Recherche

Gérard Genette

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Gérard Genette. Une poétique ouverte

Il est aujourd'hui indispensable de connaître les idées de ceux - critiques, essayistes, linguistes, philosophes et écrivains - sur qui s'appuient les lectures modernes des œuvres littéraires. La collection Référence se propose de faciliter l'accès à leur pensée : - en la replaçant dans son contexte ; - en regroupant autour des mots clés les concepts principaux ; - en dégageant son actualité.

10/1998

ActuaLitté

Erotique

Ginette

Toute sa vie, Ginette a fait commerce de son corps, et sa PME n'a jamais connu la crise. Pourtant, en racolant à l'écart des proxos, souteneurs et autres maquereaux, il aurait pu lui en arriver des misères. Les michetons, c'est pas tous des cadeaux ! Entre les pervers violents et les psychopathes du tobozo, elle aurait pu y laisser sa peau. Heureusement que Léon, commicroque à la maison poulaga, l'avait prise sous son aile. Ah, celui-là, ça se pourrait bien qu'elle en soit mordue ! Mais bon, il y avait aussi de quoi se poiler dans le métier avec les petites misères sexuelles de la gent masculine. Molosse maso, radin à binocles, orphelin pleurnichard, lapin précoce, peine-à-jouir, trop bien monté, narcisse mutique et yogi tantrique... Que des barres de rire ! Aujourd'hui, elle a beau être à la retraite, elle ne s'en garde pas moins quelques vieux clients sous la couette ; le croulant assidu, l'obsédé freluquet, le mateur coquet et le baron galant qui, lui, la verrait bien décorée de la liaison d'honneur ! C'est qu'elle en donne encore du bonheur, l'ancienne tapineuse au grand coeur ! Comme quoi, qu'on soit jeunot ou pépé, c'est encore dans les vieux pots qu'on balance les meilleures purées. Avec les confessions tout en gouaille d'une fille de joie, Florence Cestac, la cougar du neuvième art, se glisse dans la collection BD-CUL comme deux guiboles dans des bas de soie.

01/2022

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Roule, Ginette !

Vous connaissez l'histoire : la petite maison dans les bois, le vieux, la vieille, le blé ramassé dans le grenier, la galette mise à refroidir qui roule et se sauve dans la forêt, la petite chanson qui trotte dans la tête, et le renard qui finit par la dévorer ! Maintenant, imaginons que par un retournement de situation un peu magique, la vieille dame se transforme en galette et roule à travers bois vers la liberté. La petite chanson est toujours là, le lapin, le loup, l'ours aussi. Et le renard ? Vous verrez bien ! Mirion Malle et Anne Dory revisitent le classique (autant que sexiste ! ) Roule Galette pour en faire un conte éco-féministe plein d'humour et d'empowerment.

01/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Gérard Fromanger

Gérard Fromanger est à la fois le jeune peintre du début des années 1960, ami de Jacques Prévert, l'auteur, avec Jean-Luc Godard, d'un célèbre film-tract, réalisé dans l'effervescence des événements de Mai 68, une figure importante du mouvement de la Figuration narrative, ainsi que l'artiste commenté par Gilles Deleuze, Michel Foucault et Félix Guattari. Son nom évoque des silhouettes, d'abord rouges puis multicolores, traversant un décor urbain. Par-delà ces associations, l'oeuvre de Fromanger a su être le témoin des mutations profondes de la société (marchandisation du monde, substitution des signes au réel), tout en donnant naissance à une peinture pleinement consciente d'elle-même. Cet ouvrage publié à l'occasion de l'exposition monographique du Centre Pompidou met en perspective ce double engagement en présentant plus de 150 oeuvres de l'artiste, analysées par Michel Gauthier et Olivier Zahm.

02/2016

ActuaLitté

Biographies

Gérard Philipe

"Il n'y a pas de différence entre moi et les personnages que j'incarne, si ce n'est le travail à faire et le trajet à accomplir pour rejoindre chacun d'eux". Gérard Philipe (1922-1959), figure majeure du théâtre et du cinéma des années 1950, connaît tôt des succès fulgurants sur scène. A l'écran, son incarnation de Fanfan la Tulipe en héros populaire français lui vaut une gloire internationale. Du Festival d'Avignon où il rejoint Jean Vilar au Théâtre national populaire, il transmet sa vision d'un théâtre accessible à tous. Son interprétation inoubliable des grands rôles du répertoire, le Cid, le prince de Hombourg, reste figée dans nos mémoires. L'acteur, adulé par le public, facétieux sur les tournages et en tournées internationales, défend les intérêts de ses pairs, conquis par sa générosité et son travail. Foudroyé à trente-six ans par un cancer, le Cid a désormais rejoint son mythe.

11/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Gérard Gentou

Graphiste de formation, coloriste par vocation, Gérard Gentou (1954-2014) a toujours dessiné, une façon personnelle d'honorer la nature et sa beauté. Cette oeuvre éclectique et inclassable joue avec les allégories graphiques du noir et blanc et la force vibratoire des couleurs. En émergent quatre chapitres : "L'art du jeu", les "Variations libres", "Un trait d'humour" et "L'appel de l'essentiel". Au fil des pages se révèle une histoire. Celle de Gérard Gentou.

10/2019

ActuaLitté

Cinéma

Gérard Depardieu

En 1974, Les Valseuses de Bertrand Blier révélait au grand public un acteur inconnu. Dans le rôle d'un loubard rabelaisien puisant sa nourriture dans le ventre chaud de la société de consommation, Gérard Depardieu affirmait un talent inédit, rompant avec l'imagerie d'Epinal du jeune premier, formant avec Miou-Miou et le regretté Patrick Dewaere, un trio subversif et cru. Depuis, Gérard Depardieu est rapidement devenu la colonne vertébrale du cinéma français, affichant une filmographie de "super-champion" , alignant les films les uns après les autres, se constituant au fil des ans sa propre famille de cinéastes: François Truffaut, Maurice Pialat, Bertrand Blier, Francis Veber, Claude Miller, André Téchiné... Ce livre retrace sa trajectoire fulgurante, depuis les terrains vagues de Châteauroux jusqu'au festival de Cannes. Il s'attaque aussi au mythe journalistique de la " bête d'instinct ", alors que Gérard Depardieu est avant tout un acteur à texte, le digne héritier de Louis Jouvet, l'interprète de Peter Handke et de Molière...

09/1988

ActuaLitté

Acteurs

Gérard Philipe

Il y a cent ans naissait Gérard Philipe. Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre. Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français. Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes. Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre. Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige. Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse. Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup. Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.

11/2022

ActuaLitté

Autres éditeurs (A à E)

Bonne nuit Nénette

Bonne nuit, c'est vite dit ! Car depuis trois dodos, à peine la porte refermée que Nénette se relève aussitôt. A qui la faute ? A la fillette ou à Bouh qui s'est glissé sous la couette ?

07/2023

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La Passion, Ginette

Belles à couper le souffle, Véronique, Peggy, Barbara et Lorenza ont dépassé la trentaine et se sont taillé la part du lion dans leur profession. Leur seul point faible : les hommes. Subjuguées ou dévorées, ce sont de pauvres victimes de l'amour. Elles se téléphonent et se racontent indéfiniment leurs mésaventures. En cas d'absence, le répondeur téléphonique transmet des messages de réconfort. Véronique essaie de redonner du tonus à l'une, de calmer la seconde, de conseiller à la troisième une séparation immédiate. Rien n'y fait. Que voulez-vous, c'est la passion, Ginette !

07/1984

ActuaLitté

Littérature française

Apostille

Après Bardadrac et Codicille, l’auteur livre avec Apostille le troisième volume de son abécédaire personnel. Une succession de souvenirs et de pensées qui se bousculent entre un point de vue politique, une rêverie musicale ou un avis littéraire - Flaubert, Stendhal, Proust ont une place de choix et viennent scander ce récit à tiroir. Tout est servi avec délicatesse et élégance quand il s’agit des autres et avec dérision ou pudeur quand il s’agit de soi-même. L’humour n’est pas en reste et s’inscrit comme un des dénominateurs communs de ces petites chroniques parfois nostalgiques et souvent incisives.

01/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Figures IV

Comme le suggère sans doute un titre dont la constance ne doit (presque) rien à la paresse, on trouve ici des pages aussi diverses par leur âge que par leurs thèmes, et dont la mosaïque ne se recommande que par cette diversité. Leur propos est d'esthétique en général, de poétique en particulier, de musique parfois, de peinture souvent, mais le plus spécifique en apparence y a souvent trait au plus universel, et, comme il va de soi, réciproquement. Leur disposition, quoique nullement aléatoire, n'exige aucun respect de la part du lecteur, qui s'en affranchira même assez pour négliger, s'il veut, telle ou telle étape : sauter des pages est un droit qu'on acquiert avec chaque livre, et qu'on ne saurait exercer avec trop d'ardeur, puisque - l'étymologie nous l'assure lire -, c'est choisir, et donc, bien évidemment, ne pas lire. Quelques-uns de ces objets pourtant - Stendhal, Proust, Venise - insistent, et signent.

03/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

FIGURES III

Les études qui composent ce volume s'articulent en une suite rigoureuse : Critique et poétique, Poétique et histoire, La rhétorique restreinte (ou métaphore et métonymie), Métonymie chez Proust (ou la naissance du Récit), enfin Discours du récit (pour une technologie du discours narratif) qui est un essai de méthode " appliqué " à la Recherche du Temps perdu. Discours dont la dualité et démarche se veut exemplaire : " La spécificité proustienne est irréductible, elle n'est pas indécomposable. Comme toute œuvre, comme tout organisme, la Recherche est faite d'éléments universels qu'elle assemble en une totalité singulière. L'analyser, c'est donc aller non du général au particulier, mais bien du particulier au général. Ce paradoxe est celui de toute poétique, sans doute aussi de toute activité de connaissance, toujours écartelée entre ces deux lieux communs incontournables, qu'il n'est d'objets que singuliers, e t qu'il n'est de science que du général ; toujours cependant réconfortée, et comme aimantée, par cette autre vérité un peu moins répandue, que le général est au cœur du singulier, et donc - contrairement au préjugé commun - le connaissable au cœur du mystère. "

09/1972

ActuaLitté

Critique littéraire

Esthétique et poétique

Esthétique et poétique Depuis le début de ce siècle, l'art et la littérature n'ont cessé de déborder leurs limites et de bousculer leurs catégories. Cette démarche radicale a contribué, en retour, à réveiller une théorie jusqu'alors quelque peu engourdie dans des conceptions héritées de la fin du xviiie siècle, aux confins des âges classique et romantique. Les études ici réunies témoignent de ce renouveau de l'esthétique, particulièrement dans la philosophie de tradition analytique. Leur trait commun est le caractère relativiste de leurs critères. Les " symptômes " de la relation artistique sont de l'ordre de l'usage, de la circonstance, de la fonction : il n'y a d'oeuvre qu'à la rencontre d'une intention et d'une attention. Pour le public comme pour les créateurs, l'art est aussi une pratique. George Dickie, Timothy Binkley, Nelson Goodman, Kendall Walton, Luis J. Prieto, Charles L. Stevenson, Margaret Macdonald, Michel Glowinski. Textes réunis et présentés par Gérard Genette

09/1992

ActuaLitté

Critique littéraire

Mimologiques. Voyage en Cratylie

Le roi Louis-Philippe demanda un jour à Arago, directeur de l'Observatoire : " Entre nous, êtes-vous bien, sûr que cette magnifique étoile se nomme véritablement Sirius ? " Cette question pertinente, qui vaut aussi bien par exemple, pour le chien ou la vertu, a été agitée pendant plusieurs siècles. L'une des réponses est que le nom " véritable " (Socrate dit : " naturellement juste ") de chaque chose, personne, étoile, etc. , lui convient parce qu'il lui ressemble, et que Sirius étincelle au lexique autant qu'au firmament. Mimologiques explore quelques textes inspirés par cette heureuse croyance, et qui composent, depuis Platon, un genre littéraire méconnu. Gérard Genette est né à Paris en 1930. Visiting professor à la New York University, ancien directeur d'études de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, il dirige la collection " Poétique " aux Editions du Seuil. Il est l'auteur de Bardadrac (2006) et Codicille (2009), publiés au Seuil.

05/1976

ActuaLitté

Critique littéraire

Palimpsestes. La littérature au second degré

Un palimpseste est, littéralement, un parchemin dont on a gratté la première inscription pour lui en substituer une autre, mais où cette opération n'a pas irrémédiablement effacé le texte primitif, en sorte qu'on peut y lire l'ancien sous le nouveau, comme par transparence. Cet état de choses montre, au figuré, qu'un texte peut toujours en cacher un autre, mais qu'il le dissimule rarement tout à fait, et qu'il se prête le plus souvent à une double lecture où se superposent, au moins, un hypertexte et son hypotexte - ainsi, dit-on, l'Ulysse de Joyce et l'Odyssée d'Homère. J'entends ici par hypertextes toutes les œuvres dérivées d'une œuvre antérieure, par transformation, comme dans la parodie, ou par imitation, comme dans le pastiche. Mais pastiche et parodie ne sont que les manifestations à la fois les plus visibles et les plus mineures de cette hypertextualité, ou littérature au second degré, qui s'écrit en lisant, et dont la place et l'action dans le champ littéraire - et un peu au-delà - sont généralement, et fâcheusement, méconnues. J'entreprends ici d'explorer ce territoire. Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin des textes. Celui-ci n'échappe pas à la règle : il l'expose et s'y expose. Lira bien qui lira le dernier. G. G.

03/1982

ActuaLitté

Critique littéraire

FIGURES I

Figures I rassemble dix-huit études et notes critiques écrites entre 1959 et 1965. A travers des sujets aussi divers que Proust et Robbe-Grillet, Borges et L'Astrée, Flaubert et Valéry, le structuralisme moderne et la poétique baroque, mais liées ici par un réseau continu d'implications réciproques, une question, constamment, reste posée : elle porte sur la nature et l'usage de cette étrange parole réservée (tout à la fois offerte et retenue, donnée et refusée) qu'est la littérature. La rhétorique classique, dont l'interrogation n'est pas encore refermée, voyait dans l'emploi des figures, c'est-à-dire d'un langage qui se dédouble pour cerner un espace et marquer sa distance, un des traits spécifiques de la fonction que nous appelons aujourd'hui littéraire. La littérarité de la littérature serait ainsi obscurément liée à cet espace intérieur où se trouble, et par là même se révèle, la littéralité du langage, à ce mince intervalle variable, parfois imperceptible, mais toujours actif, qui se creuse entre une forme et un sens, ouvert à un autre sens qu'il appelle sans le nommer. Mais la littérature tout entière - lettres, lignes, pages, volumes - ne dessine-t-elle pas comme une immense figure, toujours parfaite, jamais achevée, dont le texte immédiat parlerait, interrogativement, pour une signification plus distance - plus que distante - et n'offrant à déchiffrer, comme une trace sur le sol, que l'évidence de son retrait ?

05/1966

ActuaLitté

Critique littéraire

Figures V

Sinuant à travers des thèmes aussi variés que les fonctions de la critique, la Poétique d'Aristote, la cathédrale gothique, la comédie américaine, l'Esthétique de Hegel, le western classique, le jazz, la série télévisée, le réalisme et le romanesque, le détail et l'exception, le comique et le tragique, l'humour et l'ironie, Vermeer, l'art moderne et contemporain, les Mémoires d'outre-tombe, ce volume évoque à sa façon, volontairement rhapsodique, la relation, toujours instable ou ambiguë, entre les œuvres et les genres, littéraires et autres. Ses rubriques désignent des séquences plus ou moins continues de pages plus ou moins autonomes, et diversement enchaînées, avec ou sans transition. Davantage qu'un saut d'objet, chaque césure marque un suspens d'écriture et suggère à la lecture une pause à durée variable, entre soupir et point d'orgue.

02/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Métalepse. De la figure à la fiction

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur "comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes: entre 'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

01/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Fiction et diction

Théorie des genres et des œuvres, statut de la fiction, variance des régimes narratifs, fonction sémiotique du style : par ces voies diverses mais convergentes, les études de poétiques ici réunies s'efforcent de définir à nouveau frais ce que l'on a appelé, voici déjà quelques décennies, la littérarité - c'est-à-dire la dimension artistique des textes, quels que soient leur mode de présentation ou leur critère d'admission au rang des " œuvres " par une instance de lecture, individuelle ou collective. Où l'on voit la question rituelle Qu'est-ce que la littérature ? se dissoudre, et peut-être se résoudre, en celle-ci : Qu'est-ce qui fait d'un texte un objet esthétique ?

01/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Figures... Tome 1 : Figures...

Rassemble dix-huit études et notes critiques écrites entre 1959 et 1965. A travers des sujets aussi divers que Proust et Robbe-Grillet, Borges et l'Astrée, Flaubert et Valéry, le structuralisme moderne et la poétique baroque, mais liées ici par un réseau continu d'implications réciproques, une question reste constamment posée : elle porte sur la nature et l'usage de cette étrange parole réservée (tout à la fois offerte et retenue, donnée et refusée) qu'est la littérature.

01/1966

ActuaLitté

Critique littéraire

Nouveau discours du récit

Depuis la publication, en 1972, de Figures III, l'étude des structures et techniques narratives s'est largement développée dans le monde entier sur la base de ce que Gérard Genette avait proposé comme "discours du récit". Après dix ans de réflexion, l'auteur revient ici sur ses traces, proposant à la fois une relecture critique de son essai de méthode, et le bilan d'une décade de recherches en narratologie - en particulier sur le terrain crucial des rapports entre choix de mode ("point de vue") et de voix ("personne"), qui déterminent l'essentiel d'une situation narrative. Bien au-delà du modèle initial demandé à la Recherche du temps perdu, il ouvre l'enquête à tous les possibles du récit passé, présent et à venir, convaincu avec Borges que tout livre concevable, voire inconcevable, doit se trouver sur quelque rayon inconnu de l'infini littéraire. "Que vaudrait la théorie, demande-t-il, si elle ne servait aussi à inventer la pratique?" De sorte que ce Nouveau discours du récit est aussi un discours en attente de nouveaux récits: "Les critiques n'ont fait jusqu'ici qu'interpréter la littérature, il s'agit maintenant de la transformer".

11/1983

ActuaLitté

Critique littéraire

MIMOLOGIQUES. Voyage en Cratylie

Le roi Louis-Philippe demanda un jour à Arago, directeur de l'Observatoire: " Entre nous, êtes-vous bien sûr que cette magnifique étoile se nomme véritablement Sirius ? " Cette question pertinente, qui vaut aussi bien, par exemple, pour le chien ou la vertu, a été agitée pendant plusieurs siècles. L'une des réponses est que le nom " véritable " (Socrate dit: " naturellement juste ") de chaque chose, personne, étoile, etc., lui convient parce qu'il lui ressemble, et que Sirius étincelle au lexique autant qu'au firmament. Mimologiques explore quelques textes inspirés par cette heureuse croyance, et qui composent, depuis Platon, un genre littéraire méconnu.

03/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

Codicille

Invité un jour à commenter la forme, la teneur, la genèse, la « réception » critique et l'improbable statut générique de Bardadrac, l'auteur en est venu à remettre ses pas dans ses traces et, de fil en aiguille, à en prolonger le propos et le mode de disposition. Le thème autocritique initial — dont on trouve encore ici quelques marques en forme de scolies, additions, repentirs, résurgences, méandres accessoires, bras morts ou vifs — a donc tourné peu à peu en « suite » ou en « continuation » de ce qui en principe ne peut ou ne doit être ni poursuivi ni continué. Cela s'appelle sans doute aggraver son cas, mais celui-ci n'est peut-être pas si grave qu'on ne puisse l'aggraver encore sans dommage — et pour qui ?

04/2009

ActuaLitté

Beaux arts

L'oeuvre de l'art

L'art consiste en des oeuvres singulières dont le mode d'existence est soit matériel, comme celui d'un tableau, d'une sculpture ou d'un édifice, qui s'offrent directement à la perception physique, soit idéal, comme celui d'un texte littéraire ou d'une composition musicale, qui exigent pour agir le truchement de manifestations indirectes, comme une page manuscrite, un livre imprimé, une représentation scénique, une partition, ou une exécution publique ou privée. Mais les oeuvres débordent ces modes d'existence immanente par divers modes de variation qui constituent leur transcendance : une même oeuvre peut connaître plusieurs états, et chacun d'eux peut susciter plusieurs types de réception : on ne reçoit jamais deux fois le même tableau, le même poème, la même symphonie. Le caractère actif de cet accueil suppose chez le récepteur une attitude particulière qu'on peut appeler l'attention esthétique, et qui s'oriente spontanément vers une appréciation positive, négative ou neutre. L'interaction entre les aspects présentés par l'oeuvre et l'activité perceptuelle et intellectuelle de son public constitue la relation esthétique, présente chaque fois que l'art fait son oeuvre.

04/2010

ActuaLitté

Littérature française

Postscript

Dans ce nouveau livre convergent deux séries d'écrits de Gérard Genette : celle, critique et "théorique", conduite de Figures (1966) à Métalepse (2004), et celle, plus directement personnelle, ouverte depuis 2006 par une "suite bardadraque" dont le présent volume prolonge une allure vagabonde qui l'incite à qualifier cette série de "patchwork in progress". Pour autant qu'on veuille en recoudre les fragments allègrement disséminés, on y reconnaît les thèmes dominants que sont le conflit entre temps et espace, le débat entre mémoire et oubli, les relations complexes, en littérature et dans les autres arts, entre définitions de genre et perceptions de style, et l'observation souvent ironique des conduites actuelles : sociales, politiques, langagières… D'une figure à l'autre, d'une scène à l'autre, un fil conducteur pas trop secret parcourt et relie ces pages : celui d'un sentiment que Stendhal appelait "l'amitié tendre". Chemin faisant, l'auteur revient sur ses origines familiales et son parcours idéologique. Il évoque divers épisodes de ce qu'il hésite à nommer sa carrière professionnelle, moins liée que d'autres à l'institution proprement universitaire, et davantage animée par sa fonction éditoriale comme directeur de revue et de collection, qu'il éprouva toujours comme l'exercice "libéral" de sa responsabilité intellectuelle. A titre mémoriel, deux "pièces jointes" venues, la première d'un entretien par courriel à l'été 2010, la seconde d'une présentation dont l'auteur fut gratifié, pour une séance de débat, à l'automne de la même année, attestent, chacune à sa manière, d'une amicale complicité de lecture et d'écriture.

11/2016

ActuaLitté

Critique

Palimpsestes. La littérature au second degré

Palimpsestes Un palimpseste est un parchemin dont on a gratté la première inscription pour en tracer une autre, qui ne la cache pas tout à fait, en sorte qu'on peut y lire, par transparence, l'ancien sous le nouveau. On entendra donc, au figuré, par palimpsestes (plus littéralement : hypertextes), toutes les oeuvres dérivées d'une oeuvre antérieure, par transformation ou par imitation. De cette littérature au second degré, qui s'écrit en lisant, la place et l'action dans le champ littéraire sont généralement, et fâcheusement, méconnues. On entreprend ici d'explorer ce territoire. Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin des textes. Celui-ci n'échappe pas à la règle : il l'expose et s'y expose. Lira bien qui lira le dernier.

11/1992

ActuaLitté

Critique littéraire

Seuils

Il s'agit ici des seuils du texte littéraire, qu'on nommera aussi, d'un terme plus technique, le paratexte : présentation éditoriale, nom de l'auteur, titres, dédicaces, épigraphes, préfaces, notes, interviews et entretiens, confidences plus ou moins calculées, et autres avertissements en quatrième page de couverture. Car les œuvres littéraires, au moins depuis l'invention du livre, ne se présentent jamais en société sous la forme d'un texte nu : elles l'entourent d'un appareil qui le complète et le protège, en imposant au public un mode d'emploi et une interprétation conforme au dessein de l'auteur. Comme la fameuse lettre volée, cet appareil est souvent trop visible pour être perçu, et il agit en partie à l'insu de son destinataire. Et pourtant, l'enjeu en est souvent considérable : ainsi, comment lirions-nous l' " Ulysse " de Joyce s'il ne s'intitulait pas " Ulysse " ? Cette étude, la première consacrée à l'ensemble d'une pratique si importante dans les mœurs et les institutions de la République des Lettres, se veut à la fois une introduction, et une initiation à considérer de plus près ce qui, si souvent, règle en sous main nos lectures. Un slogan simple la résume et l'inspire : Attention au paratexte !

01/1987

ActuaLitté

Littérature française

Epilogue

Comme l'indique son titre, ce petit livre met un point final à la suite bardadraque qui l'a précédé, selon une fonction d'"examen" auto-critique et dans un après-coup plus ou moins tardif, que la tradition classique assignait comme définitive et forclusive. La sagesse populaire, qui craint à juste titre les suppléments inutiles et les promesses en l'air, dit en pareil cas : "N'épiloguons pas", ou parfois, et plus bizarrement : "N'anticipons pas". Je vais donc épiloguer un peu, mais pas trop, dans un autre désordre à bâtons rompus et sous le signe paradoxal de la convergence des temps, sans éviter quelques détours à fins de repentirs ambigus, d'aggravations provocantes ou de diversions hasardeuses, et non sans anticiper parfois, mais pas de beaucoup, on verra bien quoi.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Visions de Gérard

"Pendant les quatre premières années de ma vie, tant qu'il vécut, je ne fus pas Ti Jean Duluoz, je fus Gérard, le monde fut son visage, la fleur de son visage, sa pâleur, son corps voûté, la façon qu'il avait de vous briser le coeur, sa sainteté et les leçons de tendresse qu'il me donnait." Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, dans le quartier canadien-français de Lowell. Jack Kerouac fait revivre dans ces pages, sans doute les plus émouvantes de son oeuvre, sa petite enfance passée en compagnie de son frère aîné, Gérard. Cet être d'exception mourut à neuf ans mais son attention aux hommes et aux animaux influença la vie entière de l'auteur. En mêlant aux anecdotes sur ses parents et ses voisins le souvenir des joies et des souffrances de Gérard, Kerouac nous livre, dans une langue drue et imagée, imprégnée de lyrisme, l'expression la plus achevée de son message poétique et métaphysique.

04/1972