Peter Brook

De 1970 à 2000, Peter Brook a eu des entretiens réguliers avec l'une des personnalités les plus connues de la critique théâtrale new-yorkaise, Margaret Croyden. Ce livre est le recueil de l'ensemble de ces entretiens. Face aux questions pertinentes et souvent directes qui lui sont posées, Peter Brook est amené à s'expliquer sur sa conception du théâtre et de la mise en scène, son rapport au décor, aux costumes, aux acteurs, son dialogue avec les autres cultures... mais aussi sur la genèse des différents spectacles, leur construction et leur place spécifique dans l'évolution de son travail. Ce livre nous fait accéder au foyer central d'une œuvre qui a profondément enrichi la scène contemporaine : que cherche Peter Brook dans et à travers le théâtre ?

03/2007

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XXe siècle

Les incroyables aventures de Corydon M. Wassell. Médecin héros de la guerre du Pacifique

Découvrez l'histoire du légendaire médecin américain Le 4 février 1942, les croiseurs " Houston " et " Marblehead " de la Marine américaine furent engagés en combat non loin des côtes de Java. Submergés par des forces japonaises supérieures en nombre, ils réussirent péniblement à gagner un port. Là, les marins blessés furent transportés dans un hôpital, à l'intérieur de l'île, et le Dr Wassell fut chargé de veiller sur eux. Lors de l'invasion de Java par les Japonais, le Dr Wassell ne voulut pas admettre que ces hommes fussent abandonnés et fit tout ce qui était en son pouvoir pour les sauver. Lorsqu'il arriva en Australie, après avoir mené à bien la tâche qu'il s'était juré d'accomplir, il fut stupéfait de se voir considéré comme un héros ! C'est de cette histoire véridique que James Hilton fit un roman émouvant, simple comme son héros, modeste comme lui, exemplaire comme l'homme qui consacra sa vie à l'humanité souffrante.

06/2022

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Littérature française

Gwendoline Dernière. Tome 1, Mensonges d'enfance

Gwendoline Dubois déboule inopinément sur la planète en plein coeur du XXe siècle et du Faubourg à m'lasse. Septième et dernière enfant d'une tribu endiablée, elle survit à l'attaque sournoise de sa soeur Claire-Obscure, se débarrasse bien vite de la carapace de tortue qui l'encombre et finit par intégrer l'école des bonnes soeurs après trois expériences désastreuses. Quelque part entre le bas de la ville et New Croydon, le sens de la fête la rattrape et elle amorce sa propre révolution, pas si tranquille que cela. A 14 ans, fan finie de son frère Jean-Jean le truand et émule de Maria Goretti autant que de Lady Chatterley, Gwendoline lit les Evangiles à la messe du dimanche tout en apprivoisant le pouvoir naissant de sa sexualité. Jusqu'à ce que, un soir d'Halloween, elle franchisse avec stupéfaction une étape décisive, calée dans les bras d'un irrésistible clown-joueur- de-football...

12/2017

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Romans policiers

La Boite en carton. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

La Boîte en carton (The Adventure of the Cardboard Box en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en janvier 1893. Contrairement aux onze autres nouvelles de Conan Doyle parues dans le Strand Magazine de décembre 1892 à décembre 1893, La Boîte en carton n'a pas été incluse dans la première édition britannique des Mémoires de Sherlock Holmes. La première édition américaine du recueil comprenait en revanche cette nouvelle, mais les éditions suivantes l'en ont exclue. Certaines éditions américaines ultérieures ont fait figurer La Boîte en carton dans le recueil Son dernier coup d'archet. Les raisons exactes de l'exclusion de cette nouvelle sont inconnues, mais il semblerait que ce soit l'évocation assez explicite de pratiques libertines et de relations sexuelles hors mariage qui ait poussé les éditeurs à ne pas la publier. Résumé Mystère initial L'inspecteur Lestrade contacte Sherlock Holmes pour l'aider à résoudre une affaire étrange. Susan Cushing, paisible habitante du district londonien de Croydon, a reçu par la poste une boîte en carton remplie de sel dans lequel se trouvent deux oreilles humaines tranchées. Susan Cushing est particulièrement choquée et ne comprend pas qui a pu lui envoyer cela et pour quelle raison. Résolution Holmes, en observant les oreilles, remarque que l'une d'elles appartient à une femme, et l'autre à un homme. Il se rend rapidement compte que l'oreille féminine ressemble beaucoup à celle de Susan Cushing. En interrogeant cette dernière, Holmes apprend qu'elle a deux soeurs : Sarah et Mary. Mary est mariée à un dénommé Jim Browner, marin de son état. Sarah est quant à elle célibataire et vivait il y a encore peu de temps avec Susan à Croydon. Holmes comprend ainsi que le paquet, adressé au nom de "S. Cushing" , était en fait destiné à Sarah Cushing et non à Susan. L'émetteur du paquet n'était visiblement pas au courant que Sarah avait déménagé. Holmes apprend par ailleurs par Susan que sa soeur Sarah s'était violemment disputée avec Jim Browner, le mari de Mary. Or, l'analyse du paquet révèle à Holmes qu'il a été confectionné par un marin. Le détective est donc certain que Jim Browner a envoyé ce paquet à l'attention de Sarah, et prévient Lestrade pour que celui-ci procède à l'arrestation de Browner...

01/2023

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Biographies

Oscar Wilde

"Ceux qui n'ont connu Wilde que dans les derniers temps de sa vie, imaginent mal, d'après l'être affaibli, défait, que nous avait rendu la prison, l'être prodigieux qu'il fut d'abord. C'est en 1891 que je le rencontrai pour la première fois. Son geste, son regard triomphaient. Son succès était si certain qu'il semblait qu'il précédât Wilde et que lui n'eût plus qu'à avancer. Ses livres étonnaient, charmaient. Ses pièces allaient faire courir Londres. Il était riche ; il était grand ; il était beau ; gorgé de bonheurs et d'honneurs. Certains le comparaient à un Bacchus antique ; d'autres à quelque empereur romain ; d'autres à Apollon lui-même - et le fait est qu'il rayonnait". Dans son portrait souvenir d'Oscar Wilde, André Gide ranime la figure et l'être de l'écrivain-esthète qui fascina le monde avant d'en être déchu, après son procès pour "immoralité" , et ses deux ans de travaux forcés dans la geôle de Reading. Mais l'auteur de l'immortel Portrait de Dorian Gray revit aussi par Gide dans son récit Si le grain ne meurt et dans son Journal en nous donnant à voir un autre Wilde entre légende et réalité. L'auteur : André Gide (1869-1951). Depuis Paludes, en 1897, jusqu'à son monumental Journal, en 1939, en passant par Les Faux monnayeurs, L'Immoraliste, ou Corydon, l'écrivain scandaleux et scrutateur qui marqua la vie littéraire française pendant plus d'un demi-siècle reste toujours un "contemporain capital" .

03/2022

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Critique littéraire

Histoire du mot pédérastie et de ses dérivés en langue française. Grecques, les moeurs du hanneton ?

Cet essai a pour point de départ une controverse scientifique qui a pris place, en France, à la charnière des XIXe et XXe siècles, au sujet de la "pédérastie du hanneton". Le célèbre Corydon de Gide ne nous a restitué de cette polémique qu'un écho fragmentaire et très estompé. Elle est relatée ici, dans toute sa saveur, parce qu'elle a pour prémices une discussion sémantique qui constitue une excellente introduction à une histoire du mot pédérastie. Il se trouve que la signification en cause dans l'étrange débat sur les moeurs du hanneton n'a jamais été donnée explicitement par les dictionnaires de langue française. Elle n'en a pas moins prévalu pendant des siècles et joué un rôle non négligeable dans l'aversion des Occidentaux à l'égard de l'amour des garçons et de toutes les formes des amours masculines en général. L'histoire proposée ici se base sur un corpus de 500 citations données en annexe, relevant de tous les niveaux de langue et puisées dans des registres très variés allant de la jurisprudence ou de l'anthropologie aux différentes spécialités médicales intéressées (de la vénéréologie à la psychiatrie), en passant par le vaste domaine littéraire. Si cette histoire privilégie les trois sens principaux des mots pédéraste ou pédérastie et leur traitement (comme leur omission) par les dictionnaires, elle ne néglige pas pour cela la nuance particulière qu'ont tenté de lui donner les aliénistes au début du XXe siècle. L'examen de cet avatar permet de montrer comment l'ignorance, les préjugés et quelquefois la haine ont contribué à substituer des postulats à des interrogations, parce que ces postulats s'intégraient de manière cohérente dans un semblant de théorie explicative, résumée par le mot homosexualité.

09/2004

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°13 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Mars 1913-Octobre 1949

Le 30 janvier 1912, Copeau écrivait à Gide : «Ce mystérieux sentiment de ressemblance qui m’attira vers vous jadis, il ne nous a pas trompés. Je médite bien souvent là-dessus, et sur la nature de notre amitié dont rien ne pourra relâcher le lien.» Pourtant, après le temps de la complicité, voici le temps des épreuves et des routes divergentes. Ce second volume couvre une période nettement plus étendue que le premier. Le rythme de la correspondance n’est plus le même ; des plages de silence s’établissent, par-delà lesquelles subsiste un sentiment profond. Avec la création du théâtre du Vieux Colombier, Copeau a enfin trouvé sa voie la plus authentique, un engagement de tout son être que Gide n’approuve pas sans réticences. Surviennent la guerre, puis, pour Copeau, l’exil américain, la reprise du Vieux Colombier, le départ en Bourgogne, l’isolement altier et surtout le retour à la foi ; pour Gide, des ouvres maîtresses - Corydon, Si le grain ne meurt, Les Faux-Monnayeurs -, le voyage au Congo, le flirt avec le communisme. Si deux collaborations théâtrales, Saül et Perséphone, les réunissent, le temps n’est plus aux échanges fructueux, les distances menacent de se creuser. Cependant, les liens d’affection qui se sont affermis entre Madeleine Gide et Agnès Copeau contribuent à éviter la rupture, et l’amitié survit aux épreuves. Le 28 août 1939, Copeau peut écrire à Gide : «Je n’ai rien trouvé, tout au long de ma vie, ni qui vous vaille, ni que j’aime mieux» ; et Gide de répondre : «Votre dernière lettre m’a fait fondre le cour et venir les larmes aux yeux.» Commence alors «le bail de vieillesse» souhaité par Copeau et placé sous le signe d’une tendresse indulgente où s’expriment des sentiments vrais, épurés : la vérité du cour.

01/1989

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

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Critique littéraire

Correspondances. 1899-1950

Entre 1899 et 1950, La " Petite Dame " et celui qu'elle surnomme affectueusement Bypeed (ou " Bipède ") s'échangent plus de 800 lettres. Cette correspondance au long cours permet de suivre pas à pas l'amitié profonde et constante entre la femme du peintre Théo Van Rysselberghe et l'écrivain, qui reposera sur l'admiration, l'enthousiasme et la confiance. Ils partageront de nombreux secrets : la relation intime entre Maria et Aline Mayrisch, celle entre Gide et Marc Allégret, la relation entre Gide, Allégret et la fille de Maria, Elisabeth qui donnera naissance à Catherine, la fille d'André Gide, la publication discrète de Corydon où Gide révèle son homosexualité... Leurs lettres reflètent un demi-siècle de bouleversements : les deux guerres mondiales, la montée du nazisme et du communisme, la question coloniale, religieuse, et l'évolution morale et sociale. Dans ces lettres où la littérature est le ferment de l'amitié, André Gide se montre à la fois joueur et sincère, parfois audacieux dans le style et la narration. A l'ombre de son grand homme, dont elle est souvent la première lectrice et critique, la Petite Dame fait preuve d'admirables dons de description et de psychologie. Sa personnalité enthousiaste dresse un tableau vivant du Gide écrivain et du Gide intime, de leur petit groupe d'amis comme des affaires familiales ou domestiques et l'organisation de leurs rencontres ou voyages. Cette correspondance, l'une des plus importantes de Gide, vient avantageusement compléter pour l'histoire littéraire les Cahiers de la Petite Dame (qui commencent en 1918) et le Journal d'André Gide. Elle nous permet d'aborder, dans un univers lettré et cultivé, la " fabrique " de l'écrivain. Elle s'ajoute également à la correspondance entre Gide et Aline Mayrisch (1903-1946) parue dans " Les Cahiers de la NRF " (2003). On trouvera aussi dans ce 23e volume des " Cahiers André Gide " une chronologie, un index et en annexe des lettres inédites de l'entourage des deux épistoliers. Préface, établissement du texte et annotations par Peter Schnyder et Juliette Solvès

04/2016