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Finkielkraut

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Actualité et médias

Le messager européen N4

Alain Finkilekraut, Editorial Vaclav Belohradsky, Sur le sujet dissident La normalisation des langues Jean Molino, Remarques critiques sur la réforme de l'orthographe Hector Bianciotti, La culture et la langue Lakis Proguidis, La tentation du bas Jean Métellus, Le futur français s'écrit à Haïti Alain Finkielkraut, L'esprit du temps par lui-même La responsabilité des lettres et le monde qui vient Danièle Sallenave, A l'origine : les livres Michel Deguy, Le culturel, l'éducation, l'ouvre Andrei Plesu, Talent et sagesse Claude Roëls, L'éducation productive selon Goethe L'école, toujours l'école Joël Gaubert, Le tournant communicationnel de l'école Correspondance Catherine Clément, Le signe qui tue Czeslaw Milosz, Quatre poèmes L'interminable écriture de l'extermination Béatrice Berlowitz, Comme des moutons à l'abattoir... Alain Finkielkraut, Le combat avec l'ange Elisabeth de Fontenay, Timeo Wajda et Korczac ferentem Hommes en de sombres temps Jürgen Serke, Portrait d'Hugo Sonnenschein Petr Král, Fragment (en souvenir de Jan Skácel)

11/1990

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Actualité politique

La Lutte pour la classe de Rimbaud. Contre Finkielkraut et son Action française

Dans cet essai de philosophie politique Alain Jugnon analyse le positionnement d'Alain Finkielkraut, figure médiatique, qui depuis 20 ans déjà banalise un discours d'extrême droite. Dans ce texte enlevé l'auteur démontre que Finkielkraut porte et diffuse une parole fasciste et un discours raciste. L'auteur le fait de façon académique avec de nombreuses références à des philosophes critiques contemporains (Deleuze, Stiegler), ou plus classiques (Nietzsche) et des auteurs historiques de l'extrême droite française (Maurras, etc.) dont il montre les influences théoriques sur Finkielkraut. Un ouvrage indispensable pour comprendre de quelle façon le discours fasciste en tant que pôle idéologique ressourcé et contemporain a antenne ouverte même sur le service public.

06/2022

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Philosophie

L'ingratitude. Conversation sur notre temps avec Antoine Robitaille

" L'homme contemporain ne se pense plus comme un héritier. Il se veut délivré du donné ; il n'exerce sa vigilance qu'à l'encontre des vieux démons, et quand il cède aux injonctions du devoir de mémoire, c'est pour constater la supériorité de la conscience actuelle sur un passé ténébreux tissé de préjugés, d'exclusions et de crimes. A délier ainsi l'être de l'héritage, est-on, comme le croit notre temps, plus lucide, plus ouvert et plus libre ? Voilà la question à laquelle s'efforce de répondre cette conversation silencieuse. La conversation a été menée, avec une ténacité inlassable, par mon ami québécois, Antoine Robitaille. Le silence et la patience m'ont été nécessaires pour passer de la parole vive à la pensée vivante d'un livre dont les lieux, les thèmes et son sujet, sont nés d'une conversation de l'amitié. "

11/2000

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Philosophie

La cause animale. Débats pour y voir plus clair

Dans quelles conditions élevons-nous et abattons-nous les bêtes que nous mangeons ? Que penser de la corrida ? Quelles sont les responsabilités des hommes vis-à-vis des animaux ? De nos assiettes à la scène politique, la cause animale est désormais au coeur des débats. Cet ouvrage rassemble les échanges de personnalités venues d'horizons divers, dont les vues s'opposent et se complètent. Leurs désaccords nous permettent d'interroger notre rapport aux animaux, de réfléchir et d'affirmer nos choix, pour demain.

01/2021

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Critique littéraire

Ce que peut la littérature

À partir d'une sélection d'entretiens réalisés pour l'émission " Répliques " diffusée depuis plus de vingt ans sur France Culture, Alain Finkielkraut nous propose un libre parcours dans les littératures françaises et étrangères, classique et contemporaines, à travers les échanges passionnés et érudits de ses invités.

02/2008

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Histoire internationale

Comment peut-on être croate ?

"La spécificité du XXe sièlce réside non dans la tragédie - toutes les époques ont connu la tragédie - mais dans le cauchemar, c'est-à-dire la dénégation de la tragédie elle-même. A l'horreur vécue s'ajoute le refus idéologique d'en admettre l'existence. "La guerre de Troie n'a pas eu lieu", telle et la contribution propre de notre siècle à l'histoire de l'épouvante. On pouvait espérer qu'avec l'effondrement du communisme, une telle conjoncture ne serait plus possible. Il faut en rabattre : le cauchemar du XX ? siècle n'est pas terminé, c'est aux Croates et aux Bosniaques d'en faire l'épreuve. Je les ai défendus d'autant plus ardemment qu'ils vivent une double souffrance : d'une part, celle d'être les victimes d'une guerre criminelle et, d'autre part, celle de voir la vérité même de leur souffrance niée ou calomniée. Camus disait que "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Français en tête, les démocrates de tous les pays ont célébré le triomphe de leurs valeurs en ajoutant au malheur de la Croatie et de la Bosnie. D'où cette question politique et philosophique : "Pourquoi le cauchemar du XX ? siècle a-t-il survécu à la chute du Mur de Berlin ? "" Alain Finkielkraut.

11/1992

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Philosophie

La mémoire vaine. Du crime contre l'humanité

"Contre l'oubli de ce qui fut, il est toujours possible de faire appel, et de réveiller la mémoire. Contre une mémoire qui, au lieu d'acquitter notre dette envers les morts, met le passé à la disposition des vivants, leur sert de supplément d'âme, flatte leur bonne conscience, conforte leurs certitudes idéologiques, entretient l'époque dans son mélange si caractéristique de cynisme et de sentimentalité, contre une telle mémoire, il n'y a plus aucun recours. Avec le procès de Klaus Barbie, la mémoire des survivants a bien retardé le moment où les victimes du nazisme, de réelles, deviendront historiques. Mais si c'était pour les livrer à l'actualité futile ou pour redonner vigueur et légitimité à une représentation de l'Homme que récuse précisément la vertigineuse notion de crime contre l'humanité, alors à quoi bon ? La mémoire a certes triomphé de l'oubli, mais c'est une mémoire vaine". Alain Finkielkraut.

08/2015

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Littérature française

A la première personne

"Réactionnaire, disent-ils. Le moment m'a donc semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance. Il ne s'agit en aucune façon pour moi de rabattre la connaissance sur la confession et de défendre une vérité purement subjective. Je ne choisis pas, à l'heure des comptes, de me retrancher dans la forteresse imprenable de l'autobiographie. Je joue cartes sur table, je dis d'où je parle, mais je ne dis pas pour autant : "A chacun sa vision des choses". Le vrai que je cherche, encore et toujours, est le vrai du réel : son élucidation reste à mes yeux prioritaire. Cependant, comme l'a écrit Kierkegaard : "Penser est une chose, exister dans ce qu'on pense est autre chose". C'est cet "autre chose" que j'ai voulu mettre au clair en écrivant, une fois n'est pas coutume, à la première personne". Alain Finkielkraut.

09/2019

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Philosophie

Des animaux et des hommes

"Aujourd'hui, notre pitié ne s'arrête plus à l'humanité. Elle continue sur sa lancée. Elle repousse les frontières. Elle élargit le cercle du semblable. Quand un coin du voile est levé sur l'invivable existence des poules, des vaches ou des cochons dans les espaces concentrationnaires qui ont succédé aux fermes d'autrefois, l'imagination se met aussitôt à la place de ces bêtes et souffre avec elles. L'homme moderne est tiraillé entre une ambition immense et une compassion sans limite. Il veut être le Seigneur de la Création et il découvre progressivement en lui la faculté de s'identifier à toutes les créatures. Ainsi s'explique l'irruption récente de la cause animale sur la scène politique. La nouvelle sensibilité aux animaux aura-t-elle le pouvoir de changer la donne ou l'impératif de rentabilité continuera- t-il à faire la loi, en dépit de tous les cris du coeur ?" A. F.

09/2018

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Philosophie

La Sagesse de l'amour

Il existe, dans de nombreuses langues, un mot qui désigne à la fois l'acte de donner et celui de prendre, la charité et l'avidité, la bienfaisance et la convoitise - c'est le mot : amour. Mais qui croit encore au désintéressement ? Qui prend pour argent comptant l'existence de comportements bénévoles ? Depuis l'aube des Temps Modernes, toutes les généalogies de la morale font dériver la gratuité de la cupidité, et les actions nobles du désir d'acquisition. Il n'est pas sûr cependant qu'en reléguant l'amour du prochain dans la sphère de l'illusion, nous soyons mieux à même de penser le réel. Il se peut au contraire que nous ayons besoin de ce concept démodé, et d'une autre intrigue que celle de la possession, pour comprendre la relation originelle à autrui et, à partir de là, aussi bien le rapport amoureux que la haine de l'autre homme. En s'inspirant de l'œuvre d'Emmanuel Lévinas, Alain Finkielkraut interroge d'un seul tenant les grandes expériences collectives de notre modernité et le rapport à l'Autre dans la vie individuelle. Philosophie sans doute, mais philosophie dramatisée par des personnages concrets, et par la présence de la littérature qui, à travers Flaubert, James et surtout Proust, est traitée ici en moyen de connaissance de l'homme.

07/2003

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Philosophie

L'imparfait du présent

" Ne pas écrire un journal, ne pas tomber dans la chronique, ne pas tenir le registre de mes premiers mouvements, ne pas fixer chacune de mes impressions, ne pas thésauriser mes humeurs, mais déchiffrer comme l'énigme du Sphinx chaque interpellation par les circonstances. Remplacer l'éternelle question " Qu'est-ce que... ? " par l'inlassable question " Qu'est-ce qui se passe ? " Extraire le mémorable du flot de l'actualité. Tenir les détails en haute estime. Chercher la vérité dans ce qui apparaît et non derrière les apparences. Confronter sans relâche la fatalité des processus à l'imprévisibilité de la conjoncture. Renoncer, pour interroger les événements, au désir de surplomber une fois pour toutes l'histoire : voilà les principes que j'ai essayé de mettre en œuvre tout au long de la première année de ce qu'il est convenu d'appeler le troisième millénaire... "

12/2003

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Actualité médiatique internati

Après la littérature

"Nous sommes entrés dans l'âge de l'après-littérature. Le temps où la vision littéraire du monde avait une place dans le monde semble bel et bien révolu. Non que l'inspiration se soit subitement et définitivement tarie. De vrais livres continuent d'être écrits et imprimés, mais ils n'impriment pas. Ils n'ont plus de vertu formatrice. L'éducation des âmes n'est plus de leur ressort. Ils s'adressent à des lecteurs qui, avant même d'entrer dans la vie, refusent de s'en laisser conter et regardent l'Histoire et les histoires avec la souveraine intelligence que la victoire totale sur les préjugés leur confère. Rançon de cette outrecuidance, le faux prend possession de la vie. Non seulement le présent règne sans partage mais il s'imagine autre qu'il n'est. A force de se raconter des histoires, il se perd complètement de vue. Les scénarios fantasmatiques qu'il produit en cascade lui tiennent lieu de littérature. Néoféminisme simplificateur, antiracisme délirant, oubli de la beauté par la technique triomphante comme par l'écologie officielle, déni de la contingence tout au long de la pandémie qui nous frappe : le mensonge s'installe, la laideur se répand, l'art est en train de perdre la bataille. C'est un crève-coeur". Alain Finkielkraut

09/2021

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Philosophie

Une voix vient de l'autre rive

Le passé parle au présent. Il s'adresse à nous. Il nous interpelle. Il réclame. Mais comment le présent doit-il répondre ? Comment être au rendez-vous ? Comment distinguer, dans l'obsession des années noires, la fidélité du simulacre et la vigilance de l'instrumentalisation ? Que faire, maintenant que la mémoire d'Auschwitz n'a plus d'ennemis déclarés, pour en soustraire l'exercice à ses amis désinvoltes ou inquiétants ? Que faire pour éviter à la fois la crispation et la manipulation ? Ceci, au moins : tendre l'oreille ; accueillir les voix venues de l'autre rive.

02/2002

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Actualité et médias

Au nom de l'autre. Réflexions sur l'antisémitisme qui vient

Il faut du courage pour porter une kippa dans ces lieux féroces qu'on appelle cités sensibles et dans le métro parisien ; le sionisme est criminalisé par toujours plus d'intellectuels, l'enseignement de la Shoah se révèle impossible à l'instant même où il devient obligatoire, la découverte de l'Antiquité livre les Hébreux au chahut des enfants, l'injure " sale juif " a fait sa réapparition (en verlan) dans presque toutes les cours d'école. Les Juifs ont le cœur lourd et, pour la première fois depuis la guerre, ils ont peur.

09/2003

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Philosophie

Qu'est-ce que la France ?

Notre question n'est plus, comme au temps de Renan. Qu'est-ce qu'une nation : qu'est ce que la France et que doit-elle devenir une nation ou une société résolument postnationale ?. A l'heure de la mondialisation, c'est-à-dire d'un immense bouleversement technique, économique et démographique. Dans, quelle communauté faut-il que Ies hommes vivent dans une patrie charnelle ?. Une France désencombrée de la francité un espace polymorphe, sans identité assignable convient-il. pour accueillir dignement l'Autre, d'évider ou de perpétuer le soi du chez-soi ?. La réponse à ces questions fondamentales si réponse il va, ne peut naître que de L'échange, de la dispute, de la confrontation des points de vue. Nous, sommes à la croisée des chemins, il nous incombe, quand il est encore temps de choisir en toute connaissance de cause

09/2008

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Philosophie

L'interminable écriture de l'Extermination

Dans cette société de l'accusation perpétuelle et de l'expiation tapageuse qui arraisonne à tour de bras les fameuses heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, je me prends parfois à rêver d'une mémoire sans oriflamme ni destrier, d'une mémoire pédestre, modeste, discrète, silencieuse ou qui ne fasse pas d'autre bruit que celui des pages que l'on tourne dans le colloque singulier de la lecture. Comment parler de la Shoah sans tout mélanger ni sacrifier les exigences du jour ? Quelles leçons tirer de cet événement proprement incroyable ? Comment penser le mal, la radicalité du mal, la banalité du mal, l'industrialisation du mal, sans abandonner au mal tout l'espace de l'immortalité ? Ces dialogues que voici sont nés de ces interrogations et de ce scrupule.

06/2012

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Pédagogie

La querelle de l'école

Comme pour Ce que peut la littérature et Qu'est-ce que la France ? Les textes de ce volume proviennent de l'émission " Répliques ", animée par Alain Finkielkraut sur France Culture. Ils invitent le lecteur à une plongée dans l'une des plus difficiles et pressantes questions de notre temps.

03/2009

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Philosophie

L'identité malheureuse

L'immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l'Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l'altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d'être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu'aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l'art de lire par l'interconnexion permanente et qui proscrit l'élitisme culturel au nom de l'égalité, s'il est encore possible d'hériter et de transmettre.

10/2013

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Philosophie

La seule exactitude

Les années trente, dit-on, sont de retour. La droite intégriste et factieuse occupe la rue, l'ordre moral sort des catacombes, la crise économique pousse à la recherche d'un bouc émissaire et l'islamophobie prend le relais de l'antisémitisme. Cette analogie historique prétend nous éclairer : elle nous aveugle. Voulant lire ce qui arrive à la lumière de ce qui est arrivé, elle en occulte la nouveauté inquiétante. Montrer que nous vivons un tournant historique, paradoxalement masqué par la référence incessante à l'Histoire ; appréhender ce moment crucial dans ce qu'il a d'irréductible au répertoire de nos vicissitudes : tel est le pari de ce livre. Et l'enjeu est existentiel autant qu'intellectuel. Si, comme l'écrit François Mauriac, "l'épreuve ne tourne jamais vers nous le visage que nous attendions", il nous incombe d'être à l'heure au rendez-vous et de regarder en face le visage que nous n'attendions pas. Dans une époque qui tend à se prendre pour une autre, l'exactitude devient la tâche prioritaire de la pensée. A. F.

09/2015

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Philosophie

La défaite de la pensée

Malaise dans la culture. Car la culture, c'est la vie avec la pensée. Et on constate aujourd'hui qu'il est courant de baptiser culturelles des activités où la pensée n'a aucune part. Des gestes élémentaires aux grandes créations de l'esprit, tout devient ainsi prétendument culturel. Pourquoi alors choisir la vraie culture, au lieu de s'abandonner aux délices de la consommation et de la publicité, ou à tous les automatismes enracinés dans l'histoire ? Certes, nul ne sort plus son revolver quand il entend le mot " culture ". Mais, champions de la modernité ou apôtres de la différence, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui, lorsqu'ils entendent le mot " pensée ", sortent leur culture. Une question simple est à l'origine de ce livre : comment en est-on arrivé là ?

06/2006

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Critique littéraire

Un coeur intelligent. Lectures

"Le roi Salomon suppliait l'Eternel de lui accorder un coeur intelligent. Au sortir d'un siècle ravagé par les méfaits conjoints de la bureaucratie, c'est-à-dire d'une intelligence purement fonctionnelle, et de l'idéologie, c'est-à-dire d'une senti-mentalité binaire indifférente à la singularité des destins individuels, à quelle instance adresser cette prière ? Ce livre répond : à la littérature. Me fiant à mon émotion, j'ai choisi neuf titres : "La Plaisanterie" de Milan Kundera, "Tout passe" de Vassili Grossman, "Histoire d'un Allemand" de Sebastian Haffner, "Le Premier Homme" d'Albert Camus, "La Tache" de Philip Roth, "Lord Jim" de Joseph Conrad, "Les Carnets du sous-sol" de Fédor Dostoïevski, "Washington Square" de Henry James et "Le Festin de Babette" de Karen Blixen. Et je me suis efforcé de mettre dans mes lectures tout le sérieux, toute l'attention que requiert le déchiffrement des énigmes du monde ". Alain Finkielkraut.

10/2010

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Philosophie

Nous autres, modernes. Quatre leçons

" Descartes non lu nous détermine que nous le voulions ou non ", écrit Hans Jonas. A quoi Descartes nous détermine-t-il ? Hier encore, il était possible de répondre : à nous rendre méthodiquement, polytechniquement maîtres de toutes choses pour soulager le sort des hommes et rendre leur vie plus agréable. Mais voici que les réalités nées de la philosophie de l'homme moderne s'ingénient à contredire les ambitions de cette philosophie, à transformer ses promesses en menaces, à fonctionner pour elles-mêmes. Il est devenu difficile d'opposer, sans autre forme de procès, les calculs de la raison aux ténèbres de la superstition car les processus que la raison déchaîne n'ont rien de raisonnable. Cette surprise philosophique réservée à la philosophie, cet ébranlement de la modernité par elle-même, inlassablement Alain Finkielkraut les explore et les interroge. Aux questions que l'intelligence pose de sa propre initiative, selon son projet ou ses plans, et auxquelles elle met le monde en demeure de répondre, il préfère les questions que le monde pose et impose à une intelligence qui n'en peut mais. Par là, il rejoint Michelet : " J'ai toujours eu l'attention de ne jamais enseigner que ce que je ne savais pas. J'avais trouvé ces choses comme elles étaient alors dans ma passion, nouvelles, animées, brûlantes, sous le premier attrait de l'amour. "

09/2008

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Philosophie

L'imparfait du présent. Pièces brèves

" Ne pas écrire un journal, ne pas tomber dans la chronique, ne pas tenir le registre de mes premiers mouvements, ne pas fixer chacune de mes impressions, ne pas thésauriser mes humeurs, mais déchiffrer comme l'énigme du Sphinx chaque interpellation par les circonstances. Remplacer l'éternelle question " Qu'est-ce que... ? " par l'inlassable question " Qu'est-ce qui se passe? ". Extraire le mémorable du flot de l'actualité. Tenir les détails en haute estime. Chercher la vérité dans ce qui apparaît et non derrière les apparences. Confronter sans relâche la fatalité des processus à l'imprévisibilité de la conjoncture. Renoncer, pour interroger les événements, au désir de surplomber une fois pour toutes l'histoire... Voilà les principes que j'ai essayé de mettre en œuvre tout au long de la première année de ce qu'il est convenu d'appeler le troisième millénaire. "

03/2002

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Philosophie

Et si l'amour durait

"Que nous soyons réactionnaires ou progressistes, tournés nostalgiquement vers le passé ou résolument vers l'avenir, nous sommes tous modernes en ceci que nous revendiquons et que nous exerçons la liberté d'aimer qui nous voulons, comme nous voulons et le temps qu'il nous plaît. Nous sommes, autrement dit, les maîtres des engagements que nous contractons. Cette souveraineté nous comble mais elle nous confronte aussi, sans dérobade possible, aux questions qui tourmentaient la princesse de Clèves : suffit-il d'aimer pour savoir aimer ? L'amour est-il lui-même aimable, digne d'estime et de confiance ? On peut traiter ces questions par la statistique et les sciences sociales. Sans mésestimer l'utilité de telles approches, j'en ai choisi une autre : la littérature. Après Madame de La Fayette, Ingmar Bergman, Philip Roth et Milan Kundera ont été mes éclaireurs".

04/2013

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Philosophie

L'Humanité perdue. Essai sur le XXe siècle

Ce livre est, d'un bout à l'autre, hanté par les événements qui font du XXe siècle la plus terrible période de l'histoire des hommes. Il ne se veut ni panorama, ni bilan, mais méditation obstinée et narration inédite de ce qui, depuis 1914, est advenu à l'humanité et plus précisément à cette idée d'humanité si difficilement conquise par les Temps modernes. Il cherche à comprendre pourquoi l'affirmation la plus radicale de l'unité du genre humain a pu, comme son désaveu le plus fanatique, produire un univers concentrationnaire. A la fois mortelle et meurtrière, l'idée d'humanité ne peut plus être maniée ni pensée innocemment. Il nous faut la défendre et la concevoir autrement, veiller à ce qu'elle vive et faire en sorte qu'elle ne recommence pas à tuer.

02/2007

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Philosophie

L'INGRATITUDE. Conversation sur notre temps

"L'homme contemporain ne se pense plus comme un héritier. Il se veut délivré du donné ; il n'exerce sa vigilance qu'à l'encontre des vieux démons, et, quand il cède aux injonctions du devoir de mémoire, c'est pour constater la supériorité de la conscience actuelle sur un passé ténébreux tissé de préjugés, d'exclusions et de crimes. A délier ainsi l'être de l'héritage, est-on, comme le croit notre temps, plus lucide, plus ouvert et plus libre ? Voilà la question à laquelle s'efforce de répondre cette conversation silencieuse. La conversation a été menée, avec une ténacité inlassable, par mon ami québécois Antoine Robitaille. Le silence et la patience de l'écriture m'ont été nécessaires pour passer de la parole vive à la pensée vivante. Mais plus le silence est pur, et plus il est habité. Plus on rumine et plus on dialogue. Ce livre doit à toutes les conversations de l'amitié ses lieux - l'Europe centrale, Israël, le Québec, les Etats-Unis, la France -, ses thèmes - les petites nations, le destin des langues, la transmission, l'amour du monde, le multiculturalisme, la mort de l'admiration - et son sujet : l'art d'hériter ou ce qu'il en reste à l'âge ingrat de la démocratie radicale". Alain Finkielkraut.

01/1999

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Philosophie

Penser le XXème siècle

Avec le sens de la prophétie qui l'habitait, Victor Hugo faisait s'exclamer en ces termes euphoriques l'étudiant Enjolras dans ses Misérables (1862) : " Citoyens, le XIXe siècle est grand mais le XXe sera heureux. Alors plus rien de semblable à la vieille histoire, on n'aura plus à craindre comme aujourd'hui une conquête, une invasion, une rivalité de nations à main armée, une interruption de civilisation dépendant d'un mariage de rois, et l'échafaud et le glaive, et les batailles et tous les brigandages du hasard dans la forêt des événements. On pourrait presque dire : il n'y aura plus d'événements. On sera heureux. " Un siècle plus tard, c'est un autre constat que lui opposent les philosophes. " Il n'y aura pas d'histoire universelle conduisant de la barbarie à l'humanité mais bien une histoire universelle conduisant de la fronde à la bombe H ", lui rétorque ainsi laconiquement Théodor Adorno. Que s'est-il donc passé entre l'utopie hugolienne et ce retour au réel " inhumain " ? Comment le XXe siècle a-t-il mis un abîme entre Victor Hugo et nous ? Comment pouvons nous penser cet abîme et donc ce siècle ? Tel est l'objet de cet essai. Ce livre est né d'un cours en 8 leçons prononcé au sein du département Humanités et sciences sociales de l'Ecole polytechnique par Alain Finkielkraut de 1998 à 2000 devant trois promotions successives d'étudiants. Il s'adresse en fait à tous ceux qui, à l'heure de sa " fin " ou de son " repli ", souhaitent " penser " le XXe siècle, ses acteurs et ses enjeux.

05/2001

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Actualité médiatique internati

L'après littérature

"Nous sommes entrés dans l'âge de l'après littérature. Le temps où la vision littéraire du monde avait une place dans le monde semble bel et bien révolu. Non que l'inspiration se soit subitement et définitivement tarie. De vrais livres continuent d'être écrits et imprimés, mais ils n'impriment pas. Ils n'ont plus de vertu formatrice. L'éducation des âmes n'est plus de leur ressort. Ils s'adressent à des lecteurs qui, avant même d'entrer dans la vie, refusent de s'en laisser conter et regardent l'Histoire et les histoires avec la souveraine intelligence que la victoire totale sur les préjugés leur confère. Non seulement le présent règne sans partage mais il s'imagine autre qu'il n'est. A force de se raconter des histoires, il se perd complètement de vue. Les scénarios fantasmatiques qu'il produit en cascade lui tiennent lieu de littérature. L'art est en train de perdre la bataille. C'est un crève-coeur".

06/2023

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Finkielkraut

Pêcheur de perles

Walter Benjamin collectionnait amoureusement les citations. Dans la magnifique étude qu'elle lui a consacrée, Hannah Arendt compare ce penseur inclassable à un pêcheur de perles qui va au fond des mers "pour en arracher le riche et l'étrange". Subjugué par cette image, je me suis plongé dans les carnets de citations que j'accumule pieusement depuis plusieurs décennies. J'ai tiré de ce vagabondage les phrases qui me font signe, qui m'ouvrent la voie, qui désentravent mon intelligence de la vie et du monde. Arendt, Kundera, Levinas, mais aussi Valéry, Canetti, Tocqueville, Nietzsche, Thomas Mann, Virginia Woolf ont été quelques-uns de mes guides. Dans leur sillage, j'ai essayé de penser à nouveaux frais l'expérience de l'amour, la mort, les avatars de la civilité, le destin de l'Europe, la fragilité de l'humour, le monde comme il va et surtout comme il ne va pas. A. F.

01/2024

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Philosophie

Le nouveau désordre amoureux

Deux écrivains s'en prennent aux schémas directeurs d'un discours puritain sur la sexualité. Véhéments et perspicaces, ils font alterner l'analyse la plus rigoureuse et les exemples les plus provocants, afin de démontrer la tendance, normalisatrice, donc, totalitaire, des théories de la sexualité. Ils défendent le droit à l'existence de tous les plaisirs, y compris la jouissance sentimentale !

10/1997