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Ernst Jünger

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Critique littéraire

Ernst Jünger. Un autre destin européen

Très jeune héros de la Grande Guerre, nationaliste opposé à Hitler, ami de la France, Ernst Jünger (1895-1997) fut le plus grand écrivain allemand de son temps. Mais ce n'est pas rendre service à l'auteur d'Orages d'acier que de le ranger dans la catégorie des bien-pensants. Il n'a cessé au contraire de distiller un alcool beaucoup trop fort pour les gosiers fragiles. C'est ce Jünger, dangereux pour le confort, que restitue Dominique Venner. Il y replace l'itinéraire de l'écrivain dans sa vérité au coeur des époques successives qu'il a traversées. Belliciste dans sa jeunesse, admirateur d'Hitler à ses débuts, puis opposant irréductible, subsiste en lui le jeune officier héroïque des troupes d'assaut qui chanta 14 Guerre notre mère, et l'intellectuel phare de la "révolution conservatrice". Mais il fut aussi le guerrier apaisé qui tirait gloire d'avoir donné son nom à un papillon. Dans cette biographie critique, Dominique Venner montre qu'aux pires moments du siècle Jünger s'est toujours distingué par sa noblesse. En cela il incarne un modèle. Dans ses écrits, il a tracé les lignes d'un autre destin européen, enraciné dans les origines et affranchi de ce qui l'opprime et le nie.

02/2012

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Critique littéraire

Le déchiffrement du monde. La gnose poétique d'Ernst Jünger

L'oeuvre d'Ernst Jünger, connue surtout pour ses récits et journaux de guerre, est loin de s'y réduire. Une pensée originale s'aventure à méditer sur le cours et la nature du Temps, les titans et les dieux, les nervures secrètes des songes, les analogies et les symboles. Qu'en est-il des chasses subtiles, de la vision stéréoscopique, du regard panoramique, des synesthésies, de l'art de l'interprétation, des aruspices et du rapport des hommes avec le végétal et la pierre, avec le nuage, la vague ou la flamme ? Qu'en est-il de la rébellion contre l'uniformisation des êtres et des choses, du recours aux forêts, de cette forme supérieure de liberté dont témoigne l'Anarque envers et contre tous les totalitarismes ostensibles ou discrets ? Que nous dit l'entretien persistant et vivace d'Ernst Jünger avec les oeuvres de Novalis, Hölderlin, Nietzsche ou Heidegger ? Comment comprendre ce dessein, poétique et gnostique, qui va, à l'impourvue et par fragments, vers une victoire sur le nihilisme ? Comment s'approcher de cette initiation à la vie magnifique, voire à une nouvelle théodicée ? Dans cet ouvrage qui, non moins qu'une suite d'essais, est le récit d'un long compagnonnage avec l'oeuvre, l'auteur apporte quelques réponses à ces questions, et d'autres, qui sont autant d'étapes d'un cheminement vers le Domaine Perdu, vers cet ermitage aux buissons blancs où il nous sera donné de comprendre que le monde visible est l'empreinte d'un sceau invisible.

11/2017

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Histoire de France

L'homme dans la guerre. Maurice Genevoix face à Ernst Jünger

Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi ; ils montrèrent une inconcevable ardeur au combat, tuèrent de leurs mains, et virent mourir. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les bombes et dans l'horreur, par l'horreur ; ils racontent les mêmes choses, les mêmes lieux et la même sanie, et pourtant ne disent pas la même guerre. Le Français, Maurice Genevoix, parle de chaque homme qui tombe, l'Allemand, Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Pourquoi cette guerre ? Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Interrogeant pour la première fois les deux plus grands écrivains du conflit, Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement des combats, et de la singularité de nos deux nations, la française et l'allemande. Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite "Grande" ; et ils portent la mémoire des soldats jusqu'à la pitié sans laquelle, depuis Homère, la guerre ne peut exister.

10/2013

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Littérature étrangère

Essais

Hostile très tôt au monde bourgeois, élève médiocre, fuguant à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère, héros couvert de décorations, Ernst Jünger (1895-1998) est un parfait autodidacte qui n'a effectué à l'université que de brèves études en zoologie. Boulimique de lecture depuis son enfance, nourri de Nietzsche et de Schopenhauer, il allie à une culture immense et diversifiée l'expérience traumatisante de la nouvelle guerre de matériel. Bien qu'il se considère modestement comme un "amateur" , il a composé de nombreux essais éclairants sur la crise du monde moderne, l'usage des drogues ou encore l'entomologie. Nous avons privilégié ici les textes qui s'interrogent sur le triomphe de la technique, marqué par l'avènement de la figure du Travailleur : celle-ci commence par fasciner Jünger avant de l'inquiéter, dans sa méfiance envers l'Etat technocratique, hautement suspect eu égard à sa sensibilité libertaire et précocement écologiste. Edition établie, présentée et annotée par Julien Hervier. Ce volume contient : Lettre de Sicile au bonhomme de la Lune / Le Travailleur / Sur la douleur / La Paix / Passage de la Ligne / Traité du rebelle / Le Mur du temps / Maxima-Minima / Sens et signification / Les Ciseaux.

11/2019

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Littérature étrangère

Carnet de guerre 1914-1918

Les Carnets de guerre 1914-1918 constituent la face cachée d'Orages d'acier, qui, pour André Gide, était "incontestablement le plus beau livre de guerre" qu'il ait jamais lu. Ecrits directement dans le feu de l'action, ces quinze petits carnets d'écolier nous révèlent la matière brute sur laquelle Jünger se livra, une fois la paix revenue, à un savant travail de réécriture. Fort peu de témoins sont restés autant d'années que lui en première ligne des combats, sans jamais cesser de prendre des notes d'une acuité stupéfiante. Sept fois blessé, Jünger a pu relater avec une objectivité volontairement glaciale les souffrances du fantassin. Ce témoignage sans fard d'un engagé volontaire de dix-neuf ans ne cache rien des horreurs de la guerre. Mais il ne dissimule pas non plus l'enthousiasme de départ, la joie de se battre et le délire meurtrier qui s'empare des hommes au moment de l'assaut. D'où l'incontestable intérêt historique et documentaire de ces carnets qui révèlent également des aspects inconnus de la personnalité complexe d'Ernst Jünger.

01/2014

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Poches Littérature internation

Le coeur aventureux

Aucun livre dans toute l'œuvre d'Ernst Jünger ne le représente de façon aussi complète et surprenante que ce Cœur aventureux écrit avant 1938. De tous les pays où il a vécu, cet esprit infiniment curieux du réel et du rêve nous apporte ici ses plus rares trouvailles, recueillies avec une patience d'entomologiste mais aussi avec l'émerveillement d'un artiste pour qui la réalité est le répertoire des correspondances entre l'homme et le monde, ainsi que le suggère l'épigraphe, prise au mystérieux Hamann : " Je retrouve en tous lieux / la semence des choses / qui sont dans ma pensée. " La profusion de la vie se disperse en notations brèves, intenses, qui couvrent tout le champ de la perception, le visible et l'invisible, et où surgissent çà et là des figures qui hanteront l'œuvre future. Nous sommes ici au carrefour de toutes les routes de l'esprit et du cœur, à l'écoute de la totalité. "Et ce que j'entendais, sur cette île perdue, c'était le chant de l'homme - cette chanson qui tout ensemble éclate avec orgueil et supplie bien bas." Henri Thomas. Cet ouvrage a paru pour la première fois en Allemagne en 1929. Le texte reproduit dans cette collection est celui que l'auteur avait révisé en 1938.

01/1979

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Philosophie

L' État universel. (suivi de) La Mobilisation totale

Jünger complète ses recherches sur l'homme et le temps : il tente de saisir intuitivement la mutation soudaine de l'humanité, mutation qu'il imagine imminente et qui verrait s'interrompre la lutte entre les Etats de l'Ouest et ceux de l'Est : l'étoile rouge et l'étoile blanche se fondraient en un astre unique, l'Etat universel. Notre temps, dit Jünger, est en train d'élaborer une grande image de la Mère. Il s'agit donc de dégager un nouvel ordre cosmique pour l'homme : comme Novalis, Jünger estime que l'âge d'or est devant nous et non pas à l'origine. L'Etat universel est l'esquisse de cette humanité à venir. La mobilisation totale est un texte plus rare et contemporain de la montée du nazisme : il est l'esquisse du grand ouvrage écrit à la même époque par Jünger : Le travailleur. Ce texte est l'exact reflet de ce monde d'après 1914-1918, son esprit est fort proche de toute la réflexion de Heidegger sur l'essence de la technique et sur la modernité.

03/1990

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Poches Littérature internation

Orages d'acier. Journal de guerre

« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur. »Ernst Jünger.Le livre d'Ernst Jünger, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'aie lu.André Gide.

07/1999

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Littérature étrangère

Sous le signe de Halley

Dans ces carnets de voyage, on ne sait ce qu' il faut admirer le plus : l'acuité du regard, l'humanité des rencontres, l'aptitude toujours renouvelée à une saisie émerveillée du monde. Nous sommes loin des charters banalisés qui emportent leur clientèle vers un catalogue exotique de curiosités pour touristes. La Malaisie que nous révèle Jünger est à la fois fascinante et limpide. Placé sous le signe de Halley, ce voyage répondait à une sorte de première urgence cosmique : revoir la comète qu'il avait déjà observée enfant dans le cercle familial, en 1910, et qu'il est désormais l'une des rares personnes au monde à avoir vue deux fois. Comme microcosme et macrocosme se répondent, l'exploration du firmament se complète par la "chasse subtile", cette quête passionnée d'insectes rares dont il évoque d'un trait précis le corselet brillant ou le vol à la verticale. Mais l'homme n'est pas pour autant absent de ces notes. Il semble que Jünger se meuve en permanence dans un univers balisé par l'amitié : on n'oubliera pas facilement le docteur Diehl, l'humble Chinois collecteur d'insectes ou tel peintre en renom. Le regard de l'auteur se pose sur eux avec la même sympathie sereine. L'histoire, la littérature, la métaphysique sont aussi convoquées par une conscience toujours en éveil qui s'entend à percevoir sous l'image concrète la trame d'une loi secrète. Rien de flou ni de brumeux dans ces évocations tropicales : la langue est comme épurée par le grand âge, et le génie de styliste de l'auteur évolue vers une simplicité brève qui confère à son objet sa densité la plus haute.

12/1989

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Poches Littérature internation

La paix

La Paix : un livre historique à plusieurs titres. «Lorsque au cours de l'hiver 1941, à l'Hôtel Majestic, c'est-à-dire en somme dans le ventre du Léviathan, je traçai sur une feuille blanche ce mot : LA PAIX, j'eus le sentiment de m'engager dans une entreprise plus considérable que tous les faits de guerre auxquels j'avais participé jusqu'alors depuis 1914.» Dans cet essai dédié à «la jeunsee d'Europe et à la jeunesse du monde», Jünger, le combattant héroïque de la Première Guerre mondiale, aspire à un monde réconcilé : «Les fruits de la guerre doivent être universels.» Terrifié par une montée du nihilisme, il en appelle aux valeurs spirituelles. On retrouve dans ce livre les thèmes fondateurs de son ouvre : l'exil intérieur, le recours aux forêts contre le progrès, l'excellence humaine contre la perfection technique. Il peut également être considéré comme une contribution théorique à l'attentat manqué de 1944 contre Hitler. La plupart des auteurs du complot trouvèrent la mort : Jünger fut l'un des rares à y échapper.

01/2012

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Poches Littérature internation

Le lance-pierres

Avec Le Lance-pierres, Ernst Jünger nous livre une nouvelle facette de son immense talent. Cette fois, le symbolisme des Falaises de marbre, d'Héliopolis et des Abeilles de verre a cédé la place à un récit empreint d'une prenante nostalgie. Dans Le Lance-pierres, l'auteur a recréé l'Allemagne d'avant la guerre de 1914 dans une petite ville de garnison où le XIXe siècle n'en finit plus de mourir. Dans ce monde à la veille de s'écrouler, un enfant cherche le visage de celui qu'il sera demain. Dès les premières pages, le lecteur se sent transporté dans le monde de l'enfance, d'une enfance mélancolique et inquiète. Pour le jeune Clamor, l'école, la pension, la ville elle-même, avec ses venelles et les secrets de ses jardins, deviendront les lieux de perpétuels combats contre la brutalité et l'absurdité d'un univers dont les clés lui échappent encore.

05/2019

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Poches Littérature internation

Rivarol. Et autres essais

Pour Ernst Jünger, Rivarol, le moraliste es Maximes, l'avocat tranchant de la monarchie contre la Révolution, progressa toujours " sur la ligne de la saine raison humaine, en renonçant aux hors-d'œuvre mystiques ". Sa pensée filtre " dans les idées conservatrices ce qui mérite d'être préservé, et ce qu'elles on de superflu et de nuisible ". Aux barbaries qui menacent aujourd'hui, Jünger, dans les traces d'un génie de la langue française qu'il a lui-même traduit en allemand, oppose la raison comme instrument de résistance, de libération. La suite du recueil rassemble une étude sur l'amiral Nelson, un échange avec Heidegger, des propos sur la bibliophilie, l'entomologie... Plus singulier encore de la part de Jünger ; deux discours rivalisant d'amour et de complicité intellectuelle dédiés à son frère, le poète Friedrich George Jünger, complètent ce puissant kaléidoscope.

05/1998

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Poches Littérature internation

Le contemplateur solitaire

Ces essais écrits entre 1928 et 1975 s'ouvrent sur la Lettre de Sicile au bon-homme de la Lune, probablement le seul texte où Jünger définisse aussi précisément sa méthode de vision double des objets et du monde, les apparences et les connexions occultes à déchiffrer. Méthode à l'oeuvre dans tout ce recueil, qui regroupe aussi bien des réflexions sur les rapports du langage et de l'anatomie, des notes sur la peinture, que des récits de séjours au Portugal, en Sardaigne, à Antibes, où l'auteur découvre les tendances fondamentales de l'art occidental, marche sur les traces des survivances antiques, entre l'émerveillement du passé et le présent qui l'amuse. Une introduction idéale à l'oeuvre d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.

03/2010

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Littérature étrangère

Soixante-dix s'efface. Tome 3, Journal 1981-1985

S'il existait une " école du regard ", Ernst Jünger en serait le maître. Mais c'est déjà trop dire, car rien n'est plus étranger à sa nature que de légiférer ou de se poser en modèle littéraire. La seule société d'initiés dont il se réclame est celle, limitée et subtile, des entomologistes. Pour le reste, ce qui domine chez lui en cette œuvre tardive, c'est l'ouverture du monde, aux cultures, aux êtres et aux livres. La richesse de sa méditation n'est pas moins grande que lorsqu'elle était portée par l'expérience de la guerre et des grandes catastrophes historiques. L'explosion de la nature printanière, une promenade à Venise, la lettre d'un ami suffisent à la nourrir. Eros et Thanatos sont toujours présents ; mais à travers l'écriture transparente du grand âge, la mort s'est comme apprivoisée. Défiant le temps qui s'écoule de plus en plus vite, le journal affirme jour après jour la permanence créatrice du geste de l'écrivain.

11/1996

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Poches Littérature internation

La cabane dans la vigne. Journal 1945-1948

Renvoyé dans ses foyers avant la fin de la guerre, Jünger assiste à l'agonie du Troisième Reich dans un vieux presbytère bondé de réfugiés, fuyant les bombardements et l'arrivée des Russes. Les villes allemandes flambent dans le feu du phosphore et quelques fanatiques voudraient voir le monde disparaître avec eux. Jünger ordonne de cesser toute résistance à l'arrivée des premiers chars américains ; ému, à l'exemple du prophète Isaïe, par l'image de la "Cabane dans la vigne" cernée par les ennemis victorieux, il tente de puiser dans les limites de son univers familier la force de surmonter l'épreuve. La vie reprend petit à petit : il y a le bois à casser pour l'hiver, le jardin à cultiver, les survivants à revoir. Refusant de désespérer devant l'ampleur du désastre, Jünger espère que notre monde, parvenu au point zéro du nihilisme, saura le dépasser et connaîtra une nouvelle naissance.

01/2014

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Littérature étrangère

Le coeur aventureux. 1938

"Aucun livre dans toute l'oeuvre d'Ernst Jünger ne le représente de façon aussi complète et surprenante que ce Coeur aventureux. De tous les pays où il a vécu, cet esprit infiniment curieux du réel et du rêve nous apporte ici ses plus rares trouvailles, recueillies avec une patience d'entomologiste mais aussi avec l'émerveillement d'un artiste pour qui la réalité est le répertoire des correspondances entre l'homme et le monde. La profusion de la vie se disperse en notations brèves, intenses, qui couvrent tout le champ de la perception, le visible de l'invisible, et où surgissent çà et là des figures qui hanteront l'ouvre future. Nous sommes ici au carrefour de toutes les routes de l'esprit et du coeur, à l'écoute de la totalité, "Henri Thomas.

03/1995

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Littérature étrangère

Soixante-dix s'efface. Tome 4, Journal 1986-1990

«S'il existait une «école du regard», Ernst Jünger en serait le maître. Mais c'est déjà trop dire, car rien n'est plus étranger à sa nature que de légiférer ou de se poser en modèle littéraire. La seule société d'initiés dont il se réclame est celle, limitée et subtile, des entomologistes. Pour le reste, ce qui domine chez lui en cette ouvre tardive, c'est l'ouverture au monde, aux cultures, aux êtres et aux livres. La richesse de sa méditation n'est pas moins grande que lorsqu'elle était portée par l'expérience de la guerre et des grandes catastrophes historiques. L'explosion de la nature printanière, une promenade à Venise, la lettre d'un ami suffisent à la nourrir. Éros et Thanatos sont toujours présents ; mais à travers l'écriture transparente du grand âge, la mort s'est comme apprivoisée. Défiant le temps qui s'écoule de plus en plus vite, le journal affirme jour après jour la permanence créatrice du geste de l'écrivain.» Julien Hervier.

06/2002

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Littérature étrangère

SOIXANTE-DIX S'EFFACE. Tome 1

"S'il existait une "école du regard", Ernst Jünger en serait le maître. Mais c'est déjà trop dire, car rien n'est plus étranger à sa nature que de légiférer ou de se poser en modèle littéraire. La seule société d'initiés dont il se réclame est celle, limitée et subtile, des entomologistes. Pour le reste, ce qui domine chez lui en cette oeuvre tardive, c'est l'ouverture au monde, aux cultures, aux êtres et aux livres. La richesse de sa méditation n'est pas moins grande que lorsqu'elle était portée par l'expérience de la guerre et des grandes catastrophes historiques. L'explosion de la nature printanière, une promenade à Venise, la lettre d'un ami suffisent à la nourrir. Eros et Thanatos sont toujours présents ; mais à travers l'écriture transparente du grand âge, la mort s'est comme apprivoisée. Défiant le temps qui s'écoule de plus en plus vite, le journal affirme jour après jour la permanence créatrice du geste de l'écrivain." Julien Hervier.

04/1984

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Littérature étrangère

Soixante-dix s'efface. Tome 5, Journal 1991-1996

«S'il existait une «école du regard», Ernst Jünger en serait le maître. Mais c'est déjà trop dire, car rien n'est plus étranger à sa nature que de légiférer ou de se poser en modèle littéraire. La seule société d'initiés dont il se réclame est celle, limitée et subtile, des entomologistes. Pour le reste, ce qui domine chez lui en cette ouvre tardive, c'est l'ouverture au monde, aux cultures, aux êtres et aux livres. La richesse de sa méditation n'est pas moins grande que lorsqu'elle était portée par l'expérience de la guerre et des grandes catastrophes historiques. L'explosion de la nature printanière, une promenade à Venise, la lettre d'un ami suffisent à la nourrir. Eros et Thanatos sont toujours présents ; mais à travers l'écriture transparente du grand âge, la mort s'est comme apprivoisée. Défiant le temps qui s'écoule de plus en plus vite, le journal affirme jour après jour la permanence créatrice du geste de l'écrivain.» Julien Hervier.

06/2004

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Poches Littérature internation

Jardins et routes. Journal 1939-1940

Jardins et Routes succède à Feu et Sang. Le héros de la Grande Guerre achève de rédiger Sur les falaises de marbre, parabole sur le triomphe de la barbarie, puis il part pour la "drôle de guerre", où les deux adversaires se figent dans une étonnante immobilité. Lui-même ne s'illustrera qu'en sauvant un blessé. Dans sa hutte de roseaux, de l'autre côté du Rhin, il observe les lignes françaises par un hiver glacial et s'immerge dans les grands rythmes de la nature, en attendant le déclenchement de l'Apocalypse. Ce sera l'offensive foudroyante de juin 1940 ; cheminant à marches forcées derrière les blindés victorieux, il n'en verra rien, sinon les images sinistres qui jalonnent la déroute française. Secourable aux prisonniers encore sous le choc, il s'interroge sur l'esprit du paysage et sur ceux qui lui ont donné forme, ces anciens vainqueurs qu'a balayés "l'étrange défaite".

01/2014

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Littérature étrangère

Le coeur aventureux 1929. Notes prises de jour et de nuit

"On ne connaissait jusqu'ici en France, dans une traduction d'Henri Thomas, que la seconde version du Coeur aventureux. L'oeuvre que nous présentons est toute différente, et une vingtaine de pages seulement se retrouvent dans la seconde version : encore sont-elles souvent l'objet de modifications. La première version n'est donc pas une esquisse sur laquelle Jünger se serait livré ensuite à une activité de réécriture, c'est un texte autonome et d'une grande nouveauté pour le lecteur français. On y trouve des récits de rêve et de courtes nouvelles fantastiques comme dans la seconde, mais aussi des souvenirs d'enfance, des aperçus de critique littéraire - et des mouvements de mauvaise humeur nationaliste qui rappellent que Jünger fut quelques années un polémiste virulent. Ce livre, qui permet de mieux comprendre l'évolution de l'auteur, des Orages d'acier aux Falaises de marbre, est considéré par Jünger lui-même comme l'illustration d'une vision expressionniste du monde, avant l'évolution vers le surréalisme de la seconde version", Julien Hervier.

03/1995

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 2, 1939-1948

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 1, 1914-1918

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Récits de voyage

Voyage atlantique. Journal de voyage

Il y a peu d'écrivains que leurs lecteurs puissent suivre au jour le jour, dans leurs travaux, leurs lectures ou leurs promenades. André Gide était de ceux-là. Ernst Jünger l'est sans aucun doute. Les lecteurs de Jardins et Routes et du Journal le savent. On pouvait croire pourtant qu'il fallait à Jünger des événements, un climat extraordinaire : la guerre. Tous ceux qui le suivront dans ce Voyage atlantique verront qu'il n'en est rien et que le regard de Jünger fait jaillir l'intérêt des moindres choses, des objets les plus pacifiques. Si on a bien voulu accompagner Goethe en Italie, Gide au Congo, qui ne voudra être le compagnon de croisière de Jünger autour de la Méditerranée et le long des rivages de l'Amérique du Sud ? Même quand il se fait grave, son monologue ne se départit jamais du ton de la familiarité et, sous une apparente froideur, se cachent une tendresse et une attention du monde exceptionnelles.

01/2012

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Littérature étrangère

LANCE PIERRES

Ce roman d'Ernst Jünger raconte la jeunesse d'un jeune villageois de Basse-Saxe, Clamor Ebling, qui, à treize ans, quitte l'univers paisible et rêveur de sa campagne pour entrer comme interne dans le lycée d'une grande ville du Harz où il accomplira le dur apprentissage qui doit le mener au seuil de la vie adulte. Dès les premières pages, le lecteur se sent transporté dans le monde de l'enfance, d'une enfance mélancolique et inquiète. Pour le jeune Clamor, l'école, la pension, la ville elle-même, avec ses venelles et les secrets de ses jardins, deviendront les lieux de perpétuels combats contre la brutalité et l'absurdité d'un univers dont les clés lui échappent encore. Avec Le lance-pierres, Ernst Jünger nous livre une nouvelle facette de son immense talent. Cette fois, le symbolisme des Falaises de marbre, d'Héliopolis et des Abeilles de verre a cédé la place à un récit empreint d'une prenante nostalgie. Dans Le lance-pierres, l'auteur a recréé l'Allemagne d'avant la guerre de 14 dans une petite ville de garnison où le XIXe siècle n'en finit plus de mourir. Dans ce monde à la veille de s'écrouler, un enfant cherche le visage de celui qu'il sera demain. Pour nous parler de lui, la voix d'Ernst Jünger s'est voilée parfois jusqu'au murmure de la confidence.

09/1974

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Littérature étrangère

Lettres du front à sa famille 1915-1918. Avec un choix de réponses de ses parents et de Friedrich Georg Jünger

En août 1914, âgé de 19 ans, Ernst Jünger s'engage dans l'armée allemande. Du front, il écrit régulièrement à ses parents et à son frère Friedrich Georg. Si son courrier rend compte de ses difficultés pratiques et de la fatigue quotidienne, il témoigne par ailleurs de sa passion naissante pour l'entomologie. Ces lettres, en dessinant le portrait d'un jeune engagé animé de convictions nourries de références à la culture classique, constituent un document précieux par la dimension humaine dont elles enrichissent cette expérience exceptionnelle de la guerre.

02/2016

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Pléiades

Journaux de guerre. Coffret en 2 volumes : Tome 1, 1914-1918 ; Tome 2, 1939-1948

Coffret de deux volumes vendus ensemble

02/2008

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Littérature étrangère

Feu et sang. Bref épisode d'une grande bataille

Publié en 1925, ce texte majeur de Ernst Jünger est traduit pour la première fois en français ; il constitue un document exceptionnel sur la Première Guerre mondiale, dans la ligne d'Orages d'acier. A l'heure où l'on découvre le traumatisme initial qu'a provoqué la " guerre de Quatorze " pour la civilisation du Xxe siècle, ce livre est un témoignage sans concessions qui révèle non seulement l'horreur sans phrase de la guerre industrielle, mais la psychologie prodigieuse et terrifiante de ceux qui en furent les protagonistes et les victimes.

07/1998

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Histoire de France

Sur les otages

21 août 1941 : l'aspirant Moser est mortellement blessé à la station de métro Barbès-Rochechouart par deux jeunes résistants qui disparaissent sans être identifiés. C'est le premier d'une longue série d'attentats qui déclencheront de sanglantes représailles allemandes. Otto von Stülpnagel, gouverneur militaire de la France occupée, d'un naturel scrupuleux et indécis, est soumis aux pressions impitoyables de Hitler et de Keitel, le commandant en chef de la Wehrmacht, qui réclament toujours plus d'exécutions d'otages. Opposé à cette politique qu'il condamne pour des raisons aussi bien humanitaires que tactiques, il louvoie, marchande mais ne parvient pas à faire entendre sa voix. Conscient de sa lourde responsabilité, il demande à un brillant officier de son état-major, l'écrivain Ernst Jünger, de rédiger un rapport sur ses vains efforts. Jünger a ainsi accès aux dernières lettres des fusillés de Châteaubriant, dont celle de Guy Môquet : profondément ému par le courage et la noblesse de ces témoignages, il décide de leur rendre hommage en les traduisant en allemand. On croyait ces textes perdus, car Jünger les avait brûlés après l'échec de l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, mais une copie a été miraculeusement sauvegardée. A la suite de son rapport, on découvrira ici, retraduites en français et s'ajoutant à celles que l'on connaissait déjà, une dizaine de lettres totalement inédites qui viennent les compléter en leur apportant un éclairage nouveau.

02/2015

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Littérature française (poches)

Mon ami Junger

Mon ami Junger se lit comme une version moderne de Jacques le Fataliste et son maître, de Diderot : multipliant les saynètes invraisemblables, avec les mêmes personnages centraux, le narrateur et [son] ami Junger, le roman fait voler en éclats les règles du genre pour imposer les siennes. Point d'action à proprement parler, mais une réflexion constante, maligne et déroutante, sur la société, ses dérives et ses travers. De lecture plaisante, Mon ami Junger n'offre pas moins un regard faussement naïf et finement avisé sur notre monde et nos choix de vie.

01/2020