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Dagerman

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Littérature française

Stig Dagerman. La liberté pressentie de tous

Fils d'ouvrier, abandonné très tôt par sa mère, Stig Dagerman (1923-1954) s'engage à vingt-et-un ans aux côtés des anarcho-syndicalistes et suit les traces des grands écrivains prolétariens de Suède. Son oeuvre est tout entière animée par une dénonciation de la situation sociale et politique, et une recherche de la vérité appuyée par un regard critique sur le rôle des Etats et les relations interhumaines. Une oeuvre qui, également, tourne autour de la dérision, dont il est l'un des grands maîtres à l'échelle mondiale.

06/2020

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Littérature scandinave

Billets quotidiens

Ces poèmes satiriques ont paru entre 1944 et 1954 dans le journal anarcho-syndicaliste suédois. Ils se situent au point d'intersection des deux activités de Dagerman : la littérature et le journalisme. Il y traite en effet de l'actualité en poète et en anarchiste convaincu. Le titre de ces billets (Dagsedlar) est un chef-d'œuvre : il veut en effet dire, littéralement, billet quotidiens ; mais il n'est pas exclu d'y lire billet de Dag(erman) ni d'y voir une allusion à peine déguisée à l'expression populaire suédoise " donner un coup sur la gueule à quelqu'un ". Jusques après son dernier souffle, Dagerman aura ainsi poussé ses " coups de gueule " et tapé sur toutes les formes de la bêtise humaine. Cela devrait suffire à faire de lui un perpétuel contemporain.

04/2002

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Littérature scandinave

Les Wagons rouges

Durant sa courte existence de fébrile création littéraire, Stig Dagerman a sans cesse accompagné ses romans de nouvelles et de textes qui concentrent souvent en quelques pages quelques-unes de ses visions essentielles, passant du récit à la satire et du réalisme au fantastique. C'est ce dernier aspect qu'illustre la réédition de ce recueil, qui prend sa place auprès d'un recueil de nouvelles psychologiques et d'un recueil de textes et de nouvelles d'ordre autobiographique, sous les titres Notre plage nocturne et le Froid de la Saint Jean, tous deux parus aux éditions Maurice Nadeau. Il était naturel que le monde angoissé de Stig Dagerman et son observation aiguë de la réalité débouchent sur le fantastique, ce monde où les choses prennent soudain un aspect inattendu et révélateur, comme dans les Wagons rouges, qui ont donné leur nom à ce recueil. Il y a là le monde terrifiant de l'Homme de Milesia et les aventures menaçantes qui se déroulent dans Quand il fera tout à fait noir, mais aussi les galéjades du Huitième jour ou les visions ironiques du Procès, la satire de l'Homme qui ne voulait pas pleurer et l'anticipation amusée de Comme un chien, en attendant le piège se referme sur le Condamné à mort... Ces nouvelles ont été écrites entre 1946 et 1954.

05/2022

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Théâtre

La Casquette du musicien. Edition bilingue français-suédois

La casquette du Musicien est un texte radiophonique de Stig Dagerman, bref comme une lame, l'auteur nous propose une réflexion sur l'acte créateur, son origine et son aboutissement.

01/2021

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Littérature scandinave

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce " testament ", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.

09/2008

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Littérature scandinave

L'île des condamnés

Ecrit par un homme de vingt-trois ans qui regarde l'Europe entrer dans la guerre froide en rêvant d'une humanité solidaire, ce roman exprime le drame d'un monde où la fraternité n'est plus capable de renaître dans le coeur des hommes. Ce roman fouille les angoisses de personnages aux prises avec les rôles sociaux des sociétés modernes. Stig Dagerman (1913-1954) fut salué dès son premier roman, Le Serpent, comme l'un des espoirs majeurs de la littérature suédoise. Son oeuvre mêle écrits littéraires et journalistiques, parmi lesquels le recueil La Dictature du chagrin, Ies romans L'Enfant brûlé et Ennuis de noces ; les nouvelles Tuer un enfant et le récit Automne allemand.

08/2009

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Littérature scandinave

L'enfant brûlé

On enterre une femme à deux heures... C'est par ces mots que comme L'Enfant brûlé, le chef-d'œuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948. En effet, la mère est morte, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Désormais, son absence va prendre un poids que n'avait pas sa présence, suscitant entre père et fils d'étranges rapports faits de questions tacites, de suspicion mutuelle, de jalousie et de haine, mais aussi d'amour. Lire Dagerman - ce Rimbaud du Nord qui mit fin à ses jours en 1954, alors qu'il n'avait que trente et un an et que, depuis longtemps, il se taisait - c'est lire un écrivain majeur, l'un de ces auteurs sont la voix a la vertu de raccourcir à la seconde des distances entre lecteur et auteur, instaurant entre eux les liens de complicité les plus étroits, commandant un irrésistible mouvement de sympathie. Ardent et précis à la fois, l'écrivain jette ses filets au plus profond de nous-mêmes, ramenant à la surface nos secrets les plus troubles et les moins avouables. Tandis que, sur fond de rues enneigées, d'archipels lisses et de soleils froids, des personnages ravagés de passion se dressent, à jamais inoubliables, comme dans un film qui serait le plus beau film d'Ingmar Bergman, ce compatriote de Dagerman, " l'Enfant brûlé ".

03/1981

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Littérature scandinave

Le serpent

Au coeur du monde de Dagerman règne la peur. Elle nous saute au visage dès les premières pages du livre. Le serpent est la matérialisation de cette peur : il y a le serpent capturé par Bill, soldat de deuxième classe, et qui lui sert à s'imposer à son entourage ; il y a le serpent qui, rapporté à la caserne par un des soldats, s'échappe de sa prison et plonge dans la terreur la poignée d'hommes restés dans cet immense bâtiment poussiéreux et vide après le départ du régiment aux grandes manoeuvres. Est-ce le même ? Cela n'a guère d'importance. Seule importe sa présence, la présence de la peur... Une oeuvre angoissée.

11/2001

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Littérature scandinave

Automne allemand

1946. Un journaliste erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements. Il se nomme Stig Dagerman, il est là pour les besoins d'un reportage mais il est avant tout écrivain. Quelques semaines durant, il va observer, questionner, descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s'y terrent, s'interrogeant lui-même, méditant sur la souffrance et l'angoisse, la haine et la culpabilité. Peu à peu prend forme Automne allemand, ce livre qui, depuis sa parution chez Actes Sud en 1980, n'a cessé de s'imposer comme un témoignage de première force sur les conséquences de la défaite allemande et le destin de l'Europe.

09/2004

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Théâtre

L'Arriviste suivi de Le Jeu de la vérité

Dans ces deux pièces sur la trahison, Stig Dagerman tentait dès 1948-1949 de mettre en oeuvre, en un diptyque contrasté, le programme de théâtre dédramatisé esquissé dans l'article "Théâtre et réalité" qui fait de lui le précurseur de Beckett et Ionesco. L'Arriviste aborde un thème social : l'auteur nous montre, au sein de la classe ouvrière, un parfait "salaud". Il fait intervenir dans sa pièce un futur en forme de Némésis très cynique et réhabilite de belle façon le monologue. Le réalisme social rejoint ici le mythe. Le jeu de la vérité est une analyse en filigrane des lâchetés et des mensonges dont est tissée notre vérité. C'est la dramatisation de ce roman-culte qu'est en France L'Enfant brûlé.

10/1991

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Poésie

Suite birgitta

Ce sortie de ce livre est prévue pour le centenaire de la naissance de Stig Dagerman. Il s´agit d´un poèmes (composé de 6 sections) accompagnée d´un essai du traducteur, Claude le Manchec, étayé sur des propos qu´il a recueillis auprès de la fille de l´auteur, Lo Dagerman. Suite Birgitta est écrit dans une phase particulièrement tourmentée de la vie de Stig Dagerman, marquée à la fois par des tensions conjugales, des déceptions sentimentales et des doutes sur ses dons littéraires.

Il écrit retranché dans une auberge de campagne, loin des pressions de Stockholm alors qu´il tente de clore avec difficulté son roman "Ennuis de noce". Les thèmes évoqués sont l´amour, l´impossibilité d´être aimé, la mort, à travers des images récurrentes, chez Dagerman (notamment la mer).
 

01/2023

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Correspondance

Lettres choisies

Véritable symbole de la littérature européenne d'après-guerre, Stig Dagerman a eu une vie marquée par les voyages, l'engagement contre les inégalités, mais aussi la dépression. A travers ces lettres inédites, envoyées à ses amis écrivains, à ses éditeurs et à ses adversaires, c'est avec une toute nouvelle lumière que nous découvrons l'écrivain suédois, dont les questionnements sur la vie et la société sont plus que jamais d'actualité.

03/2024

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Littérature anglo-saxonne

Bleuets

Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l'essai, le récit, le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d'une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson ici abordés dans une maïeutique convoquant l'art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l'auteure à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l'oeuvre d'un Warhol ou d'un Klein ou la musique de Leonard Cohen. Laissons-nous séduire par cette déclaration d'amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman.

03/2024

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Histoire des idées politiques

Figures de l'anarchisme. Femmes et hommes de liberté

De la fin du XIXe siècle à nos jours, le mouvement libertaire est animé par des hommes et des femmes dont les noms ont marqué ses étapes clés de révolution ou de réforme. Au travers de 22 figures ... "Vingt-deux, v'là les anars ! " , plus une, Philippe Pelletier tisse les liens, les moments forts, les compagnonnages et les controverses entre elles. De Virginia Bolten à Stig Dagerman, d'Errico Malatesta à Emma Goldman, en passant par Dario Fo, Sam Mbah ou Murray Boockchin, de l'Europe aux Amériques en passant par l'Asie et l'Afrique, chacune et chacun incarne à sa manière la pensée et l'action anarchiste. Ces femmes et ces hommes ont ainsi contribué à façonner le socialisme libertaire en investissant de nombreux domaines : syndicalisme, gestion directe (autogestion), condition féminine, antimilitarisme et antibellicisme, anticolonialisme, instruction, art, théâtre, littérature, ajisme (auberges de jeunesse), environnementalisme.

04/2024

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Couple, famille

Le goût du mariage

Sans la violence des débats qui ont accompagné le vote du mariage pour tous, on aurait pu croire que cette vieille institution contrat et/ou sacrement avait pris quelques rides. Apparemment, il n’en est rien, et se marier demeure un des actes forts de notre vie sociale. La littérature regorge d’histoires de mariage. Qu’on le gausse comme cet anonyme du XIVe siècle qui en développe avec ironie et verdeur les quinze joies, qu’on le désire comme finalité de l’amour, qu’on e souhaite, le redoute, l’accepte avec dépit voire avec tristesse, le mariage est le garant d’un certain équilibre social. Croisant les points de vue de Montaigne, Flaubert, Dagerman, Balzac, Mauriac, Tchekhov, Queneau, Le Clézio, Jane Austen, Annie Ernaux, et d’une pléiade d’autres écrivains d’hier ou d’aujourd’hui, ce Goût du mariage dessine, entre réalisme et humour, une histoire du couplé tel que notre société le décline et l’invente.

10/2015

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Vie chrétienne

L'inconsolation

Il y a souvent, dans un recoin d'un coeur d'enfant, une peine inconsolable, une blessure secrète qui ne cicatrisera pas chez l'adulte. "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier" , a écrit l'écrivain suédois Stig Dagerman. Dans ce livre émouvant, intime et pudique, Claude Plettner explore les peines indicibles, les gouffres de douleurs insondables. S'il y a des événements douloureux qui frappent et marquent à tout jamais, certains nous engendrent à la vie. Se délester de ce qui ne peut se dissoudre, c'est vivre avec le poids mort qu'il faut traîner. C'est aussi traverser un rideau de larmes pour se mettre à l'écoute du désir puissant et audacieux. Seul et désolé, il faut encore se mettre à l'écoute de la source vitale d'une vie qui passe les ravins de la mort. Alors, au coeur de l'inconsolation s'impose la paix, et peut-être même la joie.

06/2021

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Critique littéraire

Une passion en toutes lettres

" Curieuse destinée que celle de l'écrivain : chaque fois qu'il entame un livre, il rêve qu'il sera celui qui va le justifier. En relisant ce choix de chroniques publiées tout au long d'une trentaine d'années, je constate, dans l'œuvre des écrivains que j'ai réunis, quelque chose de moi-même, très intime, qui s'est dissimulé dans un recoin de mes articles : les livres de ces auteurs sont désormais en moi, de sorte qu'ils se faufilent dans les miens, les enrichissant. Ce n'est pas, ici, une anthologie organisée, mais le contraire : le fruit de nombreuses lectures hétérogènes consacrées à quatre-vingt-sept auteurs, parmi lesquels Walter Benjamin, Jorge Luis Borges, Friedrich Hölderlin, Stig Dagerman, Carlo Emilio Gadda, Joseph Conrad, Vladimir Nabokov, Alberto Savinio, Clarice Lispector, André Pieyre de Mandiargues, Hugo von Hofmannsthal, Rudyard Kipling, Marcel Jouhandeau, Italo Calvino, Léon Bloy, Pier Paolo Pasolini, Fernando Pessoa, Nathalie Sarraute, Paul Valéry, Octavio Paz, Rainer Maria Rilke, Oscar Wilde et Flannery O' Connor... "

02/2003

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Littérature française

L'année du soulèvement

"Alors il pensa aux forêts sous la neige et aux premières branches des sapins, si lourdes qu'elles ploient jusqu'au sol. Il se souvint du renard qui dormait au pied d'un sapin, sous l'une de ces branches, à l'abri du froid et de la neige. Il avait les couleurs de son lit d'aiguilles de pin. II se souvint de l'impression de chaleur qu'il avait ressentie en le voyant, pour lui-même et pour le renard, alors que la température était tombée en dessous de zéro. Il l'avait laissé dormir, le museau posé sur ses pattes de derrière, soufflant des petits nuages d'haleine blanche. En s'en allant il lui avait dit: "Je te laisse parce que tu dors." Puis il lui avait souhaité que leurs chemins ne se croisent plus jamais." Souvenir d'une partie de chasse, d'un renard qui dort. Construire un feu et écouter la voix paisible du vent. Oublier que les hommes ont été ennemis. "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", écrivait Stig Dagerman.

04/2010

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Littérature étrangère

Histoire des littératures scandinaves

En dépit des remarquables efforts effectués depuis quelques décennies, les littératures scandinaves continuent de faire partie de " nos belles étrangères ". Pourtant, de l'extraordinaire Moyen Age islandais (eddas, poésie scaldique, sagas) à la foisonnante production actuelle, le Nord soutient aisément la comparaison avec les plus grandes littératures occidentales et s'inscrit résolument dans notre patrimoine intellectuel et artistique : Holberg, Andersen, Kierkegaard et aussi Ibsen, Strindberg, Jacobsen, toute une floraison de Prix Nobel (Knut Hamsun, Selma Lagerlöf, Johannes V. Jensen, Pär Lagerkvist, Sigrid Undset) ou d'écrivains de premier ordre comme Klaren Blixen, Gunnar Ekelöf, Tarjei Vesaas, William Heinesen, Stig Dagerman témoignent de l'importance et de la qualité de ces cultures. C'est ce que souhaite montrer le présent ouvrage qui, précisément en raison de l'incroyable richesse de la matière, constitue une initiation, une ouverture, plus qu'un véritable manuel. Partant du principe que le Nord forme un tout relativement homogène et que chaque nouveau grand écrivain, chaque courant inédit, chaque école provoque une sorte de réaction en chaîne, l'auteur distingue de grands courants pan scandinaves. Une chronologie, en fin de volume, permet de situer les littératures scandinaves dans leurs grandes lignes, mais aussi dans une optique " comparatiste ". Ouvrage de vulgarisation, de démystification, l'Histoire des littératures scandinaves n'a d'équivalent ni en Scandinavie ni en France.

11/1996

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Littérature étrangère

La fille de cinquante ans

Un travail intéressant, une vie intellectuelle, des amis... Mais un célibat involontaire qui dure depuis trente ans : amours déçues, refus, rebuffades, questions indiscrètes, solitude profonde, conseils déplacés, condescendance... Malin Lindroth a cinquante ans quand elle réalise qu'elle n'aura pas d'enfants. C'est l'occasion pour elle de réfléchir à son histoire qui est aussi celle de ces millions de femmes qui continuent de chercher "une vie à soi" tout en se confrontant aux normes de la vie de couple. Car, dans le monde occidental, la vie à deux constitue non seulement la plus haute expression de l'amour, mais la seule et unique. Vivre seule est vu comme un échec, ou une parenthèse en attendant mieux. Que faire de cet échec ? Se laisser inspirer par le kintsugi, peut-être, cet art japonais de la réparation qui consiste à souligner à la poudre d'or les cicatrices des porcelaines et des céramiques brisées. La peur de la solitude et tout ce que nous faisons pour y échapper est bien souvent plus blessant que la solitude elle-même. "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", écrivait le suédois Stig Dagerman. Malin Lindroth lui donne tort avec ce livre éblouissant d'humanité qui, comme La Femme de trente ans de Balzac en son temps, donne aux femmes le droit d'être reconnues par la société en dehors des diktats de l'époque et de la loi du marché. Tout à la fois essai et témoignage, La Fille de cinquante ans pose une question essentielle : quelle place reconnaître aux femmes seules qui aiment toujours autant vivre et aimer ? Au siècle dernier, en Suède — pays pionnier du feminisme —, elles avaient plus de droits que les femmes mariées.

01/2021

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Littérature étrangère

Masterclass et autres nouvelles suedoises

« Que connaissons-nous de la littérature suédoise ? De grands classiques : August Strindberg, Selma Lagerlöf, Stig Dagerman. Quelques auteurs célèbres du xxe siècle : le romancier Pär Lagerkvist, l’auteur de théâtre Lars Norén, le poète Tomas Tranströmer… Pour les contemporains, on est plus embarrassé : la littérature suédoise est vivante, dynamique, foisonnante, de nouveaux noms surgissent sans cesse – comment s’y repérer ? Le présent volume se propose de combler quelques-unes de ces lacunes, en présentant au lecteur français dix-sept auteurs qui sont nos contemporains, qui tous, sauf un seul, vivent et écrivent à l’heure qu’il est. Presque tous sont (encore) inconnus en France, jamais traduits. La plupart d’entre eux relèvent de la même génération. L’écriture de chacun d’entre eux est montrée à travers un genre aussi séduisant que difficile : la nouvelle. Il en résulte un formidable tableau kaléidoscopique, une polyphonie où se mêlent les dix-sept voix, tantôt formant un choeur, tantôt s’individualisant, donnant un ensemble d’une grande cohérence et d’une grande beauté. » Elena BalzamoDix-sept voix suédoises contemporaines, dix-sept voix jeunes, fortes et complémentaires. Certains, comme Jonas Hassen Khemiri, ont déjà été publiés en France. On retrouve aussi la plume envoûtante de Sara Stridsberg qui nous offre une nouvelle magistrale, sombre et exaltée. Mais aussi des auteurs encore inconnus et qui gagneraient à l’être comme Oline Stig, Mirja Unge, Jens Liljestrand, Jonas Karlsson, Ninni Holmqvist, Mats Kempe, Mare Kandre, Claudia Marcks, Peter Törnqvist, Hans Gunnarsson, Jerker Virdborg, Cecilia Davidsson, Tony Samuelsson ou Torbjörn Elensky. Dix-sept univers variés et d’une grande richesse qui dressent pour nous un portrait de la diversité de la Suède, comme de sa littérature.

03/2011

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Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013