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Emmanuel de Waresquiel Stendhal

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Critique littéraire

J'ai tant vu le soleil

"De son vivant, personne n'a su exactement quels gens il voyait, quels livres il lisait, quels voyages il faisait. Il se dérobait d'instinct, usait sans cesse de diminutifs, d'acronymes, d'anagrammes, changeait de langue et de nom au point d'en avoir adopté plus de deux cents : Dominique, Mocenigo, Bombet, Cotonet, Esprit, William Crocodile, Choppier des Ilets, le comte de l'Espine, F. de Lagenevais et bien sûr Stendhal, dont il fait son nom de plume en 1817. Tous sont le même Henri Beyle multiplié à l'infini comme le serait l'image déformée d'Orson Welles dans la grande scène finale des miroirs de La Dame de Shanghai. La police de Fouché, le très efficace ministre de Napoléon, n'explique pas tout. Stendhal s'amuse. Il s'invente en facétieux, par jeu, par moquerie peut-être, par pudeur certainement. "Comment m'amuserai-je quand je serai vieux, si je laisse mourir la bougie qui éclaire la lanterne magique ? ""

03/2020

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Histoire de France

Fouché. Les silences de la pieuvre

Emmanuel de Waresquiel fouille jusque dans ses moindres recoins la vie d'un homme aussi dissimulé que contradictoire. A l'aide de larges fonds d'archives - dont beaucoup sont inédits -, il dessine le portrait brillant d'un incroyable personnage jusqu'ici incompris et desservi par sa légende noire. Il nous donne ce faisant un Fouché d'une surprenante actualité.

09/2014

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Critique littéraire

Fins de partie

Quand la vie bascule, l'homme est à nu. De ces destins si différents, l'auteur raconte les illusions et les doutes, les rêves et les cauchemars, la lumière et la nuit, non pas tant par le récit de leurs derniers instants qu'à la lumière de la mort, comme une présence obsédante qui les habite, les nourrit, les oriente. On vit d'autant mieux que l'on se sait mortel : ce livre, parcouru par une réflexion sur la mort, est aussi une méditation sur la vie, une invitation à la célébrer. Ces écrivains sont très divers. Ils n'ont de commun qu'une même passion de lecture de l'auteur.

01/2016

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Histoire de France

L'histoire à rebrousse-poil. Les élites, la Restauration, la Révolution

" En brossant à contresens le poil trop luisant de l'Histoire ",pour reprendre l'expression de Walter Benjamin, Emmanuel de Waresquiel, fat de ses travaux sur le premier XIXe siècle, se demande dans ce court essai pourquoi et comment l'écriture de l'Histoire a influencé le long terme de nos significations historiques en créant de toutes pièces les éléments d'une culture politique et sociale fortement clivée, qui a façonné un peu de cette " exception " française restée vivante jusqu'à nos jours. Pourquoi, après l'Empire, sous la Restauration, jusqu'à la IIIe République, l'enjeu des élites et du pouvoir s'est-il situé du côté de la maîtrise du passé de la Révolution ? En quoi l'omniprésence d'une Révolution revisitée, voire rejouée comme sous les Cent-Jours, a-t-elle favorisé en France. une culture de l'affrontement aux dépens d'une culture du compromis ? Comment la Nation, la Patrie, le Peuple, le Drapeau, la Gloire, la Liberté sont-ils devenus progressivement les atouts d'une mémoire déformée, voire transformée, au point, par exemple, qu'une défaite comme celle de Waterloo devienne la victoire du courage et de l'énergie français ou que les Bourbons soient assimilés pour toujours aux " fourgons de l'étranger "

06/2005

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Révolution française

Sept Jours. 14-23 juin 1789. La France entre en Révolution

"Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice". Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de Paume où ils ont juré de donner une constitution à la France. Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte "ses" sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.

01/2023

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Littérature française

Voyage autour de mon enfance. Récit

"Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. A la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en mer de Corail, quand La Pérouse s'y était échoué sans qu'on le retrouve". Biographe connu et reconnu, essayiste de talent, chroniqueur du temps présent, Emmanuel de Waresquiel se penche ici sur son enfance et se fait l'historien de lui-même. Il évoque des lieux, des visages, des maisons, des paysages et excelle à restituer des univers engloutis. Elégant, poétique, tendre, secret, souvent drôle, ce livre est un conte sur l'enfance, le temps, l'exil, la mémoire et l'oubli.

03/2022

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XVIIIe siècle

Jeanne du Barry. Ou l'ambition au féminin

Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l'a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s'est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution : l'identité et l'illégitimité, les sentiments et l'ambition, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, la place des enfants et l'invention de l'intimité, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes. La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman. En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller.

08/2023

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Révolution française

Les derniers Jours de Marie-Antoinette

Il a fallu à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfin celui d'une femme et c'est celui d'une mère. "Ce petit chef-d'oeuvre de précision, de rêverie et de style, ne laisse guère de place à la nostalgie. On n'y rêve pas de Restauration. On s'y promène dans le passé comme par l'effet d'un sortilège". François Sureau, La Croix "Le biographe de Talleyrand et de Fouché signe un récit précis, puissant, crépusculaire, où l'utopie des Lumières vacille dans la réalité de la Terreur et le regard perdu d'une femme blanche comme la peur". Laurent Lemire, L'Obs "Emmanuel de Waresquiel a donné à cet ouvrage un tour très personnel. La science, le sérieux, la volonté de ne rien écrire qui ne trouve son origine dans la critique des sources, l'analyse minutieuse d'archives inexploitées n'a pas désarmé, en lui, le désir de produire une oeuvre littéraire. Affranchi par l'autorité que lui donne désormais son oeuvre d'historien, c'est en écrivain qu'il prend appui sur elle pour jeter un jour cru sur les tréfonds les plus secrets de la nature humaine". Michel De Jaeghere, Le Figaro Histoire

11/2021

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Histoire de France

Sept jours. 17-23 juin 1789, La France entre en révolution

"Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. "Trois événements, liés entre eux et par lesquels tout advient, n'avaient jamais été racontés en tant que tels. Le mercredi 17 juin, les députés du tiers état s'érigent en "Assemblée nationale". Le samedi 20, ils jurent de ne jamais se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France. Le mardi 23 juin, ils envoient promener le roi, sa Cour et ses soldats. "Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes." Et le roi cède. "La Révolution s'est jouée et accomplie en sept jours et cinq décrets. Son destin, ses héritages y sont comme scellés. Jusqu'à la guerre civile. Jusqu'à la Terreur." Le dernier opus d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte "ses" sept jours tambour battant en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.

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Sociologie

Placards & Libelles N° 1, 7 octobre 2021

Retour à l'origine de l'imprimé. En une grande feuille pliée en quatre, à afficher, à déplier, à lire et à partager, un grand intellectuel intervient sur l'actualité pour éclairer le jugement de l'opinion. Une réinvention radicale du livre et de la librairie, ultra-moderne dans son archaïsme. Le meilleur de la pensée en condensé et en instantané. Placards et libelles ? A la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Etienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2, 50 euros. Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Eclairant, éblouissant, programmatique.

10/2021

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Critique littéraire

Entre deux rives

Emmanuel de Waresquiel, historien et portraitiste de talent, s'est penché sur les derniers instants de dix écrivains dont il est proche : Le Prince de Ligne, Benjamin Constant, Gérard de Nerval, les "suicidés de la société" Jacques Rigaut et Jacques Vaché, Paul Léautaud, Stefan Zweig, Robert Brasillach, Julien Gracq... L'auteur a choisi cet instant ultime où la vie bascule, où l'homme est à nu, pour éclairer d'un jour nouveau la vie et la personnalité de chacun d'eux. Chaque texte est un récit en soi, détaillé, vivant, nourri d'écrits et d'archives. Jamais funèbre, souvent émouvant. On vit d'autant mieux que l'on se sait mortel : ce livre, parcouru par une réflexion sur la mort est aussi une méditation sur la vie, telle que l'ont écrite et vécue quelques écrivains, une invitation à la célébrer. Sélectionné pour le prix Renaudot Essai.

09/2012

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Histoire de France

Cent Jours. La tentation de l'impossible mars-juillet 1815

" Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure ", a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'en un peu plus de trois mois, on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, de passions, d'enthousiasmes et de peurs. Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre comme un château de cartes. Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars, avec sa cour, sa maison militaire et ses ministres. Trois mois plus tard, Napoléon, battu à Waterloo le 18 juin, abdique le 22. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale, cinq jours plus tard. Les contre-jours sont toujours éclairants car ils accentuent les ombres et les reliefs. Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi, ils terminent moins l'Empire qu'ils n'inaugurent une sorte de second cycle de la grande Révolution de 1789. Ce que l'on appela alors " la révolution de 1815 " porte en elle toutes les divisions françaises, toutes les révolutions à venir, celles de 1830, de 1848, de 1871. Dans cette partie serrée qui oppose Napoléon à Louis XVIII, le piège se referme très vite en une alternative dramatique : la guerre civile ou la guerre étrangère. L'empereur doute de lui-même dans un pays qu'il ne reconnaît plus, le roi est nu, prisonnier de sa famille et de ses propres alliés. Il y eut le " vol de l'aigle " certes, mais il y eut aussi la " Semaine sainte ", ce voyage sentimental et romantique de mars, l'étrange cortège de la liberté qui accompagna le souverain déchu, sur les routes pluvieuses du Nord, jusqu'à Gand. Chateaubriand, Vigny, Lamartine, Géricault en étaient. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire. La conscience tragique des événements qu'ils portent est bien celle de la fragilité et de l'instabilité des hommes et des choses, dans le dédale des sentiments, des désirs et des haines qui les habitent : la gloire, la fidélité, l'honneur, la patrie, mais aussi l'intérêt, la peur, la trahison, l'exil. Ces Cent-Jours sont ceux d'hommes et de femmes confrontés à des choix, et, au bout du compte, soumis... à la tentation de l'impossible.

08/2008

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Histoire de France

Un groupe d'hommes considérables. Les pairs de France et la Chambre des pairs héréditaire de la Restauration 1814-1831

En 1814, avec le retour des Bourbons sur le trône et l'avènement de la Restauration, vingt-cinq ans après la Révolution qui instaurait un régime égalitaire en France, quelque cinq cents individus vont détenir la presque totalité des pouvoirs du pays : politique, judiciaire, économique et social. Ces " hommes considérables ", ducs et pairs d'Ancien Régime, conventionnels et sénateurs d'Empire, des La Rochefoucauld, Noailles et autres Polignac jusqu'aux Boissy d'Anglas et Lanjuinais en passant par Talleyrand et Chateaubriand, représentaient par leur influence, leur richesse et leurs réseaux " l'élite de l'élite du pays ". Ils étaient censés incarner une voie mixte à la question de la représentation et à celle des rapports du pouvoir monarchique à la nation. Constitués en chambre haute héréditaire, dite Chambre des pairs - l'ancêtre du Sénat -, ils allaient paradoxalement acclimater le pays à un régime de type parlementaire en défendant tantôt les droits de la nation, tantôt ceux du trône, et incarner pour la première fois en France les intérêts des régions face au pouvoir central. C'est de cette institution paradoxale qui pose pour l'avenir et pour notre temps la question des rapports de l'élite à la démocratie, de cette institution emportée par la chute du régime en 1830 qu'il est question dans ce livre. Ce très original ouvrage d'histoire politique et sociale est augmenté d'un Dictionnaire biographique des pairs de France qui constitue une somme sans précédent sur les élites de la France au début du XIXe siècle et d'une très riche iconographie, sous la forme d'une galerie de portraits inédite de ceux qui, à cette époque, incarnèrent le pouvoir.

10/2006

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Histoire de France

Talleyrand. Dernières nouvelles du diable

Grand seigneur corrompu, cynique absolu, charmeur irrésistible, multiple, paradoxal et successif, ce diplomate au long cours, l'homme aux treize serments et le ministre d'un demi-siècle a tout négocié : la Révolution, l'Empire, les Bourbons, la paix, l'Europe, son mariage, sa fortune et jusqu'à sa mort. Emmanuel de Waresquiel nous rappelle qu'au-delà des trahisons et des reniements, l'évêque défroqué fut un fils des Lumières, un libéral convaincu. Il nous montre le diplomate en action, le manoeuvrier et le visionnaire, le négociateur, le théoricien et l'inventeur du principe de légitimité. Il nous montre aussi l'homme d'affaires aux prises avec son " immense fortune ", le formidable metteur en scène de son propre personnage. L'homme de fer qu'a été Talleyrand, apparaît derrière les masques, la pudeur et les secrets. Un homme qui aura laissé la France moderne en héritage. " Ainsi mieux éclairé, Monsieur de Talleyrand n'en ressort pas moins fascinant. " Philippe Maxence, Le Figaro

05/2017

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Histoire de France

C'est la Révolution qui continue ! La Restauration 1814-1830

La période de la Restauration, qui a débuté il y a tout juste 200 ans et a duré aussi longtemps que le Consulat et l'Empire, est une période absolument cruciale dans notre histoire. Elle a dû à la fois stabiliser une société française profondément bouleversée par la Révolution et ses suites, meurtrie par des guerres civiles actives ou larvées et réinstaller en Europe une France amputée et humiliée après le désastre des Cent-Jours. Que faire avec les élites anciennes, celles de l'Ancien Régime, celles de la Révolution et celles de l'Empire ? Comment concilier le retour des Bourbons avec le principe électif affirmé par les idées nouvelles ? Comment payer les lourdes indemnités de guerre imposées par les alliés ? Et surtout comment pacifier les coeurs et les esprits ? Les solutions imaginées et les décisions prises, inspirées en partie par le modèle anglais, ont eu des effets sur l'ensemble du XIXe siècle. Depuis plus de vingt ans, Emmanuel de Waresquiel multiplie les études sur la Restauration : les hommes, les institutions, la société, les doctrines et certains événements clefs. Réunies ici, elles convergent pour montrer que ce régime, loin de n'être qu'une entreprise réactionnaire de rétablissement d'un ordre social révolu, a tenté une synthèse originale. Un contemporain n'a-t-il pas déclaré sans hésiter : "C'est la Révolution qui continue !" ?

10/2015

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Généralités

Tout est calme, seules les imaginations travaillent. Chroniques d'histoire

"On ne peut être curieux du passé sans l'être aussi du monde qui nous entoure. Après l'avoir longtemps et superbement ignoré, je me surprends à le regarder de près. Et cela donne de drôles de résultats. A force d'habiter le passé, c'est le présent qui me semble étrange. Je le regarde comme on aborderait de nouveaux rivages, en guetteur mélancolique, en flâneur, en amateur surpris et amusé. L'expérience du temps donne parfois à l'actualité des allures dérisoires, elle nous fait apercevoir ses inconséquences et sa fragilité. Les visages changent, mais la grimace reste la même. Ces exercices-là ne sont pas dépourvus de dangers."

05/2021

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Critique littéraire

Stendhal

Ecrire dans un grenier, pour le plaisir, pour des amis inconnus ; savoir que ces amis semblables à soi existent quelque part, et que l'écrit saura, avec le temps, les trouver, ou les susciter. Stendhal a eu cette illusion, qui s'est avérée prophétique. Les happy few de la première crypte beyliste sont devenus légion. Stendhalien est aujourd'hui l'épithète à la mode. Tout le monde prétend s'en emparer comme d'un intouchable label de qualité. Pourquoi cet engouement ? Peut-être parce que s'y respire un parfum d'élégance ironique, de désinvolture tendre, et que l'acuité du regard s'y embue de nostalgie amoureuse. Si Stendhal se voit aujourd'hui l'objet de tant de récupérations venues d'horizons opposés, c'est qu'en lui se revendique l'équilibre rare, et à vrai dire miraculeux, entre l'exigence idéologique de l'analyse - menée avec ostinato rigore - et la dérive poétique, l'engagement de la lucidité et les bouffées de la folie : à la fois profondément impliqué dans le réel, qu'il passe sa vie à ausculter et à classer, dont il démonte avec une perspicacité admirable le fonctionnement et les enjeux, et totalement détaché, convoqué ailleurs, en des régions très secrètes qui ressortissent à un autre ordre, purement chimérique, où le coeur seul s'investit. C'est peut-être parce que Stendhal n'a jamais sacrifié l'un à l'autre ces deux appels simultanés et divergents qu'il séduit des contemporains repus de mauvaise conscience, pris en écharpe entre le diagnostic et le mirage, l'adhésion et la distance, et qui découvrent en lui que la nécessité de l'investigation aigüe de soi et du monde n'exclut pas, mais implique au contraire, la légitimité plénière du désir et le devoir absolu de rêver. Philippe Berthier - Gérald Rannaud

01/1984

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Critique littéraire

Stendhal

" L'état habituel de ma vie a été celui d'amant malheureux, aimant la musique et la peinture, c'est-à-dire à jouir des produits de ces arts et non à les pratiquer gauchement. J'ai recherché avec une sensibilité exquise la vue des beaux paysages ; c'est pour cela uniquement que j'ai voyagé. Je vois que la rêverie a été ce que j'ai préféré à tout, même à passer pour un homme d'esprit."

02/2009

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Critique littéraire

Portraits de Stendhal

Des vies, mais telles que la mémoire les invente, que notre imagination les recrée, qu'une passion les anime. Des récits subjectifs à mille lieues de la biographie traditionnelle. L'un et l'autre : l'auteur et son héros secret, le peintre et son modèle. Entre eux, un lien intime et fort. Entre le portrait d'un autre et l'autoportrait, où placer la frontière ? Les uns et les autres aussi bien ceux qui ont occupé avec éclat le devant de la scène que ceux qui ne sont présents que sur notre scène intérieure, personnes ou lieux, visages oubliés, noms effacés, profils perdus.

02/2008

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Critique littéraire

Dictionnaire de Stendhal

Qu'attend-on d'un " dictionnaire " tout entier consacré à un seul auteur? Qu'il donne des renseignements sur l'homme et sur l'œuvre, et qu'il fasse le tour des questions essentielles. Le Dictionnaire de Stendhal apportera les informations que chacun est en droit de chercher (et de trouver) dans un dictionnaire dédié à Stendhal. Sur la vie de Beyle, sur ses logements, sur ses maîtresses et sa santé, sur les bretelles et les lunettes vertes, sur son goût pour Saint-Simon et les épinards, le lecteur saura tout (et même ce à quoi il ne songeait pas), tout sur Beyle, Dominique, Bombet, Mocenigo et consorts. Stendhal cependant n'est pas seulement Beyle, et si nous nous attachons aujourd'hui à l'homme, c'est parce que celui-ci est l'un des plus grands romanciers français. Et l'habitude est tellement prise de " réduire " Stendhal aux deux grands " billets gagnants " (Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme) que l'un des mérites du Dictionnaire sera de faire une place à tous les essais (fussent-ils des essais apparemment infructueux), de donner voix à toutes les tentatives, à toutes les ébauches de l'écrivain. Une œuvre, et celle de Stendhal tout particulièrement, est une déclinaison de thèmes récurrents, privilégiés. Le Dictionnaire réserve donc une large part à l'étude des thèmes, qui peuvent être relativement communs, partagés par de nombreux autres écrivains (ambition, amour, argent, femmes, morale, politique, société), ou plus spécifiques, plus intimement beylistes (arbre, archet, beylisme, chicane, clocher, couvent, égotisme, espion, opéra, prison...). Ces principes posés, il nous a semblé que Stendhal ne pouvait " se résumer " à sa vie, à ses amis, à ses modèles, à ses thèmes favoris, à ses œuvres. Un écrivain est un homme de plume qui use d'un lexique particulier, d'une langue qui lui est propre. "J'ai un dictionnaire tout à part moi" : ces mots de Montaigne, l'auteur de La Chartreuse de Parme, plus qu'aucun autre écrivain peut-être, aurait pu les contresigner : Stendhal est à ce point " singulier " qu'il a bien plus qu'un dictionnaire "tout à part lui". " Cristallisation " " égotisme " " fiasco ", " happy few ", " tourisme ": ce sont là autant de termes (et il en est bien d'autres) qui portent la marque de fabrique de Dominique, qui sont passés dans la langue commune par le biais de Stendhal, grand amateur et forgeur de néologismes, écrivain attaché à certains vocables qui, assurément, méritaient qu'on leur fasse une place. Sans doute ne serait-ce pas vraiment " saisir" Stendhal que de ne pas le surprendre dans ses expressions favorites, dans ses mots " fétiches ", lourds de tout un imaginaire, de toute une vision du monde dont il fallait rendre compte. C'est pourquoi, outre les informations et rubriques attendues, ce Dictionnaire a pris le parti de sélectionner un certain nombre de termes typiques (bruit, chasse, chute, étiolé, odieux... ), de formules (" etc. etc.", " lo-gique " "To the happy few ") qui signent Stendhal, et que le " lecteur bénévole " ne nous aurait pas pardonné d'avoir omis.

01/2003

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Terreur

Stendhal Syndrome

De Edgar Allan Poe à HP Lovecraft, en passant par des manoirs immenses, des navires fantomatiques ou des cliniques abandonnées, voici douze récits mêlant l'horreur, la science fiction et le fantastique. S'inscrivant dans des thématiques comme les cauchemars, les sectes secrètes ou encore les monstres difformes, serez vous prêt à embarquer dans un monde mêlant frissons, mystères et quête de l'inconnu ?

01/2023

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Critique littéraire

Mon Stendhal

Ôoka fut un spécialiste de Stendhal avant de devenir l'un des grands écrivains japonais d'après-guerre. Depuis sa première lecture de La Chartreuse de Parme en 1933 jusqu'à sa mort en 1988, il ne cessa d'approfondir sa recherche sur la vie et l'oeuvre de Stendhal. Mon Stendhal est un recueil des articles qu'il a publiés sur ce sujet dans les magazines littéraires de l'époque. Chacun éclaire un aspect singulier de la vie et de l'oeuvre de Stendhal, souvent au prisme d'un critique français (Taine, Balzac, Thibaudet, etc.) ou japonais (Ueda Bin, Mori Ôgai, Tanizaki Jun'ichirô, et bien d'autres auteurs qui ont contribué à la réception de Stendhal au Japon à partir de 1900). Interrogeant le point de vue de chacun, Ôoka écrit pour ainsi dire une histoire de la réception de Stendhal en France et au Japon. En même temps, il développe et approfondit une question qui intéresse tous les lecteurs de littérature : quelle est la nature de l'amour que suscite en nous la lecture d'une oeuvre littéraire ? A travers le prisme de ce témoignage, le lecteur pourra appréhender l'évolution de la critique et de la pensée littéraires au Japon tout au long du XXe siècle. Il pourra découvrir en filigrane les fondements de la pensée romanesque d'Ôoka Shôhei, et même, en retournant le miroir, interroger son propre rapport à la littérature sous l'angle singulier de l'amour qu'il porte lui-même à ses auteurs d'élection.

06/2020

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Littérature française

Le syndrome de Stendhal

Syndrome de Stendhal : réaction physique, avec palpitations et vertiges, causée par une émotion esthétique intense. Dans un premier roman délicieusement ironique, Isabelle Miller, auteur d'une thèse sur la déclaration d'amour, transpose ledit syndrome de Stendhal au sentiment amoureux. Au fil de courtes séquences qui sont autant de tableaux, elle déroule la vie de ses personnages dans leur cadre professionnel : Paul est scénographe, Mélanie danseuse, Marta conservateur au musée des Offices à Florence, Jallabert directeur au ministère de la Culture... des gens plutôt malheureux dont les vies sonnent creux. Jusqu'à ce que survienne la rencontre : Paul tombe amoureux de Marta, le cours de son existence soudain s'infléchit et sa galaxie s'en trouve bouleversée. L'irruption de la catastrophe, car l'histoire finit mal, laissera la porte grande ouverte aux émotions et aux questions véritables. Sous couvert d'observations légères, Isabelle Miller interroge l'amour et ce qu'il en reste lorsqu'on se contente d'en rêver et de le conserver à l'abri de la poussière - comme dans un musée.

02/2003

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Critique littéraire

Dictionnaire amoureux de Stendhal

Pourquoi Stendhal a-t-il abandonné Lucien Leuu'en alors qu'il restait si peu à faire pour l'amener à sa forme définitive ? Pourquoi. chez cet auteur, le travail de la mémoire prend-il le pas sur l'imagination ? Pourquoi écrit-il La Chartreuse de Panne en cinquante-deux jours alors qu'il laisse inachevé Lamiel après deux ans et demi d'ébauche ? Pourquoi Le Rouge et le Noir n'eut-il aucun succès ? Pourquoi l'art de séduire lui fut-il étranger ? Pourquoi, dans ses romans, s'interdit-il d'expliquer, de juger, de commenter alors que dans la vie courante il ne cachait pas son mépris pour la sottise ambiante ? Comment, en exil consulaire à Civitavecchia, conçut-il ses fameuses Chroniques italiennes ? Pourquoi Stendhal, en rejetant sa ville natale. Grenoble, rejetait-il bel et bien l'état d'esprit de tout un peuple. les Français ? Autant d'interrogations, autant d'analyses auxquelles Dominique Fernandez, en fervent stendhalien, en observateur subtil, répond avec clairvoyance et délicatesse.

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BD tout public

Le syndrome de Stendhal

A 35 ans révolus, Frédéric Delachaise se trouve dans l'obligation de travailler pour la première fois de sa vie. Parachuté dans un musée d'art contemporain, il découvre un univers dont il ignore tout et auquel il ne comprend rien. Mais ce job de gardien, censé l'aider à survivre, va, contre toute attente, révolutionner sa vie sous la forme d'une addiction grandissante et d'un étrange syndrome...

11/2017

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Biographies

Dictionnaire amoureux de Stendhal

Pourquoi Stendhal a-t-il abandonné Lucien Leuwen alors qu'il restait si peu à faire pour l'amener à sa forme définitive ? Pourquoi, chez cet auteur, le travail de la mémoire prend-il le pas sur l'imagination ? Pourquoi écrit-il La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours alors qu'il laisse inachevé Lamiel après deux ans et demi d'ébauche ? Pourquoi Le Rouge et le Noir n'eut-il aucun succès ? Pourquoi, dans ses romans, s'interdit-il d'expliquer, de juger, de commenter alors que dans la vie courante il ne cachait pas son mépris pour la sottise ambiante ? Comment, en exil consulaire à Civitavecchia, conçut-il ses fameuses Chroniques italiennes ? Pourquoi Stendhal, en rejetant sa ville natale, Grenoble, rejetait-il bel et bien l'état d'esprit de tout un peuple, les Français ? Autant d'interrogations, autant d'analyses auxquelles Dominique Fernandez, en fervent stendhalien, en observateur subtil, répond avec clairvoyance et délicatesse.

01/2023

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Histoire internationale

Henry Beyle-Stendhal

Henry Beyle-Stendhal / Pierre Brun Date de l'édition originale : 1900 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Littérature française

Appelle-moi Stendhal

Chacun le sait, tout ce qui s'est écrit sur la mort d'Henri Beyle, alias Stendhal, relève de l'invention. Même son cousin Romain Colomb a biseauté les cartes. Même Mérimée, ami de longue date, a cherché le scandale en déformant les faits. L'événement a pourtant eu un témoin direct, Joseph Lingay. Éminence grise de la monarchie de Juillet, cet élève de Fouché, qui se disait "le plus corrompu des corrupteurs", régnait sur les fonds secrets de cinq ministères. Il en fit ainsi profiter Gautier, Nerval, Heine. Et, fort de son pouvoir, il était sur le point en mars 1842 d'envoyer à l'Académie son cher Stendhal, avec qui il avait partagé plus d'un plaisir. Tous les deux, d'ailleurs, sortaient d'un bordel le soir où, foudroyé par l'apoplexie, l'écrivain manqua s'écraser sur le pavé parisien. Dans les heures, les jours suivants, Lingay s'employa à assurer sa légende, en s'aidant d'Old Nick, le découvreur de La Chartreuse, du jeune Gobineau, Ultra rallié à la cause de Mathilde de La Mole, et de Balzac, pas des plus rigoureux quand il y allait de l'argent.Parce qu'il a pu consulter les carnets secrets de Lingay, réputés perdus, et un inédit de Gobineau connu du seul Aragon, Gérard Guégan s'est autorisé à tutoyer l'Histoire le temps d'une dernière valse. La dernière valse du romantisme. Les femmes y sont audacieuses et les hommes brillants. C'est la vie. La vraie. La belle.

02/2013

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Littérature française

Stendhal littéral. Lamiel

Lamiel est la dernière grande fiction de Stendhal, laissée en plan (s) par la mort de l'auteur en 1842. Lamiel, dont l'intrigue se déroule dans les dernières années de la Restauration et le début de la monarchie de Juillet, est aujourd'hui encore un roman très méconnu, et pour des raisons qui ne tiennent pas seulement à son inachèvement. C'est à une réévaluation de cette oeuvre déconcertante que s'attache la présente étude. Beaucoup moins réaliste que Le Rouge et le Noir, Lamiel, rétrospective " chronique " des temps assez peu historique, conte la destinée d'une héroïne qui monte de Normandie à Paris, sans daigner écouter les innombrables sermonneurs qui lui veulent du bien. Tôt affranchie par le singulier et lucide docteur Sansfin, amorale, avant tout respectueuse de sa sacro-sainte liberté - " Ne suis-je pas maîtresse de moi ? " est la phrase qui résume son credo existentiel et éthique -, Lamiel emprunte des chemins non balisés, fait scandale parce qu'elle trace sa propre route. De là à faire de cette rebelle une féministe avant l'heure, il n'y avait qu'un pas, souvent allègrement franchi. A tort ou à raison ? Les réponses sont dans le (s) texte (s). Obstinément attaché à la lettre, s'interdisant soigneusement toute " textrapolation " inspirée, se gardant de toute dérive historique, thématique ou symbolique, dans un langage délibérément simple, Stendhal littéral, Lamiel se veut une (re) lecture précise, rigoureuse, contrôlable, de l'ultime grand roman de Stendhal.

07/2009