Recherche

Georges Bernanos écrivain

Extraits

ActuaLitté

Biographies

Vivre et mourir avec Georges Bernanos

Le spécialiste français de Georges Bernanos présente une biographie de lauteur avec son style si singulier. De Bernanos, le lecteur va suivre les traces de sa vie, du Brésil ou Sébastien Lapaque sest rendu de nombreuses fois, au Port de Toulon où Bernanos a longtemps séjourné. Nous voici aussi sur sa tombe à Pellevoisin, pour les 70 ans de sa mort. Cest une biographie vivante, en mouvement, avec une plume de prodige qui a fait la notoriété du journaliste du Figaro Sébastien Lapaque est journaliste au Figaro littéraire depuis 1999. Proche de Michel Houellebecq, il a notamment reçu le Prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Mythologie française, Actes sud, (2002). Plus récemment il est lauteur de Sermon de saint Thomas d'Aquin aux enfants et aux robots, Stock (2018), et du roman Ce monde est tellement beau , Actes Sud (2021).

09/2022

ActuaLitté

Religion

Georges Bernanos. Un prophète pour notre temps

Au lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, Monseigneur Chauvet a relu Bernanos grâce aux conférences qu'il a données à la cathédrale. Un chemin spirituel fort utile aux croyants pour nourrir notre espérance et fortifier notre foi. Il nous propose ici une lecture spirituelle des trois grandes oeuvres de Georges Bernanos, un prophète pour notre temps. Au lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, seul sur le parvis, j'imaginais à côté de moi Bernanos en train de nous dire : " Réveillez-vous ! " Depuis de nombreuses années, je me nourris de sa pensée. Que de conférences faites au centre Bernanos à Paris, à la paroisse Saint-François-Xavier et pendant cinq ans à Notre-Dame de Paris ! Désir de la transmission d'un ancien professeur de lettres ? Sans doute ! Mais l'oeuvre bernanosienne est aussi un chemin spirituel qui peut aider les pèlerins que nous sommes sur la voie de la sainteté. Bernanos, c'est aussi saint Jean-Marie Vianney, le fameux curé d'Ars et sainte Thérèse de Lisieux, des amis qui consolent et relèvent. Vous ne trouverez pas à travers ces pages une biographie : il en existe déjà ; en revanche, je vous propose une lecture spirituelle qui je l'espère, rejoindra mes lecteurs. " Si nous venons à bout de notre tâche, ceux pour qui nous sommes nés et qui ne sont pas encore, tireront de nos doutes leurs certitudes, car de cette tentation du désespoir qui forme la trame de nos vies, le temps fera jaillir une nouvelle source d'espérance. " Notre monde a besoin de retrouver cette vertu théologale ; la mission de l'Eglise n'est-elle pas de former des sentinelles de l'espérance comme aimait le dire saint Jean-Paul II ? En reprenant et développant ici mes conférences sur Bernanos, je souhaite que mon lecteur puisse relire ces oeuvres (Journal d'un curé de campagne, Sous le soleil de Satan, Dialogue des Carmélites) qui sont prophétiques.

11/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

ActuaLitté

Littérature française

Monsieur Ouine. Un roman de Georges Bernanos

Fenouille, petit village du pays d'Artois. Steeny, un jeune adolescent maladif, vit avec sa mère, Michelle, et une gouvernante. Michelle a vu mourir son père, auquel elle était très attachée, alors qu'elle avait huit ans. Puis ce fut le tour de sa mère. Enfin son mari, Philippe, disparut en 1916, "englouti" par la guerre. Le fils s'appelle en fait Philippe, lui aussi : c'est sa mère qui lui a donné le surnom de Steeny, emprunté à un roman anglais. L'inquiétante Mme de Néréis, châtelaine locale, vient "enlever" Steeny avec sa voiture tirée par une non moins inquiétante et redoutable jument baie. Au château, il rencontre Anthelme de Néréis, personnage falot, aristocrate décrépit, et surtout M. Ouine. Professeur à la retraite, cet homme est cynique, étrange, sa réputation est douteuse mais il fascine Steeny. Un valet de ferme est envoyé auprès de Michelle pour l'avertir de l'absence de son fils. Le valet sera retrouvé mort...

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'Imposture. Un roman de Georges Bernanos

Pernichon, chrétien médiocre, folliculaire ambitieux, s'entretient avec l'abbé Cénabre. Chanoine admiré, celuici est un être supérieur sur le plan de l'intelligence mais dévoré par l'orgueil et l'hypocrisie, il ne croit plus depuis longtemps. Dans un geste satanique, il appelle en pleine nuit l'humble abbé Chevance, ancien curé, destitué, de CosterelsurMeuse. Il prétend vouloir se confesser, en fait il souhaite se moquer de cet être fragile dont la pureté l'inquiète. A la suite de leur entrevue, il tente de se suicider, mais en vain : son revolver s'enraye... Ce roman composé de plusieurs fragments indépendants, sans intrigue véritablement construite, met principalement en scène deux personnages résolument opposés, Cénabre et Chevance, le noir et le blanc, ainsi que Chantal, la pure et mystique jeunne fille, qui prendra une grande importance dans le second opus de ce dyptique, . Il nous propose aussi une galerie de portraits traités par Bernanos avec une magistrale ironie. Un drame spirituel unique se joue : celui d'un prêtre et peutêtre aussi de toute une société qui a perdu ou qui n'a jamais connu la foi...

02/2023

ActuaLitté

Biographies

Georges Bernanos. La colère et la grâce

"Une plume tendue entre terre et ciel'' La Croix "Ame de vigie" selon son biographe, Georges Bernanos fut autant un romancier de la sainteté et de l'enfance qu'un écrivain de combat. Ses luttes multiples contre la ploutocratie démocratique, la bien-pensance bourgeoise, l'Europe fasciste ou les Etats-empires de la guerre froide ont fait de lui un lanceur d'alertes spirituelles qui s'engagea en politique comme en littérature : sans concession. Entre la Picardie, les Baléares, la Provence et le Brésil, il mena une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. Ses textes, qui oscillent entre l'urgence des écrits de combat et la ferveur dépouillée, ont la sincérité de qui part sans retour ou s'abandonne à la grâce, âme tendue, vaisseaux brûlés. Né en 1958, François Angelier est producteur à France Culture de Mauvais Genres et collaborateur du Monde des Livres. Il a publié plusieurs ouvrages sur François de Sales, Jules Verne ou Simone Weil.

06/2023

ActuaLitté

Biographies

Georges Bernanos, à la merci des passants

Une grande et passionnante biographie parsemée de citations percutantes de l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, écrite par son fils cadet, témoin privilégié. " Si l'on dit de Georges Bernanos (1888-1948) qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris... ", écrivait André Malraux en 1974. Cet avis fut largement partagé par ses pairs en littérature, de François Mauriac à Julien Green en passant par Antonin Artaud et Albert Camus. La biographie passionnée de Georges Bernanos offerte par Jean-Loup Bernanos (1933-2003), fils cadet, témoin direct et dépositaire d'un grand nombre de souvenirs et d'inédits qui éclairent les périodes les moins connues de la vie du grand pamphlétaire qu'il fut aussi, nous fait découvrir un être d'exception dont les intimes disaient qu'il était encore plus grand que son oeuvre, et le plus humain des hommes. A chaque page de cet opus, qui est aussi une histoire littéraire et politique de la première moitié du XXe siècle, la parole visionnaire de Bernanos résonne toujours avec la même puissance et la même actualité : " J'ai juré de vous émouvoir - ; d'amitié ou de colère, qu'importe ? "

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Ainsi parlait Georges Bernanos. Dits et maximes de vie

En épigraphe de sa préface, Gérard Bocholier cite cette phrase révélatrice de Bernanos : " Qu'importe ma vie ! Je veux seulement qu'elle reste jusqu'au bout fidèle à l'enfant que je fus. " D'instinct Bernanos déteste les postes, les fonctions, les honneurs. Tout cela qui ne peut que nous tromper. Nous ne sommes pas faits pour ça. Vivre est une aventure, pas une boutique. Avant que l'argent ne prenne le pouvoir en toutes choses, les hommes le savaient bien : " C'étaient des gens qui savaient vivre, et s'ils sentaient un peu fort la pipe ou la prise, ils ne puaient pas la boutique, ils n'avaient pas ces têtes de boutiquiers, de sacristains, d'huissiers, des têtes qui ont l'air d'avoir poussé dans les caves. " Bernanos n'a pas de mots assez durs pour ceux qu'il nomme les " réalistes " ou les " cyniques ", tous ceux qui apportent leur consentement ou leur soumission au " conformisme universel, anonyme ". Bernanos dénonce les ruses de ce type nouveau d'homme égoïste, logicien, hypocrite, ne vivant que pour le profit et la jouissance. D'où aussi, sur le fond, sa rupture avec Maurras, dont l'esprit lui paraît " abso-lument dépourvu, dépouillé, destitué de toute charité ". Polémiste, Bernanos ? Certes il admirait Bloy et sa plume était vive. Mais il détestait ce terme. Bien plutôt un " combattant de l'Esprit ", n'écrivant que pour se justifier " aux yeux de l'enfant " qu'il fut et qui ne veut pas mourir " sans témoigner ", qui va " jusqu'au bout du vrai, quels qu'en soient les risques". " C'est dire, souligne Gérard Bocholier, l'actualité toujours présente, toujours pressante, de Bernanos en notre XXIe siècle. "

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

Nouvelle histoire de Mouchette. Un roman de Georges Bernanos

Par un soir de mars pluvieux, au pays d'Artois, Mouchette (quatorze ans), fillette chétive et misérable d'un père ivrogne, quitte l'école et fait une fugue. Elle s'enfuit dans les bois, se perd et tombe, terrassée par la fatigue alors que la tempête fait rage. Arsène la recueille dans sa hutte de braconnier. Mais il est en pleine crise d'épilepsie. Il confie à Mouchette qu'il croit avoir tué Mathieu, le garde champêtre, et viole la jeune fille, incapable de se défendre... Quelques mots de l'auteur : "Dès les premières pages de ce récit le nom familier de Mouchette s'est imposé à moi si naturellement qu'il m'a été dès lors impossible de le changer. La Mouchette de la Nouvelle Histoire n'a de commun avec celle du Soleil de Satan que la même tragique solitude où je les ai vues toutes deux vivre et mourir".

ActuaLitté

Critique littéraire

Temps et récit dans l'oeuvre romanesque de Georges Bernanos

Pour le centenaire de sa naissance, Georges Bernanos reste victime d'un prjug : son uvre romanesque demeure marque comme catholique , et beaucoup de lecteurs hsitent pntrer dans un sanctuaire qu'ils croient peu accessible au profane. ce prjug correspond une lacune critique : s'ils ont donn lieu d'abord des exgses d'inspiration chrtienne, puis des tudes d'ensemble runissant la vie et l'uvre sous un mme clairage, enfin, plus rcemment, des analyses thmatiques ou stylistiques, les romans bernanosiens n'ont pas encore inspir de recherche narratologique d'ampleur notable. Le mrite de ce livre est de remdier la fois ce prjug et cette lacune. travers le prisme de la temporalit narrative, il claire la singularit d'une uvre situe au carrefour de la tradition du roman raliste du XIXe sicle et des entreprises les plus novatrices du XXe. Par la rigueur d'une mthode qui n'hsite pas user de tableaux et de mesures quantitatives, il contribue aussi montrer que la formalisation peut rendre des services considrables l'analyse textuelle, lui permettant d'accder une meilleure comprhension de l'auteur lui-mme, travers l'exploration prcise et systmatique du monde fictif qu'il a cr.

04/1988

ActuaLitté

Critique littéraire

George Orwell. La politique de l'écrivain

George Orwell est universellement connu comme un écrivain qui a combattu le totalitarisme dans la première moitié du 20e siècle. Si ces deux dernières créations littéraires, La Ferme des Animaux en 1943 et 1984 en 1949 lui ont valu cette célébrité en raison du contexte du stalinisme et de la guerre froide, c'est en les intégrant dans la trajectoire globale de la vie et de l'oeuvre de George Orwell que nous pouvons comprendre le sens d'un engagement libre et radical. L'oeuvre d'Orwell ne se comprend qu'à partir de l'expérience du déclassement (comme en témoignent ses premiers romans et enquêtes) et des rencontres avec des femmes et des hommes luttant pour leur dignité et leur liberté (qu'il s'agisse des mineurs de Wigan ou des ouvriers espagnols). C'est en Espagne, aux côtés des milices anarchistes du front d'Aragon, qu'il prend conscience des méfaits d'une révolution communiste confisquée par les intellectuels, qu'il n'aura de cesse de combattre au nom du "socialisme démocratique". Son oeuvre sera consacrée, d'une part, à la recherche de ce "socialisme démocratique", qu'il conçoit à l'intérieur d'une tradition civique des "gens ordinaires" et de la common decency ("honnêteté commune") et d'une tradition libérale de la recherche de la vérité. Et, d'autre part à la critique impitoyable des contrefaçons du socialisme, soit en attaquant directement les régimes totalitaires et ceux qui s'en font directement ou indirectement les complices (notamment les "intellectuels") soit en montrant que certaines tendances totalitaires sont à l'oeuvre au sein même de la modernité. La Ferme des Animaux et 1984 illustrent ces deux aspects. L'oeuvre d'Orwell pose ainsi la question des conditions à réunir pour que les "gens ordinaires" puissent mener une vie libre et décente.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Le Journal d'un curé de campagne. Un roman de Georges Bernanos

Le nouveau curé d'Ambricourt, un jeune prêtre plein de zèle, s'installe dans sa paroisse. La fragilité de sa santé est largement compensée par son énergie morale et son ardent désir d'aider ses paroissiens à sortir de l'ennui qui les ronge. Mais, accaparé par les multiples soucis de sa vie quotidienne dont le manque d'argent n'est pas le moindre incapable d'accomplir son ministère avec une autorité suffisante, il accumule les maladresses... Dans cet ouvrage, grand prix du roman de l'Académie française, un des plus émouvants de Bernanos, la technique du journal fictif permet à l'auteur de décrire l'itinéraire spirituel du personnage central tel que celuici le perçoit, au niveau d'une humanité vécue dans l'angoisse, la souffrance, le doute. Ce texte dépasse largement la question du catholicisme et de la vie d'un curé. Le héros est avant tout un idéaliste, plein d'enthousiasme, qui va se heurter, à sa hiérarchie ce qui n'est guère étonnant mais aussi à ses ouailles, dont il trouble les habitudes, et qui trouvent dans la réalisation de menus profits ou l'accomplissement de leurs préoccupations bassement matérielles, une sordide jouissance. Et l'idéaliste finira mal...

01/2023

ActuaLitté

Biographies

Sous le soleil de l'exil - Georges Bernanos au Brésil 1938-1945

" Si j'entre au ciel, je voudrais que ce fût en qualité de vagabond. " En 1938, fatigué des compromissions de l'Eglise, dégoûté par les accords de Munich, Georges Bernanos quitte la France avec sa femme et ses six enfants. Son but : recréer une France utopique en terre brésilienne. La réalité sera autre. A la place, l'ancien compagnon de route de l'Action française, le polémiste des Grands Cimetières sous la lune, le royaliste capétien, va découvrir au Brésil une forme paradoxale de liberté. Travailleur infatigable, il porte un regard lucide sur l'Europe en proie aux convulsions et prête sa plume à la France libre. En 1945, à l'appel de De Gaulle, il finit par quitter sa presque-patrie qui ne cesse, dès lors, d'accompagner ses pensées et ses écrits : " Le plus grand, le plus profond, le plus douloureux désir de mon coeur en ce qui me regarde c'est de vous revoir tous, de revoir votre pays, de reposer dans cette terre où j'ai tant souffert et tant espéré pour la France, d'y attendre la résurrection, comme j'y ai attendu la victoire. " Sébastien Lapaque, voyageant sur les traces de l'écrivain, révèle un autre Bernanos, dont l'exil choisi éclaire les contradictions d'un chrétien qui n'aimait guère les tièdes : son monarchisme utopique, son antisémitisme, sa mélancolie parfois joyeuse, son rapport avec de Gaulle, l'" homme prédestiné ". Se révèle une voix puissante en lutte avec les faveurs factices de son époque - il refusera par trois fois la Légion d'honneur et un siège à l'Académie française - et toute forme d'asservissement. Un anticonformisme qui achève de le désigner pour la postérité comme figure tutélaire des hussards. Un bel essai biographique superbement écrit.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Sous le soleil de satan

De 1919 à 1926, Georges Bernanos est employé comme inspecteur dans une compagnie d'assurances. A côté de son travail, il se consacre à la rédaction d'un roman, écrit dans les gares, les wagons de chemin de fer, les hôtels, et publie en 1926, à trente-huit ans, "Sous le soleil de Satan", qui rencontre d'emblée un écho très vif. Le futur auteur du "Journal d'un curé de campagne" montre, à travers Donissan, le héros de son roman, la grande déception de sa génération à la suite de la Première Guerre mondiale. Il se propose en même temps de dénoncer la rhétorique creuse de l'après-guerre, l'inflation de la parole, grâce au personnage de Saint-Marin. Par sa recherche d'une langue authentique, Donissan incarne en revanche la conception bernanosienne de la littérature sur les conflits de l'âme. La figure de Satan, loin de relever du fantastique littéraire, incarne ici un principe métaphysique : le Mal.

03/2024

ActuaLitté

Cinéma

Bernanos au cinéma

L'oeuvre de fiction de Georges Bernanos, figure de proue de la littérature française du XXe siècle, devait séduire le cinéma. Des personnages complexes, hauts en couleur, qui engagent leur vie avec passion sur le chemin du Bien ou du Mal. Une vision du monde profondément originale, comparable à celle de Dostoïevski, inscrite dans des péripéties romanesques et des structures esthétiques (décors, images, sensations) où le visible reflète l'invisible : comment ne pas susciter l'inspiration d'un cinéaste ? Robert Bresson fut le premier à transposer le romancier en tournant Journal d'un curé de campagne. Entre 1950 et 1996, cinq films de grande qualité ont adapté Bernanos au cinéma. Ce livre est le premier en France à présenter l'ensemble de ces adaptations. Il propose une double analyse thématique et esthétique approfondie de ces films en cinq chapitres, qui conduisent le lecteur de la moins fidèle à la plus fidèle de ces transpositions : Le Dialogue des carmélites (1960, Philippe Agostini et Raymond Léopold Bruckberger), Sous le soleil de Satan ("Palme d'or" du Festival de Cannes 1987, Maurice Pialat), Mouchette (1967, Robert Bresson), Madame Dargent (1996, Yves Bernanos) et Journal d'un curé de campagne (1950, Robert Bresson).

07/2019

ActuaLitté

Vie chrétienne

Bernanos maître spirituel

L'oeuvre de Georges Bernanos ne cesse de nous rappeler notre vocation à la sainteté et les exigences de notre foi. Aujourd'hui encore, sa voix secoue notre torpeur dans le désert d'un monde asservi à la technique et nous invite à découvrir la présence de Dieu au coeur de nos vies.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Journal d'un curé de campagne

"J'ai décidé ce matin de ne pas prolonger l'expérience au-delà des douze mois qui vont suivre. Au 25 novembre prochain, je mettrai ces feuilles au feu, je tâcherai de les oublier. Cette résolution prise après la messe ne m'a rassuré qu'un moment".

ActuaLitté

Littérature française

La révolte de l'esprit. Ecrits de combat (1938-1945)

Après le scandale des Grands Cimetières sous la lune sur les "dessous de la Croisade espagnole et l'épuration franquiste", Georges Bernanos décide en 1938 de quitter la France : "La triple corruption nazie, fasciste et marxiste n'avait presque rien épargné de ce qu'on m'avait appris à aimer." L'auteur de Sous le soleil de Satan s'installe au Brésil fin août 1938, décidé à devenir fermier pour gagner sa vie. Mais il est rattrapé par les événements qui se déroulent en Europe et qui l'atteignent au plus profond de lui-même. Le temps est venu pour lui d'autres Ecrits de Combat. La Révolte de l'esprit est un recueil d'articles écrits au Brésil, dans la presse et pour la BBC, entre 1938 et 1945. Jamais regroupés du vivant de leur auteur, ils forment un pendant au Chemin de la Croix-des-Ames, recueil composé par Bernanos avant son retour en France. C'est la première fois que ces textes paraissent sous ce titre en un volume distinct. Bernanos y livre, dans son style fulgurant, son combat pour la France libre. Mais à travers son temps, il voit plus loin. Ses Ecrits de combat, souvent prophétiques et toujours courageux, constituent sans aucun doute l'une des lectures les plus salutaires de la littérature française du XXe siècle. Elle est plus que jamais nécessaire aujourd'hui.

05/2017

ActuaLitté

Littérature française

Dialogues des carmélites

" Nous aimons à retrouver dans cette dernière œuvre les thèmes familiers de Bernanos, comme nous y retrouvons sa noblesse, sa brûlure, sa voix puissante et douloureuse ". Marcel Arland " Cette œuvre prend, à l'heure où nous sommes, comme un regain de signification et d'actualité, car l'angoisse ou la peur est devenue ou est entrain de devenir notre élément ". Gabriel Marcel " Le génie de Bernanos est de nous rendre sensible, une fois de plus, dans les Dialogues, " la part de l'ombre " ; de nous laisser deviner, mieux que ne saurait le faire une analyse approximative, que cette part est, en réalité, lumineuse -mais pour d'autres regards que les nôtres ". Luc Estang

11/1995

ActuaLitté

Critique littéraire

La liberté, pour quoi faire ?

"Un prophète n'est vraiment prophète qu'après sa mort, et jusque-là ce n'est pas un homme très fréquentable. Je ne suis pas un prophète, mais il arrive que je voie ce que les autres voient comme moi, mais ne veulent pas voir. Le monde moderne regorge aujourd'hui d'hommes d'affaires et de policiers, mais il a bien besoin d'entendre quelques voix libératrices. Une voix libre, si morose qu'elle soit, est toujours libératrice. Les voix libératrices ne sont pas les voix apaisantes, les voix rassurantes. Elles ne se contentent pas de nous inviter à attendre l'avenir comme on attend le train. L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait". Pour la dernière fois, à la veille de mourir, Bernanos jette son défi d'homme libre au monde contemporain, tant il est vrai qu'une des fonctions de l'esprit est de réveiller sans cesse l'inquiétude, et de renverser toutes les garanties du confort intellectuel.

01/2017

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Nouvelle histoire de Mouchette

Mouchette, une jeune Picarde de quatorze ans, fuit l’école, ses brimades, et sa famille rongée par l'alcool, la misère et la maladie. Un soir d'orage, alors qu’elle erre dans les bois, trempée, perdue, elle rencontre un braconnier, le bel Arsène, qui lui propose un abri et lui raconte toutes sortes d’histoires destinées à le mettre en valeur. Déjà ivre, il est alors terrassé par une crise d’épilepsie. Revenu à lui, un violent désir pour la jeune fille le saisit et il abuse d’elle… Dans ce récit tragique d’une enfance sacrifiée, on retrouve les thèmes chers à Bernanos : le mal qui domine le monde, la solitude, la honte qui aboutit chez Mouchette à la haine de soi, et surtout la mort, omniprésente. Ecrit après le Journal d’un curé de campagne, un grand roman chrétien, vibrant de compassion et de colère.

ActuaLitté

Pléiades

ESSAIS ET ECRITS DE COMBAT. Tome 1

Deux courants essentiels partagent l'ouvre de Bernanos. Un courant inspiré par la fiction ou courant romanesque, indissociable cependant des années 1920-1940. Un courant de caractère « politique », inspiré encore plus directement par l'histoire, auquel se rattachent des écrits, appelés d'ordinaire « pamphlets », que nous désignons ici même par les termes : « essais et écrits de combat ». Pourquoi ? Parce que le genre littéraire auquel ils appartiennent les définit beaucoup moins que l'inspiration qui leur insuffle la vie, que le but visé par l'écrivain à travers eux. Qu'il s'agisse du courant « romanesque » ou du courant « politique », ce qui fait constamment problème - et retient toute notre attention - c'est le double destin charnel et surnaturel de l'homme et de la France engagés dans l'histoire. Quels que soient le genre et le registre adoptés, les tribunes ou les modes d'expression de la pensée utilisées, une inspiration fondamentale guide Bernanos : confronter notre vie, nos passions, notre être intérieur, notre pays, notre univers et notre temps avec son destin surnaturel, avec l'aventure du spirituel. L'homme, pour lui, n'est pas seulement corps ou âme, passions ou ascèse, appétit de bien-être ou soif de sainteté, courage ou lâcheté, mais l'un et l'autre. L'homme qui intéresse Bernanos, qu'il observe, auquel il s'adresse dans son ouvre avec colère, rage, passion et tendresse, n'est pas, si l'on veut reprendre un terme beaucoup employé, « unidimensionnel », mais au contraire « multidimensionnel ».

04/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Brésil, terre d'amitié

En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une «nouvelle France» en Amérique latine. Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena. Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour célébrer ce pays qu'il a tant aimé. Tourefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié dans Lettre aux Anglais, Les Enfants humiliés, Le Chemin de la Croix-des-Âmes, sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une image toute à lui, au cour des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale. Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945.

05/2009

ActuaLitté

Histoire de France

Français, si vous saviez...

"Les gouvernements prétendent convaincre les peuples qu'ils sont ingouvernables et, pour les rendre gouvernables, ils ne songent qu'à renforcer la puissance, déjà énorme, de l'Etat. Mais ce n'est pas l'Etat qu'ils renforcent, c'est l'administration, qui deviendra bientôt cette équipe de techniciens tout-puissants, incontrôlables, irresponsables, instrument nécessaire de la prochaine, de la très prochaine dictature universelle. Il n'est d'Etat que dans un pays libre. Un pays libre est un pays qui compte une certaine proportion d'hommes libres. C'est ce nombre plus ou moins grand d'hommes libres qui fait la légitimité, la dignité, l'honneur de l'Etat. L'Etat n'est rien s'il n'a son compte d'hommes libres capables non seulement de le servir, mais de le penser, de se faire de lui une idée juste et claire, acceptable par tous. Il faut donc refaire des hommes libres. Français, ô Français, si vous saviez ce que le monde attend de vous !" Georges Bernanos.

01/2017

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lettre aux anglais

Quand, en décembre 1940, Bernanos débute l'écriture de la Lettre aux Anglais, la France vient de subir l'une des pires défaites de son histoire. Les milieux catholiques et monarchistes dont Bernanos a longtemps été proche, et dont il partage encore nombre de convictions, se sont pour une large part rapprochés du gouvernement de Pétain. Pour Bernanos, exilé volontaire au Brésil depuis 1938, l'idée qu'un Français, catholique de surcroît, puisse adhérer au programme de Vichy et par-là même soutenir le régime hitlérien, est une monstruosité. Il s'en explique dans cette Lettre aux Anglais, achevée en novembre 1941, dans laquelle les arguments de l'intellectuel aussi bien que la verve du pamphlétaire restent, soixante-dix ans plus tard, d'une vigueur et d'une clairvoyance intactes.

01/2019

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La grande peur des bien-pensants. Édouard Drumont

Vous pouvez lire La Grande Peur des bien-pensants. D'ailleurs, vous n'aviez besoin de personne pour le faire. Quand un écrivain est un écrivain, on peut tout lire de lui forcément. Avec tendresse et  férocité comme Bernanos lisait. Nous n'allons pas pousser le ridicule jusqu'à offrir à Bernanos un certificat de moralité ou de littérature. Il mérite mieux que notre indulgence. L'antisémitisme est l'antisémitisme et celui de Bernanos ne vaut pas mieux qu'un autre. Il est d'époque et 1930 n'était pas une très bonne année. Mais quand on a été contre Pétain en 1940 et qu'on l'a été, comme Bernanos l'a été avant presque qu'il y ait eu un Pétain à la devanture de la misérable boutique de spécialités françaises de Vichy, alors laissons à Bernanos ces quelques souvenirs de jeunesse qui ne sont pas à notre goût. Et puis La Grande Peur des bien-pensants, c'est bien sûr quelques phrases admirables, mais c'est aussi un de ces bahuts que l'on regarde isolé dans son coin avec une vraie délectation. Comme certain meuble incroyable que l'on a déniché dans la salle des ventes d'une petite ville de province dont on n'oserait citer le nom. On s'en est entiché à jamais et on aimerait être le seul à le posséder.

06/1998

ActuaLitté

Littérature française

Dialogue d'ombres. Nouvelles, premiers écrits

" Madame Dargent ", " Une nuit ", " Dialogue d'ombres ", ces trois textes célèbrent forment l'essentiel de ce recueil de nouvelles de Bernanos qu'Albert Béguin avait réunies en 1955. On y ajouté les tout premiers textes publiés par Bernanos, à partir de 1907 - il avait dix-huit ans -, où s'affirment déjà le talent et les thèmes de l'oeuvre future.

05/1991

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

La France contre les robots

Au sortir de la 2ème guerre mondiale, Bernanos anticipe notre société telle qu'elle est devenue. Il met notamment en garde contre la Machine et la marche de la Démocratie vers la Dictature.

ActuaLitté

Non classé

Sous le soleil de Satan

" Je regrette de n'avoir pas été de ceux qui lurent Sous le soleil de Satan dès sa sortie, en 1926. Avec quel étonnement, dans ce roman différent de tous les romans écrits jusqu'à ce jour, ont-ils pu raconter le tueur d'âmes (...). C'est sans nul doute une des grandes scènes de la littérature, une de celles qui brusquement élargissent le champ tout entier de la fiction et, semblable aux nouvelles découvertes de la science, modifient l'avenir et corrigent le passé. " " Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris. "