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Daix

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Beaux arts

Paris des arts 1930-1950

Durant les deux décennies qui s'étendent des années 1930 à 1950, Paris a été le théâtre d'une vie artistique intense. De Montparnasse à Montmartre, de Pigalle à Saint-Germain-des-Prés, écrivains, artistes et photographes se rencontrent, multiplient les échanges, nouent des amitiés. L'Exposition coloniale de 1931, l'Exposition internationale de 1937, les années d'Occupation, les exils forcés ou la Libération : tous ces événements nourrissent et rythment leurs créations. Dans cet ouvrage, paroles d'artistes, portraits de photographes et regard d'historien se croisent pour offrir au lecteur un panorama unique et particulièrement vivant de la ville lumière, alors phare de la création artistique.

05/2011

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Histoire de France

Bréviaire pour Mauthausen

Mauthausen, créé comme camp de concentration pour " irrécupérables " dès l'annexion de l'Autriche par Hitler, servit d'abord à exterminer des Tsiganes, des juifs, des antifascistes autrichiens. Les nazis y envoyèrent fin 1939 des milliers d'officiers polonais ; après la défaite de la France, autant de républicains espagnols, encore plus de prisonniers soviétiques, des résistants tchécoslovaques, enfin de grands convois de Français en 1943 et surtout 1944. A partir de 1943, Mauthausen travaillant pour l'industrie de guerre, ses kommandos s'étendirent sur toute l'Autriche jusqu'en Croatie. En six ans, on y dénombra plus de 150000 morts. Arrivé en mars 1944, Pierre Daix connut d'abord la célèbre carrière du camp, puis, parlant allemand, entra dans l'administration et l'organisation de résistance dont il retrace ici le développement et rend hommage à ses créateurs, les Espagnols, dont il avait rassemblé les témoignages dans Triangle bleu en 1969. Il la montre aux prises avec les drames de la fin du camp : l'arrivée des évacués d'Auschwitz, l'évasion collective des Soviétiques du sinistre " block 20 ", pour en venir au chaos d'une libération impréparée par les Alliés qui coûta des centaines de morts en trop. II confie à l'Europe le soin d'en tirer les leçons.

04/2005

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Beaux arts

Des forteresses aux musées

Entre nazisme et stalinisme. la vie de Pierre Daix confond avec le ; ténèbres du Ve siècle, niais aussi avec ses lumières - l'art moderne et contemporain. Marqué. dès l'enfance. par l'espoir suscité par le Front populaire. Pierre Daix fait ensuite l'expérience de la Résistance et de la déportation à Mauthausen, avant de participer à la reconstruction du pave dans les rangs du parti communiste. Mans un après-guerre décevant. la contestation radicale et les rencontre ; avec Eluard. Aragon. Picasso, plus tard Soulages. forgent un itinéraire d'engagement et de création. Romancier, rédacteur en chef de l'hebdomadaire culturel communiste Les Lettres françaises, Pierre Daix se sera peu à peu séparé du PCF et de l'arène politique en devenant historien de l'art moderne. Duché de pris par le printemps de Prague et son écrasement. Daix consomme la rupture en prenant la défense de Soljenitsyne dans une France peu disposée à entendre sa noix. Grand témoin des bouleversements politiques et culturels de son époque. Pierre Daix retrace ici avec émotion les tours et les détours de sa traversée du siècle.

02/2011

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Littérature française

Les Revenantes

Aux tous derniers jours de l'Allemagne nazie, Julia - dont le mari s'est tué à Paris pour lui épargner la torture dans les locaux de la Gestapo -, Claudine, infirmière communiste, Lucette, mannequin de haute couture, Gisèle, violoniste, se trouvent brusquement libérées d'un centre de réclusion en Saxe. Katie, officier anglais sortie d'un camp de la mort, les y rejoint. Elles découvrent qu'elles sont un gage dans une tentative de paix lancée lors de la chute du Reich par Himmler, patron des SS. Ceux-ci se déchargent de la tâche de les conduire en Suède sur Franz Werfer, lieutenant de la Wehrmacht. Tandis que les armées russe et américaine établissent leur jonction sur l'Elbe, ces femmes rencontrent le fond de l'enfer dans l'Allemagne disloquée. Franz se décide alors à les conduire chez les Alliés tout proches. Roger, maquisard reconverti en correspondant de guerre, va les y escorter. Charles, rescapé, attend Julia au Lutetia, à Paris, où rentrent les déportés. Tel est le point de départ du roman Les revenantes. La victoire venue, qui voudrait entendre d'où et de quoi elles reviennent ? Et pourront-elles retrouver la vie " normale " des jours sans guerre ? Pierre Daix a vécu, à la fin d'avril 1945, la libération des femmes occidentales détenues à Mauthausen. Il a écrit entre 2001 et 2008 ce roman de survivant qu'il a porté sa vie durant.

08/2008

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Littérature française

Picasso

Cette biographie de Picasso est sans doute la plus aboutie et la plus complète qu'on puisse lire. Par sa connaissance approfondie de l'homme et de l'oeuvre, Pierre Daix tisse ensemble des fils qui restaient jusque-là épars. A partir des archives du peintre, il enrichit la connaissance du Picasso intime : révélations sur son enfance et découvertes insolites, comme cette demande de naturalisation française déposée par l'artiste en avril 1940... Il souligne le rôle décisif qu'eût la sculpture dans la constitution de son art, en particulier sa peinture qui en restera marquée. Il valide ainsi l'affirmation de Picasso adressée à Christian Zevros : "Ce n'est pas ce que l'artiste fait qui compte, mais ce qu'il est". Pierre Daix révèle une création protéiforme, dont cette confidence donne la clé : "Savoir tout hausser jusqu'au niveau de l'art. C'est ainsi, comme il me l'a dit la dernière fois que nous nous sommes vus, que Picasso pouvait parvenir "à toucher à quelque chose". Quelque chose qui franchisse le temps".

12/2014

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Beaux arts

Zao Wou-Ki. Edition revue et corrigée

Si différentes soient-elles, les toiles de Zao Wou-Ki, depuis qu’il s’est créé son langage personnel au début de la seconde moitié du XXe siècle, portent sa signature à chaque point de leur composition, la signature d’un art en étrange pays où se fondent les espaces venus du champ de la cosmologie et des signes de la Chine ancestrale avec les espaces nés de l’affranchissement moderne chez nous, de la perspective, de Cézanne à cette abstraction lyrique qui prit son essor après la seconde guerre mondiale ; en étrange durée donc puisque celle-ci semble ne jamais s’interrompre chez lui entre les premières manifestations de cette spécificité chinoise de faire passer dans l’art le souffle de l’univers et notre fin du XXe siècle. Il n’y a pas de progrès en art et Zao Wou-Ki le sait mieux que personne. Il faut l’entendre s’enthousiasmer devant des pots à vin tripodes, les plus anciens qui nous soient venus de l’âge de bronze en Chine, sortis des objets du néolithique, comme devant les peintres T’ang ou la calligraphie primitive, la plus spontanée. Mais s’il n’y a pas de progrès, l’artiste qui ne porte pas en lui la vision de son temps ne peut être qu’un épigone. La peinture de Wou-Ki s’inscrit dans la lignée immémoriale de l’art chinois parce qu’au lieu de la suivre, elle y apporte les interrogations sur le sens de l’art, plus exactement sur le sens de la peinture, nées de notre modernité occidentale, nées des révolutions opérées dans la peinture quand celle-ci s’est émancipée en France des chefs-d’oeuvre qu’on jugeait insurpassables de la Renaissance.

05/2013

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Critique littéraire

Avec Elsa Triolet. 1945-1971

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, ayant perdu ses camarades de jeunesse, fusillés ou disparus en déportation, alors que lui-même est rescapé du camp de concentration de Mauthausen, Pierre Daix rencontre Elsa Triolet. Au temps des premières désillusions, elle devient sa bonne fée, sa conseillère et favorise son entrée à la direction des Lettres françaises. Au fil des pages du récit, l'auteur révèle la place qu'a eue Elsa Triolet dans les relations agitées entre le parti communiste français et l'Union soviétique, et comment elle a su, dans ces moments de fortes tensions, imposer à son compagnon Louis Aragon le comportement le plus juste, le plus digne, tout en poursuivant une oeuvre romanesque riche, émancipée, qui fut couronnée par le prix Goncourt. En dépit de son engagement politique, Pierre Daix ne cherche pas à atténuer ses sympathies, ni ses inimitiés à l'intérieur du Parti. Il rend hommage à Maurice Thorez et parle sans détour de ses affrontements avec Georges Marchais. Cette vision organique de l'appareil communiste constitue, à côté du remarquable portrait d'Elsa Triolet, la double face de ce témoignage unique.

06/2010

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Romans historiques

Une maîtresse pour l'éternité

Le peintre Paul Cézanne trouvait Fanny, servante au Jas de Bouffan à Aix-en-Provence, " belle comme un homme ". Il la traita comme une dame et connut avec elle, au printemps de 1885, un grand amour. Ils furent séparés. On sait qu'il demanda à son ami Zola de recevoir pour lui une lettre d'elle qui ne vint jamais. Voici le roman de Fanny tel que l'ont partagé, pour le meilleur et pour le pire, ses complices et l'artiste lui-même, dont la vie et l'œuvre furent à jamais bouleversées. Recréant la mentalité d'une époque, Pierre Daix conte une magnifique histoire d'art et d'amour.

01/2003

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Sciences historiques

Dénis de mémoire

L'attitude du parti communiste, du pacte germano-soviétique à l'invasion de l'URSS, en juin 1941, demeure un sujet de controverse à cause des mensonges accumulés par le PC sur son activité durant la première année de l'Occupation. Pierre Daix montre que les avancées des études historiques sur le sujet rouvrent bien des blessures restées à vif, et qui touchent à la mémoire des étudiants communistes, tel Claude Lalet, organisateur de la première manifestation contre l'occupant nazi, le 8 novembre 1940, et à celle des combattants de l'Organisation spéciale, l'OS, dont il faisait partie. Prolongeant sa réflexion sur les dénis de la mémoire et leurs rapports avec l'histoire, l'auteur analyse ce qu'il appelle "les deux négationnismes" : celui qui nia la terreur communiste - des procès de Moscou aux crimes des Khmers rouges - et celui qui nie encore aujourd'hui l'extermination des Juifs par les nazis. "L'intérêt renouvelé pour l'ensemble de ces problèmes, écrit-il, ajouté à une plus rigoureuse exploitation des archives disponibles et au recul par rapport au XXe siècle montrent que nous entrons dans une nouvelle période, enfin libérée des "enjeux mémoriels" de générations qui disparaissent"

09/2008

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Beaux arts

Tout mon temps. Révisions de ma mémoire

" L'Histoire se charge de vous apporter des scénarios que Personne n'aurait imaginés. Quand j'ai publié, il y a un quart de siècle, J'ai cru au matin, je croyais en avoir fini avec le communisme dont je m'étais séparé après 1968 et d'autant mieux que j'annonçais à la dernière page que le Parti-État soviétique ne serait pas éternel. Sa chute a mis au grand jour les secrets les mieux gardés du parti auquel j'avais adhéré au moment de son interdiction, en septembre 1939, et a changé - parfois radicalement - l'éclairage des crises que j'y ai vécues. Le lycée Henry-IV avait ouvert au gamin de banlieue que j'étais l'enseignement de l'Histoire et, fait plus rare, de l'art. J'y ai trouvé l'oxygène de ma survie intellectuelle durant mes années de prison et de déportation à Mauthausen mais aussi quand, face au stalinisme, je me suis divisé entre ma complicité avec Picasso et mon rôle aux Lettres Françaises auprès d'Aragon. Tout mon temps retrace l'expérience de ma réunification à travers mes livres, ma passion pour l'art, mes combats au côté des dissidents de l'Est et la reconquête de ma liberté. ". P Daix.

01/2001

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Beaux arts

Le nouveau dictionnaire Picasso

Comment faire tenir dans un dictionnaire l'essentiel de Picasso ? Pierre Daix a relevé le défi : il a réuni plus de deux milles articles déclinant tout ce qu'on peut savoir des lieux, des amis, des amours qui ont compté dans la vie de Picasso, mais aussi de ses œuvres importantes. Il fait le point sur ses révisions, soit des arts classiques ou archaïques et de l'art nègre, soit des réussites de ses contemporains, mais aussi des techniques de la peinture, de la sculpture, de la gravure. On y trouvera les relations que Picasso entretint avec tous les grands mouvements du XXe siècle, du fauvisme au cubisme, du surréalisme à l'art abstrait, ses problèmes avec les marchands, de Vollard aux Rosenberg ou à Kahnweiler, ses idées sur l'art, la politique, le communisme, les faux dont il a été victime, comme les malentendus provoqués par son humour. On y trouve aussi quelques-unes des femmes qui ont compté pour son œuvre : Fernande Olivier, Olga, Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot. En somme, tout Picasso, de l'anecdote au recensement des études parues au cours des dernières décennies, qui nous ont davantage appris sur l'artiste que ce qui avait été publié de son vivant.

01/2012

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Histoire antique

Démosthène, Sur les forfaitures de l'ambassade. Pack en 2 volumes : Volume 1, Introduction texte et traduction ; Volume 2, Commentaires et annexes

Démosthène est célèbre pour le combat acharné qu'il a mené contre Philippe II de Macédoine et son fils Alexandre en mettant son talent d'orateur hors pair au service d'Athènes et des autres cités grecques afin de défendre leur liberté menacée par les ambitions macédoniennes. L'un des traits les plus marquants de ce combat concerne la rivalité qui oppose pendant plus de quinze ans Démosthène à Eschine et qui tire son origine de l'affaire dite de " l'ambassade infidèle ". Le plaidoyer Sur les forfaitures de l'ambassade, qui date de 343 avant notre ère, est l'une des compositions les plus connues de Démosthène et suscitait dans l'antiquité la plus grande admiration. Toutefois, l'orateur ayant échoué à faire condamner Eschine, qu'il accuse de s'être vendu à Philippe, ce discours n'a pas intéressé les savants autant que le fameux plaidoyer Sur la couronne prononcé treize ans plus tard, véritable triomphe symbolique pour Démosthène et sa politique alors même que les rois de Macédoine l'ont déjà emporté définitivement sur le terrain. Il était donc temps de consacrer à ce chef-d'oeuvre de l'art oratoire grec une nouvelle édition critique. Le texte grec a fait l'objet d'une révision systématique à partir des meilleurs manuscrits et s'accompagne d'un apparat critique synthétique et d'une traduction inédite, aussi précise qu'élégante. L'introduction et le commentaire rendent compte du contexte historique, de la composition complexe de l'oeuvre, du style inimitable de Démosthène et de tous les faits de langue utiles à la compréhension détaillée du discours. S'adressant à un large public, cette nouvelle édition bilingue répond non seulement aux besoins des spécialistes, qui trouveront dans le volume toutes les ressources savantes dont ils peuvent avoir besoin, mais aussi de quiconque s'intéresse à la rhétorique grecque classique et au combat légendaire de Démosthène contre les conquêtes macédoniennes.

10/2023

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Histoire de la BD

Dans l'Ombre du Professeur Nimbus. Aventures et méasaventures d´un héros de bandes dessinées et de son créateur André Daix

Dans le langage courant, le professeur Nimbus incarne l'image du scien- tifique farfelu et tête en l'air. Mais qui se souvient qu'il fut le héros d'une bande dessinée sans paroles et non des moindres ? Les Aventures du professeur Nimbus fut en effet le premier comic strip de création française à s'imposer dans la presse. Publié quotidiennement depuis sa création en 1934 et pendant une soixantaine d'années, il s'exporta même dans une cinquantaine de pays. Créé au sein d'une jeune agence de presse, Opera Mundi, dirigée par Paul Winkler, il est l'oeuvre d'un dessinateur nommé André Daix qui créera son propre studio et développera d'autres séries de bandes des- sinées. Mais derrière le succès de ce strip, se cache une autre histoire : celle des rapports tortueux entre l'homme de presse et le dessinateur qui revendiqua très tôt des droits sur sa création que l'agence lui dé- niait. La défaite de 1940 et l'occupation de la France par les Allemands va rebattre les cartes.

10/2023

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Monographies

Antoni Clavé. Assemblages

En 2001, Pierre Daix consacrait un ouvrage à Antoni Clavé dans lequel il écrivait que la dimension matérielle de ses collages était pour lui une fin en soi, et l'assemblage, un aboutissement. Pour le vingtième anniversaire de la publication de Pierre Daix, le musée de l'Hospice Saint-Roch présente une exposition consacrée aux assemblages d'Antoni Clavé en peinture, collage, sculpture, tapisserie et autres objets. Plus qu'un hommage à l'amitié entre l'artiste et l'homme de lettres, le catalogue propose une mise en perspective de l'art d'Antoni Clavé dans l'histoire de l'assemblage au XXe siècle. L'analyse d'une sélection d'oeuvres de 1960 à 2002 permet de redécouvrir son goût pour la matière, ses altérations, ses érosions, explorant ainsi les matériaux qu'il se plaisait à enchevêtrer, juxtaposer, et parfois, aussi, soustraire.

06/2021

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Mathématiques (notions fondame

Nouvelle méthode de dessin et de perspective pratique

Nouvelle méthode de dessin et de perspective pratique / ar MM. Alph. Daix et Is. Patrois... Date de l'édition originale : 1842 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Lettres et dessins

La publication en 1968 du catalogue raisonné de la totalité des peintures de Nicolas de Staël par Jacques Dubourg et Françoise de Staël accompagné de ses lettres présentées par Germain Viatte provoqua un effet de choc d’autant plus considérable que la complexité de l’itinéraire de l’artiste qu’elle révélait, treize ans après son suicide, était aussi atypique qu’à contre-courant. Staël apportait superbement la preuve de la vitalité de la peinture, de l’immensité du champ des renouvellements qui s’offraient à elle quand les augures affirmaient programmée sa mort et ne juraient que par le conceptuel, la table rase installée, l’objet. Au surplus, comme l’écrivit André Chastel, les lettres « c’est Staël à l’état pur […] dans ses conflits, ses professions de foi, ses violences, ses hésitations et ce qu’on eût nommé à la Renaissance, sa terribilità ». Impossible de s’arranger avec un homme pareillement identifié à sa peinture, surtout que celle-ci avait déjà pris un envol qui ne s’arrêtera plus. Trente années plus tard, la publication d’un nouvel inventaire de l’œuvre peint et de la correspondance contribue à préciser encore les éclairages apportés par la publication de 1968, dans une situation où Staël a pris sa place parmi les grands peintres du siècle, où il continue d’être aussi dérangeant au regard de ceux qui croient incarner le contemporain. Simplement, pour entrer dans ses lettres, l’écart s’est agrandi avec cette décennie de l’après-deuxième guerre mondiale où, dans la France violentée et ruinée, coupée du monde pendant cinq années, la peinture se rattrapa dans un bouillonnement d’initiatives, d’inventions, de débats tranchés et tranchants, cruels parce qu’ils touchaient au vif, mais qui restent d’une fraîcheur passionnée sans égale. Ce petit livre présente des extraits choisis de la correspondance de Nicolas de Staël, illustrés de dessins non encore publiés.

10/2011

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Littérature française

Crime à la Société d'Emulation

Qui a tué William Husley, membre de la Société d'Emulation, et pourquoi ses mains portent-elles des traces de crocs ? Des rues de Montargis aux berges du Vernisson, Guy, secondé par sa fidèle complice Huguette, mène l'enquête. Mais d'étranges événements se préparent sur les hautes terres de Cortrat... Armelle Guégant et Daniel Daix nous ont cuisiné un polar à quatre mains et à l'aigre-douce. [... ] On se délecte à grignoter les traits de caractère jusqu'à l'os.
[... ] L'écriture volète, vive, bondissant d'actions en lieux historiques. [... ] Sûr que vous en apprendrez de belles sur l'église de Cortrat engluée de terre amoureuse. Laurence Bernard - L'Eclaireur du Gâtinais

11/2009

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Vins, alcools, boissons

Le réveil de la côte dijonnaise

Il ne reste aujourd'hui qu'une trentaine d'hectares des vignobles du Dijonnais, jadis dénommé "Dijonnois", alors que ce dernier en comptait plusieurs centaines du Moyen Age à la fin du XVIIe siècle, en incluant des plantations sur Daix, Talant, Saint-Apollinaire ou Fontaine. Ces vins étaient mieux estimés en ces temps-là que les plus grands crus de Gevrey ou de Vosne. Dans l'ouvrage collectif Vignes et vins du Dijonnois : Oubli et Renaissance ; Jacky Rigaux et Jean-Pierre Garcia nous contaient le riche passé du vignoble de Dijon. Dans ce livre destiné à un large public, Jacky Rigaux, en éminent spécialiste du terroir, revient sur les raisons de la disparition et du retour sur le devant de la scène des vins de la Côte Dijonnaise.

12/2016

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Critique littéraire

Aragon et Elsa au Moulin de Villeneuve. Une maison ouverte

En faisant l'acquisition du Moulin de Villeneuve en 1951, Aragon veut donner à Elsa Triolet, l'"éternelle errante", un point d'ancrage. Après des années passées de lieu en lieu, notamment pendant la guerre, tous deux éprouvent le besoin d'un refuge où se poser. Ils en façonneront le moindre recoin. Elsa, qui a étudié l'architecture intérieure, dessine des plans, projette la décoration intérieure des pièces, aménage le parc. Aujourd'hui encore, chaque objet évoque ces illustres occupants. Lieu propice à la création littéraire, le Moulin verra aussi passer leurs amis dont Pablo Picasso, Claude Chabrol, Edmonde-Charles Roux, François Nourissier, Pierre Daix, Pierre et Colette Seghers et d'autres. A sa mort en 1970, Elsa sera enterrée, comme elle en avait exprimé le voeu, au pied des "deux hêtres gigantesques". Louis partagera la même sépulture douze ans plus tard. A travers notamment les écrits de ce couple mythique de la littérature et la correspondance d'Elsa et de sa soeur Lili Brik, l'auteur retrace le lien fort qu'Elsa et Aragon entretinrent avec le Moulin.

10/2013

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Histoire de France

Clairvaux en guerre. Chronique d'une prison (1937-1953)

Prison depuis le XIXe siècle, l'ancienne abbaye de Clairvaux renferme durant les sombres années de la Seconde Guerre mondiale, outre les " droit-commun ", nombre de détenus politiques. Sous l'Occupation, pour certains avant d'être déportés dans les camps nazis, communistes et opposants au nouveau pouvoir — dont Guy Môquet, Jean-Pierre Timbaud, Pierre Daix — y demeurent sous la seule garde de Français. Les Allemands, quant à eux, s'y rendent surtout pour exécuter des otages. Le conflit à peine terminé, vient le temps de l'épuration qui réunira, derrière les hauts murs, soutiens et responsables du régime de Vichy. Aux côtés d'anonymes, se retrouveront des noms célèbres, tels Charles Maurras, Xavier Vallat, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Jacques Benoist-Méchin... Lourdement condamnées, souvent pour haute trahison — parfois condamnées à mort —, toutes ces personnalités jouiront d'un étonnant régime de faveur et bénéficieront de grâces et de remises de peine successives qui allégeront considérablement leur incarcération. S'appuyant sur les archives pénitentiaires accessibles depuis peu, Dominique Fey et Lydie Herbelot retracent avec minutie, de 1937 à 1953, la vie quotidienne et le comportement de ces hommes — connus ou inconnus — emprisonnés dans un même lieu et qui furent, selon les périodes, espions à la solde de l'Allemagne, résistants ou collaborateurs.

01/2019

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Beaux arts

Picasso au musée Soulages

Profondément intéressé par l'oeuvre du peintre espagnol, qu'il rencontra une fois, Pierre Soulages a porté son regard sur une sélection d'oeuvres au sein des musées Picasso de Paris et d'Antibes (des papiers, des sculptures, des peintures) ainsi qu'un choix d'oeuvres qui sont conservées par la famille de l'artiste. Une cinquantaine de pièces qui font le lien entre le maître de Malaga et celui de Rodez. Un peintre en invite un autre et expose en quelque sorte ses goûts.

07/2016

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Photographie

Au temps du coronavirus. Un collectif de photographes temoin de la vie quotidienne

Les coronavirus sont nés, dit-on, depuis au moins des centaines de millions d'années. L'Organisation mondiale de la santé reconnaît officiellement un nouveau virus d'un genre inédit, d'origine animale, sous le nom de SARS-CoV-2. Le 30 janvier 2020, elle déclare une urgence de santé mondiale. Fin 2019, ce virus avait été détecté massivement dans la province chinoise de Hubei, dans une ville de 11 millions d'habitants, Wuhan. Dés lors et assez vite, une maladie appelée Covid-19 va se développer et se répandre en quelques mois sur l'ensemble de notre planète. Elle engendre une terrible pandémie. Dans un tel contexte que personne n'aurait jamais osé imaginer, un collectif de 26 photographes amateurs basé en Bourgogne, au sein d'un atelier associatif de l'APCSD à Daix en Côte-d'Or (auquel se joignent d'autres passionnés de photographie domiciliés à Paris, en région lyonnaise, en Irlande et en Australie) décide, dès le 16 mars 2020, de témoigner ensemble et quotidiennement des conséquences qui vont se faire jour dans notre vie, dont un confinement à l'échelle du pays. Nombreux seront d'ailleurs les pays qui décideront, eux aussi, de confiner leurs habitants durant des semaines. Ainsi, pendant près de six mois, 1600 photographies ont été prises. Parmi elles, 390 images ont été retenues pour concevoir un livre et raconter ainsi aux générations qui nous suivront un chapitre de notre vie durant l'année 2020. Pour la circonstance, avec certaines images choisies, quarante-cinq haïkus ont été spécialement écrits pour donner une dimension supplémentaire à cet ouvrage.

10/2020

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Littérature étrangère

Amélia

" A la fin de l'année 1751, quand Amélia parut, Henry Fielding n'avait pas encore quarante-cinq ans. Pourtant, il était déjà sérieusement malade. Il allait mourir trois ans plus tard. Entre ses trois grands romans, Les Aventures de Joseph Andrews, Tom Jones et Amélia, à la fin de sa vie, Fielding exprimait sa prédilection pour ce dernier. "De toute ma progéniture, disait-il, Amélia est mon petit enfant préféré..." Et, peu de temps après la première édition anglaise, on pouvait lire dans la correspondance littéraire de Grimm et Diderot ce jugement qui n'est pas un mince éloge : "M. Fielding est un auteur très original, grand peintre, toujours vrai et quelquefois aussi sublime que Molière." Amélia est un roman d'un réalisme révolutionnaire pour l'époque, un véritable roman politique qui met à nu les tares d'une société, nous conduit dans ses bas-fonds, parmi ses escrocs, ses consciences à vendre et à acheter, ses prostituées et ses honnêtes intermédiaires en tout genre, avec une hardiesse qui annonce Dickens comme Balzac, ou Les Misérables. Amélia, c'est la gageure du roman d'amour après le mariage des protagonistes, la tentative d'embrasser les événements échelonnés sur une dizaine d'années, de faire vivre tout le centre de Londres avec les mascarades, les oratorios de M. Haendel, les plaisirs du Vauxhall ou du Ranelagh. C'est la vue nouvelle sur le monde qui est celle, par exemple, du Neveu de Rameau, avec le maniement de l'appareil judiciaire de l'époque, celui de l'administration, la vie dans les prisons, dans les geôles des baillis comme à l'armée, toute l'échelle des pourboires indispensables, la corruption générale, bref, le rôle souverain de l'argent dans l'Angleterre d'après la révolution de 1688. Amélia a des côtés âpres, douloureux. La satire s'y fait cruelle et impitoyable. Mais en même temps, c'est une belle histoire d'amour, grave, tendre, bref : sentimentale. " PIERRE DAIX et ANNE VILLELAUR

01/2000

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Beaux arts

Pérégrinations. Paysages entre nature et histoire

Cet ouvrage a reçu 3 prix consécutifs : le Prix de l'Académie ds Beaux-Arts-Prix Bernier 2018, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018. Le paysage n'existe que dans l'oeil de celui qui le regarde. Il faut donc suivre les pas de l'homme en marche si l'on veut comprendre comment notre rapport au monde et à l'histoire se dessine : par la confrontation de l'individu et de la nature. Car le paysage, c'est la nature éprouvée : nature traversée, nature possédée, nature sublimée, nature terrifiante, nature qui échappe à qui tente de la conquérir. L'artiste qui s'adonne au genre du paysage nous offre bien plus qu'une simple représentation de morceaux de nature. Il se fait archéologue, scrutant comme dans un livre le sol où affleure la mémoire de l'histoire humaine, sous forme de traces. Ecrire l'histoire du paysage à l'époque contemporaine c'est aussi faire le constat d'une relève : celle qui voit, à partir du début du XIXe siècle, la peinture de paysage se substituer progressivement à la peinture d'histoire afin de porter le grand récit de l'humanité dans ses tentatives de connaître et de façonner le monde. Un genre s'épuise, un autre s'épanouit afin d'explorer d'autres formes de représentation, et d'interrogations. Lorsque le sculpteur français David d'Angers, contemplant La Mer de Glace dans l'atelier de Caspar David Friedrich, à Dresde, dit que le peintre est l'inventeur d'un genre nouveau, "la tragédie du paysage" , c'est cela qu'il désigne. Cette manière, qui va traverser toute la période contemporaine, de faire du paysage le lieu de l'enfouissement et de l'émergence de l'histoire. Parce que l'histoire devient un présent qui saute à la gorge - révolutions, guerres, massacres, génocides -, les artistes se tournent de façon privilégiée vers le paysage comme une forme capable d'accueillir l'innommable en son sein et d'exprimer ce qui aveugle, terrifie, ou fascine. Peintres, dessinateurs, photographes, de Goya à Sophie Ristelhueber, d'Otto Dix à Zoran Music et Anselm Kiefer, vont s'affronter au paysage comme à ce lieu où peut se manifester l'inquiétude de l'homme face à l'histoire. Mais aussi son désir, ses croyances, et sa liberté. Ce sont les étapes de cette aventure de l'homme au monde que nous suivons dans cet ouvrage : paysages de ruines, paysages en guerre, paysages où l'on foule une histoire oscillant entre affleurement et invisibilité, paysages qui nous confrontent à l'indifférence du monde, sont quelques-uns des thèmes qui racontent les pérégrinations inquiètes de l'homme contemporain marchant dans le monde à la recherche de sa propre trace. C'est enfin une méditation personnelle sur la nécessité qu'éprouvent tant d'artistes, aujourd'hui, d'avoir recours au paysage pour affronter ce que le XX° siècle nous a légué de plus terrible : l'anéantissement sans traces. Le paysage s'impose comme l'une des formes majeures, pudique et émouvante, de l'histoire contemporaine.

11/2017